plan de cette partie du site - autres langues - sommaire

Registre des Citoyens du Monde - Assemblée - Congrès des Peuples
L'Agence - Les informations - L'actualité

40 - Avril 1983

OÙ VA LE NOUVEAU DROIT DE LA MER ?
Le 10 décembre 1982, à Montego Bay, Jamaïque, 117 États dits souverains ont signé la Convention du Droit de la Mer, 23 États ont signé uniquement l'acte final des travaux de la conférence.

L'institution d'une zone internationalisée des fonds marins et de l'exploitation de leurs ressources par une entreprise unique sous le contrôle d'une autorité internationale était, en effet, la grande nouveauté de ce traité monumental. Objet de convoitise du côté des pays pauvres, de suspicion mêlée d'inquiétude pour les puissances maritimes et les puissantes sociétés multinationales.

Le 10 mars 1983, le Président des États-Unis, non signataire, a déclaré zone économique exclusive sur tous ses territoires de l'Union les eaux riveraines jusqu'à la limite de 200 miles. La déclaration Reagan affirmait la résolution d'une efficacité d'application que précisait, en annexe, l'intention de ne pas renoncer, au delà, à l'exploitation unilatérale des richesses du fond des océans.

Le 15 mars 1983 la Commission préparatoire du Droit de la mer, créée par la Convention, a ouvert à Kingston, Jamaïque, sa session inaugurale. Sa mission, sans précédent dans l'histoire des traités, est d'élaborer, avant son entrée en vigueur, le règlement détaillé du fonctionnement de l'Autorité destiné à garantir l'affectation des ressources de la zone internationalisée au Patrimoine commun de l'humanité.

Le 23 mai 1970, le Président Nixon, par une invitation adressée à tous les États de renoncer à leurs revendications à partir de l'isobathe de 200 mètres, proclamait déjà la vocation naturelle des océans à former le Patrimoine commun de l'humanité.

L'administration présidentielle en place terminera-t-elle sa deuxième étape sans prêter attention au fait que la Convention de la Jamaïque demeure ouverte à la signature, au siège de l'ONU à New-York, jusqu'au 9 décembre 1984 ?

Il ne paraît pas inutile de rappeler la déclaration mondiale du 24 septembre 1973 des délégués élus au Congrès des Peuples, mais hélas toujours d'actualité.

Comme Délégués Élus au Congrès des Peuples, directement et démocratiquement, par un corps électoral transnational réparti dans 110 pays,

NOUS CONSTATONS
que l'océan mondial

  • constitue un milieu vital essentiel pour la stabilité des climats et la répartition de l'eau sur la planète,
  • contient des richesses énormes, mais non inépuisables pour l'alimentation, les sources d'énergie, les matières pour l'industrie.

NOUS CONSTATONS
que l'océan mondial, n'ayant pas de statut juridique propre, est l'objet de convoitises souvent effrénées des États-Nations.

Le risque est grand de voir ceux-ci découper à leur profit mers et océans.

Le risque est grand d'une pollution grandissante jusqu'à la destruction de cette richesse.

NOUS DÉCLARONS
que l'océan mondial

  • est un bien commun à tous les habitants de notre planète,
  • il doit être mis à l'abri d'une rapacité sans frein.

NOUS DEMANDONS
la mise en place d'une INSTITUTION MONDIALE spécialisée, aux pouvoirs limités mais réels, capable d'imposer aux États-Nations les règles indispensables pour la survie de l'Océan Mondial et pour son exploitation en faveur de l'humanité entière.

Esperanto

Français

English

AMIP - Agence Mondialiste d'Information et de Presse

Au sujet du site