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1917 -2004 Née en Chine, où elle y a vécu 18 ans. Docteur en philosophie. A enseigné au Merrit College à Oakland (Californie), secteur des Humanités. Auteur de "Valeurs humaines à l'âge atomique". et "L'esprit humain à l'âge atomique". Membre des Fédéralistes Mondiaux, de "L'humanisme américain", et de l'"Association pour une Convention et un Parlement Mondial" (WCPA) Ayant vécu à l'Est et à l'Ouest, éducatrice et écologiste, j'appliquerai la leçon que j'ai pu apprendre - Une communauté mondiale est nécessaire si elle requiert des institutions mondiales capables de servir - non pas leurs propres fins - mais tous les peuples du monde. Une constitution mondiale devrait être établie qui abandonnerait l'exercice du pouvoir au service de la vie et protègerait contre l'exploitation et les abus nuisant au bien commun de l'humanité. |
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Cet article est dédié à la mémoire de Lucile Green, qui a travaillé sans relâche pendant près de six décennies pour la création d'une assemblée parlementaire des peuples, et à Harry Lerner, qui a consacré sa vie à établir cette deuxième assemblée des Nations Unies élue démocratiquement. Avec l'établissement des institutions démocratiques dans les pays du monde entier, l'augmentation significative du nombre de nations démocratiques membres des Nations Unies, en particulier depuis la chute du mur de Berlin, et la création d'un fonds de l'ONU pour la démocratie, il était prévisible que, tôt ou tard, la question de la démocratie serait abordée à l'ONU ainsi que l'établissement d'une assemblée parlementaire des Nations Unies. Ce n'est pas une idée nouvelle. Les débuts de ce mouvement remontent à 1889, lorsque l'Union interparlementaire (UIP), la plus ancienne organisation de parlementaires d'États souverains, a été établie et est devenue ensuite une association de parlements nationaux. Dans les années 1920, l'idée d'une assemblée des peuples à la Société des Nations a été proposée mais rejetée. Depuis, de nombreuses propositions ont vu le jour, des conférences et des rassemblements mondiaux se sont penchés sur la création de cette deuxième assemblée élue démocratiquement qui serait un organe subsidiaire de l'Assemblée générale. L'Assemblée parlementaire des peuples fonctionnerait initialement comme un organe consultatif, gagnant de la crédibilité à mesure qu'elle assumerait un rôle politique au niveau mondial, similaire au rôle du Parlement européen au niveau régional. L'année 2005 a été une date décisive pour ce mouvement international. En janvier, le Club de Budapest a appelé à la création d'un parlement civil aux Nations Unies et, en février, 108 parlementaires suisses ont signé une lettre ouverte adressée au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, demandant l'établissement d'une assemblée parlementaire aux Nations Unies. Le 53e Congrès de l'Internationale libérale, une fédération mondiale de partis libéraux, qui s'est tenu à Sofia, en Bulgarie, en mai, a présenté une résolution en vue de créer une assemblée parlementaire. En juin, les Citoyens pour une Assemblée des peuples aux Nations Unies, réunis à San Francisco (États-Unis), ont présenté un événement spécial pour célébrer le soixantième anniversaire de l'ONU, présidé par l'ancien Secrétaire adjoint de l'ONU, Robert Muller. Ils ont signé une lettre ouverte adressée au Secrétaire général, lui demandant de nommer un groupe de personnalités de haut niveau pour déterminer les mesures à prendre pour créer cette deuxième assemblée élue par les peuples. Le Parlement européen a également demandé l'établissement d'un organe qui améliorerait « le profil démocratique et le processus démocratique interne » de l'Organisation mondiale. Dans un article publié à l'occasion du Deuxième Sommet des pays du Sud, qui s'est tenu du 12 au 16 juin à Doha, au Qatar, le Centre Sud, un laboratoire de réflexion intergouvernemental composé de 48 pays, a soutenu l'inclusion des peuples aux Nations Unies. Il reprend la proposition d'établir une assemblée parlementaire, un concept auquel le Président Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général de l'ONU, apporte son total soutien. Enfin, le Parlement allemand a voté une résolution déclarant qu'« il est nécessaire d'apporter une dimension parlementaire au système des Nations Unies ». Plus récemment, au siège de l'ONU en septembre, Joseph Donnely, qui présidait la 58e Conférence DPI/ONG, organisée par le Département de l'information de l'ONU, a mis l'accent, dans son allocution d'ouverture, sur la nécessité pour les peuples de faire entendre leur voix. Lors de la séance de clôture, consacrée au thème « Nous les peuples : chaque voix compte », il a de nouveau souligné l'importance que chaque personne fasse entendre sa voix. La communauté internationale est de plus en plus favorable à la création d'une assemblée parlementaire au sein du système de l'ONU. Mais avant qu'elle ne devienne une réalité, diverses propositions et questions doivent être examinées. Dans leur article intitulé Vers un parlement mondial, publié dans le Foreign Affairs Magazine, Richard Falk et Andrew Strauss proposent deux approches. D'abord, ils suggèrent que la société civile pourrait essayer, seule, de mettre en place un parlement, les gouvernements favorables jouant seulement un rôle de soutien. Il reviendrait alors à la société civile de se réunir, au moins provisoirement, pour se mettre d'accord sur le vote des districts, le financement et l'organisation des élections. Selon les auteurs, cette assemblée, sans l'approbation officielle des États, serait initialement un organe consultatif, mais sa légitimité unique lui permettrait par la suite de disposer d'un pouvoir législatif. Tous deux estiment que la deuxième suggestion est la plus viable, à savoir que la société civile doit faire du lobby auprès d'un groupe de 20 à 30 pays aux caractéristiques économiques et géographiques diverses afin de mettre en place un parlement consultatif résultant d'un traité. Selon eux, un tel parlement pourrait jouer un rôle de soutien dans la coordination avec les Nations Unies. Dans sa présentation intitulée « Les arguments pour une assemblée parlementaire de l'ONU* », le sénateur canadien Douglas Roche analyse la possibilité de créer une deuxième assemblée et présente deux manières pour atteindre ce but. La première serait d'utiliser l'UIP et son processus, selon lequel les parlements existants choisiraient d'autres parlementaires pour siéger dans la nouvelle assemblée. Figure importante au sein de l'UIP, M. Roche est en accord avec ce processus mais, malgré ses avantages, il estime que pour avoir une légitimité populaire, cette nouvelle assemblée parlementaire doit être établie et dirigée par les citoyens. Dans son exposé « Surmonter les difficultés en créant un parlement mondial », Joseph E. Schwartzberg, passe non seulement en revue les nombreux problèmes concernant la création d'un parlement mondial mais présente un modèle précis pour mettre en place un système représentatif dans lequel les peuples du monde entier ont la possibilité de voter. Sa solution « technique » à cette question est une contribution majeure. Il est clair qu'il sera nécessaire de déterminer les unités de vote et la représentation afin d'atteindre un consensus mondial. Afin de faciliter la prochaine phase du processus de création d'une assemblée parlementaire des peuples, les Citoyens pour une assemblée des peuples aux Nations Unies ont remis leur lettre ouverte au Secrétaire général Kofi Annan, qui a répondu par une lettre d'encouragement. Parmi les signataires figurent Robert Muller, Douglas Roche, le docteur Helen Caldicott, fondatrice de Physicians for Social Responsability, Ervin Lazlo, président du Club de Budapest, et d'autres personnalités internationales éminentes. L'organisation a constaté avec plaisir que l'Assemblée générale de la jeunesse l'avait également signée. Pour faire avancer ce processus, nous avons besoin des signatures des peuples du monde entier - chaque voix est importante et doit être entendue. Alors que le mouvement en faveur d'une assemblée parlementaire des peuples continue à prendre de l'ampleur et à gagner de la crédibilité, une chose est certaine : tôt ou tard, le rêve de démocratiser les Nations Unies se réalisera. C'est l'avenir de l'humanité ! (* « A Reader on Second Assembly & Parliamentary Proposals », édité par Saul H. Mendlovitz et Barbara Walker, publié par le Centre d'éducation sur la réforme de l'ONU, mai 2003) Bill McCarthy |
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