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Maison de la Citoyenneté mondiale
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domaine

Accueil - citoyenneté

Buts

La Maison de la Citoyenneté Mondiale se veut un lieu qui :

  • favorise l’expression,
  • libère les énergies,
  • contribue à l’émergence d’un nouvel imaginaire collectif.

Activités

L’activité de la Maison repose sur quatre orientations principales :

Soutiens à : (dont pétitions)

Signature de la Déclaration Universelle des Droits de l'Humanité

personnes impliquées

Roger Winterhalter, Brigitte Carraz, Jacques Pineda

adresse

Maison de la Citoyenneté Mondiale
20 rue Paul Schutzenberger
68 200 MULHOUSE
France

TEL

0033 (0;) 3 89 33 97 86

Courriel

www

https://mcm-arso.wixsite.com/mcm-arso

fondé le 19 avril 2002

Bulletin

Le Colibri

mise à jour : 24/08/2022

Voir le texte "Synthèse de l'économie solidaire et distributive", disponible également en pdf

SYNTHÈSE DE LA JOURNÉE ANNIVERSAIRE DES 20 ANS DE LA MCM

et des 40 ans de SMF (Solidarité Mondiale contre la Faim)

  • Synthèse de la journée
  • quelques photos

Le samedi 11 juin 2022, Nous étions des dizaines de militants associatifs à fêter vingt années d'existence et d'action de la Maison de la Citoyenneté Mondiale. Cette manifestation intellectuelle et festive a tenu ses engagements. N'avait-elle pas pour fonction de rappeler des convictions politiques et de réactiver des valeurs partagées par une assemblée de nombreux participants heureux de fraterniser à cette occasion ? C'était aussi l'occasion de célébrer le 40ième anniversaire de Solidarité Mondiale contre la Faim, des Citoyens du Monde. À l'heure de la poursuite de la "casse" de l'État social et de la domination des puissances financières sur l'ensemble de la société, ne faut-il pas souligner qu'un nombre conséquent d'acteurs engagé(e)s dans des actions militantes, que ce soit au sein d'associations, de syndicats ou partis politiques ne restent pas inactifs face aux oppresseurs. Alliés à des intellectuels ralliés à leur cause, ils ne demandent qu'à souffler sur les braises d'un mouvement sociétal plus que jamais nécessaire pour inverser le cours des choses car " sur l'autel du marché, les victimes sont anonymes " (Mark Anspach).

Deux ateliers, qui ont réuni plusieurs dizaines de participants, ont été mis en place dans la matinée. Ils portaient respectivement sur l'art de communiquer nos utopies et la manière de combiner entraides, résistance et plaisir. Les débats auxquels ils ont donné lieu n'ont pas manqué de souligner la pertinence de choix thématiques qui renvoient à deux impératifs majeurs : l'intérêt à s'engager et le sens même de l'engagement qui devrait davantage encore être communicatif. En effet, il importe de gagner en efficacité et en attractivité car " Nous formons un puzzle dont il faut rassembler les pièces pour donner au tout une cohérence. Aucune des pièces ne peut à elle seule rendre compte de la totalité, et chaque pièce manquante risque de compromettre le succès de cette entreprise " (Roger Winterhalter).

Si ces premiers temps matinaux d'échange ont permis de mentionner certaines difficultés ou menaces pouvant peser sur les activités et les structures solidaires (notamment la question cruciale des locaux), il a été aussi question des sentiments de fierté et de plaisir ressentis au vu du chemin parcouru par certains. Avec le "R" de résistance nous en avons fait rimer bien d'autres comme ceux de Révolution, de Réflexion, de Reconnaissance, la Réciprocité (avec cette triple obligation, chère à Marcel Mauss, donner, de recevoir et de rendre) et, enfin, de Reliance… Ce dernier concept de reliance combinant le lien social et la confiance structurellement nécessaire à la durabilité et à la fiabilité de tout acte d'engagement… Ce qui a été bien rappelé par différents conférenciers de l'après-midi.

Ainsi, Didier Minot du collectif "Changer de cap", après avoir évoqué ses implications militantes antérieures, a mentionné les actions entreprises pour remédier aux actuelles et calamiteuses dysfonctions de la CAF. Ce qui a fait dire, non sans humour, à notre excellent animateur Aurélien Crifo de l'après-midi alias Karl des gilets jaunes, ne faut-il pas alors parler de "Changer de CAF"… Le premier exposé a donné lieu à des débats et échanges tournant autour de quatre problématiques :

  • La question des luttes sociales qui ne peuvent pas être uniquement défensives ;
  • L'importance de prendre en compte des situations de précarité qui ne cessent de s'aggraver en période de crises économique, environnementale, et sociale dans un contexte d'inégalités qui ne cessent pas d'augmenter ;
  • De la nécessité de promouvoir des organisations et actions alternatives au néolibéralisme ;
  • De l'intérêt à nous-mêmes nous affranchir de pratiques et représentations nous menant à notre propre ruine.

Didier Minot a également rappelé l'importance d'un travail en réseau faisant écho à cette déclaration du sociologue Pierre Bourdieu : " On a toujours tendance à se surestimer individuellement et à se sous-estimer collectivement "…

Si Charles Piaget, qui aurait, pu utilement nous rappeler l'importance historique du combat syndical des LIP, n'a malheureusement pas pu être des nôtres, Alain Amicabile a présenté son ouvrage portant sur la Commune de Paris. Paraphrasant Karl Marx, il a évoqué ceux qui " s'étaient lancés à l'assaut du ciel ", lors des événements parisiens de 1971.

Nous avons eu, cependant, la bonne visite surprise d'Éloïsa qui a su partager avec nous certaines expérimentations menées en Argentine comme celle qui consiste à faire prendre conscience à chaque être de sa valeur ou de sa grandeur. Elle a ainsi évoqué cette action consistant à inviter les membres d'un collectif à apporter un aliment, un truc bien utile au quotidien et quelque chose procurant à l'autre du plaisir. Elle souligne, qu'à cette occasion, " plus personne ne se sent inutile ou creux ".

Comme à l'habitude, cette fin de journée a été ritualisée à la Table de la Fonderie, par des manifestations artistiques et festives ?

Cette journée, particulièrement riche sur les plans humain et intellectuel, a été l'occasion de recevoir certains élus qui ont pu passer un bref moment en notre compagnie. Nous avons, par ailleurs, eu le plaisir d'entendre et de voir par visio un de nos plus chers compagnons de route strasbourgeois et signifié, une fois de plus, notre tristesse d'avoir perdu notre frère de combat Dédé.

Néanmoins, la presse n'a pas jugé utile de médiatiser cette belle journée et Karl a rappelé que la moyenne d'âge de l'assemblée est loin de refléter la fraicheur et la vigueur de nos idéaux. Comme le dit ce vieux proverbe alsacien : " Wie d'Alte brumme, tüen d'Junge summe " : Ce qui signifie que " les jeunes gazouillent ce que chantent les vieux ".

Brigitte, Roger et Jean-Yves


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