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ET LES NATIONS UNIES Par les Professeurs de Droit International Tsuruji KOTANI et Paul de LA PRADELLE |
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Lors de la 10ème Assemblée Plénière du Congrès des Peuples dont il était le Président (1985-1987) le Professeur Tsuruji KOTANI, professeur emeritus de lUniversité dHiroshima a présenté à Philadelphie (USA) le 9 août 1987, une étude concernant une SECONDE CHAMBRE auprès des Nations Unies. «
Il nous faudra faire un grand effort de
volonté et dintelligence pour
édifier un système qui
préserve vraiment la paix et qui fonctionne
dans lintérêt de tous les
peuples de la terre
» Xavier
PEREZ de CUELLAR I - Plusieurs propositions pour une Seconde Chambre Il y a plusieurs propositions pour une Seconde Chambre - le Congres des Peuples, lAssemblée des Peuples, la Chambre des Peuples, PWP, PGA, Seconde Assemblée... etc. La plupart dentre elles ne semblent pas avoir de rapport avec les Nations Unies, mais quelques unes dentre elles sont présentées comme des propositions pour réformer les Nations Unies. Quant à notre Congrès des Peuples nous réfléchissons Si NOUS devons recommander à lONU la création dune Deuxième Chambre. Je souhaite donc examiner ces nouvelles propositions, particulièrement du point de vue de la Charte de lONU. Il - Véritable signification dune Seconde Chambre Avant de traiter ce sujet, considérons ce que signifie vraiment une Deuxième Chambre. Quand nous disons Deuxième Chambre, cest quil y en a une Première. Nous devons donc comparer la Seconde à la première. En ce qui concerne deux chambres, nous connaissons beaucoup de cas dans la législation des constitutions nationales. Mais lorsque nous parlons de deux chambres en tant que nouvelle proposition pour réformer lONU, il faut examiner le cas des systèmes fédéraux au niveau national puisque la nouvelle proposition a pour objet de changer lONU en une Fédération Mondiale. Dans le système fédéral, il y a deux chambres. Leur composition et leur compétence sont les suivantes la première chambre est composée délus du corps électoral en général pour le représenter, alors que la deuxième chambre est composée délus qui représentent le corps législatif de chaque membre de létat fédéral. Quant à leur compétence, les deux chambres. participent au traitement de la législation nationale, au budget national. Les deux chambres ont la même compétence en général. Tous les problèmes doivent être traités par accord mutuel des deux chambres. Dans ce cas, toutes les décisions ont force de loi pour tous les membres de la nation. Si nos considérons cette définition, lONU actuellement na pas de parlement parce quil ny a aucun organisme qui puisse voter une résolution qui ait force de loi sur tous les membres des Nations Unies, exceptée la Cour de Justice Internationale. Il ny a pas de législature au sens propre. Cependant lONU a une pseudolégislature ayant la compétence de prendre des résolutions importantes. Cest lAssemblée Générale qui est composée de délégués de toutes les nations membres de IONU. Même si nous appelons lAssemblée Générale : Première Chambre, nous ne trouvons pas de Deuxième Chambre à lONU afin de progresser vers une Fédération Mondiale. Dans ce cas de figure, la Seconde Chambre doit être composée des représentants de tous les peuples des États-membres et doit avoir la même compétence que lAssemblée Générale. Qui plus est, une Seconde Chambre ainsi conçue et lAssemblée Générale doivent être pourvues dun pouvoir législatif qui ait le pouvoir de contraindre chaque membre dès que possible. III - Nécessité de la représentation des peuples et plusieurs systèmes pour la garantir Voyons maintenant en détail la nécessité de la représentation des peuples à lONU. Comme chacun le sait, la Charte des Nations Unies déclare dans le Préambule : Nous les Peuples des Nations Unies déterminés è épargner aux générations futures le fléau de la guerre... et pour réaffirmer notre foi dans... les droits de lhomme... pour unir nos forces afin de maintenir la paix et la sécurité internationale.., avons résolu de combiner nos efforts pour parvenir à ces buts. En conséquence, nos gouvernements respectifs, grâce è leurs représentants... se sont mis daccord sur la présente Charte des Nations Unies.. . Ceci seulement pour montrer que les peuples du monde se sont entendus pour entreprendre la tâche de trouver la paix dans lintérêt du genre humain et ont confié à leur gouvernements la tâche de réaliser la paix internationale. On peut tirer la conclusion de ceci que cest ltexpression internationale de lesprit démocratique qui signifie que les peuples confient à leurs gouvernements le soin de la politique intérieure. En ce qui concerne la mise en oeuvre de la démocratie à lintérieur des États, les citoyens organisent un parlement les représentant afin de pouvoir exprimer directement leur volonté, tandis quils confient à leur gouvernement la véritable gestion de la politique intérieure. Aux Nations Unies au contraire il ny a pas de parlement qui puisse représenter le genre humain tout entier qui pourtant est bien le citoyen sujet des Nations Unies. Les affaires qui concernent la paix sont confiées sans condition aux gouvernements des Etats. Bien sûr, sil se trouve que ces gouvernements expriment bien la volonté des peuples, on peut en déduire que les Nations Unies mettent en pratique la volonté de toute lhumanité. Dans la pratique, cependant, ce rapport n est pas garanti et il faut donner aux peuples la véritable possibilité dexprimer leur volonté. Par ailleurs on insiste généralement pour que les États et les gouvernements soient limités dans leur pouvoir et pour que tous les êtres humains soient respectés au plus haut point. En ce qui concerne la diplomatie des États, on a étendu la diplomatie pour le citoyen et on a développé la théorie de la démocratie pour que la diplomatie soit soumise aux voeux des citoyens. Du point de vue de cette tendance, lhumanité comme sujet des Nations Unies afin que soient assurés les intérêts communs à tous doit être admise, non seulement en ce qui concerne les droits de lhomme dans le sens général, mais aussi dans les mécanismes démocratiques qui leur permettent dexprimer leur volonté suivant des procédures appropriées. Pour satisfaire cette exigence, il est devenu nécessaire que les Nations Unies établissent le congrès des Peuples qui représente lhumanité dans son ensemble. Pour instituer une seconde chambre à lONU, à part lobjectif direct dont nous venons de parler, un objectif plus indirect peut être considéré. Par exemple, dans lassemblée qui est lorganisme de la Communauté Européenne, laquelle a montré une activité remarquable pour intégrer plusieurs États ayant des intérêts communs, le système délection des membres a changé : dabord élus par les parlements des États membres, ils sont maintenant élus directement par les citoyens des États membres. Voilà vraiment la concrétisation de lidée quil vaut mieux respecter les opinions des gens que celles de létat lui-même. En se basant sur cette tendance il faudra poursuivre cette route et établir un organisme qui représente les peuples aux Nations Unies. Mais il faut aussi ajouter que lONU nest pas dans de bonnes conditions. Beaucoup de pays semblent être en train dessayer de quitter lONU. On voit bien cette tendance daprès la situation récente des associations des Nations Unies dans beaucoup de pays. En dépit du but de soutenir les Nations Unies que se sont données ces associations, les populations ne les soutiennent souvent que très insuffisamment. Cest un courant qui montre bien quon admet beaucoup plus limportance de létat que celui des peuples eux-mêmes et sil amplifie il risque daboutir à une situation illogique, contredisant lesprit dans lequel la création de lONU sest faite. Plus encore cette tendance dangereuse peut conduire à la destruction de lhumanité. Du point de vue fondamental de la communauté humaine qui met avant les États les êtres humains, il nous faut promouvoir lintérêt de la communauté humaine avant tout autre. Cest pourquoi pour favoriser le développement de lONU, nous devons tout faire pour que se crée le Congrès des Peuples où le genre humain tout entier pourra exprimer sa volonté. Il est donc très important pour lhumanité de créer la Seconde Chambre è lONU. Mais, notre opinion serait de créer le Congrès des Peuples tout en gardant lactuelle Assemblée Générale. Ce serait admettre le Congrès des Peuples qui représente lhumanité auprès de lAssemblée Générale Composée des représentants des États. Cela signifierait quon harmonise la position des États et des peuples. Le point important est dadmettre que les peuples soient là. Cependant, puisque le Congrès des Peuples doit être établi comme seconde chambre, son rôle et sa compétence doivent être les mêmes que ceux de lAssemblée Générale, en tant que première chambre. Si le Congrès des Peuples est subordonne à lAssemblée Générale, les peuples pourraient ne pas avoir une position indépendante et on ne pourrait pas considérer le Congrès des Peuples comme la deuxième chambre. Mais comment sera-t-il possible de garantir la représentation des peuples à l'ONU ? On peut imaginer plusieurs systèmes. Lun deux est de réformer la composition de lAssemblée Générale. Dautres systèmes envisagent détablir un organisme spécial. Le premier système serait dinclure les représentants des peuples parmi les représentants de chaque membre des Nations Unies. La Charte actuelle ne prévoit aucune condition pour lélection des représentants par chacune des nations membres. On peut y inclure les représentants de nimporte quelle origine mais il ny a pas de garantie. Chaque état membre peut élire nimporte quel représentant selon son voeu. La nouvelle idée serait de limiter la liberté délire nimporte quel représentant - chaque état membre devrait -dans ce cas- inclure des représentants du peuple parmi ses représentants. Ce système ressemble assez à celui pratiqué à lAssemblée de lorganisation Internationale du travail dans lélection des représentants. Si on procède ainsi, il ne sera pas besoin de créer une deuxième chambre indépendante de lassemblée générale. De cette manière, la nouvelle façon de faire serait assez simple et facile à réaliser. Cependant il est nécessaire damender la Charte pour garantir la représentation populaire si on suit cette formule et il nest pas facile damender la Charte. Il faut étudier les autres formules. Elles visent à créer un organisme particulier pour garantir la représentation des peuples. Dans ce cas il peut y avoir deux façons dinstituer un organisme spécial que nous appelons seconde chambre. Une solution est de la créer en tant quorganisme subsidiaire auprès de lAssemblée Générale et lautre de linstituer comme organisme principal. IV - Seconde Chambre comme organisme subsidiaire Cette première formule qui vise à créer un organisme subsidiaire est basée sur larticle 22 de la Charte. LAssemblée Générale est en droit de créer nimporte quel organisme subsidiaire pour accomplir ses fonctions. Particulièrement parce que lAssemblée Générale na pas de relation directe avec le grand public au niveau mondial, elle peut décider quil est nécessaire dêtre directement soutenue par les citoyens eux-mêmes si lon considère les idées démocratiques énoncées dans le Préambule de la Charte. En outre, nous venons dapprendre que M. Michel Doo Kingué, Assistant du Secrétaire Général de lONU, a dit il y a peu de temps il manque à lONU un support des peuples. Si lon considère cette situation il ne sera pas difficile de passer la résolution qui puisse instituer lAssemblée des Peuples comme organisme subsidiaire. Mais il ne sagirait que dun organisme subsidiaire. Ce serait simplement une nouvelle Organisation Non Gouvernementale pour aider lAssemblée Générale à fonctionner. Elle naurait pas un statut égal à celui de lAssemblée Générale. Donc, même si nous donnons à lAssemblée Générale le nom de la Première Chambre, nous ne pourrions peut-être pas appeler lorganisme subsidiaire Seconde Chambre au vrai sens du mot. V - La Seconde Chambre comme organisme principal Donc, voyons maintenant lautre projet de Seconde Chambre qui serait dinstituer une seconde chambre comme organisme principal de lONU. Il est basé sur larticle 108 de la Charte. Celui-ci permet damender la Charte et dinstituer un nouvel organisme principal. Le nouvel organisme ne serait pas seulement un organisme subsidiaire mais un organisme principal qui pourrait avoir le même statut que lAssemblée Générale. Le nouvel organisme dans ce cas pourrait fonctionner comme une véritable seconde chambre. Les Nations Unies pourraient ainsi rejoindre un vrai système fédéral. Mais amender la Charte nest pas facile, même si lamendement peut être adopté à lAssemblée Générale, il ne pourrait entrer en vigueur que si tous les membres permanents du Conseil de Sécurité le ratifiaient. Le fameux droit de veto que possèdent les membres permanents pourrait. aisément bloquer la mise en vigueur du nouvel amendement. VI - Réalisation dune Seconde Chambre Nous venons de voir les deux aspects du projet sous un jour optimiste ou pessimiste. Il faut dire, en effet, quil ne sera pas très difficile de passer la résolution qui institue une seconde chambre, mais que cependant il sera extrêmement difficile de faire amender la Charte pour établir une seconde chambre au sens véritable du mot. Devons-nous nous contenter dinstituer un organisme subsidiaire ? Puisque nous avons le désir sincère doeuvrer è lorganisation dune communauté mondiale vraiment démocratique, il faut réfléchir aux deux étapes nécessaires è linstitution dune seconde chambre. La première étape est de recommander à IONU de créer une seconde chambre comme organisme subsidiaire. La seconde étape est de développer la tendance démocratique qui décide damender la Charte pour instituer la seconde chambre en son plein sens. Voilà les étapes graduelles et régulières qui peuvent permettre datteindre notre objectif de créer une Fédération Mondiale. De toutes façons, nous rie pourrions instituer le Congrès des Peuples comme seconde chambre à égalité avec lAssemblée Générale puisque la Charte actuelle de lONU na pas la capacité davaliser cette nouvelle situation pour le moment. A moins que la Charte ne soit révisée, il est impossible de changer le caractère de lONU où ce sont les États auxquels les peuples ont confié le soin d1agir en leur nom. Du point de vue de IONU qui est basé sur les intérêts des Etats, il nest pas facile de réviser la Charte. Le point le plus important pour avancer est que les peuples de monde retrouvent la prise de conscience qui fut à lorigine de lorganisation et quils puissent revenir à leur position initiale comme fondateurs de lONU. Nous devons partir de cette condition là et travailler à persuader les gouvernements qui sont favorables à ce que les citoyens sexpriment. Ce sont les conditions favorables à lorganisation du congrès des peuplés quil nous faut amener et il faudra continuer pendant très longtemps Ces efforts de paix, avec énergie. Si nous rie poursuivons pas ces efforts, IONU risque de devenir de plus en plus dominée par les Etats et même on ne sait pas si ceux qui désirent se séparer de lONU ne pourraient pas employer des moyens révolutionnaires pour le faire et détruire lorganisation par des moyens violents. Afin déviter ces graves menaces, nous devons continuer à travailler pour une révision de la Charte par des moyens pacifiques. Cependant, au cas où il semblerait presque impossible dobtenir lamendement de la Charte, il nous faudra alors procéder selon nos critères particuliers cest-à-dire organiser notre propre fédération mondiale indépendante de lONU. Le Professeur Paul de LA PRADELLE
Il est clair, dit Paul de LA PRADELLE dans sa lettre du 24 mai 1988, que Tsuruji Kotani dans son rapport de Philadelphie (1987) demeure résolument attaché, dans sa proposition en haute priorité, dune seconde chambre, à linstitution de lONU quil importe de défendre et de maintenir en efficacité daction renforcée contre les risques de déstabilisation et de destruction qui la menacent. Le titre de la Charte, son préambule - Nous Peuples des Nations Unies... - les articles concernant respectivement, le nombre et le fonctionnement des organes de lUnion, et spécialement de lAssemblée, les dispositions afférentes aux procédures damendement et de révision susceptibles den modifier la composition et la compétence, sont autant dengagements et douvertures favorables à une politique dapproche du fédéralisme mondial qui prendrait la précaution de procéder par étapes, dans lattente dune occasion valable à saisir dans un monde dominé par lopposition des Puissances du sommet. Une interprétation des textes, dont la rédaction peut prêter à équivoque, éclairée par les principes de base de la Charte et la finalité globale de son objet, conformément aux règles dinterprétation des traités quun auteur classique du Droit des Gens, Vattel, a définies pour léternité rend parfaitement légitime et raisonnablement légale la promotion dune réforme écrite dans le droit positif des traités-lois internationaux qui doubleraient lassemblée générale, organe de représentation des Etats Membres, dune chambre représentant les peuples et, ainsi que le propose Tsuruji Kotani du genre humain tout entier. Une première phase de cette approche pourrait être utilement envisagée sous la forme dun organe subsidiaire de lAssemblée, au sens étroit du terme, dont linitiative a été prise, à La Lambertie, siège de lInstitut dEtudes Mondialistes, par lenvoi dune lettre au Secrétaire général des Nations Unies, adoptée par le Congrès des Peuples sous sa présidence. Lobjectif final est, dans lesprit de tous, la création dun pouvoir législatif international et supranational de plein exercice. On pourrait ajouter, à cet effet, que la pratique en vigueur des recommandations de lAssemblée générale, seules prévues par la Charte, en poursuit le modèle. Ses résolutions constituent souvent, pour la doctrine, lamorce régulière dune compétence de plein exercice. Lillustre précédent du bloc des résolutions connues sous le standard prophétique de lUnion pour la Paix (Uniting Peace) aurait-il perdu toute valeur dexemple ? Ce que lAssemblée na pas hésité sans amendement â entreprendre, en 1950, sur linitiative des USA, aux dépens dun Conseil de Sécurité défaillant, en saisissant loccasion dune absence de IURSS, pourrait-il aujourdhui être écarté, dans son propre domaine ? En 1988 la réforme en plénitude doctroi et de décision dun pouvoir législatif, concernant les problèmes mondiaux, qui appellent lapplication effective dun droit mondial, ne pourrait-elle bénéficier du rapprochement, dépassant les phases de la détente et de la coexistence pacifique, des deux Super-puissances ?
A Lire a) - Institut dEtudes Mondialistes polycopié de la session 1979 sur « Souveraineté Nationale au 3ème millénaire » b) - The United nations, Reform, Replace or Supplement, annual memorial lecture, March 1957, by Lord SALTER, P.C., G.13.E. K.C.B. (étude publiée par David DAVIES Memorial Institute).
Citations favorables à la solution présentée en 1986 par le Président du Congrès des Peuples et demeurée hautement prioritaire dans le rapport de Philadelphie, à deux références. La 15 août 1986, à la cérémonie douverture, au théâtre national de Séoul, de la 62ème Conférence de lILA (International Law Association), le juge Nagendra SING Président de la Cour Internationale de Justice There can be no doubt that in the United Nations lies the salvation of mankind. To cripple the UN or to contemplate starving it out of existence would be indeed a serious retrograde step ushering in the dark ages of Death and Destruction. ILA Report of the sixty-second Conference, p. 106. Du 18 au 21 janvier 1988, 75 Prix Nobel de la Paix ont été réunis au Palais de lElysée, à Paris, sur linvitation du président Mitterrand. Au nombre des 16 conclusions adoptées à lunanimité par lassemblée, les numéros 1, 2 et 4 méritent en particulier dêtre médités et énergiquement exploités par les Citoyens du Monde 1. Toutes les formes de vie doivent être considérées comme un patrimoine essentiel de lhumanité. Endommager léquilibre écologique est donc un crime contre lavenir. 2. Lespèce humaine est une, et chaque individu qui la compose a les mêmes droits : la liberté, légalité et la fraternité. 4. Les problèmes les plus importants quaffronte lhumanité aujourdhui sont â la fois universels et interdépendants (Le Courrier de IUNESCO, mai 1988. Its worth reading).
(Secrétaire Général du Congrès des Peuples) lors des réunions mondialistes organisées au moment de la 3ème Session spéciale de lO.N.U. sur le DESARMEMENT
New York, 29 mai 1988 La DEUXIEME CHAMBRE auprès des Nations Unies sera une Chambre qui permettrait de donner davantage de pouvoir à cette Organisation afin que ses recommandations ne restent pas lettre morte lorsqu un Etat refuse de les appliquer. Ne conviendrait-il pas de prendre au mot la recommandation de Josué de CASTRO, premier Délégué élu au Congrès des Peuples, médecin brésilien auteur de Géopolitique de la faim et ancien Directeur de la F.A.O. « 11 faut créer ce Parlement Mondial dont les représentants, élus de manières transnationales, se sentiront pouvoir et autorité pour dicter les lois mondiales et montrer le chemin que lONU devrait suivre ». Ce Parlement Mondial serait donc ainsi constitué de lAssemblée Générale des Nations Unies, en quelque sorte le Sénat Mondial où sont représentés les gouvernements de tous les Etats du monde, puis dune Deuxième Chambre, celle du peuple mondial, élue démocratiquement et de façon transnationale. Ce Parlement pourrait alors édicter les quelques lois mondiales indispensables è la survie, toutes les autres restant, naturellement, du domaine des Etats. Un Chef dEtat avait vu juste, cétait le Prési4nt WILSON lorsquil affirmait, le 4 décembre 17, quil fallait créer une Société des Peuples è la place de la Société des Nations (SDN). Enfant des États-unis, il savait, grâce au génie des Pères Fondateurs de la Constitution Américaine, quun pouvoir, è quelque niveau quil se place, doit émaner de la base par vote direct du citoyen. Il na pas été écouté et depuis il y a eu 60 à 70 millions de morts sur les champs de bataille (2ème Guerre Mondiale et environ 200 guerres locales), et cela continue chaque jour... Cette idée dune Assemblée des Peuples a été reprise entre les deux guerres, par deux Américaines, Lola LLOYd et Rosika SCHWIMMER et une Française, Suzanne BOUILLET. Les Citoyens du Monde défendront inlassablement cette idée dès la fin de la guerre, vers 1944/45. Aujourdhui, de nombreuses associations avancent de tels projets et nous pouvons être raisonnablement optimistes. Nos juristes mondialistes, Clark, Sohn, Kotani, de la Pradelle, Habicht, Haegler commencent à être entendus et la nécessaire organisation de la planète pour assurer sa survie est perçue chaque jour davantage. Comment sera cette Chambre des Peuples ? Nul ne peut le dire avec certitude, ni comment senclenchera son application. Les uns parlent de représentation des O.N.G., dautres dune Chambre des Economistes, dautres de députés nationaux qui auraient mandat pour une representation au plan mondial, dautres, dont je suis, dune représentation de délégués élus démocratiquement par vote direct de chaque citoyen de la planète. Comme je le disais les projets sont nombreux. Mais je suis convaincu quaujourdhui, ce quil nous faut, cest, tous ensemble, cest inciter un Etat à émettre en Assemblée Générale des Nations Unies la proposition ci-après diffusée è 154 délégations des pays membres des Nations Unies dont les 2 responsables des délégations canadienne et française
Chaque projet serait alors soumis à cette Commission qui, seule, serait en mesure de faire une proposition à lAssemblée Générale. Quant à nous, si nous avons cet honneur un jour, nous défendrons le CONGRES DES PEUPLES de la façon suivante :
Dans la droite ligne des Pères Fondateurs du Fédéralisme Américain, le Congrès des Peuples prouve, par ses résultats tangibles, que cette voie est applicable au niveau mondial si les Etats du monde veulent bien prendre en mains la destinée de notre espèce.
Publié sur Internet : http://www.recim.org/kdp/2a-ch-fr.htm |
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