La visite du musée
d'Hiroshima est insoutenable.
Comment les hommes en sont-ils arrivés
là ?
Comment les hommes en sont-ils arrivés
à un tel déchaînement de violence
?
Comment, malgré de tels témoignages,
les hommes peuvent-ils encore se trouver au bord de
l'abîme, au bord du génocide
nucléaire ?
Pour nous, mondialistes, la cause de cette
situation réside dans la séparation des
nations par des frontières
sacralisées.
Alors qu'en toute logique, le développement
de la science et de la technique aurait dû
conduire à une diminution du rôle
dévolu aux frontières, leur importance
s'est trouvée renforcée par l'essor du
l'ère industrielle. Les forces
idéologiques et économiques se sont
mises au service des nationalismes, au lieu de les
dépasser.
C'est pourquoi, devant ce mausolée, nous
vous adjurons de vous joindre à nous dans une
réflexion qui devrait permettre d'aboutir
à une nouvelle organisation du monde, autre que
la juxtaposition d'Etats-nations à
souveraineté nationale absolue.
Après nombre de grands esprits : des Prix
Nobel tels qu'Albert Camus, Linus Pauling, Albert
Einstein, Alfred Kastler, René Cassin, Hideki
Yukawa ; des hommes politiques éminents, tels
que Lord Attlee, le Pandit Nehru, tels que les Maires
d'Hiroshima, Shinzo Hamai, Setsuo Yamada, nous
déclarons la nécessité d'une loi
supranationale.
L'Histoire le montre : chaque fois que des groupes
d'hommes ont accepté une loi commune, les
guerres qu'ils se livraient ont cessé. Si donc,
comme les mondialistes le préconisent, une loi
supranationale, démocratiquement
établie, régissait le monde, la guerre
disparaîtrait entre les Etats. De plus, il
serait alors possible à l'humanité de
s'attaquer à des problèmes vitaux pour
sa survie, tels que ceux de la faim, de l'explosion
démographique, des crises de l'énergie
ou de la pollution, tous problèmes devant
lesquels les Etats-Nations ont prouvé leur
incapacité.
Les chefs de gouvernement actuels n'ont pas entre
les mains les moyens politiques et juridiques qui leur
permettraient de prendre des décisions
efficaces en faveur de la Paix : il manque à
l'humanité la dernière étape de
la démocratie, celle du monde. Il faut donc
faire élire, par le Peuple du Monde, des
délégués, au niveau de la
planète, afin d'établir cette loi qui,
seule, pourra sauver notre espèce en la mettant
à l'abri du génocide nucléaire
qui la menace à plus ou moins long terme.
Il faut remettre en cause la souveraineté
absolue des Etats-Nations, c'est le sens du
cri d'alarme
d'Hiroshima.