(18,2) Avril 1987
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Pierre MARTIN nous a raconté, dans Monda Solidareco n°17 l'histoire du jeune Mokhtar, dont la maison familiale avait brûlé et comment la coopérative scolaire était venue en aide à sa famille. Il avait choisi cet exemple vécu pour nous révéler la similitude entre coopérative et mutuelle à l'intérieur desquelles la règle commune se résume par "UN POUR TOUS, TOUS POUR UN". Les coopératives ont des activités économiques (agriculture, pêche, artisanat...) les mutuelles des activités de prévoyance et d'organisation (santé, assurances, entraide, épargne, crédit...). Coopératives et mutuelles sont des associations fondées sur l'égalité en droits, en devoirs et en pouvoirs des adhérents : UN HOMME = UNE VOIX. DES PAUVRES, dont la vie devenait pénible en raison d'un environnement difficile :
Coopératives et Mutuelles sont maintenant légalisées dans un grand nombre de pays (au moins 72). Nous avons pris l'habitude de présenter le Fonds Mondial sous deux aspects apparemment contradictoires :
Mais voilà ! Nous ne sommes plus au 19ème siècle ! A cette époque, les échanges internationaux étaient peu importants, et il était donc logique que coopératives et mutulles se développent selon les pays. Aujourd'hui, les échanges internationaux sont nombreux ; la compétition économique à laquelle se livraient les entreprises au niveau de la petite région, ou d'un Etat, se joue maintenant au niveau mondial avec des capitaux multinationaux. Au 19ème siècle la concurrence économique industrielle a bousculé d'importantes couches sociales région par région ; maintenant cette concurrnce ne connaît plus de frontières et a acquis la redoutable capacité d'exclur du progès de très nombreuses fractions de l'humanité. Et elle le fait. L'argent est le dieu des entreprises transnationales et le dictateur le plus inflexible jamais connu. Il joue avec les monnaies et les législations nationales particulières, spécule sur les matières premières, joue avec les besoins fondamentaux de l'homme pour en tirer le meilleur profit au moindre coût. Face à cette rélalité de notre fin de 20ème siècle, les solidarités locales isolées, mais aussi les solidarités de groupe à groupe ne suffisent plus . Toutes les initiatives de solidarité locale doivent se relier les unes aux autres, faire fi des frontières et tisser d'immenses réseux bien structurés, chaque réseau suivant sa spécialité et en parfaite coopération avec les autres réseaux. Face au monstre Argent et à ses alliées obligées appelées "souverainetés nationales", il faut opposer la volonté démocratique transntionale des peuples de maîtriser un jour l'économie mondiale. C'est à ce prix que les initiatives locales de solidarité pourront conserver un visage humain. (à suivre) Daniel Durand |
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