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Henri CAINAUD
décédé

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Né en 1925, décédé le 2 janvier 2015
carte de Citoyen du Monde n°

Résumé biographique :

Citoyen du Monde. Esperantiste. Pacifiste. Philosophe transplanétaire. Défenseur de l'homme et de la nature. Syndicaliste.

Déclaration d'intention :

Travaille sur les plans cosmique et matériel à l'union des courants de pensée et mouvements de tendance mondialiste. Mondialisations et jumelages. Promotion des arts pour assurer la finalité esthétique de notre évolution dans tous les domaines politiques, économiques et sociaux.

A lire : l'hommage du 8 janvier 2015

Extraits d'un article de 2009 :

Henri Cainaud, une personnalité comme on les aime.

On peut dire que ce Limousin a suivi le cursus classique qui, à son époque, menait à la citoyenneté mondiale. Henri est en effet venu au mondialisme par la Résistance. Ce ne sont ni Robert Sarrazac ni Jean-Claude Loewinski, entre autres, qui démentiront : c'est dans le refus de l'occupation nazie et dans la confrontation aux horreurs de la guerre que s'est forgé l'idéal des fondateurs et des premiers militants du mondialisme. "Plus jamais la guerre, construisons la paix universelle !" devint en quelque sorte leur devise.

(...) Revenu à la "vie civile" en octobre 1945, Henri trouvera un travail dans le Loiret. Il est projeteur dans une entreprise de construction de matériel ferroviaire. De Jargeau, où il habite, il anime dès 1950 le groupe départemental des Citoyens du Monde du Loiret. Cette époque marque le début d'une longue collaboration et amitié avec Renée et Guy Marchand, des "militants exemplaires" dit-il. L'occasion lui sera aussi donnée de se lier de complicité, lui le catholique pratiquant, avec une figure pacifiste de Saint-Amand Montrond, probablement la seule personne qui pourra se targuer, quelques années plus tard, d'avoir fait plier le Général de Gaulle. C'était l'anarchiste Louis Lecoin. Ce pacifiste intgégral entreprendra en 1961 une grève de la faim illimitée pour que les "objecteurs" obtiennent enfin un statut. AQprès trois semaines de grève, alors que les forces de ce petit bonhomme naturellement chétif s'épuisaient dangereusement, De Gaulle dit : "Il ne faut pas que Lecoin meure". C'est ainsi qu'à partir de 1963, les pacifistes eurent un statut. Reconnus comme objecteurs de conscience, ils furent, dès lors, dispensés de croupir en prison et de faire leur service militaire. Le service civil était né.

Mais ni l'engagement pacifiste et mondialiste ni l'engagment syndical à la CFTC puis à la CFDT ne suffisaient à la soif de "servir" (sa devise) d'Henri Cainaud. En 1965 il est élu maire d'Orval. Dès le premier numéro du bulletin municipal qui suit son élection, il confirme la couleur pour laquelle il a été choisi comme premier magistrat : "Une pensée du grand aviateur et homme d'action Saint-Exupéry traduit parfaitement l'esprit qui nous anime et nous aimerions qu'elle serve à guider notre action commune dans tous les domaines d'activité. "La grandeur d'une tâche est peut-être avant tout d'unir les hommes : il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines. En travaillant pour lkes seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison" (...)

Tout en oeuvrant dans ces perspectives (améliorer les équipements collectifs), nous devons garder les yeux ouverts sur les autres et le monde pour y chercher un champ d'action plus vaste qui peut s'appeler coopération intercommunale, jumelage, service civique, mondialisation de la commune. Nous participerons ainsi à l'accélération de l'unité des hommes et à l'établissement de la paix mondiale". Refusant de devenir un professionnel de la politique il ne sollicite pas un deuxième mandat mais cela ne l'empêchera pas de faire mondialiser, en 1972, la commune d'Orval. Le mondialisme, on le voit, est une conviction chevillée au corps. Son militantisme ne faiblit pas. Il s'était présenté, l'année précédente, aux élections du Congrès des Peuples. L'été, il participe à plusieurs sessions d'études de l'Institut d'Études Mondialistes qui se tiennent près de Sainte-Foy la Grande, en Gironde. Il rédige aussi, avec d'autres, des articles pour la "Somme mondialiste" et pour l'Agence mondialiste d'Information et de Presse. Mais ... les enfants grandissent et les lycées sont rares dans ce coin du département. Henri, Cécile (qu'il a épousée en 1950) et leurs sept enfants déménagent à Dijon. Il devient chef de bureau d'étude dans une entreprise de fabrication de transconteneurs citernes et finira sa carrière comme directeur technique. Changement de lieu mais pas de convictions....

A sa vie de famille (nombreuse !) s'ajoutent ses mêmes engagements mondialiste et syndical, un engagement religieux et aussi, on le pressentait déjà quand il était maire d'Orval, un engagement en faveur de l'environnement. Il milite à Nature et Progrès pour la promotion de l'agriculture biologique et biodynamique et, à sa création, rejoint "naturellement" les Verts. Il sera leur candidat à des élections cantonales et sur leurs liste aux régionales. Avant de suivre Antoine Waechter au Mouvement écologiste indépendant, lors de la scission.

En mars 2002, Renée Marchand, alors secrétaire générale du Centre français (elle décèdera trois mois plus tard) lui demande s'il veut bien réveiller un bel endormi : le Congrès des Peuples. Cette institution alternative, conçue en 1963 pour préfigurer une Assemblée des peuples du monde (afin de faire le pendant à l'ONU où ne sont représentés que les États) n'avait guère donné signe de vie depuis la 10ème élection de 1998. Henri veut bien. Il prend son bâton de pèlerin, et prend part à plusieurs réunions à Dabo (septembre 2002), Dijon (mars 2003) et Paris (mai 2003). Efforts couronnés de succès puisqu'ils aboutissent en octobre 2003 à une réunion plénière du Congrès des Peuples à Paris, puis en 2007 à la 11ème élection de délégués.  La 12ème aura lien en 2010. Pendant la réunion plénière de Liège (Belgique), fin 2007, Henri qui est depuis longtemps un "sage", le devient officiellement. Il abandonne en effet le mandat pour lequel il avait été candidat 36 ans auparavant, puis "suppléant", et enfin "délégué", pour entrer au "Conseil des Sages". Il continue bien entendu à suivre de près tout ce qui se fait ou devrait se faire pour l'avancée des idées mondialistes, conseille celles et ceux qui le sollicitent et fait de judicieuses propositions. Triste nouvelle : Cécile est décédée au début de l'année 2009. La vie de famille et la vie militante continuent. Mais aussi cette passion qui ne l'a jamais lâché : la sculpture.

Tiré d'un texte de Joël Luguern
publié dans "Citoyens du Monde" du 4ème trimestre 2009
avec des corrections apportées par Daniel Durand

 

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