(72,3) Janvier 2002
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La Commission européenne d’alors a saisi l’occasion pour établir des Accords de pêche avec certains pays côtiers du Sud autorisant les bateaux de l’Union européenne à pêcher dans leur Zone Economique Exclusive, moyennant le versement de compensations financières et technologiques par les Etats du Nord et le paiement de redevances par les armateurs. On peut constater que bien souvent, à chaque renégociation, les exigences se font plus importantes de la part du Nord sur le nombre de navires opérant dans la Zone Economique Exclusive des pays du Sud. Pressés par le poids de la dette et en mal de devises, ces pays n’ont pas les moyens de négocier valablement ces Accords de pêche. Les mers du Sud sont, de façon générale, moins poissonneuses que les mers du Nord. L’exploitation intensive de leur zone de pêche par nos chalutiers du Nord, qui pêchent par ailleurs beaucoup trop près des côtes (voir à 3 milles), n’a fait qu’aggraver considérablement l’état de leurs stocks voire même provoqué un effondrement. Il n’est pas rare d’assister à des heurts violents entre pêcheurs côtiers et navires étrangers avec jets de pierres et filets déchirés. C’est le cas de la Namibie qui a unilatéralement interdit aux chalutiers européens de pêcher dans sa Z.E.E. Madagascar, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc ont tous connu des effondrements de leurs stocks. Le Maroc vient de refuser le renouvellement de son Accord de pêche. Il nous faut réagir pour peser sur les décisions de Bruxelles car cette année voit le renouvellement par tacite reconduction d’un bon nombre d’Accords de pêche. La grande pêche industrielle, après avoir dévasté les ressources halieutiques de l’Atlantique Nord jusqu’à anéantir le grand banc de Terre-Neuve, l’un des bancs de poissons les plus riches du monde, s’est déplacée vers les mers du Sud et pratique la même politique dévastatrice sur des ressources maritimes qui ne lui appartiennent pas. La pêche côtière européenne et les Départements et Territoires français d’outre-mer souffrent autant que le Sud d’une politique de concentration des pêcheries au détriment de la pêche artisanale. L’Union européenne, pour favoriser une politique de grosses unités, a demandé à des pêcheurs artisans de certains pays européens de détruire leurs embarcations moyennant une compensation financière (Portugal). Il nous faut mettre un terme à cette politique des pêches purement colonialiste. On ne peut prétendre dans le cadre des accords de Lomé, aider au développement de ces pays et en même temps se livrer à un véritable pillage de leurs ressources maritimes tout comme ce fut le cas pour les ressources minières et agricoles. C’est pourquoi, nous vous demandons de signer cette pétition et de la faire circuler le plus largement possible.
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La pêche, à l’échelle mondiale, connaît une grave crise en raison de la surexploitation des ressources maritimes par les grandes flottes industrielles du Nord qui après avoir dévasté les ressources de l’Atlantique nord opèrent sur les côtes des pays du Sud dans les mêmes conditions au point de provoquer un effondrement des stocks de poisson. Dans les pays du Sud la pêche artisanale est sérieusement menacée. Afin de préserver les ressources, nous demandons par cette pétition : Que la France et tous les pays de l’Union européenne interdisent à leurs chalutiers de pêcher aux abords des côtes dans une zone de 0 à 20 milles nautiques au Sud comme au Nord Que soient reconsidérés les Accords de Pêche passés entre l’Union européenne et les pays du Sud dans un esprit plus conforme aux Accords de Lomé Que l’Union européenne dénonce les articles de la Convention du Droit de la Mer qui stipulent l’obligation pour les pays riverains qui ne seront pas à même d’exploiter leurs ressources maritimes, d’ouvrir leurs Zones Economiques Exclusives aux pays étrangers. A RETOURNER AU : Comité de St
Pierre et Miquelon d’Aide au Développement
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