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à la terre, à l'eau, aux semences, aux forêts |
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En ce XXIème siècle, plus d'un milliard d'êtres humains souffrent de la faim. Toutes les 4 secondes, une personne meurt des conséquences de la malnutrition, en majorité des enfants de moins de 5 ans. 25 % de la population mondiale consomment 85 % des richesses disponibles et, chaque année, 30 % de ressources en plus de ce que la planète peut régénérer sont utilisées. La moitié des habitants de notre monde sont agriculteurs dont les 3/4 travaillent encore uniquement à la main. Assurer à ces paysans les conditions requises pour qu'ils puissent vivre de leur travail est l'un des enjeux majeurs d'un développement durable, pour que la violence ne soit pas la seule alternative de millions de pauvres, affamés, spoliés, corvéables et déplacés vers les bidonvilles des grandes métropoles. La terre, l'eau, les semences, les forêts, les minerais - biens communs de l'humanité - sont accaparés par les investisseurs avec l'assentiment des États ou dans leur impuissance. Partout sur la planète, exploitations minières ou forestières, grands barrages, zones touristiques, monocultures hyper-intensives d'exportation à base d'OGM ou production d'agro-carburants remplacent les cultures vivrières. Cet accaparement des terres s'amplifie. Parallèlement, l'afflux sur les marchés des pays du Sud de denrées alimentaires produites dans les pays riches avec d'énormes moyens mécaniques et massivement subventionnées génère une concurrence déloyale qui ruine les paysanneries locales. L'Assemblée des Citoyens du Monde est convaincue de la nécessité de mettre en lumière les questions fondamentales de justice sociale et économique: partage des richesses, accès aux ressources naturelles, souveraineté alimentaire, dettes des pays pauvres, place des plus démunis dans nos sociétés, rôle des femmes, mais aussi démocratie participative, responsabilités des sociétés multinationales et du système financier international, choix d'un modèle de vie et de développement durable et équitable pour tous. Il ne s'agit pas d'assister les populations en situation de misère, mais de reconnaître leurs droits aux ressources indispensables à la vie, de permettre leur travail et favoriser leur initiative. Nous invitons les citoyens et les organisations de la société civile à revendiquer, de manière déterminée et pacifique, auprès des instances internationales (ONU, FAO, OMC, Union européenne, OCDE, G 20, Banque mondiale, etc.), le droit d'accès des populations locales aux ressources naturelles (terre, eau, semences, forêts, etc.), ce qui implique de compléter les législations existantes par des mécanismes de régulation et de contrôle. Pareillement, le droit à la souveraineté alimentaire doit être reconnu comme supérieur aux droits du commerce et de l'investissement. Texte adopté à Paris le 26 janvier 2013 Texte initialement écrit par le
mouvement Ekta Parishad |
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Nous Délégués au Congrès des Peuples élus par un corps électoral mondial réparti dans 114 pays, investis de l'autorité définie à l'article 21-3 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme,
Ces textes, et projets ont été votés en notre présence par l'Assemblée ayant statut consultatif auprès du Congrès des Peuples ; par notre signature, nous voulons leur donner force de loi. Nous demandons
Signé : Roger Winterhalter, Marie-Françoise Lamperti, Yves Angelloz |
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Cette charte a été approuvée par les Délégués élus au Congrès des Peuples suivants :
Information sur le texte original et la campagne de mars à juin 2012 : http://www.ektaparishad.com/ La déclaration de soutien avait été signée
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