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Le 26 septembre dernier, Max HABICHT nous quittait ... Co-fondateur, en 1947 à Montreux, du Mouvement Universel pour une Fédération Mondiale, Délégué élu au Congrès des Peuples lors de la 4ème élection en 1975, il ne manqua jamais de soutenir ce principe d'élections transnationales. Co-fondateur de l'Institut d'Études Mondialistes, il y participa souvent par ses cours et ses conférences. Il était aussi le juriste apprécié de tous : docteur en Droit des Universités de Zurich et de Harvard, haut fonctionnaire de la Société des Nations pendant 10 ans et de l'ONU ; conférencier trilingue dans de nombreuses Universités de l'Est comme de l'Ouest, quaker, il fut souvent sollicité pour donner son avis sur des conflits concernant les États. En 1944, lorsque ses amis lui ont montré le projet de Charte des Nations Unies, à Dumbaton Oaks, n'a-t-il pas prédit : " Mais vous préparez les conditions de la 3ème guerre mondiale ! " Hélas, depuis cette époque, ce sont 150 guerres locales qui ont éclaté ici ou là, causant plus de morts que la 1ère Guerre Mondiale. Laissons la parole à Max Habicht : " L'humanité est toujours en quête d'une paix permanente et ne devrait pas perdre espoir. L'home sait très bien comment faire régner la paix. Il a réussi à régler pacifiquement les conflits dans sa famille, son village, sa nation, grâce à un système appelé " Droit et Ordre ". La même chose peut également s'appliquer à l'ensemble de la société humaine. La paix mondiale n'est toutefois réalisable que si l'homme le veut et s'il est prêt à en payer le prix. Ce prix, c'est l'acceptation d'un jugement d'une tierce partie lorsque les négociations échouent, c'est-à-dire l'acceptation de l'intervention d'un tiers pour régler le conflit. Il n'a malheureusement pas suffi de prêcher l'amour du prochain pour amener la paix mondiale. La paix s'est installée lorsque les hommes ont été soumis à des règles de droit qui ont apporté la paix. Ce système pourrait régir les nations. L'unanimité n'est pas nécessaire pour établir un système de droit. Les traités entre les Etats, les Sociétés des Nations ou les Nations Unies, ne peuvent que retarder les guerres, non les éviter, car ces Institutions sont trop souvent incapables de résoudre les conflits. Ces conflits que l'on ne règle pas finissent tôt ou tard par exploser. La paix mondial n'est donc possible que si la règle de l'unanimité, dans les relations internationales, est mise de côté et un ordre juridique imposé indépendamment du consentement des parties. " Au revoir, Max, nous essaierons d'être dignes de toi ! Bulletin trimestriel n° 75 - Automne 1986 |
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