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ou le désir passionné de sauver lhomme |
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03 septembre 2017 A une époque où nous doutons de notre devenir, où nous tremblons face à des crimes commis au nom dun Dogme, dun Mythe ou dun Pouvoir, comment ne pas évoquer le souvenir de cet homme qui employa toute son ardeur pour dénoncer les risques dendoctrinement qui ne cessent de menacer lhumanité. Plus que jamais, nous avons besoin de nous nourrir de sa réflexion. Sa simplicité, sa sympathie, son idéalisme passionné, sa noble insoumission en faisaient un être particulièrement captivant. Curieux de tout, homme de cur et de raison, il fut certainement le plus populaire des savants de son époque. Malgré une grande timidité, il adorait parler, défendant sans relâche les pauvres, les déshérités, les opprimés. Avec clarté et objectivité, il avait le don de répandre le goût de la réflexion scientifique, philosophique. Fils du poète et dramaturge Edmond Rostand (1868-1918), de la poétesse Rosemonde Gérard (1866-1953), et frère de lécrivain Maurice Rostand (1891-1968), il est né à Paris, rue Fortuny, le 30 octobre 1894. Son enfance est auréolée de la gloire de son père, auteur de La Princesse lointaine (1895), La Samaritaine et Cyrano de Bergerac (1897). A lautomne 1900, en raison de létat de santé du dramaturge, la famille abandonne la capitale et part sinstaller à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), afin de permettre à lauteur de LAiglon de soigner une pneumonie contractée au moment de la création de cette pièce. Cest le professeur Joseph Grancher, ancien collaborateur de Louis Pasteur, Maire de la commune, qui a conseillé ce séjour au Pays Basque. Le regard du petit parisien se porte sur la nature, préférant les insectes et autres animaux au bruissement des humains qui cessent de « cocoriquer » autour de son père, empêtré dans lécriture de Chantecler, une satire de la société humaine, ne mettant en scène que des animaux. Refusant de mettre ses enfants à lécole, sa mère, Rosemonde, décide quils étudieront le français et le latin avec Louis Labat, secrétaire de leur père, ainsi que langlais avec Miss Day, leur gouvernante. Jean Rostand est à peine âgé de neuf ans, quand il découvre au dos dun cahier décolier une page tirée des Souvenirs entomologiques de Jean-Henri Fabre, consacrée au scarabée sacré modelant des pilules de bouse. Subjugué, il demande à ses parents de lui permettre de lire les neuf volumes des Souvenirs. Par lintermédiaire de sa mère, il écrit au vieil entomologiste afin de lui exprimer son admiration. Lermite habitant Sérignan (Vaucluse) répond en envoyant quelques insectes de sa Provence natale, ainsi quune photographie dédicacée. Dès lors, sa vocation est fixée, comme ce vieillard en sabots, il étudiera la vie, cherchera à comprendre comment elle naît, se transmet et sarrête. Son père, sensible à la poésie qui sélève des pages de Fabre, lappela un jour le « Virgile des Insectes, déjà baptisé par Victor Hugo le « Homère des Insectes ». Lautre raison de son amour pour les sciences naturelles est directement liée à luvre de son père. A Cambo, alors que la Villa Arnaga (aujourdhui transformée en musée) sélevait, le dramaturge travaillait à Chantecler. Face à la documentation composée de livres spécialisés, danimaux vivants, surtout doiseaux naturalisés, la vocation de son fils ne pouvait que saffermir. A lâge de dix ans il collectionne les insectes, réalise de petites expériences sur les grenouilles quil se procure sur les bords de la Nive. Ses rêveries naturalistes se trouvent accentuées par lisolement dans lequel il vit, loin de camarades de son âge. A ses premiers maîtres succèdent des professeurs du lycée de Bayonne. Il lit beaucoup, découvre Darwin, Pasteur, Claude Bernard, Lamarck, Bichat, Le Dantec. En 1911, malgré des études irrégulières, mais brillantes, il parvient à obtenir son baccalauréat. Dans les dépendances de la Villa Arnaga, il aménage un petit laboratoire afin dexpérimenter à sa guise. Sous la surveillance du professeur Jean Lhermite, alors chef de clinique à lHôpital de la Salpêtrière, présent à Cambo, il commence ses premières recherches physiologiques en injectant des hormones à des lapines, afin de provoquer la naissance de mâles. Lors de séjours à Paris, le jeune bachelier, empli denthousiasme naïf, suit durant plusieurs mois des cours en Sorbonne, mais il est déçu de ses contacts avec la froide réalité universitaire. Cependant il obtient une licence et de nombreux certificats : physiologie générale, chimie biologique, minéralogie, botanique, histologie, embryologie. Enflammé par les idées de Victor Hugo et Jean Jaurès, il devient pacifiste. A la veille de la Grande Guerre, il est réformé pour mauvaise constitution. Malgré son dégoût pour la violence, et à la demande de son père, il finit par sengager, est affecté à lhôpital du Val-de-Grâce, où il travaille au vaccin anti-typhique sous la direction du professeur Hyacinthe Vincent. Au laboratoire dévolution des êtres organisés, dirigé par Maurice Caullery, il entreprend une étude sur le cycle reproducteur des larves de la mouche Miastor. Malheureusement, à la joie suscitée par larmistice succède la disparition de son père, 2 décembre 1918, emporté par lépidémie de grippe espagnole. La disparition de ce père adoré qui lintimidait est pour lui une terrible épreuve morale, jamais elle ne cessera de nourrir sa réflexion sur la mort. La succession de lauteur de Cyrano de Bergerac devant le mettre à labri du besoin, il imagine pouvoir rester à Cambo afin de protéger son indépendance, travailler loin des facultés et des laboratoires officiels. Dans la solitude de la Villa Arnaga, il écrit des pamphlets, sinsurge contre le monde des profiteurs. Le retour des pauvres, est publié en 1919, cest le seul livre de Jean Rostand à porter le pseudonyme de Jean Sokori. Suit en 1920, La loi des riches. La même année, il épouse Andrée Mante, sa cousine germaine, qui lui donne, un an plus tard, un fils, François (1921-2003). En 1921, il présente : Pendant quon souffre encore, cet ouvrage est le dernier écrit à Cambo, en raison de la mise en vente de la Villa Arnaga. Lannée suivante, avec sa famille, il sinstalle à Ville-dAvray (Hauts-de-Seine), dans une maison découverte par la comtesse de Noailles, une amie de son père, qui la pris en affection. Malgré les recherches scientifiques qui le passionnent, il se consacre à lécriture. Entre 1923 et 1928, à travers des essais, il analyse avec une grande acuité la société et les murs dalors. Les morceaux les plus caractéristiques de ces ouvrages furent regroupés en une anthologie intitulée : Pages dun moraliste. Durant toutes ces années, il suit avec une attention particulière les débuts de la gynogenèse (reproduction à partir dovules non fécondées). A limage dEugène Bataillon, il adopte pour ses recherches les amphibiens anoures : crapauds et grenouilles. Pour le chercheur solitaire quil est, ceux-ci ont lavantage de pouvoir se développer sans grandes contraintes ; ce qui le conduit, en 1928, a obtenir le doublement des chromosomes. Dès 1925, il est lun des premiers, en France, à sintéresser aux recherches menées en Amérique par Thomas Hunt Morgan et son école. Avant lui, seul le zoologiste Lucien Cuénot avait participé à des travaux abordant la génétique . Cédant à sa réserve, il utilise ses talents décrivain pour exposer au grand jour, des découvertes que bons nombres de membres de la communauté scientifiques refusent de reconnaître. En 1928, il publie son premier livre scientifique : Les chromosomes, artisans de lhérédité et du sexe. Soucieux de limportance de la biologie, son talent décrivain lui permettra de publier de nombreux ouvrages de vulgarisation, de diffusion scientifique et dhistoire des sciences. A ces titres, il faut ajouter quelques traductions douvrages en langue anglaise : Embryologie et évolution, de Sir G.R. De Beer, Embryologie et génétique, de T.H. Morgan, Hors de la nuit, vues dun biologiste sur lavenir, H.J. Muller. Mais Jean Rostand est également un moraliste, un philosophe qui fait partager ses doutes, ses espoirs à travers des ouvrages de pensées, notes et réflexions. Après sa mort, son fils envisagea de livrer aux lecteurs un ultime recueil extrait des carnets de son père. Passé en vente publique (2003), ces attentions sont pour lheure inédites. Après avoir publié des ouvrages abordant la vie des crapauds, dinsectes, libellules et projeté décrire une vie des tritons, dont il nexiste quune ébauche, il abandonne définitivement ces études au profit exclusif des Batraciens. A partir de 1933, il commence des essais en vue de montrer laction du froid sur des ufs hybrides damphibiens anoures. Avec rigueur et opiniâtreté il parvient à remarquer que les ufs soumis à un refroidissement prolongé se développent et engendrent des larves dont les cellules possèdent un stock chromosomique unique, sans participation du noyau spermatique mâle (gynogenèse). Cette découverte confirmée par deux biologistes américains Fankhauser et Griffiths, vaut à Jean Rostand de recevoir le Prix Henri de Parville de lAcadémie des Sciences. Dès lors, lefficacité de son travail commence à se répandre. En 1935, Jean Perrin, Prix Nobel de physique, lui demande de participer à la création du Palais de la Découverte (musée crée par le gouvernement du Front populaire). Avec dynamisme, il apporte une aide précieuse à la réalisation de la section de biologie animale. Durant des années il y présentera de nombreuses conférences sur des sujets variés. Alors que la France traverse une période sombre de son histoire, que lennemi occupe la capitale, dans sa retraite de Ville-dAvray, à partir de 1943, il entame ses premiers essais sur le clonage ; recherche quil poursuivit après la guerre avec le généticien Boris Ephrussi, de lInstitut Pasteur. Il mène également des investigations en vue de trouver un procédé pour conserver en vie des spermatozoïdes dAmphibiens. Après trois années dexpérimentation, il parvient à montrer leffet protecteur et conservateur de la glycérine employée à faible dose sur du sperme conservé à basse température, sans toutefois obtenir un résultat probant. Ignorant les travaux de Jean Rostand, en 1952, Robert Briggts et Thomas J. King réussirent lexpérience grâce à une technique parfaitement mise au point. Impartial, le professeur Bernard Luyet de luniversité de Saint-Louis, au Canada, écrit à Jean Rostand : « vous êtes en réalité, lauteur dune découverte qui est attribuée au groupe de lInstitut national de Londres ». Suite aux destructions des villes dHiroshima et Nagasaki, au Japon, en 1945, il sengage dans la lutte contre les risques de larmement nucléaire : « Ce monstrueux produit de la copulation de la haute physique et de lart militaire »1. Dans les années qui suivent, au côté dAlbert Schweitzer, Prix Nobel de la Paix, il na de cesse de dénoncer les méfaits des manipulations atomiques avant dêtre nommé président dhonneur du mouvement contre larmement atomique. Au printemps 1949, il reçoit un lot de grenouilles vertes (Rana esculenta) en provenance de létang de Trévignon, près de Concarneau, en Bretagne, dont un certain nombre possèdent de six à huit orteils. Stupéfait il décide dentreprendre une recherche pour étudier le mystère de ces développements monstrueux. Il adopte le nom danomalie P pour désigner le polymorphisme des déformations et le polydactylisme des sujets atteints. Cette monstruosité lui fut également signalée sur dautres populations de grenouilles vertes et sur plusieurs plans deaux. Mais le chercheur butta contre un problème bien particulier ; à un certain degré, lanomalie devient létale et disparaît subitement des étangs où elle se trouvait. Après de nombreuses expériences, menées durant des années, le biologiste dû se résoudre à accepter quaucun agent, ni chimique, ni physique, nentraînaient lapparition de la maladie. Laction tératogène lui sembla être en rapport avec la présence de certains poissons (Tanches, Anguilles) dont les déjections absorbées par les têtards provoquaient lanomalie. Cette étude poursuivie à partir de 1962, en compagnie de Pierre Darré se prolongea jusquen 1970, ayant pour seul résultat, une promesse de solution. Cette vie de recherche et de vulgarisation de la biologie fut récompensée par des distinctions : Grand Prix de lAcadémie des Sciences, Grand Prix littéraire de la Ville de Paris, Prix de la Fondation Singer Polignac, Prix International Kalinga de vulgarisation scientifique. Le 16 avril 1959, il est élu à lAcadémie française au fauteuil dÉdouard Herriot. Pour expliquer sa candidature, il déclare aux journalistes : « Mon père laimait et il aimait mon père ». Lors de sa réception, 12 novembre, il a pour parrains Georges Duhamel et Jean Cocteau, un ami de son frère Maurice. Dans sa réponse Jules Romains, souligne lappétit de franche vérité, le mépris des maniérismes du nouvel immortel. Dès lors, il est sollicité pour prendre position sur de nombreux problèmes de société, milite contre la guerre, le racisme, les fausses sciences, larmement atomique, la peine de mort, pour la paix, lamitié entre les peuples, la protection de la nature, le droit des femmes, lavortement, lécole laïque, la démocratisation de lenseignement Lorsque que Francis Crick et James Watson découvrent, en 1961, la structure en double hélice de lADN, avec toute la finesse de son intelligence, il comprend que le temps du chercheur solitaire est révolu, que sa rigueur, son inspiration ne peut plus, désormais rivaliser face au microscope électronique, au travail en équipes, aux moyens financiers nécessaires. A plus de soixante cinq ans, il garde cependant lhabitude de recevoir aussi bien des savants que de jeunes lycéens amoureux de la nature, des étudiants en quête de conseils, des amis désireux de sélever à son contact, des contestataires, etc. Un matin de septembre 1961, il accueille Pierre Darré un jeune passionné landais, naturaliste amateur, qui a entendu lappel quil a lancé à la radio, afin de se procurer des grenouilles porteuses danomalies. Alors quil na jamais accepté dassistant à ses côtés ; il demande à lautodidacte, ancien blessé de la guerre dAlgérie, dutiliser sa ferveur, son ingéniosité, son adresse, sa persévérance, pour surmonter les difficultés quil rencontre dans ses recherches sur lanomalie P. Au fils des mois, des années, en élève attentif celui-ci défriche le camp de son ignorance en écoutant son Maître, mais également en suivant les leçons des nombreux amis du biologiste, dont Étienne Wolff. Plusieurs notes de Jean Rostand et Pierre Darré figurent dans les comptes rendus de lAcadémie des sciences, de la Société de Biologie. Face aux menaces qui pèsent un peu plus chaque jour sur lavenir de la planète, en 1967, lors dune conférence, au côté de labbé Pierre, il exprime le désir que tous les êtres, quels quils soient, prennent consciences quils sont Citoyens du monde : « Ils sont de tous partis, de toutes opinions, de toutes croyances, les Citoyens du monde. Il y a parmi nous, des croyants et des athées, des rationalistes et des mystiques, il y a des hommes qui respectent lhomme parce quils y voient une image de Dieu et dautres qui le respectent simplement parce quil est lhomme Il y a des militaires et des anti-militaristes, il y a des hommes politiques et des apolitiques, des hommes quon dit de droite et dautres quon appelle de gauche, il y a des violents et des non-violents, des hommes qui pensent que la force doit aider au triomphe de la paix et dautres qui nadmettent que lemploi des armes de lumière Il y a des hommes de vérité et des hommes de poésie. Mais ce qui unit tous ces hommes, par-delà tant de différences, cest le désir passionné de sauver lhomme ». Membre fondateur de lassociation Choisir en faveur de lavortement, il est également président dhonneur du Mouvement Français pour le désarmement, la Paix et la Liberté, de la Libre Pensée, des Amis dÉmile Zola Mais en 1972, son état de santé se détériore. Les portes de son salon se ferment peu-à-peu. Malgré la maladie sa passion de la recherche reste intacte. Dans les entretiens quil accorde à Eric Laurent, pour son dernier livre, il lui déclare : « Si mon ami Pierre Darré me téléphone pour me dire quil a vu quelque chose dintéressant dans létang à monstres, eh bien, là, je retrouve ma curiosité ». Dans un courrier adressé à son élève, à propos du laboratoire de biologie deau douce que celui-ci souhaite créer, à Pouydesseaux, dans les Landes, il lui rappelle que ce lieu devra avoir « pour but principal de donner aux jeunes le goût des sciences naturelles, et déveiller en eux la conscience écologique qui fera deux les protecteurs éclairés de la nature »3. Le Centre Jean Rostand, crée par Pierre Darré, fut le premier laboratoire de recherches en milieu naturel installé en France. Une étroite collaboration avec lUniversité de Bordeaux lui permis dacquérir de nombreuses connaissances fondamentales. Ce nest quen 1981, après la disparition de son maître que le centre fut inauguré en présence de sommités de la communauté scientifique : Étienne Wolff, membre de lAcadémie des Sciences, de Médecine, de lAcadémie française ; Claude Louis Gallien, professeur à luniversité René Descartes, Paris V ; Charles Houillon, professeur de Biologie à luniversité Pierre et Marie Curie, Paris VI ; Michel Desol, professeur de biologie à la faculté catholique de Lyon ; Charles Beetchen, professeur de Biologie à Toulouse ; Roger Cambar, professeur de Biologie, Bordeaux I ; Robert Marty, professeur de Biologie, Bordeaux I ; Andrée Tétry ; Jean-Louis Fischer. Après avoir passé sa vie au service de la science, il séteignit le 3 septembre 1977, entouré de laffection de son épouse. Malgré son aversion pour la religion, son fils, appuyé par des gens déglise, souhaita lui offrir des obsèques religieuses. Face aux réclamations des nombreux amis du défunt, il ny eut point doffice. Seul le R.P. Carré, en sa qualité dacadémicien jeta sur le disparu une hypothèse dogmatique en déclarant que « Jean Rostand avait vécu au plus intime du message évangélique ». Toute sa vie le biologiste ne cessa dafficher son agnosticisme, son refus des dogmes, des croyances, de toutes assertions ou pseudo-certitudes non fondées sur la raison. Homme de vérité, il avait clairement précisé ses positions métaphysiques : « Je crois, que lindividualité spirituelle de chacun devra être jalousement préservée pour le plus grand avantage de lensemble. Lintelligence, la sensibilité humaine ne pourrait que perdre à lhomogénéisation, à lunification des esprits. Pendant un très long temps, et peut-être toujours, il y aura assez dincertitude dans les jugements et dans les goûts pour que lhumanité trouve profit à ce que les hommes pensent, sentent et croient différemment »4. Pour ses amis croyants, il faisait selon le mot dÉtienne Wolff : « figure dapôtre laïque ». De part sa grandeur desprit, Jean Rostand a exercé une grande influence sur les esprits de son temps, à travers ses travaux, ses conférences, ses publications. Nombreux sont ceux qui, encore aujourdhui, gardent le souvenir de lavoir entendu à la radio, de lavoir vu à la télévision où il évoquait aussi bien la politique, la religion, léthique, la parthénogenèse, la cryobiologie Quarante ans après sa disparition, il appartient à chacun de le faire connaître auprès des jeunes générations afin quils puissent à leur tour se nourrir de sa pensée. Être dévoué à la mémoire de Jean Rostand, cest être fidèle à la plus haute des causes quil défendit avec panache, celle de servir humblement lhumanité. Michel Forrier Essais (ouvrages de jeunesse) 1919, Le Retour des pauvres, éd. Stock. Livres Scientifiques 1928, Les chromosomes, artisans de
lhérédité et du sexe, éd.
Hachette. Livres de réflexions morales 1934, Journal dun caractère, éd.
Fasquelle. Conférences au Palais de la Découverte 1939, Biologie animale. |
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