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quelques photos (ADSL recommandé)
P L A N
Dans le monde entier, la pauvreté et les guerres constituent le lot quotidien de certains peuples qui continuent de vivre dans un dénuement total. L'indifférence de la communauté internationale est plus que jamais d'actualité. C'est dans cette situation que treize (13) citoyens du monde ont le 03 Mars 1966 lancé un appel en faveur de la citoyenneté mondiale qui aboutirait à un gouvernement mondial où les richesses du monde seront partagées avec équité et les conflits surmontés. C'est dans cette optique que le Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base (CBDIBA) du Bénin, en collaboration avec l'Assemblée Consultative auprès du Congrès des Peuples (ASCOP) a organisé à Bohicon le premier séminaire mondialiste en Afrique qui s'est déroulé du 06 au 08 Octobre 2006. Cette rencontre internationale a connu la participation de citoyens du monde venus des pays tels que le Ghana, le Togo, la France et le Bénin. Le présent rapport rend compte du déroulement du séminaire.
CEREMONIE D'OUVERTURE : A l'ouverture du séminaire, quatre (04) allocutions ont été prononcées. D'entrée, l'honneur est fait au Directeur Général du CBDIBA de prendre la parole pour dire ses mots de bienvenue aux séminaristes. Il a ensuite retracé l'historique de citoyens du Monde et de la démocratie mondiale avant de rappeler les objectifs du séminaire et souhaiter qu'il contribue au renforcement de l'esprit mondialiste par une adhésion massive. Le Représentant de l'Assemblée Consultative au Congrès des Peuples (ASCOP), a été invité à prononcer son allocution. Il a félicité les séminaristes, les responsables du CBDIBA en particulier son Directeur Général, les premiers pour avoir fait le déplacement malgré la distance qui les sépare de Bohicon et les seconds pour avoir organisé avec succès ce séminaire, le premier du genre en Afrique. Par la suite, il a énuméré les raisons qui ont amené le 03 Mars 1966, treize (13) citoyens du monde de réputation mondiale à lancer un appel en faveur de la citoyenneté mondiale qui aboutirait à un gouvernement mondial. Il est revenu sur les mutations difficiles à travers le monde avant d'exhorter les séminaristes à uvrer pour une humanisation du monde, objectif principal du présent séminaire. Ce fut le tour du Représentant du Préfet des Départements du Zou et des Collines de se réjouir de l'organisation de ce séminaire international dans un contexte où les peuples aspirent à la démocratie dans un monde de conflits, de guerres et de gaspillage de richesses. Enfin il a souhaité que le présent séminaire replace la solidarité internationale au cur des débats afin de définir les stratégies pour faire connaître et promouvoir les initiatives citoyennes. Enfin le Représentant du Ministre de la Justice, Chargé des Relations avec les Institutions, Porte - Parole du Gouvernement a été convié pour son discours d'ouverture. Pour lui, les organisateurs du présent séminaire ont vu juste en décidant de réfléchir et de proposer des actions en vue d'apporter des solutions aux multiples déséquilibres qui engendrent les perturbations ou autres bouleversements subis en permanence par toute l'humanité, puisque même les décisions au plus haut niveau des institutions mondiales semblent être sans issues face aux guerres, aux terrorismes, à la misère persistante, aux fléaux naturels qui menacent l'humanité. Avant de déclarer ouvert le séminaire atelier, il a exprimé le soutien du gouvernement béninois à l'initiative. Après cette série de discours, les séminaristes et les autorités ont procédé à la mise en terre d'un plant d'arbre appelé arbre de l'Unité mondiale. S'en est suivie une photo de famille avant le cocktail.
II- MISE EN ROUTE : Pour mettre les séminaristes en condition, leurs attentes ont été recueillies et les objectifs du séminaire ont été présentés à leur intention. II-1 : Attentes des participants : Les attentes des participants se résument aux points suivants :
Pour mettre en adéquation les attentes des séminaristes avec les objectifs, lesdits objectifs ont été portés à la connaissance de l'assistance. II-2 : Objectifs du séminaire : · Objectif global : Favoriser l'échange des expériences vécues dans le domaine de la citoyenneté et démocratie mondiale et proposer une stratégie de dissémination de cette vision dans nos pays, sous-régions et régions respectifs. · Objectifs spécifiques : Ce séminaire qui se veut être un creuset d'échanges et de partage a, entre autres, pour objectifs spécifiques :
Ensuite les communications ont été présentées.
III- AUDITION DES COMMUNICATIONS Plusieurs communications ont été données pour enrichir les connaissances des séminaristes. Brève histoire socio psychologique des Etats / états de l'Afrique de l'Ouest en rapport avec les processus démocratiques en cours dans le monde, présentée par le Professeur Roger GBEGNONVI. Le Communicateur après avoir rappelé l'évolution des Etats/états de l'Afrique de l'Ouest qui passe par les trois étapes à savoir : précoloniale, coloniale et des indépendances, a centré son exposé autour de quatre points :
Abordant l'Etat patrimonial traditionnel ou Etat ethnique, le Communicateur a illustré son exposé par la gestion du pouvoir traditionnel où la majorité est soumise à la volonté du roi et sa succession est le fruit d'une cooptation. S'agissant de l'Etat colonial, le conférencier a abordé le règne de l'envahisseur blanc. Dans cet Etat, les sujets colonisés sont tout à fait normalement la chose du colonisateur, on ne peut parler de nation mais d'un mélange de civilisations et de traditions. Ce long règne de soixante six ans conduit les colonisateurs au partage de l'Afrique à la conférence de Berlin (1884 - 1885). Quant à l'Etat néo-patrimonial, il a reconnu que l'étranger envahisseur fit semblant d'abandonner la partie et, au cours des années 60, enclenche les indépendances des pays africains colonisés. Ainsi donc, l'Etat néo patrimonial, c'est-à-dire celui des prétendues indépendances après avoir servi de bouillon de culture aux dictatures militaires, aux présidences à vie et à des guerres sanglantes sans oublier quelque empire dont on dit qu'il fut non seulement grotesque mais infanticide et anthropophage, se veut aujourd'hui le lieu des processus démocratiques à coup de conférences nationales qui conduisent à un Etat de confusion et d'hypocrisie. En ce qui concerne l'Etat de confusion et d'hypocrisie, le Communicateur a mis l'accent sur l'accès à l'écriture - que l'étranger envahisseur facilita en l'imposant exclusivement dans sa langue aux colonisés, chose qui n'a pas favorisé l'émancipation et le développement de ces derniers, - car l'écriture s'avère l'instrument d'ouverture et de libération par excellence. Poursuivant son intervention, il a estimé qu'il était nécessaire aujourd'hui que les peuples africains particulièrement de l'Ouest, à la recherche de leur identité et aspirant à un développement durable, doivent s'atteler à la valorisation de leurs langues maternelles et les introduire dans les écoles afin de communiquer valablement avec les autres peuples du monde. Pour finir, le Conférencier comme J.J. Rousseau dans une réflexion pessimiste, s'est posé la question, arriverait-on jamais à la démocratie et à la citoyenneté mondiale ? Selon lui, comme Montesquieu, une volonté optimiste peut conduire à la réalisation effective de ces deux concepts. C'est pourquoi il conseille de ne pas s'y engager à la légère pour ne pas avoir à faire, à l'avenir, à quelque individualisme radical par contre-coup et de proposer deux voies à sa réalisation : le dialogue inter-religieux et la culture de la solidarité africaine et de l'humilité. Ce brillant exposé a été suivi de questions dont les plus intéressantes ont tourné autour des stratégies à mettre en uvre pour que l'hospitalité africaine contribue à une véritable démocratie mondiale surtout que l'on sait que nous vivons actuellement dans un monde d'hypocrisie et de confusion. Des propositions de réponses ont été apportées à la satisfaction des uns et des autres. Deuxième communication : l Les contributions africaines à la Démocratie présentée par le Professeur AZILINON Kokou Mike. Après une introduction liminaire, le Communicateur a défini le concept démocratie en tant qu'idéologie, mode de gouvernement et mode de vie avant d'aborder les apports de l'Afrique à la démocratie mondiale. En tant qu'idéologie, il a cité la célèbre définition d'Abraham LINCO LN : " c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ". Ce qui revient à affirmer avec toute la nuance requise qu'un pays est démocratique lorsque le peuple dispose de la souveraineté, que les gouvernés sont leurs propres gouvernants et que le pouvoir est attribué à l'universalité des citoyens. S'agissant de la démocratie entant que mode de gouvernement, le Conférencier a affirmé que ce système se fonde sur la séparation des cinq pouvoirs fondamentaux (législatif, exécutif, judiciaire, les médias et la société civile) et qui se caractérise par la permanence et la réalité d'un dialogue libre et réglementé entre gouvernants, entre gouvernés, entre gouvernés et gouvernants, entre mouvance et opposition, etc dans un environnement concurrentiel positif. Abordant la démocratie en tant que mode de vie, le Communicateur l'a défini comme un ensemble de valeurs dont doit s'approprier toute société aux ambitions démocratiques. Valeurs promues par les différentes composantes sociales à travers un travail d'éducation civique et politique permanent. Il précise toujours qu'en tant que mode de vie, la démocratie est un système fondé par et sur la liberté individuelle, la protection des droits des individus et la détermination des obligations de chacune de ses composantes sous-tendues par la prévalence du droit, gage de la liberté individuelle, raison d'être de la communauté démocratique. En ce qui concerne les apports de l'Afrique à la démocratie, le Conférencier a rappelé l'avènement de la démocratie moderne, les contributions africaines à l'émergence de cette démocratie, l'Afrique et la consécration du pluriculturalisme intrinsèque à la démocratie. Il s'est accentué sur le rejet des dictatures, gage du rayonnement de la démocratie, l'acceptation de cette démocratie par des autorités traditionnelles, le rôle important joué par l'église dans l'émergence et le renforcement de cette démocratie et surtout celui joué par la société civile. Pour mieux cerner le thème, des questions d'éclaircissement sont posées et des réponses claires ont été apportées par le Conférencier. Troisième communication : Présentation de l'ASCOP et du Registre des Citoyens du Monde par Daniel DURAND, Représentant l'ASCOP. Dans une brève explication, le Conférencier a levé la confusion au niveau de certains participants en ce qui concerne le concept citoyen du monde. Pour lui, est citoyen du monde, celui qui appartient à une communauté et qui prend conscience en posant des actes positifs dans le sens de la démocratie mondiale. On n'est donc pas membre de citoyens du monde mais plutôt citoyen du monde par essence car la citoyenneté mondiale n'est pas une ONG ni un mouvement auquel on adhère. Ensuite, il a respectivement défini l'ASCOP et le Registre des Citoyens du Monde comme étant le premier l'Assemblée Consultative au Congrès des Peuples et le deuxième, le Registre des Citoyens du Monde sur lequel est inscrit chaque citoyen du monde. L'ASCOP est composée d'un certain nombre d'organisations mondialisées alors que le CDP (Congrès Des Peuples) compte 40 personnes toutes élues par les citoyens du monde inscrits au Registre des Citoyens du Monde. Le Conférencier a précisé la différence entre citoyen du monde et mondialisation. La mondialisation est un terme inventé par les Citoyens du Monde, notamment Robert SARRAZAC en 1949. Ce dernier est le premier citoyen du monde qui a donné une structure à cette identité. Pour finir, il a cité pêle-mêle les villes, les routes, les universités mondialisées et quelques personnalités qui se sont déclarées citoyens du monde. Un débat enrichissant a suivi la présentation de la communication et a permis aux participants de mieux cerner les concepts. Quatrième communication : Les initiatives citoyennes pour la solidarité et la démocratie dans le monde : quelles sont-elles et comment optimiser leur action ? Présentée par le même Communicateur Daniel DURAND Représentant de l'ASCOP. Poursuivant son exposé, l'orateur a affirmé que les Citoyens du Monde, enregistrés ou non, ont beaucoup uvré pour la solidarité et la démocratie mondiale. Il en a cité pour preuve la création d'une kyrielle d'organisations mondialistes ou initiatives citoyennes dont le mouvement ATTAC qui est un syndicat mondial dénonçant la mondialisation économique qui nous écrase actuellement. Mais le constat amer est qu'aucune proposition n'est faite par les politiciens pour l'émergence d'une démocratie mondiale. Il a ensuite invité Monsieur François HOUNSOUNOU, Représentant de l'Association Universelle de l'Espéranto au Bénin pour nous entretenir sur l'Espéranto. De son intervention, on peut retenir que l'Espéranto est une langue internationale créée en 1887 par le Russe-Polonais Lazare Ludovic ZAMENHOF dont le but est de faciliter la communication entre les peuples car ce dernier avait lié la terrible division de l'humanité aux problèmes linguistiques. Ce fut ensuite le tour du Togolais Sénam K. John AGBELI, membre de Solidarité Mondiale contre la Faim (SMF) de partager avec l'assistance les actions menées par cette institution qui vise entre autres à lutter contre la faim et à tendre à l'auto suffisance alimentaire pour un minimum vital de chaque être humain. Son moyen d'action est l'appui aux groupements membres à travers le financement des projets initiés dans le domaine de l'auto suffisance alimentaire. A la fin de la communication, on retient de l'intervention des séminaristes des questions relatives entre autres au délai nécessaire pour apprendre l'espéranto, les conditions à remplir pour bénéficier des fonds de SMF et pour être enregistré au Registre de Citoyens du Monde. Des réponses ont été données à la satisfaction des participants. Cinquième communication : Rôle de l'ONU et de ses institutions dans la marche des Etats et Peuples vers la démocratie mondiale, présentée par METZ KRENCKER Liliane, la deuxième Représentante de l'ASCOP. Selon la Communicatrice, le thème de l'exposé est en lui-même évocateur d'une question qu'elle pose aux Citoyens du Monde. Pour elle, la réponse est négative puisque l'ONU et ses institutions ne contribuent guère dans la marche des Etats et peuples vers la démocratie mondiale. Elle a ensuite abordé l'historique de la naissance de la Société Des Nations (SDN) remplacée à la fin de la 2ème guerre mondiale par les Nations-Unies. Cette dernière est dotée d'une charte signée le 26 Juin 1945 avec 51 membres à l'origine dont les buts sont :
Pour terminer la Conférencière est revenue sur le rôle que devrait jouer l'ONU pour devenir une démocratie mondiale. Elle propose dans cette perspective de :
Les principales questions qui ont meublé les débats à la suite de la présentation de la communication tournaient autour de la consolidation de la démocratie mondiale et pour y arriver des propositions ont été faites. Il faut :
A la fin de la présentation des communications, deux ateliers ont été constitués.
IV - PROPOSITIONS DE STRATEGIES Des travaux en atelier (voir en annexes), il ressort les propositions de stratégies suivantes :
COMPOSITION DU COMITE DE SUIVI
A la fin du séminaire, les participants ont pris des résolutions et ont fait des recommandations. - V - RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS RECOMMANDATIONS
Les participants du séminaire d'Etudes Mondialistes au Bénin recommandent : · A l'endroit de l'ASCOP et le Congrès des Peuples que :
* A l'endroit des Organisations Nationales, Régionales et Internationales :
* A l'endroit des autorités :
Le Séminaire
RESOLUTIONS
les Citoyens du Monde, réunis les 06, 07 et 08 Octobre 2006 au Bénin en séminaire international à Bohicon sur les études mondialistes :
Le Séminaire
REMERCIEMENTS Les Citoyens du Monde, réunis en séminaire international sur les études mondialistes à Bohicon les 06, 07 et 08 Octobre 2006, adressent leurs sincères remerciements et gratitudes :
Le Séminaire
- VI - CONCLUSION D'une manière globale, le présent séminaire qui a facilité le partage d'expériences entre les participants, a permis a ces derniers de prendre conscience de leur appartenance à une communauté mondiale, des conditions socio-psychologiques que vivent les sociétés africaines, de l'influence de ces dernières sur la démocratie mais également d'identifier et de faire ressortir la contribution de l'Afrique à la démocratie mondiale. Au-delà des frontières africaines, le séminaire a permis de connaître l'ONU, son fonctionnement, son influence sur la démocratie mondiale et d'autres initiatives oeuvrant dans le domaine de la citoyenneté mondiale. Tous ces acquis ont amené les participants à faire des propositions de stratégies capables de disséminer au niveau national, régional et international le mouvement et de mettre en place un comité de suivi des résolutions et recommandations des travaux. Une évaluation a sanctionnée la fin des travaux. Eu égard a tout ce qui précède, les objectifs du séminaire ont été atteints à la satisfaction de tous les participants. |
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