Comme Délégués élus
au Congrès des Peuples, directement et
démocratiquement, par un corps électoral
transnational réparti dans 110 pays,
PRENANT acte des dix points de la
Déclaration adoptée le 12 septembre 1973
par la conférence internationale de l'OMS à
ALMA-ATA sur les soins de santé primaires,
CONVAINCUS que tout
être humain a le droit, dans les conditions
d'existence du groupe auquel il appartient à
l'état de complète harmonie physique et
mentale désigné sous le nom de
santé,
PERSUADES que la
reconnaissance effective et générale de ce
droit dans l'état de solidarité
planétaire qu'exige la situation actuelle,
implique de la part des États le sacrifice d'une
part de leur souveraineté au profit des
intérêts de la communauté
mondiale,
NOUS AFFIRMONS que,
- le droit à la santé est fondamental
et que sa jouissance doit être garantie à
égalité pour les groupes humains,
- ce droit a, pour contre partie, le devoir pour
l'individu et le groupe de se prêter aux
exigences de l'hygiène et aux soins de la
médecine préventive et curative.
- le droit et le devoir afférents à la
santé doivent être protégés
par une politique des gouvernements destinés
à la formation et au maintien d'une
éducation sanitaire. Cette politique devra
tenir compte des croyances et des aspirations
particulières des groupes dans la mesure
où elles respecteront l'intégrité
physique et mentale des individus.
NOUS DEPLORONS que le
respect de la souveraineté absolue des
États empêche l'OMS de tirer les
conséquences de ses informations concernant
l'état sanitaire d'un pays donné,
NOUS DEMANDONS, en
conséquence, que toute politique nationale de
santé puisse trouver dans les services
d'assistance et de contrôle d'une Institution
Mondiale de la Santé à pouvoirs
réels et bien définis, les garanties de son
développement et de la défense contre les
pressions des intérêts financiers et les
interventions extérieures de la politique.