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Ce texte au format pdf 1) Des constats Pauvreté au sud : 32% des habitants des pays en transition vivent avec moins de 4$ par jour Si lon choisit comme indicateur de la pauvreté, le nombre de personnes vivant avec moins de 2$ par jour, les chiffres publiés par la banque mondiale nous informent quils étaient 2,72 milliards en 1990 et encore davantage en 1999. On entend par pays de transition les pays qui sont passés de la dictature à la démocratie, du communisme à léconomie de marché, et de la guerre à la paix. Notons bien que dans ces pays, la pauvreté à des causes diverses, voire structurelles. La pauvreté ne se mesure pas uniquement par la faiblesse du revenu disponible ou de la consommation journalière. Il est facile dénumérer la liste des autres indicateurs de la pauvreté : espérance de vie à la naissance, taux de mortalité des jeunes enfants et celui des mères des suites de laccouchement, accès à léducation, taux danalphabétisme, accès à leau potable On assiste surtout à une féminisation de la pauvreté qui devient très importante à cause des transformations politiques, économiques et sociales.les femmes nont pas accès au pouvoir, elles ne disposent pas de ressources économiques comme le crédit, la propriété foncière, la succession etc. Il existe donc bien une persistance de la pauvreté qui pèse de plus en plus sur les femmes. Toutefois labsence de ressources économiques nest pas seule responsable : linsécurité alimentaire est à noter aussi. De plus on a le tabagisme qui aggrave la pauvreté des individus et des familles :(84% des fumeurs vivent dans des pays en transition) ; les dépenses consacrées à lachat de tabac sont assez importantes et pourraient être attribuées à dautres dépenses prioritaires tel le logement, lalimentation ces individus sont plus exposés à des risques déventuelles maladie telles que le cancer des poumons et autres encore, et des difficultés à payer les soins nécessaires. On remarque que la pauvreté nest pas née de la mondialisation néolibérale et quelle doit sanalyser comme sintégrant dans un système en même temps que dans ce qui sy oppose. La pauvreté ne pourra être combattue quà plusieurs niveaux despace, il faudrait poser la question de la pauvreté en terme de stratégie c'est-à-dire lier laction immédiate à des objectifs à long terme. Gaspillage au nord Dans les pays riches du nord, 12 milliards de dollars sont dépensés tous les ans pour les parfums en Europe et aux USA : 50 milliards de dollars sont consommés en cigarette par an seulement en Europe. Tous les ans en Europe et aux Etats Unis 14 milliards de dollars sont dépensés pour lachat daliments pour les animaux domestiques. Toutefois, on remarque lattribution toujours de sommes exorbitantes dans dautres domaines que ceux de la parfumerie et de lalimentation pour les animaux domestiques. Jusquà maintenant, les modes de consommation non durables ont été en grande partie lapanage des pays industrialisés du nord qui consomment toujours une part disproportionnée des richesses naturelles du monde tout en produisant une part tout aussi excessive de la pollution mondiale. Lon ne peut parler de gaspillage au nord sans parler de gaspillage alimentaire : il nous arrive à tous de jeter de temps à autres des denrées alimentaires, ce sont les petites hontes du quotidien à côté desquelles nous avons les grandes hontes. Au niveau mondial, environ le quart de la nourriture produite va à la poubelle et pendant ce temps nous continuons dalimenter notre faillite alimentaire ; Mère Térésa déclarait :<< ce qui me scandalise ce nest pas quil yait des riches et des pauvres, on ne peut pas y changer grand-chose, mais cest le fait quil yait tout ce gaspillage et que les pauvres nen profitent pas. >> Une vache européenne<< gagne>> plus deuros chaque jour que 75% des africains. Les subventions agricoles européennes et américaines créent dimportantes distorsions des marchés qui nuisent à la production agricoles dans les pays les moins développés. Les uns perdent leurs maisons, les autres leurs terres, et des millions ont faim. Quelques exemples de comparaisons les plus criantes Les 3 personnes les plus riches du monde possèdent davantage que le PIB total des quelques 48 pays les plus pauvres de la planète les 15 personnes les plus riches possèdent davantage que le PIB total de lAfrique Subsaharienne. Les 32 personnes les plus riches possèdent plus que le PIB de lAsie du Sud. 20% de lhumanité sadjugent 86% de la consommation, 58% de lénergie, 45% de la viande et du poisson, 87% des véhicules, 74% des téléphones 1,3 milliards sont dépourvus deau propre, 880 millions de services de santé, 840 millions dalimentation suffisante. Cest le système ultralibéral du capitalisme mondialisé qui écrase la planète et son environnement. Cest le capitalisme, sa mondialisation et ses crises qui amplifient la misère. Le capitalisme privé triomphe un peu partout et tout en sachant quil est basé sur lexploitation des travailleurs, la surconsommation, le saccage de lenvironnement, le chômage et lassistanat. La mondialisation du capitalisme a conduit à une interdépendance des économies qui institutionnalise la concentration financière et technologique au nord alors que le sud, exsangue sert de réserve de main duvre bon marché. Accroissement des inégalités Nord-Sud, Est-Ouest Lécart entre les 20% les plus pauvres et les 20% les plus riches qui était de 1 à 30 en 1960 est de 1 à 80 aujourdhui. Le revenu des 1% les plus riches est égal à celui des 57% les plus pauvres !!! Des sommes dargent toujours plus grandes sont concentrées dans les mains dindividus et de sociétés de moins en moins nombreux ; les riches senrichissent de plus en plus alors que les pauvres sappauvrissent ; les uns gèrent leur superflu, amassent, conservent, alors que les autres vivent dans la pénurie, la précarité et lexclusion. Pendant que les uns cherchent à survivre, dautres pensent à se divertir. 2) Pourquoi sommes nous arrivés à une telle situation Cest le système libéral du capitalisme mondial qui écrase la planète et son environnement. Il est indéniable que le libre échange et le libéralisme accroîtraient les inégalités, que le capitalisme maintiendrait les peuples dans la pauvreté. On nous fait croire quil faut de la croissance, quil faut accumuler des richesses pour pouvoir distribuer des surplus alors que la croissance économique nuit à lenvironnement. En dautres termes ce sont des << miettes que lon donne aux pauvres>>. Avec 2% de croissance jusquen 2050, il va falloir 30 planètes. Malheureusement tout le monde semble admettre que nous sommes voués à accepter des lois immuables qui consistent à dire le plus souvent :
On a tendance à donner à largent et au capital, priorité sur lhumain en omettant de préciser que la monnaie, que largent nest rien dautre quun déclencheur dactivité. Aujourdhui on peut dire quon assiste à une faillite du système et non pas à une crise. Un système basé sur lexploitation de lHomme par lHomme, un système qui oblige des êtres humains sous prétexte quils sont des facteurs de production à vendre leur force de travail, un système ou tout sachète pour être vendu le plus cher possible, un système ou on spécule et ou la croissance et la compétitivité semblent être les facteurs essentiels. Un système ou les 358 personnes les plus riches du monde possèdent autant que 2,3 milliards des plus pauvres. 3) Une autre manière de concevoir lentreprise, le marché, la société, est-elle possible ? Inutile de chercher très loin la réponse à cette question. Il suffit dappliquer, de respecter la déclaration des Droits de lHomme et dadmettre que le patrimoine de lhumanité est composé dun ensemble déléments qui sont : la terre, la nature, le savoir. Curieusement on ny trouve pas lavoir, qui est une invention cupide de lhomme. La société dans son ensemble a lusufruit de ses éléments et la charge de le transmettre aux générations futures en améliorant si possible ce patrimoine. Ce qui suppose évidemment que :
4) face à cette situation les chômeurs, les précaires réagissent Les propositions peuvent se décliner ainsi :
5) Comment répondre aux besoins de la planète ? Contrairement aux prévisions catastrophiques des années 1970, la planète produit aujourdhui suffisamment pour nourrir ses 6 milliards dhabitants. Cette performance a été réalisée grâce au progrès technique tout en générant un certain nombre deffets pervers. Pour lavenir le problème majeur reste celui dassurer la sécurité alimentaire, de linégal accès des populations aux ressources alimentaires dans le cadre de la mondialisation néolibérale. Ainsi on se pose la question de savoir sil faut répondre aux besoins de la planète ou préparer les guerres. Les dépenses militaires mondiales qui se sont accrues de 6% en 2007 en glissement annuel ont bondi de 45% en dix ans. En 2007 on a noté une dépense de 1.339 milliards de dollars soit 851 milliards deuros pour acheter des armes de toutes sortes. Cela peut paraître ahurissant lorsquon sait qu1% de ces dépenses militaires suffirait à remédier à la crise alimentaire. Les facteurs expliquant laccroissement des dépenses militaires mondiales sont entre autres, les objectifs de politique étrangères des pays, les menaces réelles ou supposées, les conflits armés et les politiques destinées à contribuer aux opérations de maintien de la paix multilatéral combinés à la disponibilité des ressources économiques. Chaque année les dépenses militaires mondiales dépassent 900 milliards de dollars. 6) Mais pourquoi dons notre croissance est-elle insoutenable ? Notre empreinte écologique est-elle insoutenable ? Lempreinte écologique dune population
cest la surface de la planète, exprimée
en hectares, dont cette population dépend, compte
tenu de son mode de vie, pour ses besoins en produits du sol
(surfaces pour lagriculture, la sylviculture) et en
zones de pêche ; en terrains bâtis ou
aménagés (routes et infrastructures) ; en
forêts capables de recycler les émissions de
CO2 (empreinte énergie) et plus
généralement en surfaces dabsorption des
déchets. Par exemple, lempreinte moyenne
dun Français est de 5,3 hectares. Pour un
Américain, on obtient 9,7 hectares, record du monde
développé. Ces hectares sont «
empruntés » dans lensemble du monde, le
plus souvent sans contrepartie Les 3 piliers de la croissance insoutenable :
On peut ajouter à ces 3 piliers, les catastrophes qui sont comptabilisées positivement dans le produit intérieur brut(PIB) par exemple la reconstruction dun pays après une guerre, un tremblement de terre. Le PIB noublions pas de le préciser mesure la croissance économique en sommant tous les biens et services marchands produit au cours dune année donnée. Et surtout quil ne comptabilise pas le bénévolat, les tâches ménagères, les actes de gratuité, la naissance dun être humain, autant déléments pourtant dune richesse incontestable pour lhomme : toutes ces activités utiles voire vitales ignorées du taux de croissance. Lexemple de lErika vient corroborer cette vision : <<la pollution est bonne pour la croissance mais pas le nettoyage des plages par des bénévoles>> ; il sagissait dun navire qui avait coulé et empoisonner les côtes de la Bretagne et de la Vendée. 7) Il faut inventer de nouveaux indicateurs de développement L'indice de développement humain ou IDH est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement en 1990, évaluant le niveau de développement humain des pays du monde. Le concept du développement humain est plus large que ce qu'en décrit l'IDH qui n'en est qu'un indicateur, créé par le PNUD pour évaluer ce qui n'était mesuré auparavant qu'avec imprécision. L'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évalue que la production économique. En moyenne on retrouve les trois principaux indicateurs :
On entend par résister ni plus ni moins le fait doser aller à contre-courant, prendre des risques, sopposer tout en respectant ladversaire ; lutter. Comprendre passerait par analyser le système capitaliste, et découvrir que la monnaie nest rien, rien quun déclencheur dactivité destiné à faciliter les échanges et non pas à spéculer, à distribuer équitablement les produits ; lEtat doit retrouver son droit régalien de battre la monnaie (au lieu de se contenter dinjecter des milliards dans les banques) en émettant une masse monétaire équivalente aux richesses produites. Les ressources de la planète devraient être gérées avec prudence, avec le souci permanent des générations futures, lentreprise un espace ou les uns et les autres retrouvent le plaisir dentreprendre, se partagent les tâches, les responsabilités et le pouvoir et produisent des biens, de services utiles à la population. Aussi les activités informelles, les actes gratuits, les notions de services doivent être encouragées et développées : le travail doit être considéré comme un service civique rémunéré par un revenu spécifique ce qui offrirait à tout un chacun un revenu dexistence un ticket pour la vie auquel tout être humain à droit sur cette terre. Ainsi donc on prend conscience que les affaires du monde sont les affaires de tout le monde ; quil sagit en effet de permettre à chaque individu de sépanouir pleinement dans le respect, dans le souci de réaliser le bien commun de vivre ensemble. Ce vaste programme peut sembler utopique, irréaliste dirons certains. Mais ce nest quaprès avoir compris, analysé, imaginé dautres solutions, compris que la croissance et la compétitivité ne sont pas des passages obligés, quil faut commencer aujourdhui et sans plus tarder à expérimenter, en évitant de tomber dans le piège de la gestion de la précarité et en ayant conscience de nos possibilités et de nos limites. Cela suppose bien évidemment de multiples expériences :
Il est important de préciser que tout ceci est possible à condition dy croire, de sinvestir dans le bon sens du terme : Allons-y ! Arrêtons den parler faisons le !
8) Une autre économie au service de lhomme : une économie solidaire, distributive
Il faut que lentreprise dEconomie Solidaire soit la brique de base dune nouvelle société. Voilà pourquoi, face à cela, il faut inventer léconomie sociale et solidaire fondée sur la libre entreprise des hommes. En fin de compte, quentendons-nous par une Economie au service de lhomme ? Une économie véritablement solidaire, qui facilite les échanges et empêche la spéculation. Lucien Pfeiffer nous invite tout dabord à définir lentreprise capitaliste telle quelle existe actuellement et le système monétaire qui en découle. Rappelons nous quune entreprise, quelle soit dailleurs capitaliste ou autogestionnaire, suppose une équation économique universelle : le résultat étant la différence entre le prix de vente et le prix de revient. Cette évidence est incontestable. Mais ce qui caractérise lentreprise capitaliste, cest que le prix de revient est composé par ce quon appelle des facteurs de production dont, entre autres, la force constituée par les travailleurs. On appelle cela la force de travail, et cette force de travail cest lusage des travailleurs, que les détenteurs du capital achètent. Voilà le fondement même du capitaliste : les travailleurs vendent leur force de travail et les détenteurs du capital achètent le moins cher possible ; en un mot lindividu est pris en considération en fonction de ce quil a. Avec léconomie solidaire, on assiste à une révolution culturelle en perspective tant dans nos comportements et gestes du quotidien dans notre manière de vivre et de consommer que dans une évolution de nos systèmes productifs ! Sur les comportements du quotidien, le deuxième peuple en France (par la faible empreinte écologique) est en avance culturellement mieux préparé que le premier peuple en France qui privilégie une économie de lavoir sur une économie de lêtre ! Certains revendiquent le titre <<dobjecteurs de croissance>>, dautre se réclament dune sobriété, volontaire qui peut être aussi joyeuse. Mais pour passer dun système productif linéaire qui extrait, transforme, et jette : 99% de nos marchandises ont six semaines de vie, 80% nont quun seul usage, 1/3 des matériaux sont recyclés (Futuribles 2005) en système productif circulaire sur le cycle de vie des produits qui <<réduit, réutilise, recycle, récupère, reconditionne, répare, réemploi, relocalise>>, il faut aussi des avoirs et lintelligence des entreprises existantes avec lappui de nombreux talents des associations de la société civile dont les salaires pourraient être aidés par lEtat en toute logique de relance Keynésienne comme en 1936 ! Les bilans énergie, CO2, toxicité, matière diversité, bien être qui accompagnent une telle nouvelle économie nont rien à voir avec un retour à la bougie.
On est tenté de dire que malgré tout, malgré notre bonne volonté, nous sommes prisonniers dun contexte économique implacable. Cest normal diront certains : il faut dabord créer de la richesse pour pouvoir la partager, la donner aux pauvres. Telle est léconomie de marché, et il serait judicieux de se pencher sur le malheur des autres au lieu de les aider à se relever. On distribue des colis alimentaires au lieu daider les populations démunies à produire, à cueillir et à récolter par eux même. Ce que veulent les exclus, les damnés de la terre et de léconomie ce ne sont pas des miettes mais plutôt une part déconomie, leur part du gâteau. Aussi ils nont pas besoin de la pitié des politiques, ils exigent un travail car cest un droit, un revenu cest un dû : ils veulent un revenu qui leur permettent de vivre et non de survivre. Après ce cri de cur, on est bien tenté dexpliquer comment en sommes nous arriver à ce capitalisme inhumain synonyme dexploitation de lhomme par lhomme. En effet, depuis que le capitalisme dEtat à débouché dans les pays de lEST, le capitalisme privé triomphe un peu partout, basé principalement sur lexploitation des hommes. Ceci nous amène à préciser quelques notions de base sur lautogestion et lentreprise ; Lucien Pfeiffer décrit ces notions de manière très simple dans son ouvrage intitulé << Libre entreprise et socialisme>> :
Dans les régimes capitalistes, le résultat va au capital et le prix de lusage des travailleurs est un élément du prix de revient, alors quen socialisme autogestionnaire, le prix dusage du capital se retrouve dans le prix de revient et les résultats vont aux travailleurs associés. Mais pour aller dans ce sens, pour réaliser ces objectifs, cela suppose à la fois :
Il existe aujourd'hui de multiples expériences de monnaies complémentaires dans lesquelles, pour faire face à la rareté ou à l'absence d'argent, se sont élaborés différents instruments d'échange. Ce chantier est dédié tout particulièrement à l'étude des formes qui permettent le contrôle social et visent à mettre en évidence les possibilités d'une "autre forme économique", dans un premier temps complémentaire à l'économie formelle, mais capable de renforcer à terme le secteur de l'économie dite solidaire et de proposer la construction d'un nouveau paradigme d'organisation sociale. Le système monétaire actuel dysfonctionne, la monnaie ne remplit plus correctement la fonction déchange, la fonction réserve de valeur a pris le pas sous forme de spéculation face aux fonctions dunité de compte et de valeur déchange : le lien est devenu un bien, la monnaie considérée comme richesse est accumulée. On voit naître une nouvelle forme de monnaie : le SOL qui fait même lobjet dun projet actuellement. Le sens du projet SOL repose tout dabord sur le constat des dysfonctionnements du système monétaire actuel. Ainsi le sol se veut être un outil pour développer des échanges qui ont du sens, et il donne des objectifs ambitieux :
9) Parlons un peu de léconomie distributive On peut enfin concilier développement et croissance, plus de solidarité que dans les Etats socialistes et enfin on y trouvera plus de liberté dinitiative que dans le libéralisme : on parlera dEconomie distributive ; lEconomie Distributive pour remplacer le capitalisme ! Cette économie permet une vraie liberté initiative, elle est évolutive. Les choix se font par des consultations démocratiques au niveau le plus local possible et en privilégiant au maximum les modes participatifs. La répartition des revenus se fait par un revenu social, un revenu dexistence qui est un réel partage équitable des richesses, de la naissance à la mort, comme usufruit de léconomie de lénorme patrimoine que nous trouvons en naissant, patrimoine qui est le fruit dune uvre collective. Le partage du travail qui est ici enfin possible puisque le revenu ne dépend plus du temps de travail. Avec une monnaie distributive, de consommation, basée sur les bien et services disponibles sur le marché qui sannule lorsquon sen sert, ici la monnaie redevient un simple pouvoir dachat, avec lequel on ne peut plus spéculer ! Léconomie distributive permet de gérer labondance, la fabrication des bien et des services se fait en fonction de la demande comme cela se fait aujourdhui mais sans linfluence mercantile : le commerçant conseillera en fonction de lintérêt des gens et non plus en fonction de la commission sur la vente, les prix seront calculés en fonction des matières premières, du temps de main duvre, de la rareté et des impacts écologiques et non plus en fonction du profit de lactionnaire, la propriété privée laisse place à la Propriété dUsage, améliorant la tranquillité de beaucoup de gens qui avaient du mal à sen sortir quotidiennement. 10) Et .vous ? Et nous ensemble ? Face à la crise, le fatalisme, le découragement et limmobilisme seraient mortifères. Il faut crier haut et fort, comme lont fait les millions de manifestants, le 29 janvier et le 19 mars 2009, quun autre monde est possible et que nous refusons de nous taire et de nous laisser enfermer dans un système de gouvernance ou quelques-uns décident pour tous. Nous devons refuser une société tirée vers le bas, cest contraire à la grandeur et à la dignité de lhomme : lhomme doit être placé au centre de toute décision économique. Une grande incertitude pèse sur la trajectoire de léconomie mondiale. Le point de départ dun plan durgence sociale passerait ainsi donc par une défense de lemploi contre les licenciements par linterdiction des licenciements par des entreprises rentables, création massive demplois publics socialement utiles et répondant aux besoins sociaux. Il faut socialiser non pas les pertes des entreprises, mais socialiser les investissements et créer les mécanismes de contrôle de la population qui doit elle-même faire les choix des investissements à faire dans cette société.
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