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L'ATELIER "Libérer l'ONU du nucléaire" s'est tenu vendredi 3 novembre 2017 à l'occasion du Forum Social Mondial antinucléaire des 2, 3 et 4 novembre 2017 à Paris. Comprendre le rôle de la techno-dictature nucléaire dans le processus dautodestruction de lespèce humaine afin dagir efficacement contre son emprise politique internationale L'atelier a abordé la destructivité du nucléaire sous les angles médical, stratégique et anthropologique. En les articulant, nous avons recherché les pistes dactions internationales prioritaires pour contrer le déni de la radio-contamination, dénoncer les comités pseudo-scientifiques pronucléaires de lONU, et obtenir la décision planétaire darrêt du nucléaire. Travaux et documents de l'atelier : http://lotoisdumonde.fr/initiatives/index-FSMAN.html -
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Ce document au format pdf : fsman-ascop « La santé est le bien le plus précieux de lhumanité. Nous souhaitons le transmettre aux générations futures. Or les rayonnements ionisants provenant de lindustrie nucléaire civile et militaire continuent dirradier et de contaminer les populations, surtout les enfants, sur plusieurs générations, engendrant en particulier des dommages génétiques irréversibles. La "communauté internationale", avec le label de lOrganisation Mondiale de la Santé, ne veut pas reconnaître ou minimise ces conséquences sanitaires ». Cest sur ce constat quIndependent Who annonçait, le 26 avril 2017, la fin de la vigie quelle assurait tous les jours depuis 10 ans devant le siège de lOMS à Genève pour dénoncer les collusions de cette institution avec lAIEA, Agence internationale de l'énergie atomique. La remise en question du sytème international de protection radiologique ne doit pas cesser avec la fin de la vigie, et la tenue en France du Forum Social Mondial Thématique sur le nucléaire, peut et doit être loccasion de prolonger par d'autres biais cette exigence de vérité en coordination avec les scientifiques, les médecins et les peuples du monde, tous concernés par les effets des radiations nucléaires. Il faut comprendre et déjouer le rôle et l'influence des organismes qui sont au cur de lorganigramme de lONU (1945), à la fois en charge de la radioprotection internationale et de la préservation de l'avenir de l'énergie nucléaire : l'OMS (1946), l'UNSCEAR, Comité scientifique des Nations unies pour létude des effets des rayonnements atomiques (1955), l'AIEA (1957), L'AEN, Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (1958) auxquels il faut rajouter la CIPR, Commission internationale de protection radiologique (1950). Ceux-ci s'arrogent le monopole de l'expertise, en dehors de tout contrôle démocratique, et orchestrent au niveau mondial le déni sur les effets sanitaires de la radioactivité[1], jusqu'à prendre en main le contrôle de la radioprotection et de l'information en cas de catastrophe, à travers les programmes Ethos et Core, à Tchernobyl puis Fukushima. Ainsi, la Commission principale de la CIPR, composée de 14 membres élus par cooptation, décide pour le monde entier de l'évaluation des effets de la radioactivité et des normes de radioprotection qui s'ensuivent[2]. Ainsi, les rapports généraux de l'UNSCEAR, qui ne recensent en tout et pour tout qu'une cinquantaine de morts dus à Tchernobyl, sont reconnus par la « communauté internationale » aux diverses assemblées générales de l'ONU. Le mensonge est institué en référence. Et la France n'y déroge pas[3]. Il faut lever la loi du silence sur les conséquences sanitaires de la radioactivité, les différences entre radioactivité naturelle et artificielle, entre irradiation externe et contamination interne, les effets des doses dites 'faibles', et l'ampleur réelle des pollutions engendrées par l'industrie nucléaire, civile et militaire, les essais atomiques et les catastrophes de Mayak, Tchernobyl, Fukushima, etc. Un objectif commun aux participants internationaux du FSM devrait être de déjouer le rôle criminel de ce système qui gangrène l'ONU[4] pourtant censée nous représenter (mais qui ne représente en fait que les intérêts des dirigeants des États et des lobbies qui les manuvrent) et de mettre au point une stratégie concertée pour dénoncer les mensonges sur lesquels le lobby atomique a jusqu'ici prospéré. Le nucléaire « militaire » n'est pas en reste. Ainsi, même si la majorité des États membres de l'ONU (122 pays sur 124 représentés) ont massivement voté, le 7 juillet dernier, un traité d'interdiction des armes nucléaires, ce sont les pays détenteurs de la bombe qui constituent le Conseil de sécurité de l'ONU, et qui ont à ce titre un droit de véto sur les décisions finales. Les questions sur le nucléaire sont donc la chasse gardée d'un certain nombre d'États qui usent de leurs prérogatives, à l'abri de tout processus démocratique, contre la majorité des autres pays[5]. Il y a 70 ans, en octobre 1947, Albert Einstein adressait une Lettre ouverte à lAssemblée générale des Nations unies[6], dans lequel il déclarait : « Il ne pourra jamais y avoir accord total sur le contrôle international et ladministration de lénergie atomique, ou sur le désarmement général tant quil ny aura pas de modification du concept traditionnel de souveraineté nationale. Car, tant que lénergie et les armements atomiques seront considérés comme une partie vitale de la sécurité nationale, aucune nation ne fera plus que daccorder une attention formelle aux traités internationaux. La sécurité est indivisible. Elle ne peut être atteinte que lorsque les garanties nécessaires de la loi et dapplication de la loi existent partout, si bien que la sécurité militaire nest plus le problème dun État seul. Il ny a pas de compromis possible entre la préparation à la guerre dune part et la préparation dune société mondiale fondée sur la loi et lordre dautre part. » Le Forum sur la radioprotection organisé par Independant Who en mai 2012[7] posait ainsi la question « Que pouvons-nous faire ensemble pour que la vérité sur les conséquences sanitaires des irradiations externes et des contaminations radioactives internes, engendrées par lindustrie nucléaire civile et militaire, soit établie et reconnue ? ». Le FSM permettrait de reprendre et d'amplifier cette préocupation. Il nous appartient de fortifier les bases d'un contre-pouvoir citoyen au niveau mondial, dans la continuité de l'action du Forum social "altermondialiste", initiée par Attac, en se basant sur l'expérience et la démarche de Citoyens du Monde (premiers à avoir parlé de « mondialisation », avant que ce terme ne soit repris et perverti par l'économie), qui propose le fondement d'un gouvernement mondial des peuples face aux manquements des institutions internationales. Pour cela, nous souhaitons que la table ronde rassemble, en plus des Citoyens du Monde, des représentants d'Independent Who, de l'IPPNW, la CIDCE, Attac, Amnesty international, les Maires pour la Paix qui mobilisent les communautés locales et les territoires contre la menace atomique , la LIFPL, et ETB (certains seront déjà présents pour animer des ateliers). Les contaminations radiologiques étant transnationales, le lutte se doit d'être mondiale. Il faut repenser les règles d'un droit démocratique mondial, et l'atelier devra y réfléchir, à la lumière des expériences déjà menées dans ce sens comme celle des Citoyens du Monde[8], des Maires pour la Paix, du Tribunal Russel, du Tribunal Permanent des Peuples[9], et déboucher sur des actions coordonnées et concrètes pour l'arrêt du nucléaire civil et militaire au niveau mondial. |
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Notes
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FSM-AN - atelier 18 Libérer l'ONU du nucléaire, une question de survie Comprendre le rôle de la techno-dictature nucléaire dans le processus dautodestruction de lespèce humaine afin dagir efficacement contre son emprise politique internationale. Atelier proposé par Fin du Nucléaire Belgique, lAssemblée des Citoyens du Monde et la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, et animé par Nicole Roelens, Francis Leboutte et Michel Lablanquie Il abordera la destructivité du nucléaire sous trois angles :
En articulant ces trois approches, nous rechercherons les pistes dactions internationales prioritaires pour contrer le déni de la radio-contamination, dénoncer les comités pseudo-scientifiques pronucléaires de lONU, et obtenir la décision planétaire darrêt du nucléaire. Informations et textes ressources : <tinyurl.com/yazl94mr> Le tract du Forum Social Mondial antinucléaire (en pdf) Le dossier de l'atelier (en pdf) http://fsm-antinucleaire2017.nuclearfreeworld.net/ Contact : michel.lablanquie@free.fr |
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Personnes présenties pour l'atelier, et sources : Yves Lenoir, président d'Enfants de
Tchernobyl Belarus (ETB), auteur de La Comédie
atomique Alain Dubois, biologiste, auteur de Jean Rostand,
un biologiste contre le nucléaire, Berg
International Jacques Testart, biologiste, préface
de Jean Rostand, un biologiste contre le
nucléaire Nicole Roelens des Citoyens du Monde, des Maires pour la Paix, Independent Who, l'IPPNW, la CIDCE, Attac, Amnesty international, la LIFPL, ETB... |
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Contributions
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