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du 5 au 9 novembre 2010 ZAGORA -Maroc |
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Marrakech était le chemin obligé pour se rendre à Zagora. Les participants y sont arrivés de plusieurs points de la planète par 8 avions différents. Il a fallu la journée entière du 3 novembre pour que le rassemblement se fasse à l'hôtel Sirocco. Un grand bravo à Kalima Arbouche pour avoir assumé et réussi cet exploit. La journée du 4 novembre a été une journée éprouvante pour beaucoup : 350 km en bus par une route montagneuse qui a serpenté jusqu'à plus de 2200 mètres. A Zagora, c'est à l'hôtel Salam que la groupe était attendu, en soirée, et c'est là que la session du Congrès des Peuples allait se dérouler. Le vendredi 5 novembre, à 9 h 20, Ahmed Chahid a accueilli les participants au nom de tous les acteurs sociaux réunis dans le RAZDED. Le RAZDED est un collectif de 120 associations marocaines qui travaillent à la promotion de la démocratie et du développement par le biais d'ateliers citoyens. Les valeurs mondialistes y sont présentes. Puis Kalima Arbouche, organisatrice du programme souhaite la bienvenue en affirmant que les hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies. Elle a fait la rencontre avec Roger Winterhalter grâce à Véronique Dutriez à qui elle a rendu un vibrant hommage. Puis Liliane Metz-Krencker, qui assume la présidence du Congrès des Peuples, a officiellement ouvert la Session par la lecture de la lettre d'un Délégué absent : Alexis Bengantundu. A grands traits, elle a présenté l'objectif lointain du Congrès des Peuples : l'établissement d'institutions démocratiques supranationales de telle sorte que la volonté des premiers citoyens du monde, ceux qui ont traversé l'épreuve de la guerre 39-45 soit satisfaite : plus jamais cela. Ensuite Roger Winterhalter qui était l'auteur de cette proposition de rencontre à Zagora précise son état d'esprit : " nous ne sommes pas là pour apporter la bonne nouvelle, mais pour le don et le contre-don ; il nous faut relier nos diversités, nous en enrichir ; cultiver le plaisir d'être ensemble, de nous respecter " et de rappeler que " les affaires du monde sont les affaires de tout le monde ". Après la présentation du programme général des rencontres de Zagora, la parole a été donnée à Henri Cainaud, du Conseil des Sages, pour la proclamation officielle des résultats des 12èmes élections au Congrès des Peuples. Ce fut l'occasion d'une présentation de chacun des nouveaux élus, puis de chacun des participants, tant ceux qui étaient là pour le Congrès des Peuples et que ceux qui étaient intéressés par les rencontres citoyennes dans le cadre de l'Assemblée (ASCOP). Délégués élus A 11 h 30, le Congrès des Peuples a ouvert sa séance par un historique du Congrès des Peuples en remontant à l'inventeur du concept : Alfred Rodriguez Brent, et les différentes étapes qui ont marqué la vie de la citoyenneté mondiale ces soixante dernières années : le processus électoral, les déclarations mondiales, les diverses créations, mais aussi quelques unes des difficultés rencontrées, et la relance d'un nouveau processus depuis la session de Paris en 2003. Les Délégués présents se sont plus particulièrement attardés sur le sujet de l'AMIP. Déjà la session de Brasilia en avait décidé la recréation en ces termes : " Cette agence doit fédérer toutes les informations mondialistes, les provoquer et en assurer une diffusion ". Des débats il en est résulté un vote de confiance à l'unanimité, pour confier la charge de ce travail à Tahar Houhou. Tahar veut s'entourer d'un comité de validation aussi ouvert que possible. D'autres pistes de travail se sont dessinées, répondant parfois à des recommandations exprimées lors de différents ateliers ou séminaires.
Assemblée (ASCOP) Du côté de l'Assemblée Consultative, c'est avec enthousiasme et bonheur que les participants ont échangé leurs expériences et leurs savoirs. Il en résulte quelques résolutions ainsi exprimées : 1. - Fédérer les actions citoyennes qui rentrent dans le cadre des valeurs défendues par les Citoyens du monde en adoptant un comportement bienveillant qui permet de travailler en confiance dans la durée et dans la solidarité. Pour ce faire, on préconise :
Nos actions ne doivent pas être rentables, mais agréables. 2. Préconisation de l'Assemblée aux Délégués élus : Mettre en place
FACE A LA CRISE ENRICHISSONS-NOUS DE NOS TALENTS ET DE NOS COMPETENCES Ce samedi, c'est un public très élargi qui vient à la rencontre du Congrès des Peuples : une cinquantaine de personnes se sont en effet jointes aux participants de la veille pour présenter leurs préoccupations, leurs projets, leurs activités et pour essayer de les mettre en lien avec la société civile mondialiste. Avec un peu de retard sur l'horaire prévu, la séance est ouverte par Ahmed Chahid, président du RAZDED. Il affirme qu'un autre monde est possible à condition, ce à quoi Roger Winterhalter, co-animateur de la journée, ajoute que lorsque l'on aura écouté les témoignages des gens d'ici et les expériences de là-bas, il conviendra de transformer les paroles en actes. LE RAZDED Le premier témoignage concernait le " Réseau d'Associations de Zagora pour le Développement et la Démocratie ". Déjà présenté la veille, ce collectif, créé en 2007 a organisé une multitude de séminaires et de sessions de formation en développement, droits humains et démocratie. Il conduit des activités d'alphabétisation qui ont déjà concerné environ 9000 femmes ; il aide les jeunes à créer leurs activités économiques par des financements et un accompagnement ou une formation à la gestion; il intervient aussi sur des programmes de santé. Le RAZDED est présent au comité de l'Initiative Nationale pour Développement Humain. LES FAMILLES DE DISPARUS La Maroc a connu des années de plomb au cours desquelles une multitude de personnes ont disparu. Les familles concernées ont constitué, en 1999, une association des familles afin de retrouver la trace des disparus. La disparition forcée, c'est un déplacement de personnes déjà emprisonnées vers des lieux de détention secrète, dont quelques uns dans la région de Zagora L'opposition politique, des actions sociales mais aussi des individus sans aucun engagement ni social ni politique étaient les cibles de la répression. Le phénomène a duré plusieurs décennies, sans toutefois atteindre l'ampleur des crimes commis au Chili ou en Argentine. L'association marocaine des familles de disparus mène plusieurs axes de travail :
L'association s'inscrit dans une dynamique mondiale : elle est en relations avec les familles d'Amérique latine, d'Europe et d'Asie pour constituer des fédérations afin que le phénomène ne se reproduise plus. Cette volonté partagée à travers la planète a généré une Convention internationale. Cependant, pour que cette convention soit applicable, il est nécessaire qu'elle soit ratifiée par au moins 20 pays. A ce jour 19 pays l'ont ratifiée, mais pas encore le Maroc. Belle occasion de rentrer dans l'histoire ! Le processus de réparation : il fallait reconnaître le fait que le Sud-est du Maroc avait souffert du phénomène. Une rencontre a été organisée à Agdez, et ce fut le premier pas officiel d'un plaidoyer pour une réparation communautaire, car il est nécessaire de dépasser le niveau individuel, car la répression qui a duré plusieurs décennies a des répercussions économiques indéniables. Ce concept de réparation communautaire a été officiellement reconnu et repris et encadré par les autorités en 2005. Il concerne huit provinces. Dans chaque province a été mise en place une coordination se préoccupant des droits fondamentaux des populations et la mise en place de projets communautaires gérés par des associations locales qui regroupent tous les acteurs locaux : administratifs, traditionnels, associatifs, commerçants et autres, afin que des liens de solidarité se créent entre tous les citoyens marocain au sein de la communauté mondiale. Bien sûr, ces projets s'intègrent eux-mêmes dans un processus de développement durable LES MEDIAS ALTERNATIFS Le témoignage suivant a été porté par un journaliste qui a plaidé pour une information libre, dégagée de toute entrave économique ou politique. Les médias jouent un rôle important dans la façon d'appréhender les problèmes et de régir le monde. Or nous sommes dans une période où l'information est monopolisée et devient une arme tranchante et fatale pour la citoyenneté. On essaie de mettre de côté la population et d'en faire les alliés des magnats de la presse. Ce phénomène est particulièrement sensible depuis la chute du " mur de Berlin ", et jusqu'à présent, il est assez difficile de créer une réaction. Celle-ci a demandé 20 ans de réflexion et les résultats ne sont pas encore acquis. Les commentaires et les analyses sont à venir. L'état des lieux fait peur. Le citoyen du monde modèle serait le citoyen neutre non engagé, non vindicatif. Les grands magnats de presse essaient de donner un sens, en fait un non-sens pour la majorité des peuples. Ils attaquent les citoyens du monde dans ce qu'ils ont de plus personnel : les conditions de vie, la culture. Autant dire qu'ils réussissent là où Hitler a échoué, mais de manière plus douce. Les magnats essaient de créer des stéréotypes de l'autre. : comment est l'autre, l'arabe, le noir, le français De là on essaye de dominer, de diviser pour régner. On trouve les mêmes préjugés partout dans le monde. Les citoyens sont modelés. Ils ont réussi. Que faire ? Des propositions simples consisteraient à établir des radios associatives, des médias libres et là Internet peut s'avérer utile. Les peuples doivent se réapproprier l'information au niveau local, démasquer les informations manipulées, et libérer l'information. MOUVEMENT POUR LE TIERS Ce mouvement veille à ce que les responsabilités publiques soient assez bien réparties entre hommes et femmes. Fondé sur le constat de sous représentation des femmes dans les sphères politiques, ce mouvement créé en mai 2006 couvre toutes les régions du Maroc. Il est composé de 17 associations, dont le RAZDED. Il travaille sur trois objectifs majeurs que sont : 1. le plaidoyer pour le nombre de femmes en responsabilité, 2. la facilitation de l'accès des femmes aux postes de responsabilité, 3. le développement local de nature à faire émerger l'engagement public féminin. Plusieurs séminaires ont été organisé. Le mouvement essaie de créer une commission permanente au sein de chaque commune : une commission de l'égalité des chances. Le mouvement s'interroge sur la nécessité de se doter de structures propres et de travailler en réseau. Il cherche à élargir sa base. ACTION DES JEUNES - NOUVEL HORIZON Des Jeunes marocains de Rabat engagés pour la défense et la promotion des Droits Humains, pour les libertés collectives. Ces jeunes recherchent une nouvelle approche des problèmes auxquels ils sont confrontés. La première action se réalise à Salé, ville proche de Rabat, 1200000 habitants sans aucune structure publique notamment dans les domaines culturels et associatifs. Cela produit un sentiment de frustration chez les jeunes qui vivent dans une ville dortoir. L'association " Action des jeunes ", créé en 2007, travaille pour la création d'espaces publics, pour une parole libre et plus de débat sur les questions politiques notamment. L'association invite les jeunes à intégrer les mouvements politiques pour dessiner une nouvelle vision, une nouvelle génération de jeunes militants au sein de nos sociétés, à s'ouvrir sur toutes les formes alternatives notamment en matière culturelle, à ouvrir le débat au sein des quartiers défavorisés où il y a des jeunes touchés par l'atrocité des situations vécues au Maroc. COUVERTURE VIVANTE Comment faire pour que des femmes de tous milieux et de tous pays puissent communiquer par des moyens simples et peu onéreux à une uvre commune au niveau international pour exprimer leurs espoirs ? La réponse proposée passe par la réalisation de petits carrés, une sorte de patchwork aux couleurs aux motifs et aux messages les plus variés et d'en faire une couverture vivante car représentative de la vie, des difficultés et des espoirs de ceux qui y contribuent. Le projet est de créer une couverture d'un kilomètre, ce qui représente 64000 petits carrés. Actuellement 1000 carrés ont été réalisés et assemblés. Une partie de cette couverture est exposée dans le hall de l'hôtel Salam, à Zagora. Une autre partie est exposée au Canada. Le projet est lancé depuis le 8 mars 2008. La couverture vivante est aussi virtuelle : un site a été créé où chaque carré est photographié et, le plus souvent, accompagné d'un message. COMMUNE RURALE AU SUD-EST DU MAROC Un exemple de démocratie citoyenne est exposé par un représentant d'une commune rurale de la région de Zagora. La région connaît une dynamique particulière pour le développement Cette dynamique est née de la similitude des aspects sociaux-culturels de cette région Ce contexte régional a donné naissance au Forum Jeunesse pour la Démocratie. Pour le développement local au niveau de la région, il y a des entraves socioculturelles, il y a des hégémonies dues à la centralisation. Des actions sont menées contre la pauvreté, le chômage, pour l'alphabétisation et pour éviter l'émigration rurale. Il y a des entraves d'ordre institutionnel : pas de réelle politique Nous croyons au rôle de la société civile, nous voulons participer à l'édification de la régionalisation. " C'est une force influente et active proche des préoccupations des gens, jouissant d'une grande crédibilité, et d'une grande efficacité. En tant qu'association, nous agissons ensemble avec volonté pour asseoir la démocratie en vue d'une collaboration élargie. Nous sommes fortement attachés à notre identité. " MAISON DE LA CITOYENNETE ET DES SOLIDARITES MONDIALES Kalima Arbouche, AMESCIMOD (Association Maghrébo-Européenne Solidaire pour une Citoyenneté Mondiale par le Développement Durable), remercie les participants, et se dit très fière et satisfaite. Depuis 6 ans, elle porte le projet d'une " maison de la citoyenneté et des solidarités mondiales " à Zagora, qui serait à lieu d'échange, un lieu d'amour et de fraternité sur terre, un lieu de mise en lien pour la construction d'un autre monde possible, un lieu de mise en commun et de mise en uvre d'une gouvernance mondiale ; un lieu moteur d'où pourraient partir la mondialisation des collectivités locales. " Nous sommes comme au printemps de l'humanité et nous sommes persuadés que ce printemps viendra du Sud. " Assemblée (ASCOP) Et c'est autour d'Alain Bal de prendre la parole pour parler de l'Assemblée Consultative auprès du Congrès des Peuples (ASCOP). Alain va droit au but : l'ASCOP est une structure souple, presque informelle qui permet aux citoyens de se mettre en lien, et de se mettre au travail tout en communiquant avec les autres, de provoquer des rencontres et de faire bouger les choses, ensemble dans l'enthousiasme de tous ceux qui sont volontaires pour qu'un nouveau monde se mette peu à peu en place. Les derniers intervenants auraient eu encore bien d'autres choses à dire, mais le temps imparti pour ces témoignages était écoulé. L'après-midi allait être organisé en trois ateliers : "
FAIRE ENSEMBLE " Que voulons-nous ?
Que faisons-nous ? 1. création d'associations avec des jeunes actifs (engagement - responsabilisation)
2. agir au niveau des institutions à travers les partis politiques : l'absence de l'état crée des manques 3. nécessaire passerelles entre les acteurs politiques et acteurs civils 4. renforcement des capacités pour se faire reconnaître Qu'allons-nous faire ensemble ? La coopération, la coordination, la solidarité Main dans la main, en groupe, sur un projet à élaborer et à réaliser
Concrètement :
Que voulons-nous ? Le plus grand nombres des intervenants se sont prononcés sur la notion de démocratie participative et moins sur la démocratie représentative. L'atelier s'est déroulé dans un cadre de débat chaleureux et d'expression d'opinions diverses Outre les contributions orales et propositions qui ont émané de l'atelier deux contributions écrites de Roger sur le partenariat et une autre sur les gens du voyage ont alimenté le débat.
Que faisons-nous ? et qu'allons-nous faire ensemble ?
Nous voulons Un monde de paix, de justice, de liberté, de démocratie, un monde fraternel, respectueux des droits humains ; développer une autonomie de pensée. Que faisons-nous ? Des personnes sont engagées :
Ensemble, nous proposons, fondés sur l'engagement, l'autonomie de pensée, en lien avec l'esprit de justice
Ces quatre actions prendront appui sur le réseau d'information RITIMO. Clôture du forum Quelques personnes se sont encore exprimées pour insister sur la nécessité de travailler en réseau, mais aussi pour rappeler que les conditions de vie, notamment à Zagora, ne sont guère favorables. Un responsable de Action des Jeunes a remercié l'ensemble des participants pour avoir pu être écoutés par d'autres citoyens du monde et pour avoir pu participer à cette rencontre. Joël Labbé a exprimé sa volonté, en tant que maire d'une commune du monde, de mettre tout en uvre au niveau local pour une meilleure résolution des problèmes et pour un meilleur équilibre entre les humains : nous devons transmettre la terre en bon état. Puis Ahmed Chahid, a clos cette journée de rencontres : " ce n'est pas terminé, c'est un début " Dimanche 7 et matinée du lundi 8 novembre Ce dimanche, la plus grande partie des participants à ces journées de rencontre sont partis .... au désert. C'est la culture du paradoxe : quel meilleur lieu que le désert pour apprendre à se connaître et à connaître ou reconnaître l'autre ?. Sans aller jusqu'à des considérations d'odre philosophique ou spirituel, et de manière plus terre-à-terre, le désert c'est le fonds de commerce de Zagora, dernière station avant les sables, dernière station avant l'aventure... et après 24 heures passées au désert, les participants en avaient beaucoup à raconter : le froid matinal, la perte d'orientation, le manque d'eau, mais aussi une magnifique soirée de partage, de poèmes et de chansons. Loin de ces braves touristes en quête d'aventure et d'humanité, les Délégués au Congrès des Peuples sont restés à travailler sous la houlette de Liliane. Session de rattrapage pour ceux qui n'étaient pas allés à Brasilia en mai 2009, moment d'attention à différentes expressions qui remontaient des séminaires, cette journée de labeur a été vécue intensément par tous et il en est résulté quelques réponses et la mise en place de commissions qui vont du dépoussiérage d'anciens textes à l'étude des constitutions nationales ou mondiales en passant par la création d'évènements et la collaboration avec les organisations de la société civile mondialiste. Laissons tout cela murir et se mettre en place. Tandis que les membres de l'Assemblée faisaient cercle autour d'Alain Bal, à l'extérieur, pour des échanges amicaux et ouverts, les élus du Congrès se sont fébrilement affairés pour un après-midi décisif s'il en fût ! Il s'agissait d'élire le nouveau Comité exécutif puis le Bureau du Congrès des Peuples. Puis tous les participants se sont retouvés en Assemblée générale pour les conclusions de ces rencontres de Zagora désormais écrites dans l'histoire du mondialisme. Mardi 9 novembre Au petit matin, un car était là pour convoyer tout ce petit monde vers Marrakech. Cette journée de voyage au travers de la vallée du Drâa et des montagnes du Haut-Atlas a été coupée par quelques arrêts touristiques. En léger surplomb de la palmeraie du Drâa, Ahmed Chahid a fait l'historique de cet oasis et des différentes populations qui y sont passées depuis la nuit des temps et de celles qui s'y sont intallées, construisant "qsars", "kasbahs" et "agoudims". Plus loin, dans la montagne, le groupe a visité une coopérative de femmes qui produisent l'huile d'argan. L'arganier ne pousse pas dans la montagne, mais les femmes font venir d'Agadir des stocks d'amandons qu'elles transforment et vendent sous différentes formes (huile alimentaire et produits cosmétiques) aux touristes et aux commerçants. Peu après le col de Tichka, le groupe s'est arrêté pour partager quelques tajines à l'abri du vent froid. Puis de nouveau la route jusqu'à l'hôtel Sirocco où le groupe a passé sa dernière nuit avant sa dispersion. Un grand merci et un grand bravo aux organisateurs de cette semaine qui restera gravée dans la mémoire de chacun comme une étape laborieuse, parfois difficile d'une démocratie fragile, toujours à conquérir, à cultiver et à partager. Daniel Durand
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Les élus du Congrès des Peuples se divisent en trois collèges : ceux élus en 2007 forment le collège "A", ceux élus en 2010 forment le collèhge "B", et les anciens élus forment le collège "C". Le Règlement, voté à Liège en 2007, peut donc être appliqué dès cette élection. Sont élus au Comité Exécutif pour un mandat de trois ans (2010-2013) :
Et le Bureau a été élu, en autant de tours que de postes à pouvoir : - Président : Rob Wheeler |
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Délégués élus Liliane Metz-Krencker, Roger Winterhalter, Henri Cainaud, Chris Hamer, Kalima Arbouche, Marie-Françoise Lamperti, Joël Luguern, Tahar Houhou, Joël Labbé, Francisco Plancarte Plusieurs délégués empêchés ont envoyé une procuration, ce qui a porté le nombre présent ou représenté à 29/59. Le quorum (4/10) était atteint. Assemblée Consultative (ASCOP) Alain Bal, Annick Bal, Daniel Durand, Odile Durand, Brigitte Carraz, Brigitte Bugnazet, Marie Carlens, Kim Compagnon, André Barnoin, Marlène Barnoin, Eva Fransen, Irène Gonda, Christiane Hennetin, Sandrine Lavalle, Françoise Maquin, Patrick Philippe, Francine Philippe-Liemans, Ahmed Chahid, Jean Thonnart, Lydia Winderstein, Amélie Winterhalter, Chantal Winterhalter, Julie Winterhalter |
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Malheureusement, nous sommes victimes d'un incendie important et il est impossible pour moi de m'absenter dans les prochaines semaines. J'ai donc envoyé mes suggestions par courrier à la Session plénière du Congrès des Peuples en espérant qu'il y aura quelques minutes pour un examen de base. Il ne fait aucun doute, que tous les délégués élus ont des arguments excellents, des propositions et plans d'action courageuse à proposer à la session plénière de Zagora en Novembre. Nos motivations et nos objectifs sont les mêmes, si hypothétiquement les déclarations finales de la réunion doivent être une "symphonie de l'harmonie". En théorie au moins. Apres la lecture des nombreux messages, il est facile de comprendre les priorités, et voici mes priorités. Et je serai heureuse de savoir que d'autres délégués seront d'accord avec moi.
A propos des publications et des sites: René Wadlow est notre meilleur exemple (lire sa dernière déclaration sur le 13/10 sur les publications et sites), mais nous avons besoin d'une centaine de René Wadlow et ces publications en circulation non seulement en anglais ... Mais sur la communication interne s'il vous plaît prenez quelques instants! 5.Communication interne au Congrès des Peuples: Nous avons besoin d'une décision commune sur la langue officielle du Congrès des Peuples ". Tous les documents dans les 30 dernières années ont été publiés pour la plupart en français et certains en anglais. Notre registre utilise officiellement 4 et souvent même en 8 langues et plus (voir site web).Les dernières sessions plénières en Belgique et Brésil a utilisé 4 langues dans la traduction consécutive - solution démocratique - mais perdre au moins 50% du temps de travail. Pour la traduction simultanée, nous n'avons pas les conditions financières. A Zagora seront utilisés : le français, l'anglais, l'arabe, peut-être l'espéranto, le portugais, le japonais et l'espagnol. Il s'agit d'une conditionde travail impossible si nous voulons inclure tous les délégués et agir dans le monde entier à l'avenir ! Comment font les autres organisations multilingues?
Lorsque les délégués du Congrès des Peuples communiquent par courriels, ils peuvent utiliser Google traducteurs, (en signe de respect, mais aujourd'hui, seulement 3 utilisent cela), Mais lors d'une rencontre en personne, ils ont besoin d'un instrument commun pour échanger les idées! Il est vraiment temps d'étudier le problème et une solution de la barrière de la langue entre les délégués. La vérité est que nous sommes en retard sur le problème, mais nous avons à précéder et de décider de la solution pour l'avenir prochain Les Français sont assez bons en France, les anglophones ont formé leur propre centre de citoyen du monde en Californie et au Canada, les Brésiliens et les Japans sont silencieux. Si nous voulons des membres dans tous les pays, nous avons à décider de l'utilisation des langues dans notre mouvement. Les personnes en Afrique parle la langue du colonisateur . Ce n'est pas une solution compte tenu des droits linguistiques de l'homme! Tous ont une langue maternelle !.... Il me semble, que tous les citoyens du monde connaissent l'existence d'une langue neutre, du nom de Espéranto. Un langage qui est utilisée et a sa communauté à travers le monde et tous les membres sont naturellement les citoyens du monde. Je suis moi-même espérantiste, donc naturellement citoyenne du monde sans problème de communication à travers le monde, en respectant toujours les droits linguistiques individuels. Participer les événements PC est douloureux pour moi, car je sais comment il pourrait être, si tout le monde donne la main au frère au lieu de lui demander d'apprendre sa langue. L'année dernière, j'ai offert gratuitement un cours d'espéranto, j'ai essayé d'enseigner aux délégués la langue, mais le résultat était nul .Personne n'avait le temps et la vision de comprendre, que, théoriquement, ils sont citoyens du monde, mais pratiquement encore loin. Notre président actuel Liliane utilise bien le français et l'anglais, mais ce n'est pas une solution si nous voulons agir dans le monde entier. WATUN utilise espagnol et anglais, mais le monde a au moins 100 grandes langues et nous declarons que nous respectons le pluralisme culturel. Mais nous n'avons pas. S'il vous plaît, essayez de comprendre que je n'ai pas imposé des idées, mais le Congrès des Peuples doit résoudre cette question, sinon nous devons arrêter nos activités. Ursula Grattapaglia
Priorities for Citizens of the World Rene Wadlow* I am sorry that I can not be with you in this important session in Zagora. I see three major priorities which are the focus of my efforts. I will be interested in reading the report of your meeting to see the priorities of others. 1) The focus of my work at the United Nations in Geneva is what I call the river of instability that is, a subtle energy current which runs through Afghanistan-Pakistan-Iran-Iraq-Turkey-Israel-Palestine-Lebanon-Syria. Each conflict has a local dimension, but each conflict sends waves into the others. On the edge of this current are States that would prefer stability but which basically push their own interests: China, Russia, India, Turkey, and Egypt. From outside the area but involved is the USA and to a much lesser degree France, England, Germany. All these states have Missions to the UN, and so it is possible to have contacts both in person and by mail. In most of these countries there are also issues of human rights. We have been in touch with each calling for respect for universally recognized human rights. We have also raised issues of conflict resolution with diplomats from most of these States. The diplomats at the UN in Geneva have only a small role in making policy concerning these conflicts. Basically they are The Voice of the Master back in the respective capitals. However, diplomats usually write a memo after a discussion with an NGO representative and send it to the Foreign Ministry in case there is a follow up. I think that the views of world citizens are taken seriously as we try to have our facts correct and the actions we propose are realistic even if they are not carried out in the short run. Unfortunately, we know of few world citizens in the countries of the river of instability although we have good contacts with other NGOs in Pakistan, Israel and Palestine. I was invited to an important meeting of a Palestinian NGO in Jerusalem at the end of September 2009, but could not go for financial reasons. The paper I wrote for the meeting A Possible Future for Gaza was published in two Palestinian newspapers and widely sent to people interested in the conflict. Yet meeting people face-to-face is always important, and it was unfortunate that I was not able to attend. The inability to go to Jerusalem raises the separate question of financing our activities. Much more could be done if there were adequate funds for travel and follow up the May 2010 Review Conference at the UN in New York of the Treaty on the Non-proliferation of Nuclear Weapons was the recommendation to hold in 2012 a conference on the creation of a Nuclear-weapon Free Zone in the Middle East. The same recommendation had been made at the 1995 Review but no date had been set then. As a result, the conference was always put off as the conditions for such a conference were never ripe. So the conference was never organized. With the setting by governments of a date, we can push that such a conference is organized. The policies of Israel and Iran will make such a conference difficult to reach its aim, but at least the 2012 date gives us a framework within which to act. 3) The third priority is ideology. There is a need to articulate our values as citizens of the world so that governments understand why we are addressing them on specific situations. There is a need to touch more people with the concept of world citizenship, such as those in the States of the river of instability. My emphasis is on short texts, one or two pages. People rarely want to read a long article, especially not on the internet. We also need such texts in more languages. I have had some translated into Russian so they could be used on a Russian internet site, and a few are in Chinese due to the Association of World Citizens branch in Taiwan. If they were on paper, they could be given to overseas Chinese communities, such as those in Paris. There is a need to have texts in Arabic and other languages of the current of instability. Publications and especially their focused distribution, I hope, will be an important point of discussion in Zagora.. My best wishes for the meeting, and I will be interested in reading the report. Rene Wadlow,
Recommandations des Séminaires à l'ASCOP et au Congrès des Peuples Séminaire de Bohicon Les participants du séminaire d'Etudes Mondialistes au Bénin recommandent à l'endroit de l'ASCOP et du Congrès des Peuples que :
Séminaire d'Accra Le Congrès des Peuples doit également poursuivre l'inventaire des constitutions en accord avec un niveau de Démocratie Mondiale. Séminaire de Ouagadougou Recommandons aux responsables du Congrès des Peuples ce qui suit :
Séminaire de Lomé
Contre l'accaparement des propriétés, par Solidarité Mondiale contre la Faim Défense et conservation des droits à la propriété Le droit à la propriété est consacré par l'article 17 de la DUDH. Il est assimilable, selon le cas, à un droit de résider ou à un droit de vivre du produit de l'activité menée sur cette propriété. Il induit une intégration à un milieu social et à un milieu économique. Le droit de vivre et de travailler dans son milieu est l'un des fondements de l'autosuffisance économique et alimentaire des populations, ce qui, bien sûr n'exclut pas les échanges. A l'inverse, le non respect du droit à la propriété entraîne des phénomènes de paupérisation, d'errance, de déplacements, de migration. Deux groupes de situations peuvent être aujourd'hui identifiés :
1. Espaces urbains Les personnes vulnérables sont les victimes d'une sorte de double peine après une catastrophe naturelle ou une situation de guerre : obligés de quitter leurs lieux traditionnels de vie, les victimes se trouvent déplacées, parfois rassemblées dans des camps de " réfugiés " où elles sont secourues par des organisations spécialisées ; la double peine vient lorsque les gouvernements décident de " reconstruire en mieux ". C'est alors sans aucune concertation ni indemnité que les constructions ou les ruines sont rasées et que l'espace dégagé se trouve réorganisé pour être intégré dans un plan d'urbanisme. Pour se défendre, les victimes n'ont le plus souvent aucun document à présenter qui prouverait leur droit de propriété ni même leur identité. Cette situation s'est présentée dernièrement dans la plupart des zones urbaines d'Indonésie et de Thaïlande victimes du Tsunami de 2004, à la Nouvelle Orléans en 2005 après l'ouragan Katrina, cette année en Haïti après le séisme et aux Philippines après les inondations. Dans la plupart des cas, les problèmes sont liés à une politique intérieure dans laquelle nul n'a le pouvoir d'ingérence. Cependant, notamment après le Tsunami, certaines ONG internationales ont admis avoir omis dans leurs priorités la défense et la conservation des droits de propriété. C'est à ce niveau que le Congrès des Peuples pourrait faire une recommandation. 2. Terres agricoles L'accaparement des terres agricoles est un phénomène beaucoup plus grave d'origine relativement plus ancienne mais actuellement au développement très inquiétant. Il s'agit pour de puissants groupes de spolier des petits agriculteurs afin de constituer des fermes de grande dimension : Nous avons tous encore en mémoire l'exode massif des paysans sans terre vers les favelas des grandes villes du Brésil, dans les années 70. Le même phénomène se rencontre actuellement en Inde, et justifie l'existence du mouvement Ekta Parishad (250.000 adhérents). Le problème est aujourd'hui crucial en Afrique. Un article de Solidarité Mondiale contre la Faim (à paraître dans le prochain Monda Solidareco) décrit comment de vastes régions africaines se trouvent à nouveau colonisées, et les populations réduites à la misère ou à un état proche de l'esclavage. Les problèmes du Brésil, de l'Inde ou de l'Afrique concernent des terres gérées par la tradition, sans titre de propriété. Il suffit que de soi-disant hommes de loi produisent de faux titres de propriété pour que la terre soit accaparée et les occupants chassés. Nous demandons au Congrès des Peuples :
La défense et la conservation des droits à la propriété sont devenues, dans notre monde actuel, les conditions nécessaires à la satisfaction des besoins fondamentaux d'une grande partie de la population mondiale. |
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