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pilier de la démocratie et du developpement » Compte-rendu - Recommandations - Messages - Participants - Annexes |
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Je vous salue tout particulièrement en raison du courage qu'il faut pour participer à une telle organisation. Je sais que beaucoup parmi vous ont fait des efforts remarquables pour être présents ici. Du courage parce que la citoyenneté mondiale est une aspiration qui existe en chacun de nous pour une vie meilleur pour une vie plus digne de l'homme ; du courage parce que nous avons conscience que le monde n'a pas atteint son niveau de maturité - il y a déjà un certain nombre d'institutions qui existent, mais elles ne sont pas suffisantes - et donc le courage est dire que ces institutions ne sont pas suffisantes et je veux m'impliquer à ce niveau.. La citoyenneté mondiale essaie d'appeler l'homme à voir et reconnaître les réalités et responsabilités absolument nouvelles de l'âge du MONDIAL dans lequel nous sommes entrés. Elle s'efforce de le tirer des illusions rassurantes mais très dangereuses dans lesquelles il vit, et où on le laisse. Alors que, tout occupé à gagner fiévreusement sa vie, il n'a ni le temps, ni le goût de scruter et de prévoir le terrifiant avenir que l'inconscience collective nous prépare, l'actualité de ce monde devenu un village le lui rappelle désagréablement. La conscience de cette mondialité lui demande de prendre enfin au sérieux trois réalités :
La collectivité mondiale est à protéger et donc à ordonner, à organiser comme ont été organisées et protégées les nations. C'un un devoir immédiat et nouveau qui signifie qu'il faut donner réalité à l'expression si usée de " service de l'Humanité ", qu'il faut inventer des méthodes pratiques d'un service direct du bien commun - et d'abord des protections - de cette collectivité mondiale. C'est le réalisme le plus immédiat. Voici plus de 60 ans, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme affirmait que pour être légitime, l'autorité doit provenir d'un mandat donné par le peuple (article 21).
La communauté mondiale n'étant pas reconnue, n'a pas d'existence légale. Elle n'est pas considérée comme une personne morale. Elle n'a pas de capacité juridique. Elle ne peut pas gérer ses biens, protéger ses membres menacés ou sous-alimentés. Elle n'a ni institutions, ni budget, ni fonctionnaires, ni soldats pour rendre sa justice, établir son ordre, faire régner sa paix. Or elle y a droit au titre de l'article 28 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Alors qu'elle est tout, la communauté mondiale est comptée pour rien. L'humanité attend que des hommes peinent et luttent pour la faire exister. La première nécessité vitale, premier devoir de civilisation s'imposant comme un défi aux générations d'aujourd'hui, grisées par leur réussite intellectuelle ou technique, est de trouver en elles, encore assez d'âme et de ressources intérieures pour donner vie à l'humanité. Elles ont à la faire naître en tant que personne morale, vivante, ayant son corps d'institutions et de lois, ses biens, ses serviteurs, sa justice. Si l'espèce veut survivre, il faut que, contre tous les obstacles dressés, elle invente les moyens d'accomplir cet enfantement, pour la protection et l'élévation de chaque homme et de tous les hommes. Nous sommes ici pour faire apparaître cette démocratie mondiale telle que les droits et libertés énoncés dans la Déclaration Universelle puissent trouver plein effet. Daniel Durand
Exposé sur la Solidarité Mondial contre la Faim, par Durand Daniel 3. Séminaire d'études mondialistes au Sud-Kivu 3.1. Objectifs du séminaire a. Pour le séminaire d'études mondialiste :
b. Pour la Solidarité Mondial contre la Faim :
3.3.Résultats Les attentes formulées par les participants au séminaire de Katana s'articulaient autour des thèmes suivants :
Exposé sur la Solidarité Mondial contre la Faim, par Durand Daniel
Rapports de différentes commissions 1 COMMISSION POUR LA PROTECTION DE PROPRIETE Recommandations des Citoyens du Monde réunis en séminaire d'études mondialistes à Katana du 23 avril au 26 avril 2012 A chaque problème sera proposé une solution
Le secrétaire de la commission
RAPPORT DE LA COMMISSION TRAITANT SUR L'IDENTIFICATION DES OBSTACLES LIES AUX DROITS HUMAINS Nous Citoyens du Monde réunis en séminaire d'études mondialistes à Katana en République Démocratique du Congo, territoire de Kabare au Sud-Kivu ayant constaté :
COMPOSITION DU GROUPE :
RAPPORT SUR LA COMMISSION SUR LA PROTECTION DES DROITS A LA VIE Nous, Citoyens du Monde, reconnaissant qu'en République Démocratique du Congo il y a quand même, selon sa constitution, une loi portant sur la protection à la vie, qui appuie les articles 3, 4 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Toute fois, nous constatons qu'il y a dérapage volontaire de certaines autorités alors qu'elles sont sensées contre et appliquer la loi selon notre constant, ce dérapage de la part de la lois loi est dû à " La corruption et l'impunité " qui sont devenues monnaie courante dans notre pays la RDC. Parmi les violations de droit à la vie dénonçons ce qui suit :
Les avortements s'observent :
Ici sont inclus les tradi-praticiens et/ou pharmaciens.
Recommandons alors ce qui suit : Aux autorités :
A l'ONU, Union Européenne des s'y impliquer pour arrêter l'insécurité qui porte atteinte à la vie humaine
II- COMMUNICATIONS Communication 1 (texte intégral en annexe) Le devoir de fraternité par Daniel Durand Le président du Registre des Citoyens du Monde précise que le développement doit concerner " tous les hommes et tout l'Homme ". La référence historique se trouve dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui, en 30 articles indivisibles, brosse un tableau qui va des droits fondamentaux (manger, se loger...) à des droits essentiels pour la dignité de la personne : droit au travail, droit à la culture, etc. On entend souvent dire que les droits doivent s'accompagner de devoirs. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en son premier article annonce le devoir de fraternité : Tous les êtres humains (...) doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Il faut avoir conscience de notre fraternité, seule capable d'ouvrir des chemins d'espérance, des chemins d'avenir. Si on s'écarte de la fraternité, nous entrons dans des schémas de dictature. La fraternité fait référence à la famille : les enfants se construisent et vivent en fraternité tant qu'une autorité parentale régule les relations entre eux. C'est ainsi qu'ils apprennent à distinguer le bien du mal et que le sens de la justice grandit. Ce schéma vaut pour la communauté humaine toute entière qui ne peut vivre en fraternité que si elle accepte la régulation effectuée par les autorités qu'elle met elle-même en place. C'est ce qu'on appelle la démocratie. A ce sujet l'orateur cite une communication faite par M. Azilinon, Docteur en droit, lors du Séminaire d'Etudes Mondialistes de Bohicon (Bénin) et que l'on peut retrouver en annexe de ce rapport : la démocratie comme mode de gouvernement et comme mode de vie. Puis l'orateur s'attache à définir le mot citoyen, " membre de la cité " appelé à participer à la prise de décisions. On peut maintenant élargir la cité des grecs anciens au monde entier qui, grâce aux techniques, est devenu comme un village. La citoyenneté, comprise comme un devoir de fraternité, impose de porter attention aux petits gestes quotidiens (nettoyer son devant de porte !) et permet à la personne de se tenir debout, capable de relations, y compris avec les autorités. L'orateur décrit ensuite le cadre dans lequel la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a vu le jour. Trois ans après la signature de la Charte, qui a été reçue par beaucoup comme une trahison de l'unité promise, l'organisation des Nations Unies promulgue cette déclaration qui vient compléter et corriger la charte. Elle se trouve donc comme annexée à la Charte et, depuis 1948, tout pays qui demande son admission au sein des Nations Unies souscrit également la Déclaration Universelle des Droits de l'Hommes. Cependant cette déclaration ne nécessite pas de ratification, car il ne s'agit pas d'un accord international qui engage les Etats. Au contraire, dans son préambule, elle interpelle tous les individus et tous les organes de la société afin qu'ils s'efforcent de développer le respect de ces droits. La Déclaration invite donc les citoyens à agir positivement au profit de toute la famille humaine. Est-il besoin d'énoncer d'autres devoirs que ceux induits par l'énoncé des droits ? Daniel Durand Communication 2 (texte intégral en annexe) Vers un gouvernement mondial, par Daniel Durand Communication 3 en République Démocratique du Congo ; cas de l'ancien Kivu. I. COMPREHENSION DE QUELQUES CONCEPTS I.1. La mondialisation Le concept " mondialisation " appelé sous d'autres cieux " globalisation " est en vague, et contient plus d'une signification. Nous nous empêchons de nous y étendre puisque Monsieur Daniel DURAND va l'expliquer davantage. Toutefois, nous tenons à distinguer dans notre exposé la " mondialisation capitaliste " de la " mondialisation humaniste " ou humanitaire. Naturellement, la mondialisation capitaliste vise les intérêts égoïstes au nom de l'humanité tout en écrasant l'homme. Elle semble être un rendez-vous du donner et du recevoir où le plus fort s'accapare de tout en établissant des lois égoïstes et parfois cyniques. C'est en quelque sorte la loi du plus fort qu'on appelle " mondialisation " ou " globalisation ". Néanmoins, il y a des hommes et des femmes animés d'une bonne foi, d'un sens humaniste qui élèvent la voie pour contredire cette façon d'embrigader l'humanité dans une vision confinée vers les intérêts égoïstes et qui croient que les hommes peuvent réellement s'unir pour résoudre les problèmes qui se posent à l'échelle humanitaire. Ce sont les citoyens du monde. Nous devrions être fiers de notre identité partout où nous nous trouvons puisque notre vision est différente de celle des politiciens et/ou des multinationales qui visent leurs intérêts. En ce qui concerne les citoyens du monde, nous devrions réfléchir sur les mécanismes et stratégies à mettre en place pour nous sécuriser mutuellement en rapport avec les espaces fonciers que nous occupons et ue nous exploitons pour notre survie, car la mondialisation capitaliste risque de nous faire disparaître sans pitié. I.2. La gestion foncière en République Démocratique du Congo Le principe selon lequel le sol est une propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l'Etat se trouve dans l'article 53 de la Loi Foncière de la République Démocratique du Congo. La notion d'appropriation privative du Sol est donc à rejeter car, depuis 1973 l'Etat s'est approprié le sol et même le sous sol. Il est donc le seul qui peut le concéder à qui il veut en se justifiant par la procédure légale d'expropriation pour cause d'utilité publique. C'est le cas du Parc National de KAHUZI - BIEGA " PNKB " qui est passé pour sa superficie de 6000 hectares à 600000 hectares par la magie de l'ordonnance présidentielle de l'ex président MOBUTU. Tout simplement, parce que l'UNESCO avait justifié le projet d'extension du PNKB, mais malheureusement sans tenir compte des habitants du site visé, le président de la République du Zaïre in hilo tempore avait pris sa décision d'étendre le parc sans faire des enquêtes préalables et ce au nom de la mondialisation. C'était donc dans le seul souci d'être au diapason des autres qui avaient déjà intégré la notion de " mondialisation ". Actuellement, nous avons toute une chefferie enfermée dans le parc ; c'est la chefferie de NINDJA et la conséquence logique en est que cette population doit se défendre contre les gardes parcs qui les traquent souvent pour les déplacer comme on a fait avec les pygmées. La conséquence est fatale. Nous gérons actuellement une population entière des peuples autochtones qui n'arrivent pas à s'adapter au nouveau mode de vie qu'on leur a imposé Les pygmées sont obligés d'aller récolter dans les champs d'autrui parce qu'ils vivaient de la cueillette et de la chasse, sans être obligés de cultiver ou de remuer la terre pour avoir de quoi manger. Nous pouvons même croire que la vie d'un singe du PNKB vaut plus de pesant d'or que celle des congolais aux yeux de la communauté internationale. Les citoyens du monde doivent penser à la sécurisation des espaces qu'ils occupent ou ceux qu'occupent et exploitent leurs communautés pour ne pas être surpris par n'importe quel aventurier. En effet, avant d'exproprier quelqu'un qui a un titre de propriété (certificat d'enregistrement) l'Etat procède par l'indemnisation préalable. Nous pouvons conclure en disant que les multiples conflits armés trouvent aussi leur origine dans l'occupation et l'exploitation du sous - sol congolais. Les seigneurs de guerre profitent de la naïveté du peuple congolais qui, à notre avis, ne travaille pas suffisamment pour assurer son indépendance culturelle, politique et économique. Nous devons nous prendre ne charge avec l'aide de l'ASCOP. Exposé présenté par
Maître NZANA NAMWANDA Hermès, Communication 4 Solidarité Mondiale contre la Faim, par Daniel Durand Communication 5 L'Espéranto, une langue à conseiller aux Citoyens du Monde, par Birindwa Mushosi RESOLUTIONS SUR LES PROBLEMATIQUES LINGUISTIQUES ET LAPPROCHE A LEUR SOLUTION PAR UNE LANGUE NEUTRE ESPERANTO Après avoir suivi avec attention lexposé sur la citoyenneté mondiale, les aspirations des citoyens du monde étant les mêmes et ayant tous une forte détermination de reconstruire un monde ou régneront la paix, la justice et un monde dégalité et des droits entre citoyens , créer un État où toute personne se sentirait chez soi et membre dune communauté mondiale et non pas un individu enfermé et cloîtré dans une entité géographiquement, linguistiquement et culturellement limité, les citoyens du monde étant un peuple dispersé de et à travers le monde, peuples composés dhommes des diversités linguistiques Conscients quil existe sur notre planète des langues des colonisateurs dites langues hégémoniques qui se veulent supérieures aux autres langues des colonisés dites langues minoritaires et abusivement qualifiées des dialectes ; Conscients également que ces langues hégémoniques visent depuis longtemps à écraser les langues minoritaires ; Conscients que la langue dun peuple est liée à la culture de ce peuple et que la disparition dune langue entraînerait celle de la culture liée à cette langue ; Conscients que nous citoyens du monde avons à lutter pour une cause commune et quil nous faudrait à cet effet adopter une langue commune par laquelle nous exprimerions/revendiquerions nos droits Puisque il ny a pas de peuple sans langue, Nous citoyens du monde avons choisi une langue neutre et facile pour pouvoir exprimer nos sentiments, langue qui nest liée à aucun État hégémonique ni pauvre. Cette langue neutre sappelle Esperanto. Quid Esperanto ? LEsperanto est une langue artificielle initiée par un juif polonais au nom de Louis Lazare Zamenhof à la fin du 19è siècle sous forme dune brochure intitulée langue internationale. Les personnes qui aspiraient à avoir des contacts mondiaux se sont mises à apprendre la langue et ont commencé à lutiliser. Peu à peu la langue sest stabilisée et a évolué comme une langue utilisée et appréciée par des personnes de nombreux pays. En 1887 et durant les cent premières années, elle sest petit à petit développée à travers le monde. Les principes grammaticaux de base, la construction des mots, la prononciation étant faciles. Lidée interne de lEsperanto Lidée interne de la langue Esperanto est que sur base de langue neutre, lon puisse détruire le mur entre les peuples et transcender les barrières linguistiques, sources et ou cause des conflits inter-ethniques et rapprocher les êtres humains pour que chacun deux voie dans son prochain un être humain et un frère, un véritable citoyen du monde. Lidée interne de lEsperanto est la recherche de la tolérance et du respect entre les humains de divers peuples et cultures qui aspirent à devenir citoyens du monde. La communication est une partie importante de lintercompréhension et si la communication se tient dans une langue neutre, cela peut renforcer le sentiment que lon se rencontre à conditions égales avec le respect de lun pour lautre. La langue Esperanto comporte les qualités suivantes :
Champs dapplication de lEsperanto
l'Esperanto possède également des aspects rationnels. Lévidence de lidée interne de l'Esperanto a des effets positifs sur lévolution de lhumanité mais exprime autant lémotion quune réponse logique aux problématiques linguistiques. Bien que beaucoup de scientifiques ont tendance à réduire l'Esperanto en simple langue et lui enlever toute implication idéologique, l'Esperanto ne s écarte pas de son idéal originel. Malgré sa convenabilité pour une communication objective neutre, l'Esperanto est encore un symbole dintercompréhension et daspiration à une intercompréhension mondiale pendant que les autres langues ethniques sèment confusions et chaos et déchirent lhumanité toute entière, là je fais allusion aux langues colonialistes et des puissances émergentes. L'Esperanto continue à interpeller tout le monde à une unité mondiale pour résoudre des problèmes mondiaux et surtout profiter les langues dites minoritaires en voie de disparition au profit de langues des colonisateurs, ce qui permettrait la survie des langues minoritaires. Chers frères et surs séminaristes présents dans cette réunion à Katana en République Démocratique du Congo, je voudrais vous proposer dadopter la langue Esperanto comme langue des citoyens mondiaux eu égard à ce qui précède et comme la proposé un autre mondialiste du nom du Ursula Voir le message - en Espéranto - de Ursula Grattapaglia La ville citoyenne du monde de Kashusha, La ville de Kashusha est devenue ''Ville citoyenne du monde'' à partir de l'adoption de la Charte de mondialisation par la population de Kashusha en date du 25 Juillet 2006, ceci avec comme souci majeur de promouvoir une paix durable. Quelques mois après la signature de la Charte de mondialisation, les habitants de Kashusha adoptèrent la Charte de la ville du patrimoine mondial de Kashusha avec comme décision de transformer le village Kashusha en une véritable ville comptée parmi les aires protégés par la Convention pour la protection du patrimoine mondial naturel et culturel de l'UNESCO. En suivant l'exposé de Maître NZANA, il a montré combien de fois un singe a plus d'importance qu'un être humain dans le parc ; cela se justifie du fait que ceux qui sont appelés à la protection du patrimoine mondial naturel s'intéressent de leur champ d'action qui est les biens naturels. C'est la raison pour laquelle nous avons trouvé l'opportunité de nous investir dans le processus du patrimoine mondial culturel pour la protection des habitants de Kashusha qui ont droit à une protection réelle. Raison pour laquelle la Convention de Kashusha sur les droits humains a été signée en même temps que la Charte de Mondialisation. BISIMWA RUZUBA Aimé |
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1. DECLARATION DE SOUTIEN 2. DECLARATION 3.
MOTIONS 4.
RECOMMANDATIONS
DU SEMINAIRE |
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L'apport des Citoyens du Monde pour la construction d'une paix durable et d'un monde juste, Ce thème est des plus importants et des plus delicat à analyser. Une paix durable...un monde juste....ne sont-ce point là des utopies, que certains balaient d'un revers de manche ?... Et poutant... L'humanité est en péril ! L'effervescence des Peuples que nous pouvons constater chaque jour, en tous points du monde, prouve l'urgence des propositions positives que nous devons présenter et qui doivent être étudiées. Mais, ne soyons pas irréalistes. Si nos propositions sont de par trop aléatoires et injustifiables, nous n'avancerons pas et serons rejetés, comme le furent ceux qui en leur temps ont été qualifiés d 'illuminés " et auxquels pourtant, on se réfère souvent de nos jours.. Il est de toute évidence que les Continents n'ont pas évolué de la même manière et dans lemême temps. Ce qui ne veut pas dire " que toutes les civilisations ne se valent pas " (cf. Claude Gueant) , mais que leur processus d'adaptation est différent des unes aux autres. La vraie question est de rechercher ce qui unit et non ce qui les divise ! Et, en réalité, ce qui les unit, c'est ce qui leur permet - et leur permettra - de survivre ! ... Vous direz peut-être: " belle formule, mais vide de sens " Pourtant, ce n'est pas dans la contestation des us et coutumes, des traditions, des " habitudes " des uns et des autres que la survie pourra triompher, mais bien dans l'acceptation de toutes les différences, de toutes les valeurs, de toutes les " races ", avec leurs défauts et leurs qualités, que nous pourrons construire ce monde juste qui, de par sa conception universelle, appellera une Paix durable, sans qu'il soit besoin d'un autre support que celui de regarder l' "autre "... comme étant soi-même !... Mais le problème qui reste à résoudre et qui domine la survie, c'est bien celui d'une économie mondiale ! Car sans ressources, donc sans possibilité d'améliorer sa condition sociale, sans espérer en l'amélioration de ses conditions de vie, l'humain souffre, désespère et se désunit. Il va donc à l'encontre de ce que j'essayais de démontrer plus avant. Aurais-je une recette miracle ? Certes non ! Parfois il m'arrive de penser que chaque Nation possède un potentiel bien particulier, qui lui est propre et qu'il pourrait donc faire partager .A titre exemple, les Pays à prédominance agricole deviendraient fournisseurs de ces denrées, alors que les Pays, fortement industrialisés, subviendraient aux besoins matériels. Mais la chose demanderait une entente internationale des plus poussée et une sagesse, encore enfouie dans les limbes.... Je n'insisterai donc pas sur ce sujet, puisqu'il ne nous faut pas développer l'impossible...et laisserai donc les spécialistes de l'économie rechercher des solutions, tout en insistant sur le fait que sans réponse positive, l'humanité pourrait disparaître en un très court délai. Je suis certain que les Citoyens du Monde ont quelquechose à dire, à proposer sur le sujet. Qu'ils le fassent ! avant qu'il ne soit trop tard. Jean Guy Ancelin Lingvaj rajtoj, de Ursula Grattapaglia Nia movado de mondcivitanoj volas krei la konsciencon pri la urĝa neceso de unueco por solvi tutmondajn problemojn rilate daŭripova evoluo, verda ekonomio, protekto de akvofontoj, oceanoj, malsato, militoj ktp. sed ni ne havas komunan lingvon. Por atingi tiun parton de la homaro kiu fakte pli suferas pro tiuj problmeoj estas tiuj, kiuj tute ne parolas la anglan kaj la francan lingvon, sed centojn da aliaj lingvoj. Kiel oni povas atingi per la belaj ideoj tiujn homojn, sen paroli ilian lingvon? Ni mondcivitanoj proponas al UNESCO ke ili solvu prioritate la problemon de la intergenta komunikado, respektante la patrinajn lingvojn kaj enkondukante iom post iom neutralan lingvon por anstataŭi la kolonialismajn lingvojn, ĉefe en Afriko, sed ankaŭ en Italio, kie la invado de la usona kulturo jam kreis ministerion pri Welfare, anstataŭ kiel dum jarcentoj ministerio por la socia bonfarto. Tio estas apenaŭ unu ekzemplo de multaj... Esta homa rajto povi sin esprimi kaj lerni legi en sia patrina lingvo! Sed bedaŭrinde, inter ni dirite, eĉ la deklaritaj mondcivitanoj ne komprenas ankoraŭ la gravecon de lingva diskriminacio. Eble en Afrikaj landoj tiu koncepto pri lingvaj rajtoj povas ekflami baldaŭ. Ursula Grattapaglia, Les Participants Ce séminaire avait regroupé 45 participants repartis comme suit :
Les participants venaient de différents coins de la province du Sud-Kivu (Katana ; Kalehe, Kajuchu, Kavumu, Kalonge, Uvira, Bukavu, Kashusha, Bushumba), du Nord-Kivu à Goma, du Burundi et Daniel et Odile DURAND de la France.
commission pédagogique
QUELQUES ABREVIATIONS ASCOP : Assemblée Consultative auprès du
Congrès des Peuples |
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Séminaire d'Etudes Mondialistes de Katana du 23 au 26 avril 2012 pilier du développement par Daniel Durand, Citoyen du Monde L'idée de développement, c'est l'idée de progrès. Si on ne progresse pas, on régresse. C'est une condition d'existence. Il y a eu dans les années 60-70 toute une réflexion sur le thème du développement C'était donc la période qui a suivi la décolonisation, et, à l'époque, l'ONU avait décrété la première décennie du développement et parmi les auteurs sur le sujet, certains parlaient de "développement de tous les hommes et de tout l'Homme".
Développement de tout l'Homme : La référence historique de ce sujet se trouve dans la Déclaration Universelle des droits de l'homme. 30 articles, qui n'ont pas tous les mêmes valeurs et que l'on peut diviser de différentes manières. On les a divisés plus ou moins en droits politiques et en droits économiques et sociaux, mais on peut voir aussi qu'il y a des droits fondamentaux : respirer, boire, manger, se loger. Si ces droits ne sont pas satisfaits, le développement de l'homme est compromis. Le droit à la vie, bien entendu, et le droit à l'épanouissement de sa personne. Dans les droits économiques fondamentaux, il y a le droit au travail ou plus exactement le droit de vivre de son travail. Là c'est une condition de dignité. La dignité passe par la reconnaissance de ses capacités. Toute personne a des capacités dont l'exercice doit lui permettre de vivre. Il y a les droits politiques, et là il y a des notions de solidarité et de fraternité qui sont au cur du débat. J'y reviendrai. L'ensemble de ces droits est indivisible, c'est-à-dire qu'on ne peut pas choisir tel ou tel droit et faire abstraction des autres droits. Tout dernièrement j'ai été interpellé par un échange de courriels qui, à propos de la citoyenneté mondiale, disait que c'était le sentiment de fraternité avec tout le monde. " Fraternité " cela me fait penser à deux choses à la fois : d'une part la devise française " Liberté, Égalité, Fraternité ". D'autre part l'article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui dit que Tous les êtres humains (...) doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité Au-delà de quelques connotations à caractère religieux qui pourraient ne pas être acceptées par tous, la fraternité est une valeur autre que le cosmopolitisme, car elle fait référence à la famille. Que sommes-nous d'autre ici qu'une famille ? Le sentiment de fraternité n'est pas assez fort. Il faut avoir la conscience de notre fraternité, c'est-à-dire la conscience que nous formons un socle commun d'humanité, et en fonction de cela il nous faut tracer des chemins d'espérance, des chemins d'avenir. Il s'agit ici de notre destinée qui va se traduire par des décisions prises en fraternité, c'est-à-dire, par la démocratie. Si on s'écarte de la fraternité pour tracer ces chemins d'avenir, nous entrons dans des schémas de dictature, et à terme il n'y aurait plus de fraternité possible. La fraternité implique un autre concept : Étant dans une même famille, la petite cellule familiale ou villageoise, les enfants vont se construire ensemble en ayant des références autour d'eux : ces références sont les personnes adultes qui exercent, plus ou moins, l'autorité parentale et qui sont à même d'apprendre aux enfants la distinction entre le bien et le mal.. C'est cette construction qui fait fraternité entre les enfants, puisqu'ils la vivent en référence avec ce que font et sont les autres. Dans ces relations, il y a une certaine justice qui se met en place. Cette justice est inhérente à la fraternité. Une justice, c'est-à-dire qu'il y a, à un moment donné, des personnes en responsabilité, qui sont capables d'encourager ou de réprimander. On peut élargir cette fraternité à la communauté humaine tout entière et admettre que cette fraternité ne peut exister que si nous avons des référents. J'ai parlé des politiques, des journalistes et des associations, mais également il faut la justice. Les conflits qui peuvent exister, s'ils ne peuvent pas se résoudre par le simple dialogue, doivent être soumis à une autorité supérieure. Ce principe de justice est compris dans le concept de fraternité. Et donc là, on voit à la fois que la fraternité impose un schéma général, et comme nous nous sentons de la fraternité humaine, c'est un schéma tout à fait mondialiste, à savoir que l'ensemble de la communauté humaine a besoin d'instances de régulation. Qu'est-ce que c'est qu'une instance de régulation si ce n'est pas un pouvoir de justice ? Si quelqu'un s'écarte des chemins régulés, il se trouve hors-jeu, exclu à cause de cela et s'il revient, il faut qu'il fasse amende honorable. Il y a donc là une justice qui est nécessaire et qui permet à toute la fraternité d'avancer. Ainsi la fraternité avance par la démocratie. Voilà un autre concept, concept d'exécution, à savoir que pour avancer la fraternité a besoin de faire des choix et ces choix doivent être partagés Vous avez, dans les textes qui ont été distribués, un document intitulé " Études Mondialistes " qui comprend deux communications faites lors du Séminaire de Bohicon, en 2006. Je vous renvoie à la deuxième communication au cours de laquelle le docteur Azilinon a parlé de la démocratie comme mode de gouvernement et comme mode de vie. A partir du moment où la fraternité a besoin de faire des choix, ceux-ci doivent l'être dans la démocratie. Il reste encore le mot " citoyen ". Qu'est-ce qu'un citoyen du monde ? Étymologiquement, c'est le " membre de la cité ". Le mot " cité " fait référence à la cité grecque de l'origine, c'est-à-dire une ville bien déterminée dans laquelle les décisions se prenaient sur la place, l' "Agora " où tous les habitants étaient appelés à se rassembler pour prendre les décisions en commun. Aujourd'hui on peut élargir la cité, car il ne faut pas opposer ceux qui sont dans le centre-ville, dans les instances dirigeantes, à ceux qui vivent dans les quartiers éloignés. Il faut considérer la " cité " comme étant un ensemble, et en ce qui nous concerne, nous citoyens du monde, nous considérons le monde comme étant un village, une cité mondiale. Ce village doit être construit d'une manière fraternelle sur des bases de démocratie pour avancer. Et donc, le citoyen est quelqu'un qui est conscient de ses responsabilités et qui prend des décisions par lui-même sans nécessairement attendre que les autres les prennent à sa place. Les décisions communes doivent être prises en commun. S'il faut créer une route, il s'agit d'une décision à prendre en commun. Tout le monde doit être d'accord sur la création de cette route : où elle va passer ? faire en sorte que ceux qui peuvent être lésés puissent recevoir des compensations. Mais au niveau individuel, il y a tous les jours des gestes citoyens à faire. Ne serait-ce par exemple qu'avoir un devant de porte qui soit propre est un acte citoyen qui permet la vie agréable aux autres. La citoyenneté commence ainsi par des choses toutes petites qui dépendent de notre propre conscience. Et donc on progresse dans les différents échelons de la citoyenneté pour permettre de tracer des chemins d'avenir possible. On est ici très loin de l'idée de " sujet ", le " sujet de sa très gracieuse majesté " qui n'avait plus qu'à être heureux dans le monde tel que l 'avait organisé son prince ou son roi. C'est un schéma dictatorial dans ce sens où il y a quelqu'un qui dicte ce que doit être le bonheur. Et si on ne se sent pas bien dedans, on est invité à en tirer les conséquences. Il y a quelqu'un qui nous a dit " la France, on l'aime ou on la quitte ". Voilà une parole de dictateur. Face à cela, la démocratie permet de changer les choses pour que chacun reste intégré à sa communauté. On passe du "sujet", de celui qui accepte tout et qui ne bronche pas et qui n'ose pas non plus se montrer, au " citoyen ", à celui qui se tient debout, capable de relations y compris avec les autorités et qui a des propositions qu'il peut soumettre à l'ensemble. Évidemment, il faut que le cadre politique le permette. Déclaration Universelle des Droits de l'Homme Dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, il est énoncé en 30 articles les droits universels de la personne. C'est intéressant à deux points de vue. 1. Le premier point de vue concerne la Charte des Nations Unies. C'est un texte qui a été créé en 1945 et qui, après un court préambule relatif à la succession de deux guerres mondiales en l'espace d'une seule génération, explique que le monde a besoin d'un organe capable d'éviter les guerres pour les générations à venir. Ensuite la Charte est entièrement consacrée au fonctionnement interne de l'institution. Cette Charte des Nations Unies avait été immédiatement critiquée par les premiers citoyens du monde en 1946, et en 1948 est venue la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme comme un complément de la charte. La Charte avait établi les règles de fonctionnement de l'organisation, tandis que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme va s'occuper davantage des droits des citoyens et en définitive elle propose un schéma de civilisation universelle. En 1945 il y avait 48 Etats qui avaient signé la Charte des Nations Unies. En 1948, sur 56 États, 48 ont voté la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Actuellement, il y a 193 États admis à l'ONU - il y a une vingtaine d'États qui ne sont pas membres. En adhérant à l'ONU un État endosse à la fois la Charte des Nations Unies, et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, qui est devenu un acte annexe de la Charte. 2. Il n'y a pas eu de ratification de la Déclaration dans les États : ce n'était pas nécessaire puisque ce n'est pas un accord international. Une déclaration n'est pas une loi. Cela ne change rien pour les États, sauf que cet ensemble de la communauté humaine rassemblée aux Nations Unies - on peut contester ! - cet ensemble dit les droits humains sans trop s'engager à les respecter. Dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, il est expliqué dans le préambule comment faire respecter ces droits : L'Assemblée Générale proclame la présente Déclaration Universelle des Droits de l'Homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, (extrait du préambule) La question du respect des Droits de l'homme est donc un exercice essentiellement confié à la société civile, à chacun des citoyens du monde. La fraternité entre dans ces droits. A l'article 1er, on trouve " la Fraternité ". Cet article a été créé pour rassembler les idées de " liberté, égalité et fraternité ", référence au siècle des lumières et à la devise de la République Française. Article 1er. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Cependant, la commission qui a rédigé cette déclaration était très large, puisqu'elle comprenait 53 membres de tous pays. Ce qui a été proposé par cette commission, c'est quelque chose qui puisse servir de socle à une civilisation universelle. L'article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est le seul endroit où l'on parle de devoir. A différentes reprises, on a essayé de faire des campagnes pour compenser la Déclaration des Droits de l'Homme par une Déclaration des Devoirs, ou des Responsabilités. On peut effectivement faire cet exercice de trouver quels sont les devoirs et les responsabilités de tout citoyen, mais le devoir exprimé dans ce premier article se suffit à lui-même : nous avons un devoir de fraternité et celui-ci doit se décliner par la démocratie. Cette fraternité doit être universelle et transgénérationnelle, c'est à dire que les droits et libertés que nous avons à notre actif doivent être transmis. Nous les tenons de personnes qui ont vécu avant nous et nous les transmettrons : nous devons faire en sorte que l'avenir soit possible pour ceux qui nous suivront. Il ne s'agit pas d'un avenir possible pour aller jusqu'à notre retraite ou jusqu'à la fin de notre vie, mais d'un avenir possible pour les générations à venir. La terre ne nous appartient pas, elle appartient aux générations à venir. C'est donc dans c et esprit que la fraternité nous pousse à avoir ce regard transgénérationnel : "Nous avons hérité de la terre, nous la travaillons, nous la modelons actuellement et nous devons faire en sorte qu'elle soit un lieu de vie possible pour les générations à venir." Il y aurait ici beaucoup à dire. La fraternité doit être qualitative : au-delà des droits fondamentaux, il y a le droit à l'éducation, au travail, à l'épanouissement. Et il ne faut pas s'arrêter à ce qui est écrit : 60 ans après la déclaration, il y a de nouvelles facettes de la vie qui sont apparues et donc de nouveaux droits : droit à la communication ou à des concepts qui ont été introduits par les technologies nouvelles. Ces droits là peuvent être définis, mais on doit toujours agir dans un esprit de fraternité. Daniel Durand |
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Séminaire d'Etudes Mondialistes de Katana du 23 au 26 avril 2012
Le concept de "gouvernement mondial" L'idée d'un gouvernement mondial : appelons-le comme cela et n'ayons pas peur des mots. On parle souvent de " gouvernance ". Hypocrisie, car ce que l'on demande, c'est que de réelles institutions organisent notre vie commune sur la terre, rendent possible les liens de fraternité qui doivent exister entre les être humains, et pour cela il y a besoin de référents qui soient légitimes. Or le référent le plus légitime est l'autorité qui a été élue, qui représente le peuple : article 21 et 28 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : Art. 21 ... 3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. Qu'est qu'un " ordre " sinon un équilibre en responsabilité ?. Et donc, l'autorité ici suggérée doit fonctionner de la manière établie à l'article 21-3. A noter que cet " ordre " annoncé à l'article 28 est la réponse au postulat du 3ème alinéa du préambule e la Déclaration Considérant qu'il est essentiel que les Droits de l'homme Si la Déclaration considère que nous avons droit à un régime de droit sur le plan international, (le mot international doit ici être compris comme équivalent à " mondial ", c'est-à-dire valable pour la planète toute entière) et donc nous avons droit à un ordre mondial qui a pour fondement de son autorité la volonté du peuple mondial. Curieusement, nous avons là, dans la DUDH le schéma exact de ce que sera l'après-ONU.: comment se fait-il que l'organisation des Nations Unies énonce un droit à un ordre tout en évitant de se désigner ? C'est parce que les rédacteurs avaient bien la conscience que l'ONU n'avait pas le fondement de la légitimité du peuple mondial. Et donc, prévoyant sa fin, cette organisation s'est déjà préparé une voie de sortie, à savoir que l'organisation qui lui succèdera sera une organisation fondée sur la démocratie mondiale. C'est écrit. C'est adopté comme un fondement de la civilisation universelle. Cependant, les États, actuellement, sont des États de division qui sont plus ou moins sous influence d'autres États, de multinationales, qui font signer des marchés, des contrats, et finalement ces États obéissent plus à des lois économiques qu'à l'intérêt de la population mondiale. Les États ont donc plutôt tendance à diviser les populations, à établir des frontières, des visas ou autres pour éviter que le monde ne soit trop vite un village qui pourrait les submerger et anéantir, peut-être, leur rôle. Ce n'est pas une instance supérieure qui pourra gérer la vie de 7 milliards ou de 9 milliards d'habitants. Il faut bien des instances intermédiaires et j'ai toujours pensé que les États auraient toujours un rôle à jouer, sauf le rôle de la guerre et de la diplomatie. Actuellement, nous sommes sous le régime de la diplomatie. Lorsqu'il y a des désaccords internationaux, ce sont les diplomates qui essaient de faire en sorte que les choses s'arrangent, et quand cela ne s'arrange pas, on cogne. Le Droit international a été défini comme le " droit du coup de canon ". A raison celui qui est le plus fort. Il est évident qu'on ne peut pas être d'accord avec cela. La raison peut très bien appartenir à quelqu'un qui est plus humble et qui a simplement du bon sens. Je vous ai tracé ce schéma de l'humanité qui va vers la démocratie mondiale. Quand ? Cela on ne le sait pas, car actuellement les États ne le veulent pas et les multinationales encore moins. L'avènement de cette démocratie mondiale ne se fera donc que par la volonté du peuple du monde. Si les États n'en veulent pas - et là je vous renvoie à la déclaration de Gary Davis à l'ONU en 1948 - "Si vous manquez à cette tâche, écartez-vous, une Assemblée des Peuples surgira des masses mondiales pour bâtir ce gouvernement".. Nous devons, nous peuple mondial, travailler pour l'établissement de la démocratie mondiale, car c'est le seul chemin possible d'avenir, c'est le seul chemin de développement durable pour tout l'humanité aujourd'hui et pour les générations à venir. Il y a eu des essais réalisés dès 1945 pour aller vers la démocratie mondiale. Les mondialistes ne se sont pas arrêtés à la création de l'ONU, objet de traîtrise, pour s'en contenter. Il y a eu l'essai de Gary Davis (en 1948), mais il y en a eu d'autres :
Le chemin est très difficile pour que l'ONU aille vers plus de démocratie. L'une des revendications citoyennes est l'adjonction d'une deuxième chambre auprès des Nations Unies. C'est-à-dire que l'Assemblée Générale des Nations Unies continuerait à représenter les Etats, tandis que se mettrait en place une chambre représentant le peuple mondial.. Ce schéma a le consentement de la plupart des organisations mondialistes et tout à fait acceptable pour les Citoyens du Monde. C'est un schéma possible, mais verrouillé. Si l'ONU refuse les transformations nécessaires à sa survie, un jour l'ONU capotera, alors que restera-t-il ? Il restera les revendications citoyennes pour une deuxième chambre à côté des Nations Unies. Il apparaît donc que l'on parie sur la chute des Nations Unies. Il ne pourrait en être autrement que si les grandes puissances composant le Conseil de Sécurité acceptaient de partager leur pouvoir avec la société civile ou la population mondiale pour que cette dernière soit représentée au même niveau. Est-ce là une générosité imaginable pour des Etats qui sont par nature attachés à défendre leurs intérêts, leur souveraineté et leur toute puissance ? Dans ce sens là, il y a actuellement deux campagnes :
Combien d'organisations mondialistes dans le monde ? Il y a une quinzaine d'années, j'ai entrepris le recensement des organisations mondialistes, cet inventaire n'est pas fini ; j'en ai dénombré 328 organisations qui travaillent pour la démocratie mondiale. Évidemment toutes n'ont pas la même ampleur. Il y a des organisations très importantes, de plusieurs millions de personnes (Oomoto, au Japon, par exemple), à quelques personnes plus ou moins sérieuses. Il faut donc faire la part des choses et voir comment travailler ensemble. Du côté des Citoyens du Monde, nous avons-nous aussi mis en place des structures. En 1963, toutes les organisations mondialistes de l'époque (il y en avait une quarantaine) se sont réunies à Bruxelles pour établir le programme du Congrès des Peuples. Le Registre des Citoyens du Monde a alors été chargé d'organiser les élections. Sur ces 43 organisations représentées, une quinzaine ont disparu ou ont changé de nom ou ont fusionné. Au cours de son existence, le Congrès des Peuples a été amené à créer un certain nombre de structures : l'AMIP, l'Institut d'Études Mondialistes, l'ASCOP. Le Congrès des Peuples a de plus agréé des organisations en fonction de leur nature comme représentative de ce que pourraient être des Institutions mondiales démocratiques : Action d'urgence internationale, Corps Mondial de Secours, Solidarité Mondiale contre la Faim. L'expérience du Congrès des Peuples Lorsque le Congrès des Peuples s'est réuni à Paris en 2003, il a été fait un bilan de l'existant, et nous avons pris conscience que de nombreuses organisations devraient travailler ensemble afin de s'entraider et de faire des propositions. C'est ainsi qu'est née l'ASCOP : Assemblée Consultative auprès du Congrès des Peuples. L'ASCOP rassemble maintenant 104 organisations de 24 pays et huit organisations transnationales. L'ASCOP, qui rassemble une partie de la société civile mondialiste, est partie intégrante du Congrès des Peuples. Donc, le Congrès des Peuples se divise en deux corps :
Il existe d'autres collectifs mondialistes. Certains sont anciens, tel le Comité Permanent Mondialiste qui rassemblait une trentaine d'organisations mondialistes européennes (mais surtout françaises). Ce comité n'a plus d'activité et la plupart des organisations membres ont maintenant rejoint l'ASCOP. Autre ancien collectif : le CDWG (Coalition for Democratic World Government) créé en 1986 par Lucile Green, et actuellement dirigé par Hank Stone. Le CDWG rassemble 24 organisations, dont le Registre des Citoyens du Monde. Le CDWG est actuellement très peu actif, et aura bien du mal à survivre à son animateur actuel. L'ASCOP a pour mission de rassembler autant qu'il est possible toutes ces organisations afin de renforcer le processus du Congrès des Peuples. Il faut en effet considérer que l'expérience de démocratie actuellement développée par le Congrès des Peuples est unique au monde.. En nombre, le Congrès des Peuples ne représente qu'un peu plus de 100.000 électeurs dans le monde, ce qui est fort peu par rapport aux 4 milliards de personnes en âge de voter, mais c'est la seule expérience. Toutes les autres organisations qui tiennent des discours théoriques sur la démocratie mondiale n'ont pas trouvé la légitimité de leur existence telle qu'elle est définie à l'article 21-3 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ces organisations parlent très bien. Mais nous, nous faisons, certes de manière limitée, mais nous avons lancé le processus et nous agissons avec tous ceux qui sont disposés à faire un bout de chemin avec nous. Voilà pourquoi il est intéressant de suivre l'expérience du Congrès des Peuples, de la renforcer par le nombre d'électeurs et par le nombre d'organisations qui participent à l'Assemblée Consultative qui lui est adjointe. Une expérience de démocratie mondiale en cours : Au cours de l'année 2008, nous avons mené un débat sur le thème du soixantenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme vue du point de vue de la démocratie mondiale. Plusieurs dizaines de personnes se sont inscrites au débat, et il en est résulté un document d'environ 40 pages dont il a été fait une synthèse de 2 pages. A partir de cette synthèse, nous avons réalisé un texte de " déclaration commune " que nous avons soumis à la signature d'organisations mondialistes et de citoyens du Monde sous la forme d'une pétition. Nous avons récolté un nombre conséquent de signatures, puis nous sommes allés à Brasilia porter les revendications contenues dans cette déclaration pour les faire valoir au cours de la session du Congrès des Peuples. L'idée centrale de cette déclaration commune était la revendication d'une représentation du peuple mondial au sein des Nations Unies : au moins une voix, à défaut d'un parlement. Nous étions également porteurs d'autres revendications relatives aux droits de l'homme : l'identité humaine, le statut du migrant, le statut du défenseur des droits humains, la montée de la xénophobie. L'écoute de toutes ces doléances s'est poursuivie par un débat qui a débouché sur une résolution du Congrès des Peuples qui a proposé de rassembler toutes ces questions dans une Institution Mondiale des Droits Humains. Immédiatement le contenu de cette nouvelle Institution a été défini : Cette institution sera constituée d'un corps juridique et social émanent des ONG ou organismes ou toute personne poursuivant les mêmes orientations pour la défense et la promotion des Droits humains. Dans cet objectif il est envisagé la réalisation dans les meilleurs délais d'une charte des Droits Humains permettant de poser les définitions et les actions concrètes pour la défense des Droits humains. Le texte final doit servir aux défenseurs des droits de l'homme dès maintenant, en contrepouvoir. Dans ce but, il y a des inventaires à réaliser et il sera utile d'ouvrir un LIVRE BLANC DES DROITS HUMAINS pour y consigner tout ce que le droit mondial pourrait apporter en plus de ce que fait actuellement le droit international. Il y a donc un chantier important qui résulte de cette session du Congrès des Peuples à Brasilia. Il faut ici préciser qu'il s'agit d'une institution mondiale " citoyenne ". Il ne s'agit pas d'une institution dépendant de l'ONU. Nous n'attendons pas cela. La position des Citoyens du Monde, ce n'est pas d'attendre que les autres fassent le travail nécessaire, mais de le commencer. Sur le plan du droit, cette mise en chantier est juridiquement fondée car le Congrès des Peuples émane de la volonté du peuple mondial au titre de l'article 21-3 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, même si la partie du peuple mondial qui a été appelée à se prononcer n'est pas encore suffisamment significative. Sur ce fondement, les définitions, orientations, recommandations émises par cette Institution mondiale des Droits humains pourront très bien servir à des avocats au cours de leurs plaidoiries. Ce fait est acceptable par un grand nombre de tribunaux, et notamment tous les tribunaux de l'Inde peuvent accepter cela. C'est de cette manière là que nous pouvons faire progresser le droit mondial, à savoir que tout ce qui peut contribuer à faire progresser la cause des droits humains doit être mis en commun : c'est le " LIVRE BLANC ". |
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Liens et références
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