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Registre des Citoyens du Monde - Assemblée - Délégués élus
R.D.Congo et
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme

I. La Constitution de la RDCongo face à la Déclaration universelle des Droits de l'Homme.

La Constitution de la RDCongo comporte et en esprit et en lettres toutes les dispositions de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme (D.U.D.H.). Nous citerons à titre d'exemple:

  • -l'article 11 de ladite Constitution inspiré de l'article 1er de la D.U.D.H. portant égalité entre les êtres humains en dignité et en droits;
  • -l'article 12 de la Constituttion congolaise inspiré de l'article 7 de la D.U.D.H. sur l'égalité de tous devant la loi;
  • -l'article 13 de la Constitution congolaise inspiré des articles 21, 23 et 26 de la D.U.D.H.etc.

Cette inspiration est le fait du législateur congolais soucieux de moderniser l'Etat par l'épanouissement du citoyen congolais. C'est en théorie. La pratique ne suit pas toujours de la façon souhaitée.

II. Du respect des Droits de l'Homme.

Sujet vaste. Tellement vaste que le risque de trahir l'objectif poursuivi: celui de comprendre, de faire comprendre et d'améliorer, devient réel. Demeurons alors dans le contexte de la D.U.D.H.

Bien que les articles 1, 8, 13, 15, 17 et 20 soient en bonne position et mieux observés en RDCongo, toutefois, d'autres sont encore suffisamment voilés:

  • -les articles 2 et 19: l'intolérance face à l'opposition politique persiste. Seul compte le point de vue favorable au pouvoir en place;
  • -l'article 9: les arrestation arbitraire et détention illégale, conséquence de la violation des articles 2 et 19 cités sont fréquentes;
  • -l'article 12: les atteintes à l'honneur et à la réputation de la femme congolaise sont innombrables notamment à l'est du pays;
  • -les articles 23 et 25: le droit au travail et à un niveau de vie suffisant pour assurer son bien-être et celui de sa famille est inexistant, ect.

III.De la démocratie congolaise, africaine et mondiale.

Alors Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan soulignait ce qui suit:"La justice, la paix et la démocratie ne sont pas des objectifs qui s'excluent mutuellement, mais au contraire des impératifs se renforçant les uns les autres..."(Halte à l'impunité des violences faites à la femme!, in MONUC, p.20).

En RDCongo, ces trois objectifs reposent sur un dénominateur commun : la stabilité économique. Celle-ci se résume en termes de production et meilleure répartition des richesses par la bonne gouvernance. Cependant ces deux conditions font encore défaut. Et tant qu’elles ne seront une réalité, il n’y aura ni justice, ni paix, ni démocratie en RDCongo, en Afrique et même dans certains coins du monde.

IV.Propositions et voies de sortie

IV.1. Par rapport aux Droits de l’Homme

La Société civile, comme d’aucuns l’ont proposé, doit demeurer active et sans ambition politique immédiate. Elle doit de mieux en mieux expliquer aux masses rurales les Droits de l’Homme et participer à la promotion et l’épanouissement économiques des masses.

La Société civile doit contraindre stratégiquement les pouvoirs publics à la distribution de la bonne justice et ce, entre autres, par la dénonciation des abus judiciaires constatés.

La Société civile doit prendre le courage d’encadrer les minables, les oubliés, les rejetés sociaux et les sortir tant soit peu de leur misère.

La Société civile doit tout le temps se remettre en cause, revoir ses stratégies, prendre sa mission en vocation, car elle est incontournable aujourd’hui en Afrique.

IV.2. Par rapport à la démocratie

En RDCongo et en Afrique, il est connu que sans un minimum économique, il n’y a pas de démocratie.

Le problème d’autosuffisance alimentaire et de salaire décent ( voir art.23 D.U.D.H.) se pose. Les pouvoirs publics en profitent et imposent le clientélisme, l’escroquerie morale par des promesses jamais tenues, le trafic d’influence et le détournement des fonds publics comme système politique. L’avenir de la démocratie en est compromis.

Il revient encore à la Société civile de doubler d’ardeur et d’imagination pour faire avancer les Etats africains vers une démocratie mondiale.

En conclusion, La RDCongo est un Etat en développement. La prise de conscience qui l’anime aujourd’hui s’avère prometteuse. Avec plus de volonté et de détermination dans la lutte, l’Afrique et le Monde peuvent atteindre le niveau de démocratie souhaitable.

Me Nestor ENYUNDJU OSHISHA
7/11/2008

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