Né en
a vécu au Brésil et en France

Résumé biographique:

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Première élection transnationale de l'histoire : 3 mars - 7 juin 1969

Après la révolution technologique qui a eu lieu au cours de notre siècle, tout a changé sur la surface de notre planète. Il y a une vraie mutation du paysage humain, car, partout, des traits nouveaux s'insèrent dans la vie des hommes.

Après cette révolution matérielle, ont apparu un grand nombre de problèmes qui ne peuvent plus trouver de solutions qu'à l'échelle mondiale, car, en vérité, nous vivons aujourd'hui une époque planétaire.

Les plus graves problèmes auxquels doit faire face l'humanité dans la dernière partie du 20ème siècle, tels que le problème de la guerre atomique, le problème de la révolte et de la violence universelles, les problèmes de la faim et du sous-développement, ne pourront être tranchés que par la solidarité universelle et la contribution de tous les peuples, car ces problèmes concernent tous les hommes quels que soient leur idéologie, leur religion, leur race, leur philosophie de vie.

Cela nous conduit à la conclusion que si l'humanité veut survivre aux catastrophes qui la menacent, elle doit développer au maximum son sentiment d'un nouveau civisme mondial. On ne peut pas se considérer comme indifférent à la Communauté des Citoyens du Monde, car nous sommes tous dans cette même planète bouleversée par des transformations sans précédant dans l'histoire de l'humanité.

Les graves solutions à prendre ne pourront se faire qu'à l'échelle mondiale, à la lumière d'une nouvelle conscience politique qui ne soit pas basée sur la force, mais sur le droit des peuples.

C'est ce droit, au plan mondial, jouant pour la première fois dans l'histoire de l'humanité qui a permis à une première tranche de 10.000 citoyens de notre planète, répartir en 87 pays, d'élire, par correspondance, du 3 Mars au 7 juin 1969, les deux premiers délégués au futur "Congrès des Peuples ". J'ai eu l'honneur d'être choisi dans cette élection en compagnie de Jeanne Haslé, directrice du Registre International des Citoyens du Monde.

Je voudrais souligner l'importance de cette première manifestation de la solidarité des hommes au plan mondial : il existe à l'heure actuelle trois sortes de problèmes qu'il convient de résoudre pour éviter au monde les pires catastrophes : on peut les résumer par trois mots : désarmement, développement, décolonisation. Or, à mon avis, ce que l'on fait d'utile dans ces trois directions est tout à fait insuffisant, sans aucun rapport avec les résultats qu'il convient d'atteindre à court terme. A quoi cela tient-il ? Avant tout à l'absurde division du monde en États-Nations qui se prétendent entièrement souverains dans les réunions ou les organisations internationales, les délégués des gouvernements nationaux défendent des intérêts égoïstes opposés, sans jamais faire la place qui leur revient aux besoins communs à tous les hommes : sécurité, alimentation, éducation. Il convient donc d'essayer de donner la parole au peuple du monde. Plus tard, après de nombreuses manifestations du genre de cette première élection transnationale, le Congrès des Peuples, composé de délégués élus par un nombre croissant de citoyens aura le droit d'élever la voix au nom du peuple du monde pour réclamer la satisfaction des besoins essentiels à tous et la mise en place d'institutions mondiales, voire d'une Autorité Mondiale Fédérale : le Gouvernement Mondial.

Non seulement les problèmes cruciaux actuels ne peuvent être résolus, mais leur gravité s'accroît de jour en jour. Il faut donner l'alerte. L'humanité menacée par la faim, les révoltes sanglantes, le risque d'une guerre atomique, doit mener une course contre la mort et en sortir victorieuse. J'en appelle à tous les hommes pour qu'ils nous soutiennent, Jeanne Haslé et moi, et qu'ils contribuent à l'œuvre d'une construction d'un nouvel ordre mondial dont nous venons de vivre la première étape.