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  INEGALITES : FATALITE ?

Sommaire du Fonds Mondial

LES REFONSES du Fonds Mondial de Solidarité Contre la Faim :

philosophie, objectifs, mode d'action.

Les solutions au problème de la faim n'ont la moindre chance de réussite que si elles répondent exactement à la nature de celui-ci. Jugez par vous-mêmes :

Deux grands volets constituent la philosophie du FONDS MONDIAL :

  • pour éliminer l'insuffisance alimentaire chronique, il faut aider les populations à reconquérir les moyens de se nourrir elles-mêmes : reconquête de la responsabilité, reconquête des instruments de production ;
  • pour éliminer les rapports de dépendance des " régions économiquement dominées " par rapport aux " régions nanties " (voir dans " Monda Solidareco " n° 13, la présentation des " centres " et des " périphéries "), il faut reconsidérer la nature des rapports entre les différentes sociétés humaines.

Ces deux aspects se conditionnent mutuellement : l'un ne va pas sans l'autre. Détaillons-les :

  • Le premier volet tend à favoriser la mise en place de conditions de développement assurant au mieux l'autosuffisance alimentaire des populations. Il comprend :
    • des aspects techniques : lutte contre les calamités naturelles et la désertification, choix raisonné des systèmes de production, réaffectation des terres les plus nourricières aux cultures vivrières adaptées, maintien des équilibres naturels ;
    • des aspects sociaux : récupération par les plus défavorisés de leur outil de travail (rappelez-vous notre paysan brésilien - " Monda Solidareco n° 12 - dont l'outil de travail est la terre, qui lui a été volée ; autre exemple le savoir-faire traditionnel de l'artisan) et récupération de leur capacité de décision sur l'usage qu'ils doivent en faire ; reconstitution de systèmes économiques locaux et régionaux équilibrés (pas de dominances) ; mise en place de systèmes collectifs ou coopératifs garantissant la souveraineté de l'individu, évolution démographique harmonieuse.
  • Le second volet tend à substituer la coopération solidaire entre les groupes humains à la compétition meurtrière que nous connaissons actuellement.
    • la richesse de la diversité des cultures humaines doit être sauvegardée et entretenue ;
    • chaque groupe humain doit pouvoir choisir librement son mode de vie propre (administration, développement, culture) dans le plein exercice de sa responsabilité ;
    • les sociétés humaines, inégalement pourvues en ressources naturelles, doivent pouvoir échanger entre elles sans rapport de dominance / dépendance


Ces deux volets ont déterminé les objectifs et le mode d'action du FONDS MONDIAL : décrits en 8 points dans les statuts, les objectifs principaux peuvent être résumés ainsi :

  • lutter contre la faim en favorisant l'autosuffisance alimentaire ;
  • accroître les ressources alimentaires de l'humanité en soutenant la recherche et ses applications, en respectant les écosystèmes ;
  • susciter la mise en place de mécanismes collectifs ou coopératifs vrais de production, de stockage et de distribution des denrées de base
  • sensibiliser les hommes à la solidarité. par l'éducation et l'information ;
  • susciter, par son exemple, la mise en place d'une véritable institution mondiale de solidarité ;
  • institutionnaliser la solidarité au moyen d'un impôt mondial contre la faim.

Jamais institution n'a visé aussi loin dans le domaine de la solidarité, ni aussi haut dans la confiance en l'homme.

Pour se montrer à la hauteur des problèmes dans un monde de plus en plus complexe, le FONDS MONDIAL repose son mode d'action sur le triple choix du mondialisme, du fédéralisme et du mutualisme :

MONDIALISME

parce que la dimension du problème, comme nous l'avons montré dans les n° 12 et 13 de MONDA SOLIDARECO, est MONDIALE, le FONDS MONDIAL ignore les frontières. Par delà ces dernières, il repose sur les individus, sans référence à leur appartenance nationale, idéologique ou confessionnelle. A l'irresponsabilité transnationale de l'argent, il oppose la responsabilité transnationale des hommes. Il se place sous la compétence du CONGRES DES PEUPLES (*).

FEDERALISME

parce que chaque société humaine doit pouvoir choisir librement son. destin : UNIR SANS UNIFORMISER est la condition de la vraie solidarité transnationale, LE FONDS MONDIIAL sera peu à peu organisé en régions aussi homogènes que possible. Ces régions sont appelées à s'administrer elles-mêmes et seront fédérées pour décider ensemble des solutions aux problèmes communs .

MUTUALISME

parce que la vraie solidarité, celle qui respecte la dignité de l'être humain, implique que chacun soit à la fois DONNEUR et RECEVEUR en proportion de ses moyens et de ses besoins. Chaque membre y exerce sa responsabilité individuelle, à l'égal de tout autre. Chaque membre est de la sorte propriétaire du FONDS MONDIAL. Ainsi, la gestion de celui-ci ne peut être que transparente.

Les principes d'action et le fonctionnement du FONDS MONDIAL étant ainsi posés, le prochain (et dernier) article de notre série définira ses ressources et prestations (d'où vient l'argent ? Pour quoi faire ? Dans le n° 15 de MONDA SOLIDARECO.

AC

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