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02 - Février 1980

INGÉRENCE ET SOUVERAINETÉ NATIONALE
Il faut en finir avec l'équivoque entretenue par l'ensemble des États - Nations sur ce sujet. Fondé sur l'intention excellente de protéger toute nation contre les ingérences extérieures, l'Article 2, alinéa 7 de la Charte des Nations Unies stipule : " aucune disposition n'autorise les Nations Unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État ".

Il est de plus en plus évident qu'il est fait un usage abusif de ce texte ; on ignore délibérément la restriction contenue dans les mots " relèvent essentiellement " pour invoquer une " souveraineté nationale absolue ". En contre partie, lorsqu'un pays désire contourner ce principe de souveraineté habituellement proclamé, il recourt à l'argument fallacieux de " l'appel au secours " lancé par un peuple ami. L'histoire contemporaine en fournit maints exemples : interventions des États-Unis au Viêt-Nam, de la France au Tchad, du Viêt-Nam au Cambodge, de l'URSS en Afghanistan ... Selon ses options personnelles, chacun réagit en disant " ce n'est pas la même chose ". Et pourtant, du point de vue juridique qui nous occupe, les situations sont identiques et se traduisent, pour les populations concernées, par du sang, du deuil et des larmes.

Or, tout ceci souligne une dramatique incompétence de l'ONU.

Les Mondialistes préconisent tout autre chose : la création d'une organisme mondial habilité à faire respecter le droit universel public et privé dans l'application des principes de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Cette proposition n'a rien d'utopique. Une possibilité de mise en œuvre immédiate existe grâce à une relecture de cet Article 2 de la Charte.

Une Institution Mondiale d'Arbitrage pourrait être créée avec les grandes lignes suivantes :

  • Composition : elle comprendrait des représentants donnant toute garantie d'objectivité, sans prédominance, ni veto possible de quiconque.
  • Attributions : elle répondrait à tout recours de population, groupe ou individu ayant à se plaindre de manquement d'un État au respect des Droits de l'Homme
  • Jugements : Ils seraient prononcés à l'encontre, ou en faveur d'un gouvernement.
  • Moyens coercitifs :: Ils pourraient être économiques (les États signataires de la Convention s'engageraient à les exercer, sous peine de subir eux-mêmes des représailles).

En attendant une organisation fédérale du monde, une telle Institution pourrait rapidement voir le jour à partir des organismes actuels de l'ONU, telle que la Cour Internationale de La Haye.

Andrée GAYMARD-ROLLET, Déléguée élue au Congrès des Peuples.

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Journaliste mondialiste bénévole

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