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Ce texte au format pdf. 4 pages A défaut d'une institution mondiale démocratique de régulation conforme aux dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, l'Assemblée des Citoyens du Monde - ASCOP et ses partenaires ci-dessous soutiennent les propositions et revendications exprimées dans la "lettre aux citoyens du monde", qui est une initiative des "Professionnels pour la paix dans la région des Grands Lacs". Ont signé :
et à titre personnel :
Mettons fin à une tragédie humanitaire en RDC ! Depuis plus de 30 ans, l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est le théâtre d'une tragédie humanitaire sans précédent qui a fait plus de 10 millions de morts, a entraine des déplacements massifs de population, une destruction du tissus social et a été marquée par des violences systémiques, dont des violences sexuelles utilisées comme armes de guerre. Ce conflit multiforme, alimente par des ingérences régionales et l'exploitation illicite des ressources naturelles, compromet toute perspective de paix et de développement pour le peuple congolais et l'ensemble de la région des Grands Lacs. Un cadre juridique et diplomatique bafoue Face a cette situation, la communauté internationale a mis en place un cadre juridique et diplomatique structurant, a savoir l'Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération en RDC et dans la Région , signe a Addis-Abeba le 24 février 2013 sous l'égide des Nations Unies, de l'Union africaine, de la CIRGL et de la SADC. Cet accord engage la RDC et ses voisins a respecter la souveraineté des États, a cesser tout soutien aux groupes armes et a entreprendre des reformes structurelles pour garantir une gouvernance transparente et inclusive. Venant renforcer ce cadre, la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l'ONU , adoptée le 28 mars 2013, a instaure une approche plus proactive. Elle exige un processus politique global impliquant toutes les parties prenantes et met l'accent sur des reformes institutionnelles essentielles pour restaurer l'autorité de l'État et la confiance des populations dans les institutions congolaises. Cependant, plus d'une décennie âpres la signature de l'accord-cadre, son application demeure bloquée. Manuvres politiques, absence de volonté réelle et violations répétées des engagements pris ont sape les efforts de stabilisation, maintenant la RDC et toute la région dans une instabilité chronique. L'exploitation des ressources, un des moteurs du conflit Les métaux rares tels que le coltan, l'uranium et le tantale, indispensables a nos ordinateurs, téléphones portables et voitures, sont extraits du sol congolais dans un contexte de violence extrême. On estime qu'au moins 40 % voire plus. de l'approvisionnement mondial en tantale provient de cette région, avec plusieurs zones minières désormais sous le contrôle du M23. Dans ce contexte, le mouvement rebelle M23 , avec le soutien des forces armées rwandaises, continue de semer la terreur en s'emparant des ressources stratégiques de la région et ce, malgré les engagements internationaux. Ce conflit arme qui prend de l'ampleur dans les régions du Nord et du Sud Kivu, perpétue les conséquences humaines désastreuses. A cet égard, citons entre autres: 1
Plus au sud, la ville de Bukavu fait face aux mêmes périls. L'hôpital général de référence de Pazzi , réputé pour son engagement envers les victimes de violences sexuelles et dirige par le Dr Denis Mukwege , Prix Nobel de la Paix, est, lui aussi, menace. Les témoignages de professionnels de sante congolais rapportent des cas alarmants de viols et d'exécutions délibérées par des combattants, accentuant la panique et limitant l'accès aux soins. Un appel urgent a la communauté internationale Face a cette situation catastrophique, nous, scientifiques de diverses disciplines, universités et nations, citoyens engagés pour la paix et travaillant de manière étroite avec les organisations de l'Est de la RDC , lançons un appel urgent afin que tous ceux et toutes celles qui sont attachés aux valeurs humanistes s'adressent a leurs députes locaux et nationaux pour solliciter UN ARRET IMMEDIAT DE LA GUERRE favorisant ainsi la mise en place d'un processus permettant de mettre en uvre l'Accord-cadre. Celui-ci devrait permettre que:
Sans une application rigoureuse de cet Accord-cadre, aucune initiative de paix ne sera efficace. Seule une mise en uvre stricte de cet instrument permettra de briser le cycle de la violence et d'ouvrir la voie a une paix durable en RDC et dans l'ensemble de la région des Grands Lacs. Il est temps d'agir. Il est temps d'honorer les engagements pris. Il en va de la paix, de la justice et de l'avenir de toute la région et de la protection de millions de vies innocentes.. L'inaction reviendrait à se résigner à un monde gouverné par la loi du plus fort . Si nous ne réagissons pas des aujourd'hui, nous devrons porter la responsabilité de notre passivité devant les générations futures .
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