(24,6)Octobre 1988   UN CONTRAT DE SOLIDARITE
	Notre mode de fonctionnement est inspiré du mutualisme. Le FONDS MONDIAL n'est pas, en effet, un organisme d'assistance unilatérale, mais un organisme de solidarité ou chaque être humain est participant au plan d'une parfaite égalité aussi bien dans la satisfaction de ses besoins vitaux que dans la réciprocité de l'aide coopérative. C'est dire que, par ses cotisations et le remboursement de son prêt, le paysan malgache bénéficiaire d'un financement participe lui-même au projet d'une coopérative sénégalaise ou d'une association de chômeurs en Europe. C'est dans le respect et la dignité que s'effectue l'acte de financement. Cependant, lorsque le Conseil d'Administration examine une demande de financement, il veille à ce que la partie de financement accordée sous forme de prêt ne soit pas pour les bénéficiaires une charge trop lourde. L'objectif principal est de faire durer dans le temps l'expérience de solidarité d'un moment, afin que celle-ci puisse porter tous ses fruits. Ainsi par le jeu de l'information propre au FONDS MONDIAL : la correspondance, ce bulletin d'information ou le Rapport annuel, chacun sait ce qu'il apporte à l'autre comme ce qu'il en reçoit. Le FONDS MONDIAL devient donc un instrument efficace de prise de conscience de la dimension mondiale des problèmes et des nécessaires réponses mondiales qu'ils appellent. Un tel mode de fonctionnement se fonde sur une pratique contractuelle. Lorsque nous présentons un projet, par exemple dans ce numéro celui de l'Équipe de FEMMES DE NKOLNTSA, nous relatons l'échange financier qui doit résulter d'un contrat de solidarité, signé des bénéficiaires eux-mêmes et de notre Secrétaire Général. Au-delà du simple aspect financier, le texte du contrat détermine un certain nombre de détails et de règles pour que " projet " et " solidarité " se concrétisent au mieux. On peut obtenir un exemple de contrat sur simple demande à la rédaction du bulletin. DD