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Du 5 au 7 avril 2024 : Trois jours pour la citoyenneté mondiale

au Moulin du Broukay (Eben-Emael, Liège, Belgique)

Présents : Marie Carlens, Brigitte Carraz, Daniel Durand, Odile Durand, Marc Garcet, Monique Garcet, Corry Schoenmakers, Roger Winterhalter.

Animatrice : Marie Carlens

1. Regards et échanges sur les situations actuelles à travers le monde.

La période est critique, parfois révoltante. Les médias mettent le focus sur deux guerres et sur l'évolution climatique tandis que l'agressivité et la violence augmentent. On se demande où va l'humanité et ce que va devenir la planète.

Tandis que les plus riches gèrent le superflu, les plus démunis sont exclus. Méprisé, le citoyen n'est considéré que comme un bulletin de vote, un pion du jeu politicien. Il se replie sur lui-même, sur sa capacité à résister à la toute prochaine 3ème guerre mondiale. On fait des stocks. On consomme. Les manifestations pour la paix deviennent rares et clairsemées.

Les situations à Gaza, en Ukraine et ailleurs sont devenues si complexes que personne ne peut se vanter d'avoir LA solution. En Afrique sub-saharienne et en dans le Kivu (R.D.Congo), le départ des forces européennes, étasuniennes et onusiennes laisse la place à une large incertitude et à de nouveaux banditismes.

Les Jeux Olympiques de Paris surviennent comme une distraction hors des véritables problèmes. Cependant attention à la montée des nationalismes célébrés dans les Jeux, menaçants loin des stades.

A titre personnel, quelques considérations et quelques idées se font jour :

En Europe, nous avons eu 80 années de paix. On peut croire en l'action et en l'union. Renforçons la paix, la résistance, la justice. Additionnons les expériences positives et rendons un climat d'espoir. Le pacifisme sur le terrain s'apparente à la foi. Les initiatives utopiques entraînent des réalisations locales, elles-mêmes sources d'autres projets. Si 5 % des personnes dans le monde se rassemblent et s'unissent par des liens justes autour d'idées communes, le monde peut changer. 5 %, c'est 35 millions de personnes. Voilà un défi.

Nous devons être proactifs là où on est, et accompagner les mots par des actes. Il faut changer sa façon de voir, de penser et d'agir, autrement dit, changer de cap. Il existe de nombreuses expériences de partage du pouvoir et des savoirs à relier entre elles. La Tour d'Eben-Ezer doit être le symbole de la citoyenneté mondiale. D'autres symboles sont possibles comme l'expérience de la Route Sans Frontières qui depuis Cahors se prolonge actuellement à travers l'Aveyron. La solidarité existe. A Liège elle est une réalité. La solidarité existe réellement lorsque chacun apporte quelque chose au bien commun, comme le propose depuis 40 ans Solidarité Mondiale contre la Faim.

On devrait penser à un festival pour la paix. Et peut-être passer par l'art, ou mettre en place des métiers pour la paix.

2. Face aux constats, que proposons-nous ?

- une éducation à la paix dès le plus jeune âge. Cette éducation doit inclure l'enseignement des Droits de l'Homme. En Belgique francophone, dans le cours de citoyenneté cette option existe déjà. Il existe déjà plusieurs écoles de la paix qu'il nous faut recenser et avec lesquelles des groupes de Citoyens du Monde devraient se mettre en lien.
D'après nos correspondants camerounais, le gouvernement de ce pays serait prêt à mettre dans son programme scolaire l'éducation à la paix.

- une formation à la paix tout au long de la vie. Cette formation peut inclure la gestion pacifique des conflits.

  • L'Institut d'Études Mondialistes travaille dans ce sens L'IEM rest reconnu comme "Institut Européen de Formation Continue - IEFC. Les objectifs sont l'éducation et la pédagogie de la paix.
  • A l'UNESCO il existe un programme d'Éducation à la citoyenneté mondiale. Ce programme a le mérite d'exister, mais il paraît insuffisant. En effet il ne suffit pas de vivre et d'agir en citoyen du monde, mais il faut aussi bâtir les structures d'un monde pacifique et civilisé.

- Il faut souligner l'importance des instances en place sur lesquelles nous devons nous appuyer, comme la Cour Internationale de Justice et le Tribunal Pénal International. Ces tribunaux se fondent sur le droit international, autrement dit sur des accords révocables. Les Citoyens du Monde soutiennent que ces tribunaux devraient rendre la justice non plus au nom de la charte des Nations Unies, mais en basant leur autorité sur l'expression du peuple mondial. Dans ce sens, la création d'une Assemblée Parlementaire au sein des Nations Unies marquerait un pas décisif.

Le MONDIALISME est l'ensemble des idées et des actes exprimant la solidarité des populations du globe et tendant à établir des institutions et des lois supranationales à structure fédérative qui leur soient communes, dans le respect de la diversité des cultures et des peuples.

Le MONDIALISME est aussi une approche scientifique des phénomènes sociaux et interindividuels vus sous l'angle mondial.

Le MONDIALISME s'efforce de proposer une nouvelle organisation politique de l'humanité impliquant le transfert de certaines parties de la souveraineté nationale à une Autorité Fédérale Mondiale capable de résoudre, par décisions majoritaires, les problèmes qui mettent en cause le destin de l'espèce, tels que : faim, guerre, pollution, surpopulation et énergie.

Les exigences du MONDIALISME ne sauraient se réduire à des traités internationaux que les États peuvent dénoncer à tout moment.

- Minorités : Il est important de tenir compte des minorités. Expériences de réconciliations menées par une autrice Salome Van Billoen (Justice restauratrice). Que vaut le « Learning Planet Institute » ou cette idée d’« entreprise apprenante » ?
Lors des élections, la question à se poser est : Quelle majorité sera la plus capable de respecter les minorités ?

- Communication : Importance de la communication. Il existe des expériences de cours d’école divisées en zones qui permettent un meilleur vivre ensemble. Les « Tambours de la Paix » sont également des formes de résistance et de communication pacifistes.

- En toute chose, contre le désabusement, il faut opposer le plaisir de vivre et d'agir ensemble. Les affaires du monde sont les affaires de tout le monde.

Communiqué

Les citoyens du monde réunis à Eben-Ezer, temple de la paix, les 5, 6 et 7 avril 2024 adoptent la déclaration suivante :

Aujourd’hui, partout sur la planète, quel que soit le continent, nous constatons des drames humains. Chaque jour, des enfants, des femmes, des personnes âgées, des hommes meurent du fait de guerres, de barbarie, de tortures, mais aussi de privations d’alimentation, d’eau de pollutions, de logements.

Des conflits meurtriers, en Asie, en Amérique du Sud, en Afrique, en Orient ou au Moyen du Orient !

Nous Citoyens du monde, demandons au Conseil de sécurité des Nations Unies, à l’Assemblée générale des Nations Unies de prendre les dispositions pour arrêter tous ces massacres.

Les Chefs d‘État et de gouvernement moyens pour construire la paix, pour neutraliser les violences, les massacres, où qu’ils se développent. Ils ont les moyens de s’opposer aux guerres civiles, au respect des peuples et des droits fondamentaux de chaque être humain !

Ils peuvent sanctionner les États et les groupements qui portent atteinte à la vie, à la dignité humaine.

En Éthiopie, au Yémen, en Ukraine, au Moyen-Orient, au Myanmar, en Haïti, partout, à chaque instant des humains sont sacrifiés.

Au Moyen Orient après les attaques barbares, comment justifier le massacre d'un peuple innocent ! La paix peut être imposée par une force d'interposition, les peuples doivent coexister.

Il n’existe pas de vie au-dessus des autres, chaque vie humaine vaut une autre vie humaine, quel que soit son pays, son peuple, son lieu de vie.

Les massacres et les barbaries doivent être poursuivis devant la Cour Pénale Internationale, quels qu’en soient les auteurs.

Les citoyens du monde demandent l’arrêt de tous les conflits en cours.

Favorables à une gouvernance mondiale plus démocratique associant les citoyens et les peuples, les citoyens du monde déclarent l’urgence humanitaire, la paix et le respect de la dignité humaine.

Examen des structures de la citoyenneté mondiale.

Quelques dates qui ont marqué la citoyenneté mondiale

  • 19 novembre 1948 : Robert Sarrazac, Garry Davis et un groupe de camarades interrompent la 3ème Assemblée Générale des Nations Unies : J'en appelle à vous pour que vous convoquiez immédiatement une Assemblée Constituante Mondiale (...) Si vous manquez à cette tâche, écartez-vous, une Assemblée des Peuples surgira des masses mondiales pour bâtir ce gouvernement.
  • 1er janvier 1949 : création du Registre International des Citoyens du Monde.
  • Du 3 au 5 mai 1963 : le congrès des Fédéralistes Mondiaux réunis à Bruxelles adopte le projet d'un "Congrès des Peuples" comme étape intermédiaire vers une Assemblée parlementaire mondiale. Un Comité pour le Congrès des Peuples est créé.
    Ce Comité a été l'accompagnant constitutionnel du Congrès des Peuples de 1963 à 1998. Il a été réactualisé en 2009 et confirmé dans ce rôle par la session du Congrès des Peuples de Brasilia (mai 2009) et à nouveau par la présente réunion. Il est composé de représentants du Registre des Citoyens du Monde, de l'Assemblée et des Délégués élus au Congrès des Peuples. Entre autres fonctions, l'actuel Comité des Citoyens du Monde pour le Congrès des Peuples gère les finances de ces trois institutions.
  • 3 mars 1966 : Appel de 13 Citoyens du Monde de réputation mondiale
  • 1969 : 1ère élection de Délégués élus au Congrès des Peuples. 11 autres élections ont eu lieu de 1972 à 2010.
  • 2003 : En réunion plénière, les Délégués élus du Congrès des Peuples s'adjoignent une Assemblée - ASCOP - constituée d'associations et de citoyens. L'Assemblée sera le législatif et les Délégués Élus formeront l'exécutif."
  • Octobre 2004 : La réunion de l'Assemblée à Mulhouse a rassemblé plus de 50 participants de 17 nationalités différentes. La Charte de l'ASCOP y a été adoptée. Cette charte est maintenant signée de plus de 180 organisations de 28 pays.
  • Le Congrès des Peuples, lors des sessions de Liège en 2007 et de Zagora en 2010 les Délégués élus ont essentiellement traité de questions internes, tandis que l'Assemblée se projetait dans l'avenir et entrait en action.
  • La session de Brasilia, en mai 2009, s'est plus particulièrement penchée sur plusieurs questions relatives aux droits de l'Homme, sur le projet d'une coalition "Peuple mondial au sein des Nations Unies", et sur l'économie sociale et solidaire.
  • 26 janvier 2013 : l'Assemblée adopte plusieurs textes et en confie l'exécution aux Délégués Élus présents.
  • De 2003 à 2024, L'Assemblée des Citoyens du Monde - ASCOP - a organisé plus de 80 réunions en France, Belgique, Brésil, Maroc, Bénin, Togo, Ghana, Congo R.D.,,
    A ce nombre s'ajoutent plus de 40 réunions du Registre des Citoyens du Monde.

20 ans après sa création, les textes fondateurs de l'ASCOP - ou Assemblée des Citoyens du Monde - ont certainement besoin d'une révision ou d'une mise à jour. Pour cela une Assemblée Générale extraordinaire de l'Assemblée est prévisible pour début octobre à Paris.

Notre organigramme

Le premier organigramme avait été créé par Renée Marchand et Daniel Durand en 1980. Suite à la création de l'Assemblée ASCOP il a été refait en 2003. Jugé trop complexe, il a été simplifié en 2013. Voir en annexe : orga-fr.html . Faut-il le simplifier encore ? Ce point n'a pas reçu le consensus des participants.

Les créations et agréments du Congrès des Peuples

Congrès des Peuples a créé :

- L'Institut d'Études Mondialistes, en 1977. L'IEM a tenu 10 sessions au château de La Lambertie, près de Sainte-Foy la Grande en Gironde. Puis quelques sessions se sont tenues à Saint-Lactencin, près de Châteauroux dans l'Indre jusqu'en 1996. Les sessions se tiennent depuis au Moulin du Broukay.

- L'Agence Mondialiste d'Information et de Presse, en 1980 - AMIP. L'Agence Mondialiste d'Information et de Presse (AMIP) a été créée par le Conseil exécutif du Congrès des Peuples. La création de cette institution a ensuite été approuvée par la session du Congrès des Peuples tenue à Tokyo (Japon) du 24 au 30 juillet 1980, sous la présidence de M. Marc Garcet.
L'AMIP a pour vocation d'être une plate-forme coopérative d'échange, de partage de l'information citoyenne du monde. Elle fonctionne en équipe, avec un petit comité de coordination et de validation. L'AMIP est fondée sur le bénévolat de personnes aux compétences diverses et complémentaires. Elle est un espace de travail avec mise en commun et valorisation commune du temps donné, des savoirs et des expériences de tous. et où doivent s'associer harmonieusement l'apport personnel (informations, articles, reportages ...) le travail collectif d'une équipe attentive à la ligne éditoriale, et la diffusion aussi gratuite que possible.

- Solidarité Mondiale contre la Faim, en 1982. - SMF. Les créateurs de Solidarité Mondiale contre la Faim sont les Citoyens du Monde regroupés dans la commission "Faim, Développement et mondialisme". Ils ont proposé une analyse scientifique des causes structurelles de la faim dans le monde. Avec une structure fédérale et sur la base de l'entraide mutualiste transnationale, SMF s'est développée sur 32 pays, a financé plus de 120 projets et de nombreuses aides alimentaires. SMF a été agréée par le Congrès des Peuples lors de la session de Brighton en septembre 1982, comme ébauche d'une Institution Mondiale de Solidarité.

Le Congrès des Peuples a également agréé, en 1977, comme préfiguration d'une Institution Mondiale de Secours

Répertoire d'actions pratiques et fiches d'expérience

Un site spécifique "citoyens-du-monde.org" est en préparation. Il fonctionnera sous WordPress, avec partage d'écriture. Ce site comprendra les fiches des 180 associations membres de l'Assemblée des Citoyens du Monde, les actions pratiques en cours, les projets et les fiches d'expérience. Une commission liée soit au Conseil Transnational de Pilotage de l'ASCOP soit à l'AMIP sera chargée de valider chacune des contributions avant publication. Cette commission veillera à la cohérence et à la lisibilité de l'ensemble dans le respect de la philosophie et des orientations mondialistes qui ont été rappelées dans le présent compte-rendu.

1. Route « sans frontières »

  • Depuis 1950, création d’une route sans frontières qui irait de Cahors (Lot) à Moscou et New-Delhi (Route Mondiale N°1).
  • Cahors-Mundi depuis 8 ans, en lien avec le lycée technique, crée des bornes pour remplacer les anciennes et en remettre de nouvelles (Laroque des Arcs, St Cirq-Lapopie…)
  • A Bouillac et à l’Hospitalet du Larzac, dans l’Aveyron, une nouvelle association veut poursuivre cette route. « routemondiale.fr »
  • A Firmi, Jean-Marie Azaïs et un groupe de 32 nouveaux CM sont actifs et veulent porter la CM et créer une nouvelle route vers le Sud (N°2) à faire en vélos électriques solaires.
  • Initié par la municipalité de Cahors, il existe un comité scientifique de la route mondiale.

2. La Rose Impossible

A Saint-Cirq Lapopie, le surréaliste André Breton, co-fondateur de la citoyenneté mondiale, y avait acheté la maison d'Henri Martin. L'association "La Rose Impossible" anime désormais cette maison devenue "Centre International du Surréalisme et de la Citoyenneté Mondiale". Des dizaines de milliers de touristes visitent la commune, et beaucoup se rendent ensuite à la Maison André Breton.. Un Centre d'enregistrement des Citoyens du Monde va y être prochainement installé.

3. Les sentinelles de la paix

Initiative d’Alain Mila, artiste, de réaliser des monticules de cailloux = sentinelles de paix.

Propagée par Alain Mila qui développe des pédagogies à partir des cailloux difformes, de qui pose la 1re pierre et qui tient compte des autres pour son équilibre…

4. Lutterbach

- Monument à la vie créé en 1992, sous le mandat de Roger Winterhalter par l’artiste Claude Bonnot.
Ce monument est remis en valeur par le groupe « transfrontalier » pour les personnes précaires(Allemagne, Suisse, France, Belgique).
Chaque année, rencontre devant le monument à la vie où lecture de textes (cette année, le 08/06/2024).

-Zep Malher : peintre-écrivain, crée le réseau de littérature des vagabonds dans les années ‘30. Ses œuvres, réunies par sa fille dans l’ancien sanatorium de lépreux ;

- En novembre 2023, un monument a été construit par la mairie (Jacques Iller)au pied de la montagne du « vieil Armand », pas à l’effigie de soldats mais « à la réconciliation » .

5. Village de Naeve-Shallom

Georges Federmann, impliqué dans le mouvement « Paix et migrants » informe sur cette commune en Israël, où Israéliens et Palestiniens vivent en paix, aujourd’hui !! Avec un enseignement bilingue et une école de paix dans le village !

Roland Sauwer qui milite au sein du mouvement « Grande Pauvreté » en Allemagne est venu la semaine dernière faire une conférence sur ce sujet.

6. Mondialisation de communes exemple : Saint Nolf en Bretagne (Joël Labbé)

7. Universités de Paix : Grenoble, Namur, Beyrouth…

8. AMAP : Associations pour un monde agissant en paix. Labels de lieux de paix.

9. GRIP : en Belgique : Groupe d’Information et de Recherche pour la paix

10. Festival de la Paix à Saint-Junien, près d’Oradour sur Glane : « Foutez nous la paix ! », aux environs du 11 novembre

11. Caylar (Aveyron) : Festival musical ouvert à des expériences de paix

12. Cameroun : Aniké Goudkona Jean initie un Parlement Mondial des jeunes pour la paix

 La tour Eben-Ezer

C'est à la tour d'Eben-Ezer que se termine le séjour par une visite de la tour en commun avec des associations de pacifistes et d'espérantistes de la région. Cette tour, construite par Robert Garcet peu après la 2ème guerre mondiale, se présente comme l'apologie de la paix pour l'ensemble des cultures indo-européennes. La Tour d’Eben-Ezer est le symbole ultime à la gloire de l’entente entre les hommes. Ce bâtiment est le lieu de mémoire unique, rempli d’interrogations et d’espérance de la génération qui a vécu les guerres mondiales.
La tour est devenue territoire mondialisé en 1984 ; elle est reconnue comme "patrimoine singulier" par le ministère du Patrimoine de Wallonie. Les Citoyens du Monde peuvent en faire l'un de leurs symboles.


... pour la suite :

  • mise à jour des statuts et règlements de l'Assemblée
  • Assemblée Générale à Paris en octobre 2024
  • mise à jour du site "citoyens-du-monde.org" et rédaction des fiches d'expériences sur le thème de la paix
  • diffusion de la déclaration adoptée.
  • désignation d'un représentant de l'Assemblée à l'UNESCO
  • adhésion éventuelle de l'ASCOP au Mouvement Fédéraliste Mondial
  • Soutien à Robert Simon qui participera à une rencontre à l'ONU (en mai à Nairobi, puis en septembre)
  • Voyage "Paix et réconciliation - citoyenneté mondiale".

A souligner la qualité des interventions, le plaisir de nous rencontrer et la détermination de poursuivre de développer nos valeurs et nos engagements (Roger)

Notes de réunion prises par Marie Carlens
Compte-rendu rédigé par Daniel Durand

Annexes

  1. Sondage international : le public soutgient un parlement mondial et une loi mondiale.
  2. Surmonter les obstacles vers un parlement des citoyens du monde
  3. le convivialisme en quelques mots
  4. Sur les deux dimensions de la démocratie mondiale

Annexe n°1

Sondage international : le public soutient un parlement mondial et une loi mondiale

Andreas Bummel

Une enquête internationale réalisée par la société d'études de marché YouGov pour le compte de la Fondation allemande Friedrich Ebert indique qu'une majorité de l'opinion publique dans 13 des 15 pays couverts par l'étude approuve la création d'un parlement mondial. À l'exception de deux pays, les personnes interrogées qui approuvaient " fortement " ou " plutôt " cette notion étaient nettement plus nombreuses que celles qui s'y opposaient.

On prétend souvent que le nationalisme est à nouveau en hausse. Mais de nombreuses personnes, souvent des majorités claires, seraient favorables aux initiatives institutionnelles visant à construire une société mondiale. Ce sondage confirme qu'ils soutiendraient une démocratie mondiale dotée des moyens de relever les défis mondiaux. Les gouvernements ne devraient plus ignorer ce désir et ce potentiel.

En moyenne, 60 % des personnes interrogées penchaient pour un parlement mondial et une loi mondiale.

En moyenne, 60 % des personnes interrogées penchent pour " la création d'un nouveau parlement mondial qui représente tous les pays du monde, où chaque pays serait représenté en fonction du nombre de ses citoyens, plutôt que de sa propre représentation gouvernementale nationale à l'ONU ". ".

La question de l'enquête précisait en outre que :
Le Parlement se réunirait pour traiter de questions mondiales telles que la paix mondiale, le changement climatique et les situations d'urgence telles que les pandémies. Le Parlement ferait partie d'un système législatif mondial qui, dans certaines circonstances, adopterait des lois juridiquement contraignantes pour gouverner le monde dans son ensemble. Seriez-vous favorable ou opposé à la création d'un Parlement mondial ?

Seuls 22% en moyenne penchent vers la désapprobation. Le plus grand soutien a été enregistré au Kenya où une écrasante majorité de 81 % s'est prononcée en faveur de l'approbation d'un parlement mondial, avec 52 % exprimant un soutien fort et 29 % un soutien plutôt soutenu. Seuls 17 % désapprouvent cette proposition et 2 % répondent qu'ils ne savent pas, soit la plus faible proportion de répondants incertains enregistrée dans l'ensemble du sondage.

Viennent ensuite sur la liste, par ordre de pourcentage de ceux qui penchent pour le soutien, l'Inde (78 % pour et 10 % contre), l'Afrique du Sud (73 % et 21 %), la Tunisie (71 % et 13 %), l'Indonésie ( 68 % et 13 %), Corée du Sud (65 % et 18 %), Japon (63 % et 13 %), Turquie (59 % et 17 %), Argentine (58 % et 20 %), Allemagne (56 % et 26 %). %), la France (53 % et 27 %), le Brésil (50 % et 24 %) et la Pologne (49 % et 25 %). En bas des 15 pays interrogés se trouvent le Royaume-Uni (41 % et 37 %) et les États-Unis (38 % et 42 %), qui sont également les seuls cas où davantage de personnes interrogées sont " fortement opposées " plutôt que " fortement soutenues ". " la notion.

Une étude approfondie menée précédemment sur les sentiments envers la démocratie mondiale a également trouvé un soutien majoritaire au Royaume-Uni et aux États-Unis. La nouvelle enquête ainsi que les précédentes montrent un large soutien constant du public en faveur d'une prise de décision mondiale contraignante, par opposition aux seuls accords internationaux volontaires.

Une enquête confirme des études antérieures qui ont également trouvé un soutien

Selon Démocratie sans frontières, qui mène depuis plus de 15 ans une campagne pour une Assemblée parlementaire aux Nations Unies, la véritable proposition d'un parlement mondial est celle d'un système à deux chambres. Une chambre continuerait à représenter les gouvernements des États membres tandis que l'autre serait composée de parlementaires élus. L'organe parlementaire ne remplacerait donc pas mais compléterait la représentation gouvernementale nationale.

Des enquêtes antérieures ont indiqué que les gens préfèrent un tel système à deux chambres au statu quo d'une représentation exclusive du gouvernement à l'ONU. L'idée a été récemment approuvée dans un rapport d'un groupe d'étude international qui a présenté des propositions et des principes pour une révision de la Charte des Nations Unies de 1945 en vue du Sommet de l'ONU sur le futur prévu en septembre 2024.

Le public soutient également les premiers pas pragmatiques vers un parlement mondial. Un sondage réalisé dans 12 pays publié en juin 2023 a révélé qu'en moyenne 62 % soutenaient la proposition de création d'un réseau parlementaire des Nations Unies " pour informer les parlementaires de l'agenda de l'ONU et obtenir leurs commentaires à ce sujet ". À l'époque, les chercheurs avaient conclu que l'obstacle à la réforme de la gouvernance mondiale " n'était pas l'opposition populaire " mais la réticence des gouvernements.


Annexe n° 2

Surmonter les obstacles vers un Parlement des citoyens du monde

30.01.22 - MRG - Multiconvergência de Redes Globais

Les défis et pathologies planétaires (le changement climatique, la destruction de la biosphère commune, la pauvreté et la répartition inégale des richesses, l'orientation vers le profit, l'autoritarisme, l'inégalité entre les sexes, le racisme, etc.) nécessitent la mise en place de réseaux mondiaux et la recherche de solutions, qui ne doivent toutefois pas seulement être appliquées au niveau mondial, mais aussi être vécues au niveau local. Ce qui fait largement défaut, c'est que les voix des citoyens (du monde) soient entendues et aient une influence. Il y a un besoin urgent de démocratiser la gouvernance mondiale.

Depuis la création de l'Organisation des Nations unies (ONU), des efforts ont été déployés pour élargir l'ONU et y inclure un parlement. Au fil des décennies, des initiatives ont été prises dans ce sens, par exemple la déclaration " Pour un Parlement des Peuples du Monde " à la table ronde des parlementaires et des élus locaux lors de la conférence " Dialogues pour la Terre " organisée par la Croix Verte Internationale et le Conseil de la Terre à Lyon (France) du 21 au 23 février 2002. Plus récemment, il y a eu plusieurs autres efforts en réseaux et des initiatives et tests concrets, par exemple à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) 21 (2015, à Paris) et à la COP26 (2021, à Glasgow).

En outre, il existe des initiatives pour un rassemblement parlementaire au niveau mondial, qui ne cherchent pas tant à s'affilier à l'ONU (mais voient en partie des possibilités de coopération), dont certaines ont déjà des plans assez concrets. Pour n'en citer que quelques-unes : Global Challenges Foundation, Great Transition Network, The World Assembly.

De même, la Multiconvergence des réseaux mondiaux (MRG) a entamé un processus visant à constituer un Parlement citoyen planétaire, " qui compléterait l'organisation des Nations Unies par une organisation des Peuples Unis. "

Alain Caillé (Association Convivialiste Internationale) a présenté un plan plutôt ambitieux pour un Parlement Mondial des Citoyens avec un modèle bicaméral : Un Conseil des Sages et une Assemblée des Citoyens Planétaires. Le Conseil, à la tête du Parlement, est composé d'intellectuels publics au sens large, appréciés pour leur sagesse, leur exemplarité morale et leur sens du service. Il fixe en quelque sorte l'ordre du jour. Le Parlement lui-même est composé de citoyens choisis au hasard. Il délibère et décide sur toutes les questions.

La MRG a repris la proposition d'Alain Caillé en l'adaptant. Le coeur du Parlement devrait être l'Assemblée, le Conseil servant d'organe de conseil. " Nous avons maintenu la conception bicamérale du parlement proposé par Alain, mais nous avons modifié sa portée. Nous considérons toujours ce parlement comme une expérience de démocratie radicale, qui réunit des éléments de la démocratie représentative et de la démocratie participative en une seule conception. Mais, au lieu de le lancer à grande échelle, nous voulons tester sa viabilité dans une expérience plus modeste, c'est-à-dire au sein des réseaux et entre eux. Le Conseil actuel est composé de deux personnes de chaque réseau, selon des critères équitables. Quatre groupes de travail ont été constitués, réunissant Conseillers et Impulseurs. Cela s'est avéré pratique jusqu'à présent.

Il s'agit d'un effort qui s'apparente davantage à l'approche du mouvement de la base. Au lieu d'un processus centralisé et descendant, on privilégie la réflexion et l'expérimentation ascendantes. L'accent est mis sur le dialogue, la délibération et la compréhension mutuelle. Dans ce processus, l'objectif est en quelque sorte déjà anticipé à plus petite échelle. Le concept des conseils de citoyens, qui sont actuellement créés dans de nombreux endroits - au niveau régional mais aussi au niveau national - correspond peut-être à cette approche. Ils suivent également une approche délibérative ascendante. Des leçons peuvent être tirées de leurs expériences, tout comme ils peuvent également représenter des partenaires de mise en réseau.

La MRG a cherché et trouvé d'autres initiatives ayant des objectifs similaires et participe désormais d'une articulation d'articulations appelée ADELANTE, visant la coopération, le dialogue et le soutien mutuel.

Lors de la réunion du 12 février 2022, un bref rapport sera présenté sur les idées et initiatives existantes pour un rassemblement parlementaire au niveau mondial et sur la manière dont elles s'intègrent ou pourraient s'intégrer. Les opportunités et les défis ou obstacles seront identifiés.

Vornfeld, Oliver Johannes Manfred
oliver.vornfeld@uni-hamburg.de
https://www.pressenza.com/fr/2022/01


Annexe n° 3

Le Convivialisme en quelques mots

" Mieux vivre, ensemble "

Pourquoi le convivialisme ?

Parce que le monde part à la dérive et qu'aucune action collective visant à y remédier ne peut aboutir si tous ceux qui s'y engagent ne sont pas animés par un ensemble de valeurs communes clairement partagées.

Les doctrines politiques héritées (libéralisme, socialisme, communisme, anarchisme) ne sont plus des guides suffisants aujourd'hui parce qu'elles ne nous disent rien de décisif ni sur la finitude des ressources naturelles, ni sur la mondialité et la pluralité des cultures, ni, enfin, sur la bonne manière de juguler l'aspiration infantile à la toute-puissance (ce que les Grecs anciens appelaient l'hubris) inhérente au désir humain.

Il nous faut donc innover.

Abrégé de convivialisme

Le convivialisme, philosophie politique de la vie en commun (de la convivance), de l'art de coopérer en s'opposant sans s'entretuer, explicite les valeurs ultimes qui animent tous ceux, de provenances idéologiques très diverses, qui ne se résignent à abandonner la maîtrise, et donc la survie du monde, ni aux chantres de la globalisation néolibérale, ni aux prophètes d'un nationalisme fascisant (les deux allant parfois, voire souvent de pair).

Les premiers, qui œuvrent à l'extension planétaire d'un capitalisme rentier et spéculatif, aspirent à la toute-puissance économique, à toujours plus de richesse. Ils saccagent la planète.

Les seconds mobilisent le désir de toute-puissance politique et identitaire. Ils secrètent la haine et les pulsions meurtrières.

Cinq principes + un impératif catégorique

Les personnalités intellectuelles, associatives et politiques (300 de 33 pays différents) qui sont co-signé le Second manifeste convivialiste se sont accordé sur cinq principes :

  • Le principe de commune naturalité affirme que nous ne sommes pas " maîtres et possesseurs de la nature " mais faisons destin commun avec elle. Il est au cœur de la pensée écologique.
  • Le principe de commune humanité (qui évoque le communisme) condamne toutes les discriminations, de sexe, de couleur de peau, de croyance ou de religion.
  • Le principe de commune socialité (cher au socialisme) affirme que la richesse pour les humains est d'abord celle de leurs rapports sociaux.
  • Le principe de légitime individuation (particulièrement revendiqué par l'anarchisme) pose que la motivation première des humains est la quête de reconnaissance.
  • Le principe d'opposition créatrice est celui qui animait le premier libéralisme. C'est lui qui a permis d'en finir avec les monarchies absolutistes et avec les despotismes.

Ces cinq principes doivent être tempérés et équilibrés les uns par les autres, dans le respect premier de l'impératif catégorique de lutte contre l'hubris, contre la folie des grandeurs.

Quatre implications politiques minimales

De ces cinq principes et de cet impératif découlent quatre orientations générales minimales pour une politique inspirée du convivialisme :

  • Viser à l'horizon 2040-2050 un objectif écologique triple zéro : zéro émission nette de gaz à effet de serre ; zéro consommation d'énergies fossiles ; zéro déchets hautement toxiques et à risques majeurs.
  • Mener une lutte résolue en faveur d'une réduction significative des inégalités. Ce qui implique l'instauration inconditionnelle d'un revenu minimum et la fixation tendancielle d'un plafond de revenu et de patrimoine, aussi élevé puisse-t-il être, dès lors que leur montant serait majoritairement perçu comme moralement (ou socialement) inacceptable.
  • Redonner vie à l'idéal démocratique en articulant systématiquement démocratie représentative parlementaire, démocratie d'opinion et démocratie directe et participative (via des conférences de citoyens et des référendums d'initiative citoyenne, et en instaurant une démocratie effective dans l'entreprise.
  • Promouvoir un universalisme pluriel (un " pluriversalisme ") qui permette aux différentes, cultures, religions ou philosophies de dialoguer en s'opposant sans s'entretuer.

Comment

Une société convivialiste, post-néolibérale ne pourra naître pleinement que si une majorité de personnes voient clairement ce qu'elles ont à y gagner, comment elles y vivraient mieux. C'est à elles de déterminer ce qu'elles veulent rejeter de la société actuelle, ce qu'elles désirent en conserver, et en quoi il faut innover.

Ces discussions peuvent s'opérer partout : sur les lieux de travail ; dans les associations ; dans les entreprises de l'économie sociale et solidaire ; dans les partis politiques. Rappelons que sous la Restauration (1815-1830), et sous la Monarchie de Juillet (1830-1848) s'organisaient des banquets républicains ou citoyens. Ce sont eux qui ont entraîné la chute de Charles X en 1830, puis celle de Louis-Philippe en 1848, donnant ainsi naissance à la Deuxième République. Pourquoi en écho à ces banquets républicains, ne pas organiser aujourd'hui des banquets convivialistes dans lesquels pourraient s'exprimer effectivement les aspirations et les suggestions de tous les citoyens soucieux de la chose publique et de l'avenir de l'humanité ?

Chacun des réseaux associatifs, civiques et politiques qui se reconnaissent dans un tel projet pourrait en être l'organisateur là où il est suffisamment implanté. À charge pour lui, simplement, de rédiger un compte rendu synthétique et de le porter à la connaissance de tous.

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N.B. Le convivialisme n'est en rien une doctrine prétendant avoir réponse à tout et fournir des recettes politiques qui vaudraient à tout coup. Mais il permet de poser les questions dans un cadre théorique partagé et de tester la cohérence et la recevabilité des mesures politiques qui seraient proposées par tel ou tel acteur civique ou politique.


Annexe n° 4

Sur les deux dimensions de la démocratie mondiale

Démocratie sans frontières promeut la démocratie mondiale. Mais est-ce que cela va de soi ? Cet article met en évidence deux perspectives que ce terme inclut.

Qu'est-ce que la démocratie ?

Avant d'aborder la dimension mondiale, il est utile d'examiner le concept de démocratie en général. La démocratie signifie différentes choses selon les contextes et selon les personnes. Le vaste débat sur la démocratie se caractérise donc par une diversité de points de vue qui peut prêter à confusion. Il existe de nombreuses définitions différentes proposées. Certains tentent d'imaginer la forme idéale de démocratie. D'autres se concentrent davantage sur la façon dont la démocratie fonctionne en pratique dans un contexte donné. Certaines définitions cherchent à expliquer les différences ou les similitudes entre différentes dimensions de la démocratie, telles que la démocratie " représentative ", " directe " ou " délibérative ". D'autres s'intéressent davantage aux principes sur lesquels la démocratie s'appuie ou qu'elle promeut, tels que l'égalité d'inclusion et de participation, ou la liberté d'expression et de réunion. Il s'agit d'une discussion importante et continue.

Afin de comprendre la signification de la démocratie mondiale, il est possible d'utiliser une définition minimaliste basée sur des déclarations et des instruments internationaux convenus.

La Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) le 10 décembre 1948, constitue une référence majeure . Une autre source importante est le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui a été adoptée en 1966 et est entrée en vigueur en 1976. Basée sur l'article 21 de la DUDH et sur l'article 25 du PIDCP, une définition concise de la démocratie pourrait se lire comme suit :

" L'autorité du gouvernement doit être fondée sur la volonté du peuple, concrétisée par le droit de tous les citoyens de prendre part aux affaires publiques, directement ou par l'intermédiaire de représentants librement choisis, élus périodiquement lors d'élections authentiques, libres et équitables. suffrage universel et égal, au scrutin secret.

Du point de vue de Démocratie sans frontières, ce droit à la démocratie n'est pas limité et inclut tous les niveaux de gouvernance, du local au mondial. En fait, l'art. L'article 28 de la DUDH déclare que chacun a droit à un " ordre international dans lequel les droits et libertés énoncés dans cette Déclaration peuvent être pleinement réalisés ".

À cet égard, il pourrait être nécessaire d'ajouter qu'à notre avis, le principe de subsidiarité - selon lequel chaque décision doit être prise au niveau le plus bas possible et au niveau le plus élevé nécessaire - ainsi que la séparation des pouvoirs entre les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif branches, sont des dimensions indispensables de tout système de gouvernance démocratique.

Mondialisation de la démocratie nationale

Bien entendu, le droit à la démocratie comprend bien plus que des élections libres et équitables. Néanmoins, si la définition ci-dessus reflète le cœur de la démocratie en général, qu'est-ce que la démocratie mondiale ?

Démocratie sans frontières promeut les deux dimensions de la démocratie mondiale en mettant l'accent sur la démocratisation de la gouvernance mondiale. Image : Assemblée générale des Nations Unies,

Il existe deux perspectives principales : la première prend son point de départ dans l'État-nation qui est souverain au regard du droit international. Dans cette optique, la démocratie mondiale fait principalement référence à l'avancée ou au recul de la démocratie au niveau des États-nations. L'expansion mondiale de la démocratie nationale constitue l'une des tendances politiques les plus importantes des deux derniers siècles. Les politologues ont montré comment cela s'est produit lors de différentes " vagues de démocratie ". Une première vague, qui trouve ses racines dans les révolutions américaine et française, a eu lieu principalement entre 1828 et 1926. Elle s'est accompagnée d'une extension progressive du droit de vote et d'un équilibre entre le pouvoir exécutif du gouvernement et des parlements plus forts dans un nombre croissant de pays. Une deuxième vague a lieu entre 1943 et 1962, parallèlement à une forte tendance à la décolonisation des anciens empires.

Il y a moins d'accord sur le point de départ exact de la troisième vague. Certains le placent en 1974, à l'époque de la révolution des œillets et des réformes démocratiques au Portugal. D'autres évoquent 1989 et l'époque de l'effondrement de l'Union soviétique. Toutefois, le point culminant de cette troisième vague semble avoir été atteint en 2006. Après cela, il y a eu un déclin de la démocratie, comme en témoignent les derniers chiffres de l'indice de démocratie de l'EIU. Néanmoins, la diffusion mondiale de la démocratie nationale a également conduit à une mondialisation de l'idée de démocratie. Il existe aujourd'hui une forte prise de conscience et un fort soutien en faveur du concept de démocratie, même dans les pays dont les gouvernements eux-mêmes sont loin d'être démocratiques.

Démocratisation de la gouvernance mondiale

L'autre sens du terme démocratie mondiale trouve son point de départ non pas dans l'État-nation mais dans la société mondiale à part entière. Dans cette optique, la démocratie mondiale fait principalement référence à la création de mécanismes de prise de décision mondiale plus démocratiques et inclusifs, soit par la réforme des institutions mondiales existantes, soit par la création de nouvelles.

La définition précédente de la démocratie impliquerait alors que le fonctionnement et la prise de décision des institutions mondiales devraient être fondés sur " la volonté de la population mondiale, réalisée à travers le droit de tous les citoyens du monde de prendre part à la gouvernance mondiale, directement ou par le biais de décisions librement choisies ". représentants ".

Cela signifie clairement la création d'une assemblée parlementaire mondiale élue et de mécanismes participatifs tels qu'une initiative citoyenne mondiale ou un référendum mondial .

De manière générale, cela se reflète dans l'esprit des objectifs de développement durable des Nations Unies visant à " développer des institutions efficaces, responsables et transparentes " (cible 16.6) et à " garantir une prise de décision réactive, inclusive, participative et représentative " (cible 16.7) à tous les niveaux. Cette deuxième perspective sur la démocratie mondiale se concentre sur le niveau mondial de gouvernance.

Démocratie mondiale : deux perspectives complémentaires

Les deux perspectives sur la démocratie mondiale évoquées ci-dessus se complètent. Cependant, par souci de clarté, il serait souvent utile de distinguer clairement les deux concepts. La première perspective pourrait être résumée comme la " mondialisation de la démocratie nationale ". La seconde pourrait être qualifiée de " démocratisation de la gouvernance mondiale ".

Pour construire une démocratie mondiale stable qui englobe ces deux dimensions, des progrès dans les deux domaines sont nécessaires et interdépendants. Même si tous les pays du monde étaient démocratiques, cela ne rendrait pas pour autant la gouvernance mondiale plus démocratique. S'il y a un effort pour mondialiser la démocratie nationale, sans un effort parallèle pour démocratiser la gouvernance mondiale, les institutions démocratiques au niveau des États-nations deviendront de plus en plus vides et inefficaces, à mesure que de plus en plus de problèmes seront traités au niveau intergouvernemental démocratiquement irresponsable. À l'ère de la mondialisation croissante, la démocratisation nationale a besoin du soutien des institutions démocratiques mondiales. D'un autre côté, la démocratisation de la gouvernance mondiale nécessite une démocratie stable au niveau des États-nations. Tout comme la démocratie nationale est née d'un processus progressif au cours duquel des initiatives locales et des réformes institutionnelles nationales ont tour à tour fait avancer le processus, de même l'expansion du droit à la démocratie à l'échelle mondiale dépendra d'une interaction entre la démocratisation nationale et les réformes démocratiques du pays. institutions de gouvernance mondiale

Petter Ölmunger Petter
président de Démocratie sans frontières Suède

 

 

 

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