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Communiqué du 19 mars 2020 C'est avec le cur lourd que nous annonçons la suspension temporaire de la marche du Jai Jagat. Nous espérons que ce report nous donnera la possibilité de nous réunir et de relancer la marche dès que la situation de COVID 19 s'améliorera et sera sous contrôle. Nous encourageons toutes les personnes directement impliquées dans la campagne à poursuivre leur travail et à garder le moral. Il est prévu de poursuivre la marche virtuelle et, si possible, de créer davantage de blogs vidéo et de formations sur Gandhi et la non-violence, afin d'inciter les gens à réfléchir à des modes de vie alternatifs lorsqu'ils sont chez eux ou en détention. Juste pour vous informer du déroulement des événements, nous sommes arrivés à Erevan il y a moins d'une semaine après une marche de 400 kilomètres sur un mois. Ce fut une expérience exaltante et nous avons rencontré l'incroyable hospitalité du peuple arménien dans le processus de diffusion du message de paix et de Gandhi. Le peuple arménien a tellement souffert de conflits et de guerres au cours de l'histoire qu'il n'est pas étonnant qu'il ait visiblement répondu à ce message de paix. Cette expérience a eu un écho profond chez les marcheurs indiens et internationaux et leur a donné plus de force pour continuer à construire la paix dans leur vie future alors qu'ils quittent la marche en Arménie. La marche arménienne a fait suite à une très bonne marche de quatre mois en Inde, qui nous a également rapprochés des gens et de leur désir de paix ainsi que de leur engagement envers les valeurs du Mahatma et de la Kasturba Gandhi. Le travail de tout Ekta Parishad a fait de ce voyage en Inde une expérience extraordinaire et nous devons nous appuyer sur cette expérience pour faire face à la violence dans la société à de nombreux niveaux. Les autres visites au Népal, au Pakistan, aux EAU, dans les Balkans et surtout en Iran, ont apporté un message fort de paix et de non-violence de Gandhi. Nous sommes prêts à entreprendre un travail de suivi considérable avec les réseaux qui ont été créés. Nous sommes également prêts à entreprendre un travail de suivi considérable avec les réseaux qui ont été créés, ainsi qu'un travail de mise en réseau aussi important qui a été fait à Genève, en Europe et aux États-Unis, et qui nous a donné une orientation pour l'éducation continue à la paix, l'économie non violente et la gouvernance non violente à l'avenir. Pour en revenir à la question du report, nous avons eu du mal à arrêter cette action après sept ans de planification. Sur le conseil du gouvernement arménien, nous avons renvoyé trente-cinq participants chez eux. Nous avons reçu de ces marcheurs indiens la nouvelle qu'ils étaient bien rentrés chez eux. Ceux qui se rendent dans les régions périphériques du Kenya et de l'Australie, du Mexique et de l'Argentine sont actuellement en vol ou sur le point de l'être. Les Européens restants rentreront chez eux dans les prochains jours. Un petit groupe de trois personnes attendra en Arménie. Une fois que nous serons assurés de la sécurité de chacun et que les formalités administratives seront réglées, nous retournerons également en Inde. Les marcheurs du Jai Jagat tiennent à rappeler que, bien que nous soyons confrontés à une pandémie mondiale et que nous devions être prudents, saisissons cette occasion pour faire pression en faveur d'un changement dans l'approche du développement et de l'économie politique actuelle. Ne nous laissons pas prendre par la panique au point d'obscurcir la vision du Jai Jagat. Il y a beaucoup d'activités à faire. Nous sommes impatients de vous entendre tous. Avec nos salutations chaleureuses, Jill et Rajagopal |
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Charte Jai Jagat VISION Dans le sillage de l'aggravation de la crise économique, sociale et environnementale, le désir d'un changement profond de notre mode de vie se fait sentir partout. La campagne Jai Jagat ("la victoire du monde") vise à créer un monde bienveillant pour tous les vivants, où "personne n'est laissé pour compte". MISSIONS
VALEURS "Etre le changement que nous voulons voir dans le monde" Pratiquer la bienveillance et prendre soin les uns des autres Etre pour, proposer plutôt que s'opposer Respecter l'idéal d'ouverture, de coopération et d'inclusion du Jai Jagat au service du bien commun.
Pourtant, cette odyssée de 9000 km, qui va démarrer le 2 octobre 2019 - 150e anniversaire de Gandhi - a une ambition folle: changer le monde en répandant le germe de la non-violence à chaque pas, partout: Pakistan, Afghanistan, Iran, Moyen-Orient, Balkans jusqu'à Genève. Cette méthode de dialogue, à la fois déterminée et courtoise, est désarmante face aux polices, ministres, propriétaires, multinationales et Cie. Elle a libéré l'Inde en 1947. Plus récemment, des grandes marches dans ce pays ont obtenu des terres et des lois protégeant des millions de démunis. Avec cet anniversaire, la marche mondiale appelée Jai Jagat - "la victoire du monde" - veut faire un cadeau à l'humanité. Invité au Geneva Peace Week, reçu par le président du Conseil d'État, le maire de la Ville et le directeur général de l'ONU, Rajagopal, initiateur de la marche, a chaque fois réitéré son offre-choc: Genève, centre opérationnel des ODD, a le destin de promouvoir une pratique mondiale de la non-violence. En s'appuyant sur le savoir-faire indien, qui a aussi inspiré Martin Luther King, Mandela et le dalaï-lama, il s'agit de former tous les acteurs internationaux à cette stratégie constructive d'apaisement. Et de mettre celle-ci, ajoute Rajagopal, au cur de l'éducation, de la communication, de la gouvernance. Il discute aussi avec des entreprises la perspective d'une économie non violente et inclusive. Jai Jagat propose à chaque État de créer un "Ministère de la paix". Genève pourrait donner l'exemple en présentant dans tout projet une "étude d'impact conflictuel", associant les divers milieux affectés. De telles innovations sociales, donnant mieux la parole aux gens, aideront les démocraties à se protéger des assauts populistes. "Sois le changement " Cet appel rejoint la vision du roi du Bhoutan, autre disciple de Gandhi, qui a lancé le "Bonheur national brut" comme mesure du véritable progrès humain. Doux rêve mais urgente nécessité. (TDG) Extraits d'un article de Daniel Wermus |
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RAJAGOPAL : une-pensee-qui-decale-le-regard (revue Silence n° 480)
En tant que représentants de la société civile signataires de ce document, nous croyons que la politique est liée à l'organisation de la société et non à l'accumulation de pouvoir et de richesse par quelques individus choisis. Avec la dépendance accrue à l'égard du capital mondial, les institutions financières et les gouvernements nationaux ont sapé les capacités des populations et des communautés à sauvegarder leur souveraineté et à participer à la prise de décisions pour faire progresser leur développement. Il en résulte que les gouvernements nationaux ne permettent pas un développement participatif et " ascendant ", ce qui signifie que les organisations internationales sont devenues trop puissantes pour déterminer comment les décisions sont prises au niveau mondial. Il va de soi qu'en perpétuant le fossé grandissant entre les "nantis" et les "démunis", les conflits et la violence se multiplient. Mahatma Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Aung San SuuKyi, le Dalaï Lama et bien d'autres ont attiré l'attention sur les moyens d'action non violente pour libérer les gens des chaînes de la pauvreté, de la répression, du racisme, de la militarisation et de la discrimination. Cette Déclaration fait des recommandations sur les changements à apporter à une forme de gouvernance "ascendante" aux niveaux local, national et international. Ces recommandations sont classées selon les domaines suivants I. Paix et non-violence ; II Pauvreté et marginalisation ; III Inclusion sociale et harmonie sociale ; et IV. Reconstruction écologique et changement climatique I. Paix et non-violence Nous recommandons que l'ONU mette en uvre la Charte des Nations Unies (1945) dans son esprit et dans sa détermination pour une coexistence pacifique, considérant la paix non seulement comme une sécurité et la lutte contre le terrorisme, mais aussi comme une condition préalable à une humanité commune. Nous recommandons que la Charte des Nations Unies étende la coexistence pacifique à la gestion des nouvelles formes de conflit qui se sont développées depuis l'adoption de la Charte. Cela entraînerait des conflits liés au contrôle des ressources naturelles, aux changements dus à la dégradation de l'environnement, aux droits culturels des groupes autochtones et des autres groupes tributaires des terres, aux différences entre les groupes religieux et au type de développement non inclusif qui est encouragé. Nous recommandons que le rétablissement de la paix se fasse au niveau local parce que les conflits actuels affectent les populations des communautés locales et provoquent une émigration massive, une marginalisation accrue et un extrémisme violent. Les personnes capables d'assumer leurs responsabilités et de s'auto-organiser en collaboration avec les organisations de la société civile peuvent promouvoir l'action non violente pour résoudre les conflits, ce qui est un moyen d'éviter les conflits. Nous recommandons que l'objectif de la paix soit la mission de tous les gouvernements nationaux et, pour y parvenir, la société civile doit être un partenaire actif. A court terme, les gouvernements nationaux devraient constituer un Département de la paix doté de ressources suffisantes et, à long terme, affecter les dépenses publiques à la consolidation de la paix. II. Réduire la pauvreté et la marginalisation Nous recommandons que les objectifs de développement durable de l'ONU soient repris non seulement par les gouvernements nationaux, mais aussi par les populations et les organisations locales afin que les populations participent et s'approprient véritablement leur propre développement. Nous recommandons que toutes les interventions visant à réduire la pauvreté commencent en consultation avec la population locale. Il n'y aura pas de réduction de la pauvreté si les gens ne partagent pas une vision qui motive leur participation. Par exemple, l'accès et le contrôle des ressources naturelles locales sont une condition de la participation des communautés tributaires des ressources naturelles qui sont marginalisées et actuellement dépossédées et déplacées en grand nombre. Dans tous les domaines de la participation de la population locale, les représentants de la société civile sont des acteurs clés pour aider la population locale à accéder aux ressources financières et autres ainsi qu'à renforcer ses compétences et ses capacités. Nous recommandons que pour atteindre l'objectif de réduction de la pauvreté, il faut remplacer le modèle de développement "descendant" par des gouvernements nationaux qui créent un développement "ascendant" qui permette aux gens de participer à leur propre avancement. Il est important de reconnaître que les gens ont le pouvoir social et culturel de surmonter certains des défis économiques si leur participation est garantie. III. Inclusion sociale et harmonie sociale Nous apprécions le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies et sa mise en uvre, ainsi que les progrès considérables qui ont été réalisés dans la sauvegarde de la dignité et des droits de la personne partout dans le monde. Pour que les membres des communautés locales agissent dans l'esprit des droits de l'homme au sens large, il faut que les populations locales soient davantage sensibilisées et que l'éducation civique soit au centre de leurs préoccupations. La prise de conscience de l'inclusion sociale vient des responsabilités et des droits. La société civile joue un rôle important dans la promotion des droits des minorités, des droits sexuels et de genre, des droits ethniques ou culturels en créant l'harmonie dans la société en rassemblant différents groupes d'une manière où chacun a de l'empathie et apprécie "l'altérité de l'autre". Les gouvernements nationaux qui divisent les communautés dans le but d'obtenir un plus grand pouvoir politique entravent l'inclusion sociale. Les politiques et les programmes des gouvernements nationaux peuvent contribuer à promouvoir l'harmonie sociale et l'accommodement mutuel. C'est pourquoi les gouvernements nationaux sont instamment priés d'envisager toutes les interventions en matière de développement en utilisant le " prisme de la paix " comme moyen de prévenir les conflits et de prévenir la dislocation et la division sociales. IV. Reconstruction écologique et changement climatique L'ONU a mis de l'avant de multiples cadres politiques sur la reconstruction écologique et le changement climatique. Le récent Accord de Paris sur le climat, ou COP21, signé par 195 nations (et ratifié par 153 d'entre elles), représente un progrès dans la lutte contre la destruction planétaire. Les travaux sur la biodiversité, les forêts et d'autres types de conservation sont appréciés. Cependant, de nombreux réfugiés environnementaux continuent de souffrir des effets des écosystèmes et du changement climatique, et nombre d'entre eux ont besoin de renforcer leurs capacités en matière de moyens et de manières d'y faire face. Il existe un fossé entre la survie quotidienne des gens et la dégradation de l'environnement. La pauvreté oblige les gens à contribuer à la dégradation de l'environnement malgré leur dépendance à l'égard de ces bioressources. La sensibilisation au changement climatique et les initiatives de réduction de la pauvreté devraient être intégrées. Les communautés locales ont besoin d'aide pour mener à bien ces actions et la société civile et le gouvernement peuvent chacun accroître les apports appropriés. Si la société civile a un rôle à jouer dans l'éducation et l'organisation des communautés pour intégrer l'atténuation du changement climatique dans leur développement, il est également nécessaire que les consommateurs reconnaissent leur contribution à la dégradation de l'environnement menant au changement climatique. Nous recommandons de s'attaquer au problème de la surexploitation des ressources, de la consommation excessive et de l'absence d'une conscience planétaire chez tous les peuples. La société civile peut également amener les gouvernements nationaux à rendre compte de l'utilisation et de la régénération des bioressources. Les gouvernements nationaux peuvent freiner la surexploitation des ressources naturelles et la surindustrialisation par la réglementation afin de permettre aux populations locales d'avoir des moyens de subsistance et de survivre dans une relation durable avec la nature. Appel à l'action Le développement économique et la représentation politique " ascendante " exigent un leadership, un engagement et une inclusion des populations locales à travers le monde. L'appel à l'action final sera finalisé par un processus de consultation. Ce qui suit est indicatif de certaines des actions attendues.
Traduit de l'anglais par Deepl.com
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Comité consultatif : Yves Berthelot (France), Vandana Shiva (Inde), Oliver de Schutter (Belgique), Mazide N'Diaye (Sénégal), Irakli Kakabadze (Géorgie), Anne Pearson (Canada), Liz Theoharis (USA), Sulak Sivaraksa (Thaïlande), Jagat Basnet (Népal), Miloon Kothari (Inde), Salil Shetty (Inde), Karamat Ali (Pakistan), Irene Santiago (Philippines), Arsen Kharatyan (Arménie) Groupe de travail pour le Comité international : Margrit Hugentobler (Suisse), PV Rajagopal (Inde), Jill Carr-Harris (Canada/Inde), Yann Forget (France), Ramesh Sharma (Inde), Benjamin Joyeux (France/Belgique), Garry (Inde) En Suisse, l'événement Jaigajat 2020 est organisé par Claudine Fischer (Pont-Universel) |
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