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Compte-rendu
En ouverture, la parole est donnée à Martine Ragot afin qu'elle présente le CEMIS et les raisons de l'adhésion de ce collectif à l'Assemblée.
Fin de réunion à 19 h 20
Du concept de Citoyen du Monde à la visibilité sur Internet Le concept de Citoyen du Monde – Citoyen mondial connaît une phase ascendante en diverses parties du monde et revêt des formes différentes. Certaines personnes semblent être en train de « réinventer la roue » et ne savoir que bien peu de choses de ce qui a déjà été fait. Dans d’autres cas, des efforts plus anciens se voient revigorés par l’incorporation de nouvelles personnes. Avec Internet et Facebook, ces efforts deviennent plus visibles et accessibles qu’ils l’ont jamais été. Cependant, puisque ces divers efforts représentent des approches différentes, le résultat peut créer la confusion chez des gens qui ne découvrent nos travaux qu’aujourd’hui. Il existe quatre initiatives mises en place par d’autres qui méritent que je m’y attarde, dans la mesure où elles sont toutes en anglais et que vous ne les connaissez donc peut-être pas. Ensuite, je reviendrai brièvement sur les sites de l’Association of World Citizens (AWC). 1. Le film d’Arthur Kanegis sur Garry Davis a été finalisé et commence à être projeté aux Etats-Unis. Mon article sur Garry Davis « Et maintenant, la parole est au Peuple ! » est distribué lors de certaines projections. Puisque j’avais connu Garry Davis au milieu des années 1950, lorsqu’il était revenu d’Inde et n’était pas sûr de ce qu’il allait faire ensuite, j’avais fourni quelques renseignements à Kanegis que ce dernier a pu mettre à profit. Le problème est que l’attention nouvelle ainsi accordée à Garry pourrait vouloir dire, aux yeux du public, qu’il faut renoncer à sa nationalité. Il se peut également que le film donne une publicité nouvelle au Passeport mondial de Davis et aux autres documents d’identité que délivre le bureau de Washington, DC de la World Service Authority. 2. Nous assistons à un renouveau sur Internet et Facebook de la World Constitution and Parliament Association (WCPA), en grande partie à travers les efforts de deux personnes nouvelles dans ce milieu et très actives : Tony Verma, en Australie, et Jacques Rudolph, Sud-Africain qui vit aujourd’hui en Thaïlande. Jacques Rudolph a créé 70 groupes Facebook – un pour chacun des 50 Etats américains et 20 pour d’autres pays, pour la plupart en Asie. Jacques est en train de transformer un grand nombre de ces groupes en leur donnant un nouveau nom, « New Nansen Passport », ce qui signifie en français « Un nouveau Passeport Nansen », avec un accent mis sur le droit à la migration. J’ai écrit pour lui un article intitulé « Le premier Passeport Nansen : La Société des Nations et les gens dont le pays a disparu », car certains lecteurs ne savent pas ce qu’était le « vieux » Passeport Nansen. Mon article est en train d’être publié, assez lentement, sur chacun des 70 groupes Facebook précités. Administrativement parlant, chacun de ces groupes est indépendant et il est impossible de publier un même article sur les 70 groupes en ne le faisant qu’une seule fois. Pour publier une seule et même chose soixante-dix fois, il ne faut pas manquer de patience. Jacques Rudolph met l’accent tout à la fois sur le passeport créé par l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle et un passeport qu’il a lui-même créé, ce dernier étant parrainé par la WCPA. Par ailleurs, cette même WCPA a toujours ses sites Internet traditionnels, dirigés par Glen Martin qui vient des Etats-Unis, ainsi que plusieurs sites plus nouveaux, que prend en charge Tony Verma. Etant donné que je suis la dernière personne en vie à avoir participé à la réunion de Chicago en 1957 qui avait lancé l’effort, et surtout la dernière des quatre ou cinq personnes qui avaient rédigé la Constitution dans les années 1960, j’éprouve un certain sentiment à l’égard de cette initiative, même si je ne soutiens pas ce qu'est devenue la Constitution aujourd’hui. Elle ressemble trop à la constitution nationale d’un Etat transposée au niveau mondial. A cela s’ajoute un problème si les gens venaient à penser que ce modèle spécifique de constitution mondiale représente ce que tous les Citoyens du Monde proposent. Un autre problème est que Tony Verma est membre de nombreux ordres de type maçonnique : à cause de cela, les sites Internet qu’il a créés pour la WCPA reprennent ses points de vue philosophiques en long et en large, mais aussi des photos d’ordres de membres maçonniques en tenue rituelle brandissant des épées. Sachant que certaines personnes craignent qu’il n’existe des sociétés secrètes en charge de diriger le « Nouvel Ordre Mondial », de telles photos pourraient être présentées à tort comme des « preuves » en ce sens. Tony Verma travaille aussi étroitement avec Jean-Yves Métayer Robbes, qui habite Paris et tente de créer un « Parti du Nouveau Monde » et dirige lui aussi plusieurs sites. Toshio Suzuki, qui vit au Japon, essaye lui aussi de créer un « Parti des Citoyens du Monde » avec un site Internet, de même que Fabian Elleder en Allemagne (www.einweltpartei.de) qui soutient de surcroît la création d’un Parlement mondial. 3. Pour « réinventer la roue », il y en a qui vont encore plus loin. Par exemple, David Wright et son Registre de la Citoyenneté mondiale (http://blog.globcal.net). Il avait publié des informations sur l’histoire du concept qui s’avéraient soit incomplètes soit tout simplement incorrectes. Je lui ai écrit à ce sujet ; il a bien accepté quelques modifications, mais il semble être assez étroit d’esprit et dogmatique. Comme c’était le cas des premières « radios libres », son registre est basé sur un bateau situé en dehors des eaux territoriales et se rend ainsi « meilleur » que des organisations comme l’AWC qui doivent s’enregistrer auprès des gouvernements nationaux. Je doute qu’il soit possible de coopérer avec lui sur beaucoup de points, mais la nouvelle organisation ainsi créée pourrait bien, de par son nom, prêter à confusion auprès de certaines personnes. 4. Il existe aussi une initiative sur Facebook, Mondcivitania, emmenée par Steve Engelking en Allemagne et qui cherche à ramener à la vie la pensée de Hugh Schonfield, créateur de la première organisation non-gouvernementale qui ait jamais utilisé le terme « Citoyen du Monde » : le Commonwealth (« République ») of World Citizens, en 1938. Hugh était un ami. Il se disait « le seul Juif à avoir traduit en anglais le Nouveau Testament ». Il m’en a offert un exemplaire et les introductions de chacun(e) de ses livres et lettres sont intéressantes. Cependant, ses vues de ce qu’est un citoyen du monde sont largement basées sur des courants mystiques de la pensée juive au temps de Jésus, « les lumières qui brillent dans l’obscurité du monde », ce qui demeure difficile d’accès pour des gens qui n’ont pas étudié les courants de pensée du Moyen-Orient voici deux mille ans. (...) Presque tous mes articles en question, que vous pourriez souhaiter remettre en ligne, sont présents sur les sites suivants :
René Wadlow
Invitations et représentation Les personnes présentes représentent les
organisations :
Assemblée des Citoyens du Monde, Association pour la
Promotion de la Solidarité, Registre des Citoyens du
Monde, "transnational" et "Paris-13", AMIP,
Solidarité Mondiale contre la Faim, Comité
pour le Congrès des Peuples, Miam'iam chez
l'habitant, CEMIS, Varec'h-G-200, EPI, Cercle de
Résistance Paris-Sud, L'invitation à cette réunion a été diffusée à 570 adresses et lue par au moins 460 destinataires. (selon le rapport de suivi). Prochaine réunion de l'Assemblée des Citoyens du Monde : Ungersheim, le 22 novembre 2015 |
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