|
||
3 mai 2003 (12 rue des Fossés St-Jacques, Paris 5ème) |
||
Genèse et objectifs du débat Les Journées d'Études tenues du 27 au 29 septembre à Dabo, s'étaient attachées à redéfinir la citoyenneté mondiale et à préciser le rôle du Registre des Citoyens du Monde. De ces Journées d'Études il en est résulté deux orientations : 1. Il y a été constitué un Comité de Soutien au Congrès des Peuples pour établir un bilan après la disparition de Renée Marchand, Secrétaire du Congrès des Peuples, et pour proposer une dynamique de relance des activités. Cette réunion s'est tenue à Dijon les 15 et 16 mars 2003. Elle a décidé d'inviter les Délégués élus et suppléants au Congrès des Peuples à se réunir à Paris fin octobre 2003. 2. A Dabo, il a été également souhaité de renforcer la stratégie mondialiste, notamment en créant des liens avec le plus grand nombre d'organisations mondialistes ou en les revivifiant lorsqu'ils ont déjà existé. C'est l'objet de ce débat du 3 mai 2003, à la suite du Conseil d'Administration du Registre des Citoyens du Monde. Comme pour les précédentes rencontres, il en résultera un compte-rendu qui sera adressé à tous les participants et à ceux qui se sont excusés. En introduction à ce débat, il était prévu une communication sur la situation du mondialisme en Inde par le Docteur Rebello, correspondant du Registre à Mumbay (Bombay), mais ce dernier s'est trouvé, au dernier moment, empêché de voyager pour des raisons de santé. Les participants En plus des membres du Conseil d'Administration du Registre des Citoyens du Monde, ont été invités un certain nombre de représentants d'organisations de convergence mondialiste, ainsi que des Citoyens du Monde isolés. (listes non exhaustives) Eliane ANTOINE, Luce ANTOINE, Didier AUBERT, Jean-Louis BUREAU, Geneviève CHARPENTIER, Daniel DURAND, Horst ECKEY, Claude GASTAL, Basile GINGER, Garcia GUMERSINDO, Bernard HENRY, Sigina JANKOWSKI THAMI, André LAFAYE, Jean-Claude LANGLOIS, Jean LEBLANC, Jean-Claude LOEWINSKI, Hermine LOGBE-OLORG, Joël LUGUERN, Didier MARCHAND, René MARLIN, Alphonse MAVINGA, MBENGUE, Liliane METZ-KRENCKER, Alexis NJAPO, Vincent PEIGNEZ, Jean PREDINE, Jean-Michel RICHARD, Claudius SCHAUFFLER, Dorothea SHEASBY, Danièle et René SOUFFLARD, Harold SUDERMAN, Thierry TOULON, Gabrielle TREANTON, Monique VILLARD, Christa WERNER, Zohreh ZAHRAEE, Jean-Marc ZAN. Représentants d'organisations présents : Jerry BOURGEOIS
(Comité Permanent Mondialiste, CILAME et
Fédéralistes Mondiaux) Représentants d'organisations excusés : Marie Martin-Pécheux
(Mouvement Citerrien, Nice), Modérateur :
Daniel Durand 1. Qu'est ce que la citoyenneté mondiale ?
2. Historique Le coup de force était possible On évoque la réunion du Vélodrome d'Hiver, lorsque vingt mille personnes étaient venues, en 1948, écouter DAVIS lire la lettre du Docteur Herbert EVATT, Président de l'Assemblée générale de l'ONU, dont les termes allaient justifier la création du Registre. Furieuse d'entendre que le Docteur EVATT écrivait: "L'ONU n'est pas là pour faire la paix, mais pour la maintenir quand les États l'auront organisée", la foule s'était mise à scander: "Aux Nations Unies! Aux Nations Unies!", réclamant que Garry DAVIS et Robert SARRAZAC prennent la tête des participants pour prendre par la force le Palais de Chaillot, à l'époque Siège de l'ONU. D'un certain point de vue, on peut regretter qu'il n'en ait pas été ainsi. "S'ils l'avaient fait, nous aurions aujourd'hui un Parlement mondial!" Mais Robert SARRAZAC s'y était refusé. "Nous, peuple de Paris, n'avons pas le droit de le faire sans y avoir été autorisé par les peuples du monde, dont certains sont loin d'ici et ne pourraient que nous reprocher d'avoir agi sans tenir compte de leur avis". 3. Démocratie mondiale - imposer la démocratie Le Conseil de Sécurité de l'ONU peut, à travers le Chapitre VII de la Charte, ordonner une action armée contre un pays, mais ne fait rien lorsque la démocratie est inexistante dans une nation. Peut-on interpeller le Conseil de Sécurité en lui demandant d'"imposer la démocratie" ? On rappelle que les époux MARCHAND estimaient que les rapports entre États non démocratiques pouvaient être quand même démocratiques, estimant en cela qu'une Deuxième Chambre peut être une première étape vers une démocratisation de l'ONU. On peut approuver, mais c'est la force des peuples et elle seule qui permettra de faire pression sur l'ONU. Il faut donc multiplier les enregistrements, ce qui permettra de faire pression plus facilement sur les gouvernements. D'un point de vue tactique, on pourrait annoncer ouvertement une élection mondiale en 2005 et inciter ainsi à l'enregistrement de Citoyens du Monde qui pourront y participer. Les militants mondialistes, à ce sujet, ont souvent constaté que c'est à l'approche d'élections au Congrès des Peuples (CDP) que les enregistrements sont les plus nombreux. Cependant une voix s'élève pour refuser cette annonce tactique, car elle serait malhonnête. Pour arriver à nos fins, pour parvenir au but ultime qui est la création d'un Parlement mondial et d'une "démocratie mondiale", nous devons imaginer des plans d'action précis. On ne peut rien décider tant que le CDP ne se sera pas réuni. Mais, si le CDP disparaît à l'issue de la session d'octobre, le Registre restera et trouvera d'autres moyens d'agir. Voir le chapitre suivant. Clin d'il à la crise irakienne, on se met d'accord pour dire qu'un Parlement mondial, indépendant de l'ONU, pourra siéger "partout sauf aux États-Unis". 4. Coopération entre associations mondialistes - unité dans la diversité Les organisations mondialistes sont nombreuses, mais ne travaillent pas suffisamment ensemble. Nous pouvons nous demander qui va bien vouloir nous suivre si nous n'allons pas tous dans le même sens. Nous devons travailler pour nous retrouver tous ensemble dans la même direction, sous la coordination d'un "médiateur" chargé de la liaison entre tous les mouvements mondialistes. Suivent, à ce sujet, deux communications, l'une sur le CDWG, l'autre sur le CPM. 4.1. CDWG Committee for a Democratic World Government (ci-après, le CDWG), fondé en 1988. Il regroupe quinze organisations, essentiellement basées en Amérique du Nord, ainsi que le Registre. " Le CDWG est loin de regrouper tout ce qui existe, mais il existe". Déjà lors de la réunion de Dabo en Septembre 2002 il avait été décidé de proposer à dautres organisations mondialistes notre collaboration à différents niveaux .Soit avec les organisations faisant partie comme nous du CDWG presque toutes anglo-saxonnes et anglophones ou avec dautres organisations dans le monde . Ce projet a été revu lors du Conseil d'Administration qui sest tenue à Paris le 3 Mai 2003 et il a été décidé : 1 . De visiter les sites de ces organisations afin de mieux les connaître et de définir si une éventuelle collaboration est possible et bénéfique 2. De contacter ces organisations afin de leur proposer des rencontres et la recherche en commun dun mode de collaboration et déchanges et la définition dune stratégie . Listes des organisations faisant partie du CDWG (Coalition pour un Gouvernement Démocratique Mondial ) MEMBRES de la coalition :
4.2. CPM Parallèlement au CDWG, existe en France un Comité Permanent Mondialiste (CPM), qui a longtemps été présidé par le regretté Recteur Robert Mallet. Jerry Bourgeois en est le secrétaire. La question est posée quant à l'avenir du CPM : devra-t-il rester français-"héxagonal" ? ou s'élargir à toute la francophonie ? ou à toute l'Europe ? Voici la liste des organisations qui en sont ou en étaient membres :
5. Associations proches du mondialisme Forums Sociaux Le Registre avait été invité à participer au Forum social Mondial de Porto Alegre (Brésil) en 2002. Nos moyens humains et matériels ne pouvaient pas nous le permettre. Du 10 au 19 novembre 2003 se tiendra à Saint-Denis et Paris un Forum Social Européen. Le Centre Français y a déjà réservé un stand. Des peuples entiers Il existe des "peuples entiers" qui seraient prêts à devenir Citoyens du Monde si l'on les approchait en ce sens. Nous devons joindre nos forces à celles des ONG connues de nous et avec lesquelles nous pourrions coopérer. Il existe des organisations spécialisées dont l'action rejoint nos domaines d'intérêt: Amnesty International pour les Droits humains, Greenpeace pour la paix et l'environnement, ATTAC pour la résistance à la mondialisation économique, et tant d'autres encore. Avec ces organisations, les fédéralistes mondiaux peuvent s'engager pour une cause précise, et nous pourrions le faire également. Tous les mondialistes ne sont pas membres du Mouvement fédéraliste mondial, de la Fondation des Citoyens du Monde ou de quelque autre organisation que ce soit, étant pour nous des membres "dormants'", dont certains sont déjà actifs à leur manière, et qui pourraient être réveillés si nous savions nous y prendre. Certaines grandes figures mondialistes appartiennent à des organisations autres que le Registre et il s'agit là de gens tous différents: Philip ISELY à la World Constitution and Parliament Association, Douglas MATTERN à l'Association of World Citizens, et Garry DAVIS avec World Service Authority. En conclusion, nous devons avoir conscience que nos forces sont limitées en tant que seul Registre, et c'est pourquoi nous devons savoir que faire et surtout avec qui. Société civile et ONU Peut-on démocratiser l'ONU en y faisant entrer la société civile, ce qui a été entrepris lors du Sommet du Millénaire à l'issue duquel des recommandations en ce sens ont été transmises à tous les chefs d'État de l'ONU ? Cela peut paraître "illusoire" : Réformer l'ONU semble à certains inutile dans la mesure où l'Organisation est aussi mal en point que l'était la Société des Nations à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Cela justifierait un processus "populaire". Mais le risque est que les ONG mondialistes ne deviendraient aux yeux du peuple du monde rien d'autre qu'une nouvelle élite tentant de s'imposer à lui. 6. langues et mondialisme La question des langues est abordée à plusieurs reprises. La langue "patois qui a réussi" fait partie intégrante de la construction de la personnalité d'un individu. On déplore le "francisme" excessif dans nos travaux, mais également que seuls le français et l'anglais, langues "occidentales" pour promouvoir des concepts "occidentaux", intéressent des gens qui se proclament mondialistes. Il doit être mis fin à cette injustice. Toutefois, le Registre est certainement l'une des organisations mondialistes les plus multilingues, ne serait-ce que par le site Internet avec ses 16 langues, dont en première place la langue internationale Espéranto. 7. Déclaration Universelle des Responsabilités Humaines Le Professeur Harold SUDERMAN a traversé l'Atlantique pour nous parler de la Déclaration Universelle des Devoirs Humains (ou responsabilités humaines). Selon lui, la Déclaration Universelle des Responsabilités Humaines, qui n'est pas encore très connue, mérite néanmoins une reconnaissance égale à celle dont jouit la DUDH. Il l'a découverte voici cinq ans, en 1998, époque à laquelle il a aussi rejoint l'InterAction Council, ONG qui en est à l'origine et en assure la promotion. "Il a tout de suite été clair pour moi", dit-il, "que les droits humains impliquent aussi des responsabilités humaines". Or si l'on parle souvent dans les journaux de victoires des droits humains, jamais l'on ne dit un mot sur d'éventuelles victoires des responsabilités humaines. C'est l'une des raisons pour lesquelles, explique-t-il, les Fédéralistes Mondiaux du Canada ont entrepris d'assurer la diffusion et la promotion de la Déclaration universelle des Responsabilités humaines. Ils se sont montrés très intéressés, beaucoup demandant à en savoir plus, ainsi que d'autres gens en dehors de l'organisation elle-même. Pendant deux ans, Harold SUDERMAN a parcouru l'Internet pour s'apercevoir que la Déclaration universelle des Responsabilités humaines y était déjà très largement reproduite et commentée, l'information circulant tout aussi généreusement sur l'InterAction Council. Harold SUDERMAN a imprimé la version de la Déclaration universelle des Responsabilités humaines complète, telle qu'elle fut présentée à l'ONU le 1er septembre 1997. L'espoir était alors que l'Assemblée générale juge utile de l'adopter et de le faire d'ici à 1998, ce qui "eût été un hommage tombant à point au cinquantenaire de la DUDH". La Déclaration universelle des Responsabilités humaines existe en fait en quinze autres langues. La mondialisation économique requiert que des solutions mondiales soient trouvées aux problèmes qu'elle engendre, solutions qui doivent convenir à toutes les cultures et à toutes les sociétés. La Déclaration Universelle des Responsabilités Humaines entend établir un équilibre entre droits et responsabilités, notamment permettre de passer "de la liberté d'indifférence à la liberté d'engagement". L'introduction établit d'ailleurs de manière claire le besoin d'équilibre entre libertés et responsabilités, soulignant le besoin d'une éthique mondiale, ainsi que les opportunités de réalisation de soi-même que, selon lui, le nouvel équilibre ouvrirait à toutes et tous. Cependant, la salle ne semble pas unanime pour approuver que l'on codifie ainsi les responsabilités ou devoirs humains. "les responsabilités s'imposent, mais les droits s'arrachent !". N'y a-t-il pas, dans cette codification, le risque de donner aux oppresseurs des arguments à opposer aux droits ? 8. Divers Des propositions :
Une information :
Des stratégies :
|
||
|