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par Marc Garcet Communication faite à l'occasion de la session du Congrès des Peuples à Zagora, novembre 2010 |
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Violence sexuelle et vulnérabilité La révolution sexuelle des années 1960 a permis de quitter les tabous que la catholicité avait imposés dans une zone de dépendance idéologique. Dans les sociétés agricoles, il ne pouvait être question de légalité des sexes. Dans les sociétés industrialisées, la femme a acquis un nouveau statut. La force du travail, lesprit de classes a fait émerger les droits égalitaires des travailleurs, hommes et femmes. Ce nest quen 1960 que légalité des chances sébauche comme principe de droit. Le statut de lenfant a été méconnu dans toute lhistoire, laissé à la déposition de la famille, bien et mal traité selon les circonstances. En 1924 fut adopté le premier texte international relatif aux droits de lenfant qui, en 1989, servira de base à la convention des droits de lenfant signée depuis par 192 pays. Lexploitation des enfants effectuant des travaux dadultes dans les entreprises, nous est rappelée par lhistoire. La première convention internationale traitant de lélimination du travail des enfants et la protection des enfants et des adolescents a été élaborée par lOrganisation Internationale du Travail le 26 juin 1973 et ratifiée par 150 pays. Elle a ensuite été complétée par la convention sur « les pires formes de travail des enfants », entrée en vigueur le 19 novembre 2000 et ratifiée par 164 pays. Élaborée également par lOrganisation Internationale du Travail, la convention internationale sur « la réadaptation professionnelle et lemploi des personnes handicapées » a été promulguée en 1983 et suivie par 79 pays. La convention des Nations Unies relative aux droits de lenfant a été adoptée par lassemblée générale en novembre 1989. La convention sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard de la femme a été adoptée le 18 décembre 1979. Il faut en effet replacer les pages qui suivent dans cette perspective historique pour appréhender la violence sexuelle à légard des femmes, des enfants et des plus faibles. La sexualité contient en soi une force potentielle de violence en termes de vitalité, dénergie au service de la pérennisation de lespèce, du plaisir, de lépreuve, de la compétition. La sexualité porte en elle autant dagressivité positive, de force sociétale individuelle que de recherche de plaisir et de bonheur individuel. Rôle de limage dans la représentation de la violence Limage a pour effet de faire vivre, par procuration, la violence entre acteurs. Elle présente la projection des désirs et des pulsions de chacun sur des corps mouvants, des vécus, des émotions. Le spectateur sidentifie aux protagonistes de laction. Limage permet ainsi de rejouer, dans limaginaire et dans le confort de la salle de spectacle ou dune habitation, un psychodrame sur un thème donné et vécu à deux niveaux. La relation immédiate à limage appelle des sentiments rationnels, teintés démotion, daffectivité. Limage enflamme linconscient et fait revivre des phantasmes, des pulsions. Toutes les images ont les mêmes vertus. Images damour, images esthétiques, paysages, cirques des animaux ou de la nature, toutes les images ont sur nous la même influence. Elles enflamment et transcendent la réalité pour nous porter dans lunivers du rêve où désir et imaginaire se mélangent. Limage possède en elle un pouvoir exorcisant, magnifiant, transcendant, un pouvoir démultiplicateur par leffet du surdimensionnement dun élément par rapport à la réalité. Depuis cinquante ans, nous assistons à la prolifération de films violents, de héros agresseurs, généralement porteurs de sentiments de justice. Depuis la mondialisation du spectacle de la première guerre dIrak « Tempête du désert », où CNN sétait réservé lexclusivité des prises de vues faisant revivre, dans un direct fulgurant, des faits dune violence extraordinaire et pourtant aseptisée : des éclairs dans la nuit. Comme le sadisme sexuel utilise des instruments étrangers, la mort au combat paraît comme un feu dartifice dont on oublierait la cause et lauteur. Dans ce spectacle, on a tôt fait doublier que, de part et dautre, nous sommes dans la réalité, que lenjeu est une conquête matérielle réelle. Ces faits sociologiques mondiaux ont profondément modifiés la conscience humaine individuelle et collective dans sa perception des événements dramatiques. La guerre nest plus la guerre, elle est un spectacle. Comment remédier à cette anomie grandissante ? Nous préconisons la création dinstances nouvelles, accrochées à lOrganisation des Nations Unies (ONU) et que lon pourrait appeler : Office Mondial de Régulation des Violences (OMRV). LONU a donné la preuve de son efficacité sur le plan collectif dans bien dautres domaines. Nous préconisons une instance mondiale de régulation des violences. Cette instance aurait pour première vocation didentifier la violence comme une problématique collective affectant les hommes, les femmes, les enfants et les personnes âgées, dans leur intégrité physique individuelle et/ou de groupe. Elle couvrirait le champ des violences, indépendamment de celles liées aux guerres ou aux révolutions. Pour cela, il conviendrait de cerner la notion de violence. Champs de violences concernés Par violence, il faut entendre toute atteinte à lintégrité physique ou morale à tout individu. Nous verrons plus loin quil faudra étendre cette notion à la biosphère dans son entier, en distinguant bien agressivité et violence. Cette atteinte peut être volontaire ou involontaire, consciente ou inconsciente de la part de son ou de ses auteurs. La violence peut sexercer par le moyen darmes à feu individuelles ou collectives. Elle peut être le résultat dun dispositif armé ou non. Pour répondre à la définition de la violence que nous voulons cerner, il sagit bien dun dispositif organisé à léchelle globale de la planète avec ses conséquences mondiales, régionales, nationales et locales. La violence individuelle sortirait de ce champ. Dans la recherche didentification, nous croyons quil est utile de spécifier aussi lorigine de la violence. Elle peut être le produit dune machination dordre religieux, ethnique, racial, philosophique, sexuel, commercial (drogue, vente darmes, ) et psychologique. Indépendamment de son origine, il convient aussi de définir les vecteurs de laction violente. Elle peut être menée par des moyens connus de larmement conventionnel à lusage personnel ou collectif. La violence peut être atteinte par un dispositif darmement spécialisé de type chimique, microbien, magnétique, médicamenteux. Elle peut résulter de la mise en réseau commercial, de la vente licite ou illicite de produits toxiques. Elle peut sinsinuer dans le cheminement dune action psychologique continue, volontaire ou involontaire, des médias dans une forme dincitation à la violence individuelle ou collective. Compétences et stratégies Sur le modèle des autres agences des Nations Unies, nous pourrions voir à la tête de lOMRV une direction internationale dont la compétence serait de définir les indicateurs et les modèles de développement des violences. Ses compétences de régulation concerneraient les violences collectives au niveau de leurs causes, de leur amplification et de leur conséquence. Il faut ainsi comprendre que cet office mondial devrait sintéresser à la prévention, au contrôle, à la régulation des diverses formes de violences civiles à légard des personnes et des groupes. Cet office mondial disposerait de directions régionales dispersées sur la planète. Elles auraient à leur disposition des observatoires, des connexions avec les instances nationales, sur base de collectes dinformations normalisées afin de fournir des indicateurs selon les modèles évoqués plus haut. Chaque direction régionale aurait pour compétence la centralisation des données, leur analyse, les conseils stratégiques à formuler à la direction mondiale de loffice qui, à son tour, formulerait des recommandations aux différents états et régions. Les indications à connotation stratégique pourraient également susciter une analyse en termes de communication collective en rapport avec la compréhension de létiologie, de la causalité, lidentification des origines ainsi que de la diversification des manifestations. Cette centralisation permettrait rapidement lidentification de réseaux de violence, de leurs interconnexions et de leurs ramifications. Les remèdes à cette problématique généralisée de la violence doivent donc senvisager sur un plan international. Nous avons proposé lOffice Mondial de Régulation des Violences (OMVR). La mondialisation des causes de lexpression de cette problématique et la médiatisation extrême de toutes les formes de violences contribuent à laccélération du phénomène. Nous proposons ici que la compétence du TPI soit élargie aux crimes contre des groupes humains, issus du terrorisme ou du fléau de la drogue. Dautres cadres pourraient être définis. En effet, les formes de la violence peuvent se diversifier avec les époques. Toutefois, les interprétations de la violence dans leur expression individuelle et collective sont fort proches, quelle que soit la zone géographique et lépoque. Cest la médiatisation qui rapproche leur expression. Les modèles ainsi véhiculés induisent des comportements répétitifs, voire compulsifs. Pour la méthode et la compréhension, outre lapproche internationale, il convient de ramener la mesure du phénomène à la dimension individuelle, collective, sociétale, à léchelle de la perception de chaque individu. Sil y a des remèdes sur le plan international et sur le plan collectif régional, les plans locaux et individuels ne peuvent être oubliés. En premier lieu, il nous fallait constater combien la violence fait partie de la culture et de la nature humaines. Ses formes sont multiples, parfois sournoises. Les médias servent de caisse de résonnance, lalimentant sans cesse, lamplifiant trop souvent. Cette culture de laffrontement reste au centre de nos rapports à lautre, quils soient économiques, politiques ou sociaux. Nous avons proposé plusieurs formes institutionnelles régulatrices. Cependant, rien nest possible si une culture de la paix ne devient pas la culture ambiante. Pour y arriver, seules léducation et donc lécole en particulier peuvent instaurer dès le plus jeune âge des formes de rapports sociaux basés sur la coopération et la tolérance. Arrivés à ce stade de la réflexion, il nous faut aller plus loin et nous engager vers une volonté de cohésion sociale avec un support légal. Antérieure à lOrganisation des Nations Unies, la Société des Nations fut fondée par la Conférence de la Paix du 28 avril 1919. Un projet américain avait été la base dun traité dit « Pacte de la Société des Nations ». Il fait partie des traités de paix. Les signataires furent à lorigine des états alliés et associés de la guerre 1914. Tous les pays européens y ont adhéré. Sont venus sy ajouter le Japon et lURSS en 1934. Notons que les États-Unis en furent toujours absents. La Société des Nations était alors dominée par les états européens. Selon les juristes, le pacte de la Société des Nations ne serait pas vraiment un mécanisme achevé dorganisation internationale dans les domaines de sa compétence. La procédure de résolution des conflits nétait pas complète ; le droit de guerre des états subsistait. Larmée internationale et lorgane dintervention nexistaient pas. Elle na pas rendu à lhumanité tous les services quon pouvait en attendre. La volonté de ses membres de souscrire à des obligations de droit international et de les respecter était peu évidente. Elle na pu empêcher les mouvements nationalistes et fascistes de se développer en Europe durant les années 1910 à 1940. Ils se sont demblée dégagés de ces obligations. Il était évident quils avaient en tête dautres desseins. Parmi les conventions de lOIT, lon distingue les conventions fondamentales et les conventions prioritaires :
Malgré le caractère contraignant des traités ratifiés, on voit la limite puisquaucune sanction nest prévue. Les différents champs daction de lOIT sarticulent autour de quatre objectifs stratégiques :
La cohésion sociale, internationale et mondiale, constitue bien lenjeu principal. Pour latteindre, le recours au droit international constitue une voie qui déjà a fait ses preuves, que nous pourrions remettre en place pour rendre à lensemble de la communauté internationale des références, des normes tacitement convenues pour rebâtir une société mondiale plus égalitaire. À cet égard, le rêve dun gouvernement mondial réapparaît. Une gouvernance mondiale cohérente doit trouver son siège dans une structure géopolitique nouvelle pour régler les grands problèmes liés au maintien de lhumanité, à son développement. La réorientation mondiale de la politique de lénergie peut donc modifier totalement la dynamique géopolitique, actuellement déterminée par le contrôle des sources raréfiées et lexploitation de lénergie. Une nouvelle cohésion mondiale dans le développement durable est ainsi devenue indispensable. Pour la maintenir, construire un développement sur le principe du maintien de la survie de la planète Terre par une gouvernance soutenable à long terme est inéluctable. Sur le plan humain, la cohésion sociale au niveau mondial doit intégrer la diversité des acquis des droits de lhomme et leur application juridique progressive. Sur le plan économique, il faut réorienter les investissements vers lexploitation dénergies qui ne détruisent pas les conditions de survie sur la planète. Linvention de nouvelles technologies de conversion de lénergie solaire et leur exploitation prioritaire constituent la seule chance raisonnable pour le moment. Sur le plan financier, la rentabilité financière de lactionnariat tire le maximum de profits des grandes inégalités des charges sociales entre les pays socialement développés et les pays où les travailleurs nont aucune protection sociale. Il sagirait pour lavenir de compléter les missions de lONU en ajoutant une construction juridique sur laquelle reposerait une gouvernance mondiale plus quun gouvernement mondial, hégémonie suprême sur une Terre tellement hégémonique. Le risque dappropriation de fonctions centralisées par une puissance dominante constituerait le risque nouveau de lui fournir une légitimité au cas où cette construction juridique échapperait au contrôle international. Elle comprendrait :
La construction juridique issue de la charte additionnelle répondrait à 4 grands principes dorganisation et à un principe de droit :
La gouvernance suppose lévaluation des besoins des états souverains, sujet sensible par excellence. Elle constituerait le produit dun compromis possible considérant lhégémonie toujours présente des grandes puissances. Toutefois, la gouvernance mondiale constitue un principe consensuel dont sinspirent déjà les réunions des grandes puissances. La planification pourrait saccorder autour de grands principes :
La coordination des programmes concernés pourrait être de la compétence dune commission mixte. Elle serait confiée au secrétariat général de ce nouvel édifice de droit public international. Pour une gouvernance mondiale À la recherche de remèdes géopolitiques au mondialisme, notre énergie risque certes de sessouffler. On peut considérer que lOMC est la voie logique de la stratégie et de la dynamique du capitalisme libéral contenu dans les accords du GATT, mais lOMC est une mécanique dexpansion économique sans garde-fous. Dans sa forme actuelle, elle est aussi dangereuse que le libéralisme économique et financier à lère de lindustrialisation. Cest pourtant la logique du développement naturel, la libre concurrence, la confrontation dialectique des initiatives individuelles et privées. Cest à la fois un des moteurs de la croissance et à la fois une cause de la destruction de la biosphère. Nous pouvons postuler quune confédération mondiale de travailleurs soit un partenaire obligé pour le développement économique mondial, mais la disparité de statut de travailleur et ses modes de représentations rendent cette hypothèse déraisonnable dans un délai proche. LOMC permet, il faut le souligner, des croissances économiques et financières maximales au sein des pays émergents comme la Chine ou lInde. Le marché ouvert produit plus de produits consommables quil nen faut pour couvrir les besoins. De nouveaux pays africains deviennent des clients pour les produits à petits prix. Cest plutôt positif. Les perdantes sont les zones économiques à haut niveau de vie avec une productivité à haute valeur ajoutée. Leur économie stagne car le marché ne sélargit pas. La concurrence réduit leurs propres monopoles technologiques dont semparent les pays émergents, notamment dans le domaine de lintelligence artificielle. La concurrence est inégale entre la Chine et la Belgique, par exemple. La qualité de vie dun travailleur est tellement différente. La libre concurrence court ainsi directement au conflit. Le libéralisme économique fournit les armements nécessaires pour activer un conflit naissant. La coopération obligée La coopération par un maximum déchanges, cest le nouveau paradigme pour lavenir. Dailleurs, le mouvement imprimé par les accords de lOMC ne dit pas autre chose. Une société est cohésive lorsque ses membres acceptent leur responsabilité réciproque. Les valeurs de la société européenne actuelle ne sont pas toujours propices à cet état desprit. Ainsi, mettre un accent exclusif sur les droits de la personne ne peut suffire à bâtir la cohésion sociale. Les droits de la personne seront mieux protégés dans les sociétés où les citoyens ont le sens dune responsabilité partagée des droits et du bien-être de tous. De plus, léconomie de marché accorde une grande valeur à la concurrence et peut avoir tendance à négliger les vertus sociales de la coopération. Se préoccuper exclusivement de valeurs économiques, conduit les citoyens à considérer leur intérêt propre plutôt que les intérêts et les besoins dautrui. Les valeurs de confiance et de solidarité fondamentales ne sont alors plus transmises Depuis la première année du XXIe siècle, Porto Alegre est devenue la capitale et le symbole de laltermondialisme. Tout à la fois, phénomène sociétal, dynamique collective, convergence de mouvements sociaux, pôle de contestation, foire annuelle, esquisse dun mouvement social, mouvance alternative, entre un Woodstock social et une grande messe des sociétés civiles mondiales, le Forum Social Mondial échappe aux analyses classiques. On a annoncé son essoufflement dans un antilibéralisme frustre, mais à chaque réédition, les observateurs attentifs sétonnent de sa capacité à se renouveler. Doù vient alors cette vitalité ? Elle vient certainement dune conscience de certains de la situation, et de la nécessité délaborer un nouveau cadre de pensée des rapports entre les hommes et des hommes avec la nature. Dans ce cadre, le droit prend une place essentielle. Les principes généraux dun droit social international Larticle 22 dit explicitement que « Toute personne, en tant que membre de la société, a le droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à leffort national et à la coopération internationale, compte tenu de lorganisation et des ressources de chaque pays. » Larticle 23 complète ainsi larticle 22 : « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal ». Droit social international et mondialisation Dans les années inaugurant le troisième millénaire, nous avons mesuré tous à quel point les accords du GATT, en créant lOrganisation Mondiale du Commerce, ont fondamentalement changé les données antérieures par rapport à léconomie et au développement social et économique qui en découlent. Chaque année, la mise en pratique du concept fondateur de lOMC, instituant une économie libérale mondialisée, perturbe les équilibres antérieurs. Avant cela, dans le cadre des accords du GATT, des équilibres régionaux avaient pu sétablir. LOrganisation Mondiale du Commerce a très largement modifié la liberté de circulation des biens, des services, des initiatives financières et des entreprises économiques. En résultent des échanges de plus en plus larges et ouverts entre toutes les régions, jusque là compartimentées par les accords du GATT. Il nest de secret pour personne que lorganisation du travail est directement liée à léconomie, celle-ci découlant de la circulation des flux financiers et du rendement de ceux-ci. Dans une économie fondée sur le capital, le plus grand profit reste la règle. Les bourses mondiales constituent les centres moteurs du développement économique mondial. Le développement économique mondial est directement lié au commerce mondial. Cest la vocation de lOrganisation Mondiale du Commerce. Les théories libérales dominantes dans le troisième millénaire établissent un nouveau paradigme selon lequel les développements économiques sur la planète vont apporter plus de richesses. Ces richesses se mesureront en termes de rentabilité plus élevée du capital et en valeur ajoutée améliorant la richesse des états, des personnes et donc la qualité de vie de chacun. Nous proposons de lier létude du droit social international au principe global de la cohésion sociale. Jusquà présent, la cohésion sociale est envisagée historiquement au niveau des états ou de groupes détats. Dans le cadre de lUnion Européenne, le principe de cohésion sociale est devenu une base de travail autour de laquelle sarticulent un ensemble de fonctions - la fonction économique, la fonction sociale, la fonction juridique, la fonction des organismes de droit public international - et les droits équitables à préserver pour chaque citoyen. Dans léconomie libérale mondialisée, il convient, à notre point de vue, dintégrer cette notion de cohésion sociale. Que faut-il entendre par cohésion sociale dans léconomie libérale mondialisée ? Il sagit dun équilibre équitable entre les principes de droit public des états et les principes de droit public international. Comme nous lavons souligné plus haut, le consensus international est instrumentalisé par lOrganisation des Nations Unies. Dans ce contexte, il convient de concilier des équilibres équitables au sein de la cohésion sociale, entre libertés individuelles et dassociations, le commerce, le droit au travail, la juste rémunération et les garanties de sécurité et de protection sociales. La cohésion sociale garantit une certaine qualité de vie aux personnes dont les droits ont été établis de longue date au sein des constitutions et la qualité de vie, expression des droits. Elle se définit aussi comme un cadre satisfaisant permettant lexpression des garanties de sécurité et de protection sociales par deux voies parallèles : les équipements socio-sanitaires et éducatifs mis à disposition par les états, considérés comme étant les voies daccès à légalité des chances, et la rémunération, produit du travail, qui doit assurer laccès à la consommation dans lensemble des registres alimentaire, culture, loisirs, développement, épargne, Il convient donc dinventer un indice de cohésion sociale. Cet indice de cohésion sociale équitable résulterait dune moyenne de lévaluation de chaque paramètre particulier évoqué ci-avant. Que nous partagions ou non sur le plan idéologique le développement incontrôlé dune économie libérale mondialisée, il convient de faire prévaloir à travers les organes démocratiques existants, le droit de tous acteurs participants au développement de la richesse. Le monde du travail, comme il est convenu de lappeler dans nos sociétés occidentales, na pas voix au chapitre comme normalement il pourrait lavoir. Sa valeur économique nest pas représentée à sa juste dimension. Et pourtant, une organisation syndicale mondiale existe. Que pouvons-nous attendre delle ? |
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