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Déclaration commune
à l’occasion du soixantième anniversaire de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
signatures

 Constatant

  • que 60 ans après la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ceux mêmes des États qui l’ont signée et ratifiée ne garantissent toujours pas les droits essentiels contenus dans ladite déclaration ;
  • que la liberté d'expression, d'opinion, de conscience est encore désignée comme un délit politique ;
  • que les persécutions, les abus de pouvoir, la torture, l'intolérance culturelle, philosophique ou religieuse révèlent un déni des engagements pris par les États signataires ;
  • que les minorités ne bénéficient pas du respect et de la protection juridique propre à leur identité ;
  • qu'à la tribune de l'ONU les représentants des États s'allient ou se combattent selon leurs intérêts propres au détriment des intérêts des peuples et du souci de l'humanité.

Considérant

  • Chacun des 30 articles énoncés dans la DUDH et tout particulièrement les articles 21 et 28
  • Que sans recours individuel ou collectif à une instance supranationale les droits fondamentaux de l’homme ne peuvent pas être assurés dans le respect du caractère indivisible et inaliénable de ces droits

Nous, citoyens et démocrates du monde, véritables défenseurs de la souveraineté du peuple, unis dans une même exigence de reconnaissance sans condition de la dignité humaine, de l'universalité des droits de l'Homme et des libertés, décidés à agir dans l’esprit d’une fraternité commune

Réclamons

  • Un droit d’expression du peuple mondial au cœur de l’institution onusienne existante

A cette fin :

  • Que soit créée une assemblée représentative issue d’élections organisées au niveau mondial ;
  • Que cette assemblée du peuple mondial soit une assemblée délibérante dotée de réels pouvoirs sur les questions relatives aux droits et libertés énoncées dans la Déclaration Universelle ;
  • Que cette assemblée décide et agisse conformément aux règles démocratiques de procédures indépendamment de toute représentation étatique
  • En vertu de quoi
    • Exhortons nos chefs d’État et de gouvernement à porter notre requête à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies et à réitérer notre demande devant le Conseil de Sécurité, jusqu’à ce qu’une réforme de la Charte de l’ONU, respectueuse de notre volonté, soit entreprise
    • Assurerons avec vigilance et détermination le suivi de ladite requête remise à nos représentants par délégation
    • Affirmons être solidaires de tout engagement et de toute mobilisation du peuple mondial visant à soutenir cette cause
  • Déclarons la légitimité de notre requête en référence aux origines historiques de la Charte des Nations unies et au bien fondé de ses résolutions posées en préambule.

    Dossier de presse


    Liste des organisations signataires - listo de la subskribintaj organizoj

    1. Agir pour les Droits de l'Homme (France)
    2. Registre des Citoyens du Monde (transnational)
    3. Association pour la Promotion de la Solidarité (France)
    4. World Resource Consult Ltd (Accra, Ghana)
    5. Fondation Lovesse pour l'Education etla Paix "FOLEP" (Bohicon, Bénin)
    6. Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base "CBDIBA" (Bohicon, Bénin)
    7. Conseil International de Liaison pour une Autorité Mondiale de l'Environnement "CILAME" (France)
    8. Centre d'Enregistrement des Citoyens du Monde du Togo "Recim-Togo"
    9. Les Volontaires de la Santé (Côte d'ivoire)
    10. Fédération Internationale pour la Justice en Chine (siège international à Paris, FR)
    11. Ekta Parishad (Inde)
    12. Asocio de Mondcivitanoj (AWC) Esperanto-Sekcio (internacia sidejo en Magdeburg, DE)
    13. Bagagérue (Paris, FR)
    14. France-Tibet (Argenton sur Creuse, FR) http://www.tibet.fr/site/evenements.php?itemid=3513
    15. Peuples Solidaires Belgique ASBL - (Gilles Smedts)
    16. World Citizens Association (Australia)
    17. Ligue pour la défense et la vulgarisation des droits de l'homme (Mbanza Ngungu, Rép. Dém du Congo)
    18. Club des Cultures et Loisirs (Lomé, Togo)
    19. Fédération des Associations Culturelles Séréres du Sénégal (Dakar)
    20. Association Pont Universel (Togo et Suisse) pour l'échange, l'éducation et la Paix
    21. GRAAP (Groupe Romand d'Accueil et d'Action Psychiatrique) - Borde 25 - 1018 Lausanne (Suisse)
    22. Défense Sans Frontières (Douala, Cameroun)
    23. Asocio "Vivu Paco kaj Vigla Muziko" (Kinshasa, R.D.Congo)
    24. SOPRIPAMO (Société de Prière et de Paix Mondiale) (Aneho - Togo)
    25. Angola Esperanto Asocio (Luanda, Angola)
    26. Solidarité Mondiale contre la Faim (transnational)
    27. Ligue Interrégionale des Droits de l'Homme (Turin - Italie)
    28. The Human Union Movement www.thehumanunion.org
    29. Groupe de Citoyens du Monde de Corrèze 

     Ont également signé, à titre individuel - individue subskribis -

    par moyens électroniques :
    1. Renato CORSETTI (Italujo - Italie)
    2. Thierry TOULON (France)
    3. Juvenal KISUKU (République Démocratique du Congo)
    4. Brigitte CARRAZ (France)
    5. Roger WINTERHALTER (France)
    6. Charles VITTORI (France)
    7. Hon. David KILGOUR, J.D (Canada)
    8. Rose AUSSENAC (France)
    9. Laurent SON (France)
    10. Hélène BLANCHARD (France)
    11. Matthieu BLANCHARD (France)
    12. Arlette DE LONG (France)
    13. Héloïse CAPOCCIA, Paris (France)
    14. Anne Marie LE GALL, (France)
    15. Hassen BENAMAR, Paris (France)
    16. Carine CHICHEREAU, Traductrice, Paris, (France)
    17. Patrice SALOMON, (France)
    18. Sylvie PAYNEAU (France)
    19. Jacqueline DARTIGUES, LDH Paris 14/6 et RESF Paris (France)
    20. Juan PIGNOT, Paris (France)
    21. Mme LIGOT, France
    22. Catherine DE COMBRUGGHE, Charleroi (Belgique)
    23. KOUAME Abissi Raymond, (Côte d'Ivoire)
    24. Longina RANDRIA (France)
    25. Ursula GRATTAPAGLIA, Brésil
    26. Giuseppe GRATTAPAGLIA, Brésil
    27. Adarci FERREIRA SOUSA, Brésil
    28. Cristina CASTELLO, Poète et journaliste, Paris - Buenos-Aires
    29. Alain CAVELIER (France)
    30. Guy CREQUIE (France)
    31. Eric SAUVAT (Syrie)
    32. Tahar HOUHOU (France)
    33. Odile DURAND (France)
    34. Daniel DURAND (France)
    35. Yves COLLET (France)
    36. Elisabeth PELLOQUIN (France)
    37. Claude JOUSSEAUME (France)
    38. Carlo BAILEY, paysan-boulanger dans le Tarn (France)
    39. Krijco HERBETTE-RIZO (France)
    40. Concepción HERBETTE-RIZO (France)
    41. Franz ISEMANN (Germany)
    42. Hélène LE MELL (France)
    43. Schuller-Guillo Aela, France
    44. Fabrice MORANDEAU artisto (FAMo) France
    45. Bernard P. SARLANDIE - Francio
    46. Ghislaine SALMON - France
    47. Christiane CHARRAT - France
    48. Bruno CHARRAT - France
    49. Sadio BÂ (Sénégal)
    50. Christophe BEGUIN, Suisse
    51. Claudine FISCHER, Suisse
    52. Jamal GOUJHIL, Maroc
    53. Margharita GUIARRE, France
    54. Alain BAL, France
    55. Madeleine PONT, Suisse
    56. André OUELLET - Canada
    57. Marlene.HOFSTETTER - Suisse
    58. Fundu Mikatukidi – Dieudonné - R.D.Congo
    59. Jean-Jacques REY, Poète-écrivain, - France
    60. Didier COEURNELLE - Belgique
    61. Hervé Klein Artisan Cuisinier - France
    62. Sylvain BLAUD (France)
    63. NEVENKA CALVO KUCHAN- Argentina
    64. Daniel CARLES - France
    65. Charline CARLES France
    66. Jean-François QUENARDEL - France
    67. Pierre-Cyril OUDET - France
    68. Gérard TROUGNOU, créateur et animateur de la cave à poèmes - France
    69. Diane SASSEVILLE, Canada
    70. Françoise JAISSON -Van de Velde, Plachy-Buyon - France
    71. Daniel ADAM, philosophe - France
    72. Erika MAILLET - France
    73. Ingrid MAILLET - France
    74. Danièle HALPHEN - France
    75. Basile GINGER - France
    76. Alain COLLIGNON - France
    77. Nestor ENYUNDJU OSHISHA, Avocat et Enseignant, Président de "Widow and Orphan Defenders".- R.D.Congo
    78. Nicole JULLIAN - France
    79. Georges TREILLOU - France
    80. Loïc BROCHU - France
    81. Ana MESQUITA - France
    82. Dieudonné NIKIEMA - Burkina Faso
    83. C. Augusto RODRIGUEZ ALFONSO - Espagne
    84. Emilie MAECHEL, France
    85. Marie TCHEN Man Kiang - France
    86. Chantal GERRITS, France, professeur de sciences humaines 

      sur papier : 352 (au 03/06/2009)


    Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (extraits)

    Préambule, alinéa 3 : Il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit

    Alinéa 8 (ou introduction) : L'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, (...)

    article 21.3 . La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

    article 28 : Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

    texte complet

    Archives

    DROITS DE L'HOMME : le soixantenaire

    VERS UNE DECLARATION COMMUNE DE L'ASCOP

    Un forum pour faire battre le cœur de la démocratie

    Présentation - introduction - débat - synthèse - déclaration

    A l'occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, plusieurs associations membres du collectif pour la démocratie mondiale " ASCOP " lancent le forum de discussion et de proposition "Droits de l'Homme : le soixantenaire ".

    Hors du discours institutionnel, toute personne, tous responsables d'organisations ou d'associations inscrits sur la liste de discussion pourront débattre, échanger leurs opinions, leurs réflexions, leurs idées. Ces échanges feront l'objet d'une synthèse proposée en Assemblée Consultative auprès du Congrès des Peuples (ASCOP) qui aura lieu le 30 mars 2008 à Paris. Lors de cette réunion, l'Assemblée adoptera une déclaration commune.

    Cette déclaration a pour base de réflexion les éléments suivants :

    Constatant

    • que 60 ans après la signature de la DUDH les Etats ne garantissent toujours pas les droits essentiels contenus dans ladite déclaration ;
    • que la liberté d'expression, d'opinion, de conscience est de plus en plus désignée comme un délit politique ;
    • que les persécutions, les abus de pouvoir, la torture, l'intolérance culturelle, philosophique ou religieuse révèlent un déni des engagements pris par les États signataires ;
    • que les minorités ne bénéficient pas du respect et de la protection juridique propre à leur identité ;
    • que le droit des peuples à l'autodétermination est renié au nom des intérêts économiques, financiers et politiques ;
    • qu'à la tribune de l'ONU les représentants des Etats s'allient ou se combattent selon leurs intérêts propres au détriment des intérêts des peuples et du souci de l'humanité.

    Nous, citoyens et démocrates du monde, véritables défenseurs de la souveraineté du peuple, unis dans une même exigence de reconnaissance sans condition de la dignité humaine, de l'universalité des droits de l'Homme et des libertés, débattrons démocratiquement afin d'élaborer une déclaration commune. Car ils nous appartient de faire connaître à nos chefs d'Etat et de gouvernements notre volonté et que c'est du peuple que viennent la puissance publique et les lois.

    Daniel Durand, Citoyen du Monde
    Marie-Françoise Lamperti "Agir pour les droits de l'Homme"


    • initiative du débat : Agir pour les Droits de l'Homme
    • modérateurs : Marie-Françoise Lamperti (français), Karl Kpodo (anglais), Daniel Durand (Esperanto)
    • durée du débat : du 5 janvier au 16 février.
    • synthèse : Marie-Françoise Lamperti.
    • publication : sous forme d'une déclaration et d'une pétition tout au long de l'année 2008


    Bonjour !

    L'idée d'un Forum de l'ASCOP (Assemblée Consultative auprès du Congrès des Peuples) date de la création même de l'ASCOP, en 2003. Depuis cette époque, nous étions restés à la recherche d'un support technique, d'un administrateur et d'un ou plusieurs modérateurs.

    Bien sûr, le Forum est un lieu où l'on échange les idées, les opinions, les expériences en toute liberté, dans le respect les uns des autres. Cependant, les concepteurs du forum ont voulu que celui-ci soit autre chose qu'un lieu de bavardage : prenant le relais des grands penseurs de l'après-guerre - les sites mondialistes comme " www.recim.org " sont pleins de leurs citations, textes ou livres - , notre mission est d'organiser et d'exprimer les revendications essentielles du peuple mondial de notre époque. Le but de ce forum est, au travers d'un débat citoyen, de proposer des textes, des actions, des évènements allant dans le sens de la démocratie mondiale.

    Nous saisissons le soixantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme pour nous lancer. Au plus tard fin février nous fermerons le sujet de débat. Une synthèse sera alors rédigée et nous aimerions arriver à la réunion de l'ASCOP, le 30 mars 2008 avec un texte qui pourrait être mis aux voix puis transmis au Congrès des Peuples.

    L'information concernant ce forum a été faite auprès de plus de 500 personnes ou adresses électroniques. Quelques uns ont répercuté cette annonce sur leurs propres réseaux, soit quelques centaines de personnes supplémentaires.
    A ce jour, 56 personnes se sont inscrites pour participer au débat (de 16 pays différents) :
    13 en anglais ;
    32 en français ; (anglais et français sont dans la même liste : forumascop@recim.org )
    13 en Espéranto. (forumaskop@recim.org)
    58 participants. Ce chiffre convient tout à fait à notre premier exercice.

    Thème du débat : la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme vus sous l'angle de la démocratie mondiale.

    Pour nous qui sommes des démocrates mondiaux, il ne s'agit ni de réécrire cette déclaration, ni de débattre à nouveau sur chaque détail de chacun des articles, ni même de rechercher les insuffisances de ce texte historique. Non. Pour nous, il s'agit de mettre le concept de démocratie mondiale au cœur de cette déclaration et de mener une réflexion à double sens :

    • quels sont les droits qui seraient du ressort d'institutions issues de la démocratie mondiale ?
    • quel est l'éclairage de l'article 28 sur l'accomplissement des droits et libertés décrits dans la déclaration ?

    L'archivage du forum nous pose un problème technique que nous n'avons pas encore su régler. Merci de ne pas trop vous y arrêter. Il vaut mieux conserver tous les messages que vous recevrez dans un de vos propres répertoires.

    En cas de problème (message d'erreur, de non distribution ... ), écrire à abc()recim.org.


    Quelques interventions dans le débat (ordre chronologique) (les plus récentes)

    La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme

    7/01/2008

    Je voudrais parler des points 3 et 4 ci-dessus en relation avec la situation de la Communauté bahá'íe dans plusieurs pays musulmans.

    Bien que plusieurs acteurs de la société civile, des partis politiques, des médias et des intellectuels iraniens commencent à défendre les droits des bahaïs à exister, le gouvernement et le clergé officiel de la République islamique d'Iran continuent leurs attaques et leurs brimades contre une communauté religieuse pacifique et obéissante aux lois, communauté que ce régime souhaite éradiquer selon un plan secret qui fut dévoilé par un représentant des Nations Unies. Les étudiants bahaïs sont notamment renvoyés des universités ou n'y ont pas accès, les fonctionnaires bahaïs ont perdu leurs emplois ou leurs pensions, les indépendants sont fichés et rançonnés, les cimetières et les lieux saints bahaïs sont détruits, etc.

    En Egypte, les bahaïs, qui ne veulent pas mentir sur leur appartenance religieuse, se voient refuser la délivrance de cartes d'identité car seules trois religions peuvent y être inscrites. Sans carte d'identité, il n'est pas possible d'accéder à l'enseignement, aux soins médicaux, de se marier, etc.

    Voilà des cas concrets où une communauté, qui ne réagit pas par la subversion ou par la violence, se voit refuser la liberté de croire et d'enseigner sa religion ainsi que d'autres droits fondamentaux. Je vous invite à réagir au sein de l'ASCOP, auprès des Nations Unies, de l'UNESCO et auprès des représentations diplomatiques de ces pays qui, comme indiqué au point 4, ont pris des engagements concernant le respect des droits de l'homme.

    Pour des détails sur les situations voyez les sites: www.bahai.fr et www.bahai.org où les situations en Iran et en Egypte sont décrites dans des pages spéciales.

    Jean-Pierre Laperches, citoyen du monde.

    10/01/2008

    Merci à Karl et à Daniel pour la mise au point sur le forum ainsi que les textes français et anglais de la Déclaration. J'aimerais que l'on se penche sur : Article 18 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

    Ce droit de changer de religion ou de conviction n'est pas sujet à légifération par des gouvernements qui voudraient invoquer des impératifs de sécurité, d'ordre public et de morale pour le restreindre. Il est inaliénable. Peut-on en effet empêcher l'être humain de voir et de comprendre les choses de son propre chef et d'adopter un choix que ses facultés de discrimination intellectuelles et son cœur lui auront fait adopter ? On remarque cependant que depuis 60 ans certains textes internationaux ont perdu la clarté de cet article 18, sans doute à cause des pressions de fondamentalistes ou de religions (ou athéisme) d'état. On assiste même à des déclarations de droits parallèles, qui conditionnent ces droits au respect d'une loi religieuse particulière. Le droit d'enseigner sa religion de la partager avec ses enfants et le public en général n'est pas non plus universellement respecté. Il faut cependant remarquer que d'autres articles de la Déclaration protègent les citoyens d'une orthodoxie à tout crin qui enseignerait l'inégalité des races ou des sexes, le recours à la violence dans des cas "justifiés", la guerre sainte contre les "infidèles". C'est en généralisant l'éducation universelle aux valeurs contenues dans cette Déclaration que l'on préparera les générations futures à lutter contre le fanatisme et l'intolérance. Le rôle des dirigeants religieux pour créer une culture de respect de la dignité humaine et de la liberté de conscience sera appréciable à côté des mécanismes légaux. Les Nations Unies devraient traiter de l'extrémisme religieux comme obstacle à l'établissement de la paix, notamment le recours à des actes terroristes. Le Rapporteur spécial sur la liberté de religion devrait recevoir plus de moyens pour accomplir sa tâche et ses recommandations devraient être suivies.

    Le droit à la liberté de religion ou de conviction joue un rôle important dans le développement humain. L'esprit humain qui jouit de la raison et de la conscience doit pouvoir librement rechercher la vérité et adopter une croyance qui le motivera à se dépasser et à penser au bonheur de tous.

    Jean-Pierre Laperches, citoyen du monde.

    10/01/2008

    Je vais répondre partiellement au message de Jean-Marie :

    1 - le terme "Droit de l'homme" est une expression juridique. Hors de cette expression, la déclaration parle de "la personne". Dans ce cas le mot "homme" doit être compris en tant que mot générique signifiant "la personne physique", par opposition aux droits des personnes morales (sociétés) ou des États : droits nationaux, droit international, ou encore au droit mondial. Il faudrait ici que les français passent outre la pauvreté de leur langue à qui il manque un mot pour désigner l'homme mâle. Ceci est hors sujet de la démocratie mondiale et de l'article 28.

    2. - Certes, si on parle de droit, il faut aussi parler d'une contrepartie : devoirs ou responsabilités, individuels ou collectifs. - Notre sujet est bien de parler de la fameuse Déclaration, de ce qu'elle contient et non de ce qu'elle ne contient pas. Il faut utiliser ce qu'elle contient pour servir la démocratie mondiale en devenir (ou en émergence), et inversement utiliser la démocratie mondiale en devenir pour servir les droits et libertés tels qu'ils sont décrits dans cette déclaration. Voilà ce que doit être notre contribution de démocrates mondiaux au débat historique de cette année 2008.

    3. Confiance en l'ONU ? Si les ambassadeurs qui ont signé la charte de l'ONU en 1945 n'avaient pas repoussé le mondialisme qui y était proposé dans le texte original, Robert Sarrazac n'aurait jamais appelé les gens à se reconnaître Citoyens du Monde (en 1946) pour qu'un jour puisse être convoquée une Assemblée constituante mondiale (essai réalisé fin décembre 1950). Depuis cette époque notre petit monde est pris de convulsions périodiques pour essayer de changer la charte des Nations unies. Du mondialisme proposé en 1945 par les concepteurs de la Charte, il reste le fameux "Nous, les peuples des Nations unies", qui se trouve évoqué au point "e" du préambule de la Déclaration Universelle. Précisément, notre déclaration doit inverser la tendance pour que la confiance s'établisse non envers l'ONU telle qu'elle est actuellement, mais en ce que décrit l'article 28 de la Déclaration.

    Daniel

    11/01/2008

    réponse à SOPHOPHILE : (Jean-Marie)

    En français, Homme est synonyme de "être humain". La racine latine "vir", relative à l'Homme mâle, subsiste dans viril, virilité...Dans le Littré, on trouve plus occurrences dans lesquelles homme signifie être humain que d'occurrences où homme s'oppose à femme. Enfin, même de nos jours, le musée de l'Homme s'intéresse aussi aux femmes, aux enfants, aux civilisations etc. De même, dans les questions scientifiques : "place de l'homme dans la nature" ; "dans l'évolution"..... Cette absence de mot en français pour désigner l'homme l'adulte mâle sera peut-être bientôt comblée par l'usage de plus en plus répandu du mot "mec", introduit par l'argot ; en attendant, dans certains cas, pour éviter le malentendu, on emploie l'adjectif humain comme substantif : ("les humains ont le privilège......")

    En espéranto, on utilise les racines latines : mec = viro ; femme = virino ; être humain, tel que désigné Homme dans la DUDH = homo. L'article 2 de la DUDH dissipe tout malentendu en éliminant tous les motifs de discrimination éventuelle entre les humains.

    Georges-Henri Clopeau

    12/01/2008

    Bonjour et bonne année 2008 à tous les participants à ce débat sur les droits humains.

    J'ai relu les principales déclarations des droits de l'Homme et du Citoyen (1789 - 1793) avant de relire ensuite celle de 1948, la déclaration universelle de l'ONU. Certes, ce sont des textes fondamentaux mais abstraits et incomplets me semble t'il. Difficile de définir des droits fondamentaux sans d'abord identifier clairement nos besoins fondamentaux. Il ne faut pas perdre de vue que toutes ces déclarations sont le produit historique de notre culture occidentale. C'est pourquoi selon les conjonctures économiques et sociales elles se heurtent aux autres cultures dans lesquelles nos notions juridiques et nos concepts n'ont pas toujours d'équivalents.

    Les articles 18 et 19 de la déclaration universelle montrent bien les limites, voir les contradictions de ces textes. Par exemple, a t'on le " droit " de laisser les végétaliens refuser les produits d'origine animale (lait, fromages, beurre, œufs, etc.) si leur alimentation devient déficitaire en protéines et met leur vie en danger ? Un droit peut contrevenir ou transgresser un besoin, ici une alimentation saine et suffisante. Nous avons le même type de problème avec l'excision clitoridienne dans certaines cultures, la transfusion sanguine refusée par certaines sectes, les pratiques sexuelles comme la pédophilie, les techniques de fécondation et de procréation assistée, les manipulations génétiques, etc.

    On se heurte alors à de nouvelles difficultés éthiques qui ne sont pas insurmontables à mon avis : Comment définir ce qui est acceptable ou pas quant au respect et à l'intégrité de l'être humain ? Ceci sur différents plans, culturels, cultuels, rituels, religieux, scientifique, etc. Comment identifier clairement nos besoins fondamentaux et faut-il les quantifier ? Par exemple, l'accès à l'eau pour tous sous-tend une définition internationale claire et précise de l'eau potable. Pour la petite histoire, certaines eaux minérales vendues très chères en bouteilles ne sont pas potables selon les normes françaises de distribution d'eau courante (trop minéralisées). Les besoins en logement différent aussi selon les conditions géographiques, climatiques, culturelles, etc. Comment définir des normes sanitaires internationales dans ce domaine ? Concernant notre santé et l'accès aux soins, comment élaborer une médecine universelle respectueuse des cultures et des convictions de chacun (articles 18 et 19 de la déclaration universelle) ? Que nous dit l'organisation mondiale de la santé sur ces sujets ? Je n'évoque ici que des besoins dits " naturels " sans lesquels d'autres besoins comme l'éducation et la culture évoqués dans l'article 26 de la déclaration universelle ne sont guère possibles et envisageables.

    Après avoir définit, identifier voir quantifier nos besoins fondamentaux, il nous faut ensuite définir et contrôler leurs conditions économiques d'accès sinon nos belles déclarations resteront des vœux pieux mais vains. Faut-il un accès gratuit ou déterminer un revenu minimum universel ? Ce revenu doit-il être quantifié avec les devises de chaque pays, ou bien en $, en ?, ou encore avec une nouvelle devise universelle ? Les distributistes proposent une monnaie de consommation qui s'annule lors de l'échange. Ce revenu universel doit-il être gagé sur les résultats des entreprises sous forme de dividendes universels ou gagé directement sur les ressources disponibles ? Doit-il être versé à tous les êtres humains de leur naissance à leur mort ?.

    Je conclurai en proposant par exemple que les citoyens du monde complètent les précédentes déclarations par celle ci qui serait conjointe à celle de l'ONU et qui commencerait ainsi :

    Déclaration universelle des besoins humains inaliénables et fondamentaux

    Nous, citoyens du monde de tous pays et toutes cultures, déclarons inaliénables et indispensables les besoins humains fondamentaux suivant :

    La suite pourrait s'inspirer de nos déclarations des délégués élus au congrès des peuples sur l'alimentation, l'eau potable, les énergies et matières premières, etc. Elle devra être étayée et argumentée par des données scientifiques, anthropologiques, sociologiques, etc. Cette proposition n'est qu'une piste de réflexion qui me semble-t-il donnerait de la consistance à l'humanisme du mondialisme.

    Je remercie d'avance ceux qui auront pris le temps de me lire jusqu'ici. Leurs remarques, critiques, corrections, etc. seront évidemment les biens venues.

    Thierry

    PS Ceux qui veulent en savoir plus sur mes réflexions concernant les besoins fondamentaux, en annexe mon sujet de Café Philo.

    Pour ceux qui cherchent de la lecture sur ce sujet, je lis en ce moment et recommande :

    Titre : L'idolâtrie de marché - Critique théologique de l'économie de marché -

    Auteurs : Hugo Assmann et Franz J. Hinkelammert=20

    Éditeur : Cerf - Collection Libération -=20

    12/01/2008

    En ce début d'année 2008, j'ai le plaisir de vous souhaiter bon courage dans votre mission mondialiste, je dirais plutôt notre mission, nous les citoyens du monde.

    Concernant les droit de l'homme, j'adhère complètement à l'idée du débat, et je voudrais aussi attirer l'attention sur les obligations de l'homme envers les autres êtres vivants, car tout le monde demande ces droits, mais hésite à reconnaître les obligations, qui sont les droits des autres. par exemple, il n'est pas évident que nous soyons un jour tous de même avis sur les différentes questions, mais il est possible de respecter les avis de chacun, et ainsi de vivre ensemble, et personne ne se donne le droit d'approprier plus de droit que les autres, sous aucun prétexte que ce soit, religieux , économique ou sociale. les patrons ont droit et obligation de même les ouvriers ont droit et obligation, cela n'empêche pas les uns et les autres de rechercher une meilleure situation, c'est là qu'il faudra avoir l'esprit ouvert pour respecter tous les avis, et chercher les compromis et non la victoire de l'un sur l'autre, et donc le slogan devrais être toujours l'amiable, et ne jamais forcer les bras, pour cela il faudra faire usage de l'amour, car lorsque on aime il est plus facile de faire des sacrifices même avec plaisir, comment faire régner l'amour entre les hommes, et aboutir à une course de vouloir faire plaisir à l'autre et non pas à une course de gagner l'autre et de le vaincre et de le vexer sans aucun souci, et à ce stade , nous serons plus motivé par nos obligations envers les autres que par nos droits: l'exemple concret est lorsque un jeune cède son siège dans un bus à une femme malade, c'est par amour de l'être vivant ?, par obligation envers les autres ? ou par la simple recherche de son droit!!!?? il faudra nourrir la bonne culture, c'est l'amour envers l'être humain, c'est la culture mondialiste .

    Mohamed

    13/01/2008

    Je comprends bien l'attachement de Thierry Toulon à l'idée de Liberté. Mais, ayant longuement comparé la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789 avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 (la DUDH), je crois que nous devrions éviter de revenir à la déclaration de 1789.

    Je n'en nie pas l'importance historique, et le progrès qu'elle représentait par rapport à la société du 17ème siècle. Mais elle est ringarde par rapport à la DUDH.

    Même l'article 4, qui semble donner une définition simple de la liberté cache une ambiguïté. Il reconnaît que la liberté doit être bornée, il énonce le principe d'égalité des droits pour définir les bornes, mais il reconnaît aussi que ce n'est pas si simple de définir cette égalité des droits (Dans le poulailler, on peut très bien donner aux poules le droit de manger le renard, à égalité avec le droit donné au renard de manger les poules). C'est pourquoi cet article 4 affirme pour terminer que :"ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi".

    L'article 1 de la DUDH ajoute à la liberté et à l'égalité des droits le devoir de fraternité. Ce devoir de fraternité est complètement oublié en 1789. Or c'est lui qui impose à tous le devoir d'organiser la société pour qu'elle assure une réelle sécurité de vie, c'est à dire tous les droits économiques, sociaux et culturels. Non seulement ceux-ci ne figurent pas dans la déclaration de 89, mais l'article 13 restreint la nécessité des contributions au maintien de l'ordre. Finalement la déclaration de 89 ne gêne en rien la domination du monde par le capitalisme financier (ce phénomène appelé "mondialisation" malgré les protestations des mondialistes).

    Liberté- Égalité- Fraternité sont trois idées INDISSOCIABLES

    Enfin, en tant que citoyens du monde, nous sommes tout à fait fondés à prendre la DUDH comme principe directeur de notre action, puisque cette Déclaration a été proclamée par l'ONU, sans qu'aucun pays membre ne s'y oppose, et avec seulement 8 abstentions (de ceux qui n'admettent pas l'égalité des droits entre les citoyens et les citoyennes)

    Georges-Henri Clopeau

    13/01/2008

    l'article 26 ci dessus me semble incomplet et non précis, car il ne permet pas d'éviter la confusion entre éducation et scolarisation, le droit humain c'est la scolarisation, et c'est la priorité des priorités, c'est un droit des enfants et en même temps c'est un devoir des parents ou tutelles.

    remarquer que pour participer à ce débat il faudra déjà savoir lire et écrire, mais être éduqué dans une culture ou une autre n'est qu'une option, pour discuter et pour comprendre et même pour chercher les solutions à différents problèmes , il faudrait d'abord savoir lire et écrire, donc l'analphabétisme est un danger car il ne permet pas aux humains de pouvoir communiquer librement

    et d'autre part, le droit à la santé et à la nourriture n'est pas exclusivement humain, tous les êtres vivant ont en droit, par contre l'alphabétisation est purement humain donc c'est la priorité des priorités, et c'est lorsque on sait lire et écrire qu'on peut s'identifier et se distinguer des animaux, mais être éduqué n'est autre qu'un dressage plus ou moins humain, lire et écrire librement c'est détenir les clés de communication et pouvoir comprendre les autres avis et donc chercher des compromis, et faire valoir la paix, cependant on pourrait recevoir une éducation sans pour autant apprendre à lire et écrire, donc on reste borné et fermé dans une culture et on refuserais toute idée étrangère?? est ce que c'est un droit??

    pour nous les citoyens du monde, il importe d'adopter une formule des droits de l'homme en dehors de toute culture ou préjugé ou arrière pensée, et cela n'empêchera personne d'avoir le droit d'accès à toute autre culture, ce n'est pas le contraire, se positionner en premier lieu dans une culture et regarder les autres comme étrangers à l'homme

    le paragraphe 3 de l'article 26 donne droit aux parents de choisir la culture des enfants, et s'ils choisissent d'analphabétisme? donc le droit à la scolarisation doit être une priorité

    Pr.AFILAL Mohamed Elamin

    13/01/2008

    J'approuve la plus part des remarques constructives et enrichissantes de Georges-Henri Clopeau au sujet de la Déclaration de 1789. Je ne trouve pas pour autant "ringarde" cette Déclaration et préfère penser qu'elle n'est qu'une étape constructive dans ce processus historique de démocratie mondiale. Si elle était "ringarde" la Déclaration de 1948 ne s'en serait pas inspirée... Je me méfie un peu des exemples de la nature (le loup dans la bergerie ou le renard dans le poulailler). Les lois humaines et notamment les lois économiques sont le fruit de notre histoire et de nos choix. Elles ne sont ni immuables, ni intangibles comme les lois de la nature mais fragiles et remises en causes, "ringardisées"... Il y a bien sûr des lacunes dans la Déclaration de 1789 comme il y en a dans celle de 1948 par rapport au monde d'aujourd'hui. Aucune Déclaration ne sera jamais parfaite, aucune loi humaine ne sera jamais immuable et intangible... Elles ne seront jamais rien d'autre qu'un compromis constructif mais provisoire dans un contexte historique et économique donné. C'est pourquoi d'autres tentatives de Déclarations des droits humains ont été faites. C'est pourquoi aussi les Citoyens du Monde ont proposé leur PACTE DES CITOYENS MONDIAUX afin de participer à ce lent et laborieux processus de démocratie mondiale. Ce pacte fondateur a lui aussi des lacunes et mérite d'être rafraîchi, modernisé. Mais il est une pierre fondatrice parmi d'autres de cet édifice fragile. Je propose d'ailleurs ci-dessous une version légèrement modifiée et modernisée de ce pacte et laisse le soin à Daniel de nous rafraîchir la mémoire, s'il le désire, en nous rappelant l'original pour ceux qui éventuellement ne le connaissent pas...

    Thierry

    14/01/2008

    A propos de démocratie...garder à l'esprit avant toute chose qu'il ne s'agit pas d'une doctrine politique figée mais bien que la démocratie est un processus...lorsqu'on fait de l'éducation à la citoyenneté ou aux droits de l'Homme on s'aperçoit que souvent les jeunes comprennent intellectuellement mais ont du mal à intégrer ces mécanismes ...si bien qu'ils continuent à percevoir les principes démocratiques comme quelque chose en dehors d'eux , une sorte d'idéal qui serait à atteindre...il y a tout un travail à faire pour les amener à s'impliquer ...

    George-Henri....à propos de la déclaration de 1789...ringarde ? si l'on y revient on voit bien que dans son intitulé les droits de l'Homme sont placés avant citoyens (déclaration des droits de l'Homme et ...etc ...) mais il est tout à fait juste de préciser que l'article 1 de la DUDH met en exergue le principe de fraternité comme fondement de la relation des hommes entre eux en ajoutant cette notion de "conscience" ...:

    "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

    Bienvenue au forum Mohamed la question des droits et des devoirs est très souvent posée...on nous dit :"oui nous vous parlez des droits et rarement des devoirs ! "

    Mais c'est la même chose ! dés que l'on revendique un droit cela suppose la reconnaissance des devoirs que nous avons tous envers autrui ...c'est la même pièce de monnaie ...cela induit cette notion de responsabilité qui constitue notre liberté.. cela est vrai à l'échelle individuelle comme sur le plan social ...

    Et par extension si les citoyens ont des devoirs envers la société, la société (c'est à dire leurs représentants) ont également des devoirs envers les citoyens.

    Marie-Françoise

    14/01/2008

    Vous parlez des droits de l'homme et bien voici ce que ce passe à travers tout le monde ; je pense que personne ne peut changer ce monde foutu car la pauvreté et le désespoir humain envahit toutes les couches sois développées ou sous développées il faut que le monde connaisse un changement radical. Les lois internationales doivent aussi être changées. L'homme ne peut guère vivre sans paix mais ceux qui ne connaissent pas la terreur du terrorisme ce qui n'ont pas vécu la guerre civile, les maladies, la pauvreté, comment peuvent-ils deviner ce que les ressentent quotidiennement dans leur vie, c'est difficile.

    Votre confrere khemisti bechairia algerie

    14/01/2008

    Attention Thierry ! en disant que : "toutes ces déclarations sont le produit historique de notre culture occidentale" nous alimentons le discours des détracteurs de la DUDH qui cherchent à évacuer la qualification "d'universelle" pour laquelle René Cassin a mené un très dur combat. Il tenait à ce que les droits contenus dans cette déclaration ne soient pas reconnus seulement au niveau international. Il a voulu montrer que ces droits ne concernaient pas des citoyens ou des ressortissants de tel ou tel État mais des individus appartenant à une même fratrie. C'est dans cette idée force que réside la valeur universelle et c'est son universalisme qui fait la grandeur de cette déclaration.

    Marie-Françoise

    14/01/2008

    Je suis très touché par le message de notre frère Bechairia Khemisti qui montre les souffrances de la majorité de l'humanité.

    Les droits de l'homme sont en effet bafoués dans grand nombre d'endroits et la pauvreté de la majorité s'accroît alors que la richesse de quelques-uns explose.

    Pour moi, la solution n'est pas dans les grandes conférences où chaque gouvernement fait des déclarations sans vraiment écouter les autres ni chercher opiniâtrement à adoucir les souffrance de l'humanité, afin de permettre l'épanouissement des individus, membres d'une civilisation planétaire en devenir.

    Le développement économique a été tenté, de grandes sommes y ont été dépensées depuis plus de cinquante ans, mais les résultats sont très maigres. La raison à mon avis, en est que l'on considère l'être humain comme un animal pensant, alors qu'il est bien plus que cela. C'est là qu'intervient la fraternité dont plusieurs membres ont parlé. C'est l'aspiration de l'homme à la transcendance qui fait de lui ce qu'il est et c'est elle qui le motive à se dépasser.

    A mon avis, la clé du développement réside dans l'éducation universelle et pour y arriver, il faudrait revoir l'attribution des budgets en diminuant considérablement ceux qui sont attribués aux dépenses militaires. Ceci serait possible si les nations ne se craignaient plus autant, si les peuples et les nations décidaient de repenser les Nations Unies en convoquant une assemblée mondiale souveraine qui traite de tout ce qui divise l'humanité (la justice et l'équité, les frontières, les ressources, la prospérité, les droits et devoirs de chacun, etc.) et y trouve des solutions. L'ancien ordre des choses est révolu et on s'y accroche cependant malgré tous ses défauts, on veut prolonger des théories politiques ou économiques qui ont montré leurs limites et qu'il faudrait plutôt mettre au placard.

    Je suis convaincu que les paroles de Bahá'u'lláh: "Que votre vision embrasse le monde, plutôt que de la confiner à vous-mêmes" et " Ne vous attardez pas sur vos propres soucis; fixez vos pensées sur ce qui réhabilitera la destinée de l'humanité et sanctifiera le cœur et l'âme des hommes" et la profondeur de son message de justice, de paix et d'amour du prochain peuvent pousser les hommes à choisir un nouveau chemin vers une nouvelle civilisation globale. Il donne aussi des conseils sur la façon d'y arriver.

    Avec toutes mes amitiés,

    J.P. Laperches

    14/01/2008

    Réponse à Marie-Françoise : Cette Déclaration, la DUDH est pleine de belles et nobles intentions. Mais peut on savoir qui a participé à sa rédaction ? L'universalisme existe dans d'autres cultures que la mienne (occidentale) sous la même forme ? avec les mêmes concepts ? Par exemple, retrouve t'on dans toutes les autres cultures cette notion chrétienne de fraternité, aimez vous les uns les autres ? On aborde là un sujet ou le religieux et le politique sont étroitement liés. Les textes et livres sacrés qui ont prétention à l'universalisme et même à l'humanisme ne manquent pas dans d'autres cultures que la mienne... Le mondialisme qui nous rassemble ici pour ce débat a lui aussi une marque de fabrique, la démocratie. On attribut à celle-ci une histoire et une origine, la Grèce Antique... Les historiens et les archéologues nous apportent-ils des traces et des preuves que d'autres formes de démocraties ont émergées dans l'histoire des autres civilisations ou cultures ? A défaut, il nous faudra bien reconnaître que c'est une marque de fabrique de l'occident. Ce n'est pas pour autant une critique, bien au contraire. Je suis fier que ma culture puisse apporter à l'humanité ce qu'elle a de meilleur à proposer, la démocratie. Encore que ... je m'interroge... à condition de ne pas élire un tyran ou un dictateur comme Hitler ...

    Réponse de JPL : "Les droits de l'homme sont en effet bafoués dans un grand nombre d'endroits et la pauvreté de la majorité s'accroît alors que la richesse de quelques-uns explose"

    Les Mondialistes doivent-ils prendre position vis à vis de l'économie de marché mondialisée (Capitalisme) et si oui dans quel sens ? Doivent ils proposer des économies alternatives ? Si oui lesquelles ? A défaut proposent-ils de "brider" le système actuel du libre échange pour qu'au moins une partie des richesses produites soient redistribuées gratuitement en fonction d'un revenu minimum (à définir) destiné à satisfaire les besoins vitaux les plus élémentaires (à définir aussi) ?

    Difficile de faire de la politique sans parler de religions et d'économies... surtout à l'échelle mondiale...

    Je reviendrai lors de ma prochaine intervention sur un autre thème qui me tient à cœur et qui a été abordé très justement et pertinemment par Mohamed me semble t'il, l'éducation parentale et scolaire. Par exemple, faut-il proposer une éducation civique dans toute les écoles du monde pour faire connaître le mondialisme ?

    Thierry Toulon

    14/01/2008

    Même s'il est toujours utile de repenser les positions philosophiques, nous devons par nécessité garder a l'esprit la façon dont nous utiliserons les résultats de ce débat: En Septembre, à Paris il y aura une grande réunion d'organisations non gouvernementales liées a l'ONU. Cette réunion marque le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Il devrait y avoir environ 2000 participants a la réunion de quelque 600 organisations. Chaque organisation aura probablement préparé une déclaration. Certaines d'entre elles sont des organisations spécialisées sur les droits de l'homme telles qu'Amnesty International, Human Rights Watch ; elles ont des materiels promotionnels qui définissent leurs objectifs, les activités et leurs accomplissements.

    Le Mouvement Fédéraliste Mondial, l'Association des Citoyens du Monde, World Service Authority de Garry Davis etc auront toutes des déclarations reflétant les idées et les priorités des leurs organisations.

    En plus de ces déclarations individuelles de l'ordre mondial/des organisations mondialistes, peut-il y avoir une déclaration commune de plus?

    De qui sera-t-elle signée :des organisations ou des individus?

    La déclaration peut également être utilisée dans des activités vers le 10 Décembre, journée des droits de l'homme, qui, :cette année est susceptible de connaître plus d'activités.

    Pour l'Association des citoyens du Monde, ce que je propose est ce qui suit, et cela pourrait également servir de structure pour la discussion de ce texte en tant qu'un projet:

    Je vois une déclaration qui tient sur une page dont le titre et adresse.

    1. Comme citoyen du monde, une réaffirmation de notre attachement a la Déclaration Universelle.
    2. Merci a tous ceux qui sont aux échelons mondial, régional et national qui ont créé les institutions pour sauvegarder les droits de l'homme.
    3. Une liste courte, sans doute de trois points de domaines où des nouveaux efforts doivent être effectues.
    • A) Les droits de l'homme dans les zones de conflit--l'intégration des normes des droits de l'homme et le droit humanitaire(Convention de Genève)
    • B) Les droits des migrants, en particulier des migrants ''illégaux'' et je pense que la migration pour des raisons économiques et écologiques est le prochain grand enjeu sur l'ordre du jour mondial.
    • C) Probablement, l'égalité entre les hommes et les femmes. Bien que les textes et les Conventions sont en place, la pratique reste lente.

    Rene Wadlow, Représentant a l'ONU, à Genève, Association des Citoyens du Monde

    (traduit en français par Karl Kpodo)

    15/01/2008

    En réponse complémentaire à Jean-Marie ("sophophile") : étant bien compris que l'expression "Droit de l'Homme" est une expression juridique, reste à décrire cet Homme : il est masculin ou féminin ou transsexuel, eunuque..., handicapé, malade ou bien portant, d'âge et de capacités physiques ou mentales les plus divers, de couleurs différentes, de plusieurs appartenances possibles (sociales, philosophiques, religieuses ...) ; il est riche, pauvre ou miséreux, prince de ligne ou intouchable, libre ou enchaîné, s'exprimant dans une ou plusieurs des 6.000 langues qui forment une partie du patrimoine de communication de l'humanité ....Quel qu'il soit, cet animal appelé "Homme", peut se prévaloir des droits et libertés proclamés dans la Déclaration Universelle de ses Droits. C'est l'article 2, ainsi que l'a rappelé Georges-Henri..

    Notre but est de situer cette Déclaration dans un contexte de démocratie mondiale.

    En réponse à l'interrogation de Thierry : La fraternité est le fondement de toute civilisation. C'est le concept le plus partagé au monde. Attention cependant, car la fraternité n'est pas l'égalité. De nombreuses civilisations sont marquées par des fraternités de classe : la camaraderie est un principe de fraternité, où seul le vocabulaire change. Les confréries, les religions, les nations en sont d'autres. Alors, pourquoi pas la fraternité universelle ? Une très rapide recherche sur ce thème m'a fait découvrir un exposé de W.Q. Judge (1893) dont voici l'introduction :

    LA FRATERNITE UNIVERSELLE EST UN FAIT DANS LA NATURE

    On m'a sollicité pour parler de la Fraternité Universelle en tant qu'un fait dans la nature et non comme une théorie, comme un rêve utopique jamais réalisable; non comme un fait dans la société ou dans le gouvernement, mais comme un fait dans la nature. C'est-à-dire, qu'on le reconnaisse ou non, la Fraternité Universelle est une chose concrète. Pendant des années, les prêtres chrétiens ont proclamé, sans aucun droit, que le Christianisme avait introduit l'idée de Fraternité Universelle. La raison de cette prétention était, je suppose, qu'ils ignoraient que d'autres religions avaient eu la même doctrine en d'autres temps. On la trouve dans les écritures bouddhiques, on la trouve dans les livres de la Chine, on la trouve dans les livres de la Perse, on la trouve partout dans l'histoire du monde, longtemps avant la première année de l'Ere Chrétienne. Ce n'est donc pas une idée propre aux écritures Chrétiennes..(...) W.Q. Judge.
    http://www.theosophie.fr/web03/fjfrater.htm
    (fin de citiation)

    Je poursuis ma réponse à Thierry. Cette idée de fraternité (article 1 de la DUDH) est parfaitement compatible avec le concept de démocratie mondiale. En effet qu'est-ce qu'être frères ou sœurs sinon être membres d'une même famille ? Or la famille est inconcevable sans une régulation concernant les actes, les choix et les conflits de la vie quotidienne, ordinairement assumée par les géniteurs, les anciens ou les élus. Car ce sont ces régulateurs qui assurent la cohésion de la famille, de quelque ampleur que soit cette famille. Faute de régulateurs, c'est le chaos, la férocité de l'égoïsme qui conduit aux luttes fratricides ou à cette mondialisation "sauvage" de l'économie face auxquelles il nous appartient d'opposer la mondialisation de la fraternité : un seul peuple mondial uni pour l'intérêt de sa propre survie autour d'un système de régulation accepté et partagé : une constitution mondiale. Lors du Séminaire d'Études Mondialistes de Bohicon (Bénin), en octobre 2006, le docteur Azilinon était intervenu pour proposer la démocratie non seulement comme mode de gouvernement, mais encore comme mode de vie. www.recim.org/dem/azilinon.htm

    De la même manière on peut proposer la fraternité comme mode de vie et comme mode de gouvernement au niveau mondial. Bien entendu, je parle ici de fraternité en tant que système régulé.

    Daniel

    15/01/2008

    Le mot "univers" désigne toujours la totalité d'un ensemble préalablement défini. ce mot n'a pas de sens hors de tout ensemble de référence. C'est ainsi par exemple qu'une "clé universelle" (clé à molette) est un outil qui s'adapte à tous les écrous. L'ensemble de tous les écrous constitue l'ensemble de référence. Donc le mot "universel" ne prend de sens que dans un certain contexte lequel évoque cet ensemble de référence.

    Dans une conférence d'astronomie, l'univers pourra être tantôt l'espace complet, ou simplement le système solaire. Dans un discours sur l'écologie, ce sera la terre et tous les êtres vivants à sa surface (et jusqu'à une certaine profondeur ), dans l'atmosphère et dans les océans.

    Dans la DUDH, il est bien clair que l'univers est l'ensemble de tous les êtres humains et de tout ce qui concerne les êtres humains dont l'universalité est précisée à l'article 2.

    Et c'est vrai que les droits que nous proclamons "universels" ne sont cependant pas encore reconnus universels par tous les hommes. Cependant , nous proclamons que, même ceux qui ne croient pas avoir ces droits (ceux qui se sentent intouchables, ceux qui se sentent esclaves, ceux qui se sentent "de race inférieure"), même ceux qui voient leurs droits violés par d'autres, tous, sans exception, ont ces droits. Avoir un droit est une chose, en jouir en est une autre. Mais pour tous, connaître la DUDH, c'est y trouver une motivation pour orienter sa vie et son action dans la société.

    Les citoyens du monde, (enregistrés ou non) sont ceux qui pensent à l'humanité dans son ensemble, et qui agissent avec l'intention de faire progresser cette humanité entière vers une situation où la DUDH sera universellement appliquée. La plupart sont de ce fait angoissés par la nécessité de choisir parmi les options politiques supposées "aller dans le bon sens". Et à ce niveau de politique concrète, ils ne seront pas tous d'accord. Mais ils sont rassemblés par une intention commune qui impliquera respect mutuel, esprit critique, recherche du vrai, et très probablement enrichissement mutuel.

    Georges-Henri Clopeau

    15/01/2008

    En réponse à Thierry :"Qui a participé à la rédaction de la DUDH" ? Parmi les militants des droits de l'Homme, il y avait Fernand Dehousse (Belgique), Hernan Santa Cruz (Chili), John Humphrey (Canada), Henri Laugier (France), Émile Giraud (France)...

    Et marquant tout particulièrement leur contribution par leur influence ou par leur talent de conciliateur :

    • Eleanor Roosevelt (elle joue un rôle extrêmement important dans la rédaction de la DUDH, parcourant le pays, multipliant les conférences, etc.),
    • René Cassin (on lui doit l'introduction du concept "d'universalité" sans quoi cette déclaration aurait pu se limiter à une vision internationale),
    • Charles Malik (Liban) il participe à la rédaction du texte et lors du vote défendra bec et ongle le bien fondé de la déclaration la présentant comme décisive pour les générations futures,
    • Peng-chun Chang (Chine) excellent conciliateur ! c'est lui qui communique aux représentants des pays occidentaux la perception asiatique de ces questions. Il a opéré un remarquable travail de restitution du sens profond de la DUDH.

    Marie-Françoise

    15/01/2008

    Merci Marie Françoise, de ces précisions importantes qui montrent que la DUDH a été élaborée par des gens appartenant à des cultures différentes - ce qui sous-entend qu'au delà des cultures spécifiques des communautés, il existe une éthique universelle, en quelque sorte indépendante de la diversité culturelle, et que tout être humain peut trouver en lui-même si sa lutte pour la survie lui laisse le temps du recueillement et de l'examen de soi....et si son esprit n'est pas envahi de passion égoïste. C'est cette faculté qui est la pierre angulaire de sa "dignité". Montaigne déjà disait : "chaque homme porte en lui la forme entière de l'humaine condition".

    ps - Je crois savoir que, parmi les rédacteurs de la DUDH, il y a aussi Joseph Paul-Boncour. Il était ami de René Cassin, et, comme lui, membre du comité central de la Ligue des Droits de l'Homme. Marie Françoise sait-elle quel fut son apport ? La DUDH reprend les idées du programme du Conseil National de la Résistance, Paul-Boncour y serait-il pour quelque chose ?

    Georges-Henri Clopeau

    17/01/2008

    En réponse à René Wadlow. Merci infiniment Karl de prendre sur ton temps pour traduire ma réponse.

    Certes, nombreuses sont les associations à travers le monde qui se réuniront, à l'occasion du 60e anniversaire de la DUDH pour exprimer à nouveau leur engagement et tant mieux ! mais le forum ouvert est clair concernant l'angle du débat posé par l'ASCOP. Le non-respect des engagements et les violations cités comme base de réflexion sur le forum sont bien évidemment dénoncés également par d'autres ONG et nous n'aurions pas d'autre éclairage à apporter aux déclarations produites si nous considérons principalement la notion de défense des droits humains. Notre initiative et la raison de notre débat est d'aller au-delà en menant une réflexion collective selon les deux axes proposés ci-dessous :

    • quels sont les droits qui seraient du ressort d'institutions issues de la démocratie mondiale ?
    • quel est l'éclairage de l'article 28 sur l'accomplissement des droits et libertés décrits dans la déclaration ?

    Cela signifie que nous plaçons la DUDH dans son rapport à la démocratie mondiale. Il s'agit de revoir ensemble l'article 28 et d'ouvrir un débat démocratique à partir de là. C'est notre clé et sans doute notre originalité.

    Marie-Françoise

    17/01/2008

    Il me semble que les articles 29 et 30 ne sont pas séparables de l'article 28. alinéa 2 de l'article 29 précise les caractéristiques des seules lois qui doivent être respectées, et l'alinéa 3 enfonce le clou. Quant au premier alinéa, qu'une lecture superficielle pourrait faire penser que l'on a aucun devoir hors de la communauté à laquelle on appartient, il signifie plutôt qu'on n'a pas de devoir envers une communauté qui ne respecterait pas les Droits de l'Homme.

    L'article 30 dit clairement qu'aucun état n'a le droit (moral s'entend) de violer les Droits de l'Homme

    Ainsi ces trois articles insistent fortement sur le premier mot de l'article 1 : TOUS.

    Et ils fondent ainsi l'universalité des Droits de tout être humain, lesquels droits tout gouvernement a le devoir de respecter.

    Georges-Henri Clopeau

    17/01/2008

    En réponse à JP Laperches...au sujet de :".l'attribution des budgets attribués aux dépenses militaires...".etc. cette réaction est compréhensible en constatant la militarisation galopante de certains États....

    Toutefois il est important de faire une distinction car on retrouve quelque fois dans l'opinion :" l'armée = la guerre".

    Ce sont des raisonnements qui peuvent brouiller le message...

    Ce n'est pas parce qu'il y a des armées qu'il y a la guerre mais bien parce qu'il y a des guerres qu'il y a des armées. Et quand il n'y a pas d'armée pour la faire ce sont des communautés ou des clans qui se battent entre eux...

    Il serait bon de réajuster cette vision si l'on veut parvenir à cerner les véritables causes des conflits.

    Marie-Françoise

    17/01/2008

    Une lecture stricte et attentive de l'article 28 de la DUDH sous l'angle de la démocratie mondiale nous amène à faire ces remarques :

    1 - L'article 28 parle du droit que toute personne a, à ce règne---- Il ne se prononce pas sur les responsabilités.

    2 - Ledit article parle de "Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre.......... ". Il fait abstraction de l'ordre national c'est à dire de l'ordre attaché à un territoire. Ne serait-il pas utopique de penser que l'ordre mondial sera sans l'ordre à l'intérieur des Etat. En effet, il serait possible que nous atteignions l'ordre au plan internationale avec toutes ces régulation au sujet du déplacement des personnes et des bien, des différent texte adopté par les institutions internationale par le biais du vote des États représenta les population ressortissant à ce niveau.

    Mais on constate à l'intérieur de certains États une absence d'ordre.

    3- Cet article pose ainsi une problématique pertinente à savoir le rattachement de la démocratie mondiale à un territoire.

    A moins que nous ne pensions comme le proclame le préambule de la DUDH que "La Présente Déclaration Universelle des Droits de l'Homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations"

    Ababacar

    17/01/2008

    Oah ! c'est très beau ce que tu écris sur la fraternité, Citoyen Daniel ! Même si je ne suis pas sûr d'avoir tout compris... Je reste convaincu que notre culture occidentale est un peu trop envahissante pas seulement dans le domaine économique...Lire à ce sujet "La refondation du monde"de Jean-Claude Guillebaud

    La déclaration de 1948, pardon ! la sacro-sainte DUDH ne parle jamais des Citoyens. Ce mot n'existe pas dans cette déclaration. La déclaration bourgeoise de 1789 avec tous ces défauts était Citoyenne : Déclaration des Droits de l'homme et du CITOYEN (c'est moi qui met en majuscules).L'article 29 de la DUDH reconnaît qu'il faut borner les libertés par des devoirs dans l'intérêt commun. A l'échelle mondiale et vu la tournure des événements (épuisement des ressources naturelles non renouvelables, accroissement de la population, etc...) on peut vite arriver à des contraintes drastiques qui nous priveront d'une part importante de nos libertés actuelles et reconnues dans la DUDH. Faudra t-il limiter les naissances et donc le nombre d'enfants qu'aura le droit d'avoir chaque femme par exemple ?...

    Bref, aucun texte ne sera jamais parfait. Il ne peut, au mieux, que refléter les idéaux d'une époque et de son contexte, au pire ces idéologies... Il manque notamment dans toutes ces déclarations des fondements politiques et économiques concrets. C'est le rôle des Mondialistes d'apporter ces compléments. Mais il y a peut être plusieurs conceptions du Mondialisme ? Un Mondialisme idéaliste, un Mondialiste pragmatique, etc...

    Je conclurai ma participation à ce sujet - DUDH et MONDIALISME - par ce qu'a écrit mon camarade Citoyen du monde Jean William LAPIERRE dans son livre cité précédemment "Qu'est-ce qu'être citoyen ?" au chapitre - L'animal politique - J'espère que ce texte ne sera pas encore codifié .

    Thierry Toulon

    18/01/2008

    Ababacar DIOP critique la DUDH :

    1 - L'article 28 parle du droit que toute personne a, à ce règne---- Il ne se prononce pas sur les responsabilités.

    C'est là une critique qu'on entend souvent, et pas seulement à propos de l'article 28. Elle repose sur une mauvaise interprétation du rôle dévolu à toutes les "proclamations"

    Une proclamation n'est pas une loi dont la violation entraînerait une punition pour ceux qui l'ont violée. Si on proclame des droits, c'est justement parce qu'ils ne sont pas appliqués et que l'on fait appel à la société humaine tout entière pour qu'elle s'organise autrement. Nous avons donc une part de responsabilité dans la mesure où nous sommes associés à cette organisation, ce qui est le cas, à des degrés divers, si nous sommes en "démocratie". Le "droit" énoncé dans cet article 28 nous impose le devoir de nous engager en politique pour que nos institutions deviennent de plus en plus démocratiques, et pour que les lois de la démocratie respectent la DUDH.

    Il est évident que cette démocratie idéale n'est réalisée nulle part aujourd'hui. Nous devons la faire progresser d'abord dans notre voisinage, puis dans notre pays, et enfin dans le monde, en gardant toujours présent à l'esprit l'idéal qui sous-tend notre action, sans nous laisser détourner, par la volonté de gagner la concurrence, et de dominer l'autre, par notre force nationaliste

    Le plus urgent, au niveau mondial aujourd'hui, me semble être la promotion des idées exprimées dans la DUDH, et surtout de son article 1 qui résume tous les autres articles et aussi tous ceux qu'on pourrait ajouter aux 30 déjà écrits.

    Il faut aussi soutenir l'ONU, tout en proposant qu'elle se "démocratise" de plus en plus et soutenir l'Unesco.

    Enfin il convient de réfléchir à ce qui devrait caractériser des institutions démocratiques qui sont confrontées à une difficulté majeure rarement évoquée : Comment faire que le suffrage universel n'impose pas l'écrasement des minorités ?

    Georges-Henri Clopeau

    18/01/2008

    Juvenal Kisuku semble attendre de Dieu la réalisation d'un monde conforme à la DUDH.

    Il me semble que c'est négliger la liberté et la responsabilité de l'homme, qui fait sa dignité.

    Il ne faut pas fuir l'engagement politique. C'est notre devoir. Si l'on croit en un Dieu qui nous jugera, sur quoi nous jugera-t-il si ce n'est sur ce que nous aurons pensé et fait ?

    Georges-Henri Clopeau

    18/01/2008

    Cher confrère au temps que humain ,et comme je suis de nature un mondialiste avant même que je eu l'honneur et je le répète c'es un grand honneur d'être parmi vos compatriote .bien avant j'avais 15 ans j'ai été de nature opposant au régime qu a vécu mon pays les années 79 jusqu'à 90 à mon âge jeune et dynamique

    Notre régime m'a enlevé mon bac , j'avais 13/20 de moyenne annuel comme j'ai été contre la politique de l'unidialisme le seulitisme car ça a été tout un système qui frappe a main de fer tout tentative de changement extérieur .la ,l'homme penche vers des chemins pour répondre a ces besoin d'être au moins au yeux de tout le monde existant et I'l a son opinion pour quand ils participent, ils nous guettent pour aller au foret vivre la vie des animaux et que le fort gagne et laissons la citoyenneté et la compréhension au autorité, les gouvernement et leur élus de fourbit les massacreurs des fonds sociaux, gaspilleurs des richesses des peuples, si je peux dire quelque chose c'est que le monde court un risque énorme tout le monde. Et voila l'heure et venu pour faire manipuler le monde vers le bien et on arrivera à changer si on s'entend entre nous même et si en s'enfonce dans cette guerre pas avec les fusils mais avec des gens honnêtes et braves et la contunioter représentera nos balles qui visent la cible au centre, et je pense que notre RCM et depuis 1949 ne manque pas de sagesse ni de noblesse car il n'y a pas de noblesse plus noble que d'être au service de la citoyenneté mondiale et au service du bien aisance pour l'homme les bébés les femmes les faibles et pour les impuissants et pour la vie .

    Bechairia Khemisti

    18/01/2008

    Thierry, la DUDH ne parle pas de "citoyen" en effet pour que cela ne soit pas compris dans son sens d'appartenance à un État-nation. Voir mon message du 14/01 qui évoque le concept d'universalité.

    "C'est le rôle des mondialistes d'apporter des compléments" : oui, alors versons au débat l'article 28...

    Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen : "citoyens" en majuscules...je dirai plutôt : "Droits de l'Homme" en majuscule car ils sont placés avant citoyen.

    La déclaration de 1789 ...une déclaration bourgeoise ? c'est que les principaux protagonistes de la Révolution française étaient des bourgeois. On ne dit pas assez (peut-être de crainte de jeter un discrédit sur la Révolution française ? ) que la classe bourgeoise dont l'enrichissement allait crescendo depuis le Moyen-Age a joué sur plusieurs tableaux en même temps...

    Tout d'abord retirer le fruit de leur négoce par les échanges commerciaux, puis prêter de l'argent aux aristocrates affaiblis par les belligérances entre seigneurs, puis tirer avantage de ce que la monarchie (pouvoir central) qui n'avait pas intérêt à laisser se développer une noblesse trop puissante leur accordait, d'un oeil complaisant, des faveurs....

    Jusqu'au moment où suffisamment riches, ayant eu accès à la culture (notamment grâce aux tutorats) les bourgeois ne se sont plus contentés "de faveurs " : il fallait renverser la monarchie tout en niant leur alliance passée.

    Incontestablement, hormis tout le rapport à l'argent que la classe bourgeoise va transposer comme valeur dominante au sein du peuple...cette situation a engendré une évolution positive de la société.

    ...Mais ...mais...mais...on leur doit d'avoir inventé l'idée de nation (donc d'État-nation) et avec ça...un statut juridique (la Constitution) qui fait que la souveraineté du peuple va de plus en plus être "représentée". Et, d'une souveraineté "représentée" on peut vite glisser vers une dépossession de la parole du peuple et donc... de sa souveraineté ...

    C'est toujours un risque, n'est-ce pas...?

    Marie-Françoise

    14/01/2008 (traduit par Karl Kpodo le 20/01/2008)

    La libération du Cachemire et la démocratie de l'Inde sont l'une des questions les plus débattues dans le monde qui a eu la qualité de chercher des titres et dans le 20eme siècle toujours l'objet d'un débat et a l'aube du 21eme siècle comme une question non résolue capable d'une terrible transformation dans une région qui est déjà forgée de volatilité.

    Malheureusement pour l'humanité, la solution obscure de cette question est enveloppée dans une couverture éclabousse de méfiance entre l'Inde et le Pakistan dans la doctrine geo-stratégique de puissantes nations de l'ouest, dans l'intérêt geo-économique de la hausse des pays économiques géants de l'Asie.

    Comme si ce n'était pas assez, il est devenu un appareil de torsion du bras pour les pays occidentaux afin d'obtenir des concessions de l'Inde dans le domaine de la défense, l'économie ou la diplomatie, a la fois comme une touche de guérison diplomatique manœuvrant vers le Pakistan quand et si nécessaire.

    Des historiens, des archéologues, des écrivains, des poètes, des voyageurs ont enveloppe le Cachemire dans leur propre modèle. Dans le passe mystérieux de la recherche, le Professeur Von Den Jenkin avait trouve la radio activité dans les temples Nara Nag de Cachemire.

    Dans son livre ''Les Chariots de Dieu'' alors que Sir Aural Stein décrit l'importance du parcours de la soie dans les anciens temps qui ont aide les juifs de s'installer dans le Cachemire et d'un abri sur en même temps que les réfugiés asiatiques au temps de Chengh Khan. D'autres qui ont réfute la mort de Jésus sur la croix ont pu retrouver sa trace en Rosa Bal dans le Cachemire.

    Pundit Kalahan avait enregistre l'ère avant la domination musulmane et les autres ont glorifie la chaîne de gouvernants de la dynastie Shamiri jusqu'au Zainul Abdeen.

    Nous avons lu et entendu de la domination, l'invasion de Pathan, les fameux traites de Lahore et Amritsar, le Dogra, la résistance et la renonciation de Cheik Abdullah, l'instrument d'adhésion, puis l'occupation de l'Inde et le contrôle d'une partie de Cachemire par le Pakistan.

    Nous avons débattu et entendu la résolution de l'ONU a New York et des accords en Tachnent, Simla, Lahore et Islamabad.

    Et aujourd'hui nous sommes ici a resoudre et en même temps nous continuons à débattre, à discuter et a soutenir un débat entre l'Inde et le Pakistan et nous continuons a viser une solution mystère.

    Dans la chronologie de l'histoire se trouve une nation la plus débattue.

    Bien que les puissantes nations et leurs institutions propagent les valeurs et les fonctionnement éthique de la gouvernance en le pré-conditionnant au respect de la démocratie et les droits de l'homme, ironiquement, ils sont indifférents et silencieux aux normes épais et court de la morale et le code éthique de comportement et fonctionnement de l'Inde comme un pays démocratique, ce qui a réduit a néant, le concept et l'essence de la démocratie.

    L'Inde, trompeusement, publie et se réfugie en s'appelant'' la plus grande démocratie du monde ''Je n'en réfute pas la partie mathématique.

    Mais je dirais que c'est la plus grande démocratie non fonctionnelle.

    Le tout 1er Premier Ministre de l'Inde prend un engagement solennel au Parlement Inde pour permettre un referendum au Cachemire et ne le conserve pas.

    Le tout dernier Premier Ministre de l'Inde parle de nobles principes du fonctionnement de la démocratie lors de la session conjointe du sénat et congres des États-Unis en disant que ''La démocratie ne se définit pas par ce qui est écrit dans la constitution, mais comme elle fonctionne sur le terrain''

    En même temps que toutes ces revendications sont faites par l'Inde auprès des instances internationales, il continue de coloniser le Cachemire avec ses forces armées qui est la plus grande concentration sans précédent que ce soit de l'Armée d'Alexandre le Grand ou les occupations des nazis en Europe.

    Si vous voulez trouver les réminiscences de la domination coloniale du 20eme siècle, le Cachemire est l'endroit a visiter.

    Vous y trouverez comment la plus grande démocratie du monde détient des personnes civiles en état de siège avec la présence de 800 cent mille soldats dans ses rues, villages et hameaux.

    Vous y trouverez comment un pays qui revendique la démocratie utilise des lois et des méthodes inhumaines pour étouffer la voix de la liberté.

    Vous y trouverez comment sous le manteau de la lutte contre le terrorisme, il utilise sa puissance militaire acquise pour libérer la terreur dans la vallée du Cachemire sur des personnes civiles dans le but de nier le droit inaliénable a base pour décider leur avenir, tels qu'ils sont garantis par la communauté internationale .

    Vous y trouverez la manière délibérée dont il a totalement ferme les yeux sur les tueries quotidiennes des hommes, femmes et enfants comme une question de la gouvernance routine au Cachemire.

    La démocratie ne saurait fonctionner en l'absence de la liberté, elle n'a pas de pertinence quand les personnes sont assiégées.

    Farooq Siddiqi
    Président
    Jammu Kashmir Liberation Front

    24/01/2008

    "Article 28

    Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet. "

    On sait que chacun des articles et même chacun des mots, que l'ordre des articles et l'articulation entre ces articles ont fait, en 1948 l'objet de discussions dans le détail. Alors, cela vaut la peine d'analyser certains de ces mots. Dans cet article 28 j'en retiens trois : "social", "international", "ordre".

    Qu'est-ce que le niveau social considéré du point de vue de l'ordre (public) ? voici ce que j'ai trouvé dans le Wikipedia : "La notion juridique générale d'ordre public se fonde sur l'application de règles de droit impératives. Celle de notion d'ordre public social vise à poser des principes de régulation en matière de législation sociale. Elle pose donc une ou des idées visant à garantir de manière forte les droits sociaux fondamentaux des citoyens."(fin de citation).

    La DUDH contient des droits qui peuvent être classés en plusieurs catégories : les droits individuels comme la liberté d'opinion ou de propriété ou de fonder une famille, les droits politiques comme le droit de prendre part à la direction des affaires publiques (art. 21), les droits économiques comme le droit au travail ou celui d'un niveau de vie suffisant, les droits sociaux comme l'éducation gratuite, la liberté d'association, la sécurité sociale ...

    Question : est-ce que le niveau social, dont il est question dans cet article 28, doit être considéré dans le détail des droits sociaux (ce que je viens d'indiquer), ou dans la globalité de la communauté (la "société") dans laquelle on est intégré, auquel cas le niveau social engloberait l'ensemble des droits et libertés énoncés dans la déclaration ? N'est-ce pas à la communauté de garantir l'ordre social ? Dans ce cas, il faut voir que le contexte a changé. En 1948, la communauté de vie pouvait être locale : chaque communauté économique ou sociale pouvait se délimiter à quelques kilomètres autour de son lieu de résidence. Mais en 2008 la communauté s'est considérablement élargie de telle sorte que l'on peut se poser cette autre question relative à l'introduction de la DUDH :"L'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations" (fin de citation). Voici cette question : N'est-il pas du droit des peuples, ou de chaque individu qui le compose, d'user de son droit d'association pour s'unir en un seul peuple mondial et de présenter la DUDH comme l'idéal commun à atteindre par ce peuple mondial ?

    J'ai dit "mondial" (peuple mondial). Or la DUDH a employé le mot "international".

    Les Citoyens du Monde ont été naturellement les premiers à parler de citoyenneté "mondiale", de peuple "mondial", de droit "mondial". Nous sommes encore en avance à ce sujet. Hors de notre cercle, il n'y a pas grand chose de "mondial" si ce n'est l'économie qui s'est affranchie des carcans étatiques nationalistes pour établir sa dictature sur une population qui dans son immense majorité ne l'accepte pas en l'état. Hors de notre cercle et du capital, tout est resté au niveau "international", celui-là même désigné par la DUDH. "Inter"-"national", c'est-à-dire une situation qui résulte d'un accord ou de pratiques acceptables "entre" "nations". On sait que la spécificité des accords internationaux et donc du droit international est que tout est soumis à la "bonne foi" des États (article 2, alinéa 2 de la Charte des Nations Unies). La "bonne foi" : n'y a-t-il rien de plus fragile ? Comment la bonne foi peut-elle être le garant d'un ordre social englobant 6,5 milliards de personnes divisés en quelque 200 États toujours prêts à en découdre pour des intérêts particuliers ?

    Mais donc, nous avons droit à un "ordre" tel que les droits et libertés énoncés puissent y trouver plein effet. L'article 21 dit que toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son "pays", et le 3ème alinéa de ce même article précise que la volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics.

    N'y a-t-il pas là la solution à notre problème en 2008 ?

    De 1948 à 2008 nous sommes passés du "local" au "mondial". Notre "pays" c'est désormais le monde. L'article 21 de la DUDH dit que nous avons donc droit de participer à la direction des affaires publiques de notre pays, le monde. Et c'est de volonté du peuple du monde, donc la démocratie mondiale, qui doit être le fondement de l'ordre public social au niveau mondial.

    Daniel

    25/01/2008

    Salut citoyens du monde actuellement en plein travail sur les DROITS de L'homme. Atteindre toute les couches sociales n'est pas facile mais la détermination rend toute chose possible car notre génération doit travailler dur et fermement pour la génération à venir. Et c'est pour cela que moi je souligne qu'il ne pas encore du tout possible au Congrès des Peuples à faire respecter les droits humains car notre Assemblée des peuples n'aura pas aujourd'hui le pouvoir, mais ce qui est devoir de tout citoyen du monde est de faire connaître et vulgariser la déclaration universelle des droits de l'homme qui est jusqu 'à présent piétinée .Et cela de bouche à oreille jusqu'à la place publique des gouvernements mondiaux actuels.

    John Chegera

    29/01/2008

    Audace et paradoxe vers l'unité mondiale

    Dans le cadre de notre débat sur la DUDH, je soumets ce projet d'éditorial rédigé pour le bulletin Monda Solidareco (bulletin de Solidarité Mondiale contre la Faim)

    ============

    " Nous, peuples des Nations Unies ".

    Ce sont les premiers mots de la Charte des Nations Unies, signée en 1945.C'est l'audace incroyable, insolente et maintes fois dénoncée de ce qui ressemble à une usurpation de légitimité. Mais enfin ! parmi les signataires de la Charte, y avait-il seulement une quinzaine d'États démocratiques ? De quel droit une poignée d'ambassadeurs qui ne représentaient qu'eux-mêmes ou une majorité de despotes pouvait-elle avoir l'affront de se croire représentative des " peuples des nations unies " ? Certes si l'on connaît un peu l'histoire de la rédaction de cette charte, on s'en étonne moins. Le monde sortait d'une terrible épreuve et était déterminé à " préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances ". La Société des Nations qui n'avait pas pu empêcher cette deuxième guerre mondiale allait être remplacée par une organisations des nations " unies ". Cette unité, principale différence proclamée, révélation de l'époque, se trouvait sérieusement et définitivement contredite au premier alinéa de l'article deux qui précise que l'organisation est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses membres. Les questions de souveraineté et de nationalisme ne venaient-elles pas de dévaster notre monde ? Cet article est insoutenable.

    Une explication de texte est venue trois ans après, le 10 décembre 1948, par la " Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ". Passons, pour l'instant, outre le fait que cette Déclaration contient des insuffisances. Il est certain que si aujourd'hui venait à exister une démocratie mondiale, les premiers décrets d'application concerneraient le contenu de cette déclaration. Or une lecture attentive révèle un droit de l'Homme inédit : la démocratie mondiale est un droit de l'Homme. Pour s'en convaincre, qu'on lise l'article 28, puis l'article 21 : nous avons droit à un ordre social et international ; nous qui voulons l'unité de notre pays, la Terre, nous avons droit de prendre part à la direction des affaires publiques de la Terre, et la volonté du peuple (mondial) est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics (mondiaux). Oui ! la démocratie mondiale est notre droit. Mais en même temps l'article 28 nous fait comprendre que l'ordre social et international n'est pas garanti par l'ONU dans sa forme actuelle. Pour l'accomplissement de notre droit, il faut donc changer quelque chose dans la charte de l'ONU.

    Et si en raison de l'égalité souveraine de ses membres, l'ONU est incapable de réviser sa charte, on peut en conclure que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme reconnaît implicitement la nécessité d'un " Après-ONU ".

    En définitive ces textes onusiens pourraient être un passage aménagé par l'histoire entre les divisions des peuples des nations vers l'unité du peuple mondial.

    Daniel Durand

    1/02/2008

    Tout à fait d'accord avec Daniel pour ce constat : oui, à propos de "Nous peuples des Nations unies ..." mais, Daniel, cela ne fait pas que ressembler.. à.. une usurpation ! C'est "une usurpation de légitimité".

    Les ambassadeurs ? effectivement, on se demande encore ce qu'ils faisaient là car ils ne tiennent pas leur légitimité du peuple (= pas d'élection au suffrage) mais de la désignation de leur chef d'État ou de Gouvernement, or, la Charte de l'ONU est l'attribut des peuples elle n'avait pas à se laisser définir selon un cadre politique, encore moins à se limiter à une gestion administrative sans débattre démocratiquement des finalités.

    Daniel en arrive à la conclusion que la DUDH reconnaît implicitement un "après l'ONU". Oui, c'est là sa dimension visionnaire (encore que, trés honnêtement il nous faut relire plusieurs fois l'énoncé des articles pour s'en rendre compte). Sans doute que les principaux acteurs avaient pressenti ou envisagé qu'un jour l'ONU arriverait au terme de son parcours.

    Le temps serait-il venu ? ce sont les citoyens et les démocrates du monde qui sont en avance sur leur temps ou bien l'ONU qui n'est plus dans le sien ?

    Les États-membres qui clament la maîtrise de leurs frontières et de leur identité nationale sont-ils tant que cela maître chez eux ? si l'on considère :

    • Le flux migratoire
    • la criminalité
    • le réchauffement climatique
    • les épidémies
    • les virus informatiques...

    Bref, tout ce qui tend à se développer à l'échelle planétaire...ils ne peuvent pas faire autrement que de coopérer...

    Quel est l'État qui peut, au regard de la communauté internationale, s'attribuer la paternité d'une politique financière strictement nationale alors que ce sont les marchés mondiaux qui régulent le cours de l'économie mondiale ?

    Enfin, au niveau mondial, est-ce que les investisseurs et les actionnaires internationaux n'ont pas, sans que personne ne s'en émeuve, déjà entamé une part de la souveraineté des États ?

    En réalité, lorsque nous demandons aux États le transfert d'une part de leur souveraineté pour des questions comme celle des droits de l'Homme par exemple, nous ne faisons que revendiquer un équilibre c'est-à-dire une justice.

    Marie-Françoise

    05/02/2008

    Voici, pour Toutes et pour Tous une entrée dans les questions transnationales de laïcité.

    La dignité est un fond commun à toutes et à tous. Au plan du Droit, on peut citer en référence l'article premier de la DUDH du 10 décembre 1948 exprimée au sortir d'horribles tueries et avilissements. La dignité humaine s'appuie sur le respect, un respect généralisé à tout ce qui existe avec nous: matière, choses, plantes, animaux, soi-même et les autres humains...écologie!

    Avant d'avoir des différences culturelles et cultuelles, nous avons tous une conscience morale. Chacun peut remonter dans ses souvenirs ou écouter des témoignages pour s'en apercevoir. Ce qui n'est pas juste* nous choque dès le plus jeune âge et avant même de disposer de la parole. il y a là un fait de nature; de nature humaine en tout cas.

    Je ne pense pas parler énormément de religion, mais plutôt d'un besoin métaphysique universel. Il naît spontanément en chacun-e du fait que la physique, malgré sa force et ses trouvailles qui continuent, n'a pas de solution satisfaisante pour répondre à toutes les questions qu'un être humain ordinaire est amené à se poser dès lors qu'il ne se censure pas. D'où venons-nous? Où allons-nous? A quoi ça sert de vivre? etc...

    Le besoin métaphysique est à la fois une question intime et privée et, puisqu'il concerne chacun-e, une question qui touche à la sphère publique.

    Sans endoctriner (pas facile) la république et la démocratie ne peuvent abandonner chaque citoyen à sa solitude et au "marché spirituel". Nous avons besoin d'une éthique laïque.

    Cordialement, laïquement et multi-citoyennement

    Michel Portal

    Autre formulation

    Nous devons devenir capables de relever les défis cléricaux à leur racine pour contester vigoureusement la rhétorique sarkozienne, reprise - modernisée en apparence - des visions traditionnelles impériales des pouvoirs depuis la Rome antique.

    Le poids du religieux - et d'un religieux frelaté - monte ici en France et en Europe. Comment riposter?

    1- Admettre que la métaphysique correspond à un besoin humain dans la mesure où la physique ne donne pas de réponse sûre à l'énigme qu'est l'existence de l'univers et la nôtre.

    2- Croyance en un Dieu, croyance en l'absence de tout Dieu, agnosticismes sont également respectables et dignes, mais aussi également contestables. Distinguons nature et foi.

    • La foi peut n'être qu'un fantasme, mais c'est une liberté; totale pour chacun-e. Il y a des fois religieuses, des fois laïques, des fois sans Dieu nommé.
    • La nature, elle, n'est pas un fantasme mais une réalité.

    Nous sommes sages de l'observer avec attention et persévérance (science). Nous avons obligation de lui obéir, car la nature contient nos droits et nos obligations. Nous sommes partie d'elle, en elle, d'elle et avec elle; pour tous nos jours.

    3- Notre riposte au religieux frelaté - et frelatant - passe par l'éthique, la déontologie, la recherche d'une morale laïque universelle non pas anti-religieuse mais sans concession devant les dogmes religieux, sociaux ou politiques.

    Une éthique, éloignée, opposée à tout "ordre moral" (La vraie morale se moque de la morale. Blaise Pascal).

    En dehors de toute idéologie, croyance ou incroyance, nous observons de plus en plus, la présence d'une éthique publique comme privée, privée comme publique.

    A la manière des enfants, les Humains du futur, la vraie morale peut se résumer à "C'est pas juste"*. Universelle et naturelle, elle se situe à l'intersection (non vide) du meilleur des idéologies et des religions de l'ensemble de la planète. Une éthique simple et forte et commune est nécessaire aux individus, aux petites collectivités comme aux grandes. Elle relie sphère publique et sphère privée.

    Cordialement et multi-citoyennement

    Michel Portal

    41 rue du Château

    56400 Auray

    02 97 50 80 82

    imel <michel.portal2()wanadoo.fr>

    "Le verbe résister a toujours besoin de se conjuguer au présent" Lucie Aubrac.
    "Celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème" Mohandas Gandhi.
    "La peur n¹a qu¹une peur, c¹est que tu l¹abandonnes" Henri Gougaud.
    "Si tu veux la paix, prépare la paix." MP.

    Plutôt que de noircir l'autre, éclaircissons-nous. Avec mes excuses anticipées pour les Peaux-Noires. La méprise possible est liée aux limites de ma langue, de nos langues (y compris l'espéranto). Les peaux, regardez-les bien, ne sont ni noires, ni blanches. Ni jaunes, ni rouges. Pas plus que le raisin blanc n'est blanc ou le noir, noir.

    "Persistons dans notre être - individuellement et collectivement - mais affinons-nous. Réduisons nos imperfections, éliminons nos erreurs dès que nous en prenons conscience. La transformation personnelle est le commencement de la transformation sociale. La transformation individuelle ne suffit pas si elle ne s'accompagne pas d'un effort citoyen de transformation collective. La vie est individus et collectivités, collectivités et individus; c'est l'ensemble qui doit être respecté.

    11/02/2008

    Toujours suivant le message de Daniel concernant l'usurpation de légitimité...

    La question n'est pas si neuve. Ce procédé s'est déjà produit. Si l'on s'en réfère à 1789, on peut situer un basculement au moment où Sieyès propose que la chambre du Tiers-état devienne une Assemblée nationale.

    Si Sieyès est un ardent défenseur de l'abolition des privilèges, il a été avant tout un prêtre. Par sa formation cléricale, son esprit est entraîné à se projeter dans des schémas liés à la transcendance. D'autre part, malgré la chute de la royauté, le contexte social de l'époque reste conditionné par l'autorité souveraine du monarque, les mécanismes de domination demeurent. Ces deux éléments conjugués rendront possible le transfert de la puissance souveraine du peuple à l'idée de nation.

    Finalement, lorsque la motion de Sieyès est retenue c'est comme si on posait comme axiome une entité abstraite (la nation) à laquelle les représentants vont s'identifier (on dira "représentants de la nation" tout comme on fait l'éloge aujourd'hui des "représentants de l'État" dans une sorte de conception pyramidale toujours vue du haut vers le bas alors que c'est l'État qui est au service des citoyens et non l'inverse).

    A la souveraineté du peuple proclamée avec panache tout au long des discours révolutionnaires s'est substituée la souveraineté nationale dont les représentants (les députés) forment un corps extrêmement sélectif en raison du suffrage censitaire.

    C'est dans une dialectique analogue qu'on peut appréhender l'usurpation de légitimité évoquée par Daniel. Sachant que l'égalité souveraine des États est un leurre, qu' elle ne peut pas exister au premier motif qu'un État voudra toujours être plus souverain que son voisin.

    Ainsi, cet article de la Charte génère une logique de guerre qui annule les principes dont elle se réclame.

    Marie-Françoise

    12/02/2008

    Je pense que l'unité d'un ensemble ne signifie pas identité de ses parties .

    L'unité de l'Humanité, je la conçois comme fédération de nations.

    Dans une fédération, les nations, chacune envers toutes, respektas la liberté, l'égalité, la fraternité, comme le font les parsonnes dans une nation unie

    Georges-Henri Clopeau

    15/02/2008

    Parmi les droits de l'homme, nous ne pouvons absolument pas négliger les droits linguistiques fondamentaux..

    On risque une " Europe tout-anglais " si nous ne commençons pas à défendre consciemment un droit garanti de l'individu à son identité linguistique, indépendamment de l'aspect financier de la situation linguistique qui est catastrophique y compris en Union Européenne.

    Dans les 200 États actuels du monde on parle plus de 6 000 langues ou dialectes. C'est une pure fantaisie que de supposer que les 6 milliards d'habitants sont prêts à apprendre et réussissent à apprendre une langue nationale étrangère jusqu'à atteindre un bon niveau d'élocution pour la seule raison qu'elle est parlée par une nation qui possède la supériorité commerciale, financière ou militaire.

    On sait que l'anglais a de l'influence et qu'en tant que marque commerciale cette langue est synonyme d'emploi, de prestige, de plaisir culturel, et qu'elle ouvre des portes. Mais il n'y a que les locuteurs de naissance qui jouissent véritablement des avantages supposés, ce qui en soi même est contraire aux droits de l'homme.

    Il n'y a pas que les français qui craignent l'invasion culturelle : le franglais, l'anglomanie, il y a aussi les italiens, les espagnols et les brésiliens. Sans oublier les langues du colonialisme qui, en Afrique, s'imposent depuis deux cents ans.

    Du côté de l'UNESCO, il y a urgence à définir une politique linguistique qui soit démocratique et volontariste.

    Sous le concept de politique linguistique, nous entendons une espèce de soin préventif des blessures, là où cela commence à faire mal. Et en fait, les douleurs de la forte discrimination linguistique sont de plus en plus ressentis parce que les moyens de communications se heurtent à la diversité linguistique.

    Nous, citoyens du monde, nous devons inscrire dans nos plans de stratégie à long terme l'étude sérieuse du sujet et faire des propositions concrètes pour une solution conforme aux droits humains et non en fonction de considérations de convenance du moment.

    La situation idéale future, exprimée de manière concise, serait que :

    " Toute personne a droit à sa propre identité linguistique dans son milieu et à une deuxième langue neutre, internationale, comme l'Espéranto, pour les contacts là où la langue nationale n'est pas suffisante. Sur le plan historique il n'est plus acceptable que la langue d'une nation forte s'impose au reste du monde ".

    Les langues sont le plus haut degré de culture, et nous ne pouvons pas assister passivement à la disparition des langues actuellement fortement menacées !

    Ursula Grattapaglia

    (traduit par Daniel Durand)

    16/02/2008

    Je vous communique ici un court extrait du Livre le plus saint de Bahá'u'lláh, révélé en 1873, qui traite du sujet des langues et de l'écriture. Il s'adresse à nos élus:

    "O membres des parlements du monde ! Choisissez une seule langue pour l'usage de tous sur la terre et, de même, adoptez une écriture commune. Dieu, en vérité, vous a rendu évident ce qui vous profitera et vous rendra indépendants des autres... Ceci sera la cause de l'unité, si vous pouviez l'entendre, et le plus grand moyen de promouvoir l'harmonie et la civilisation, si vous pouviez le comprendre..."

    Ne préjugeons pas du choix que pourraient faire les experts en plusieurs domaines qui devraient se pencher sur ce problème urgent et critique pour l'avenir des relations entre tous les hommes, un des signes de la maturité humaine. Chacun dans notre sphère d'action, nous pourrions interpeller nos élus pour que le processus se mette en place. Dans une première étape, on sélectionnerait une langue existante ou inventée qui serait alors enseignée dans toutes les écoles du monde comme langue auxiliaire aux langues maternelles. Les gouvernements, par l'intermédiaire de leurs parlements, promulgueraient le choix de cette langue. Voilà la vision bahá'íe à propos d'une langue auxiliaire.

    Jean-Pierre Laperches

    19/02/2008

    A propos de " l'unité d'un ensemble ne signifie pas identité de ses parties". Merci à Georges-Henri d'apporter ces précisions car cette expression "unité du monde " est récurrente dans les échanges sur notre forum.

    Penser le monde en terme d'unité c'est le réduire à ce qui est unique ( l'unité=1 ). Cette unité va inévitablement induire une sorte d'idéal d'homogénéité de sorte que tout ce qui ira à l'encontre pourra être perçu comme menaçant voire antagoniste puisque porteur de divisions et, par conséquent, désigné comme un phénomène de dissidence.

    Or, cette dynamique est contraire au processus démocratique qui repose sur la reconnaissance des pluralismes.

    C'est pourquoi, il serait bon de reformuler l'idée d'entente entre les peuples et entre les hommes dans une optique fédératrice d'union ou de cohésion.

    Marie-Françoise

     24/02/2008

    Message de Marie-Claude San Juan, 24/25-2-08.

    Comme j'ai pris le débat en marche (ou plutôt en fin de parcours sous cette forme), je note d’abord quelques points auxquels je tiens.

    Puis je reprends des messages, pour répondre. Pour d’autres questions, déjà très abouties, je ne vois rien d’autre à ajouter à ce qui fut écrit par les uns ou les autres.

    Pour faciliter la lecture d’un message ample, car reprenant tout, je mets des mots clés en majuscules.

    Je pense qu’il est nécessaire de poser les bases d’une réflexion sur la question de l’équilibre entre la CONSCIENCE CITOYENNE PLANETAIRE (Citoyens du Monde solidaires et soucieux de tous) et la réalité de l’ANCRAGE régional (région, pays) ou des origines (communauté humaine originelle, culture). Car ce sont les déséquilibres entre ces deux consciences qui créent souvent des conflits, y compris ceux qui sont meurtriers. Un manque ou un excès : dans les deux cas cela peut être porteur de confusion. C’est toute la question de l’identité.

    Je note juste cette piste, là, ayant beaucoup réfléchi à ces questions, pour avoir des liens très forts avec plusieurs pays (naissance, vie, origines, sources culturelles...), et pour avoir un peu erré dans la définition de ma propre identité, jusqu’à penser que le fort ancrage, une forte conscience d’appartenance, était porteur de forte conscience planétaire. Ce paradoxe m’intéresse.

    Mais comment le traduire en droit... ? Peut-être le droit de se sentir bien dans une communauté humaine, mais aussi dans ses interférences avec d’autres communautés.

    Droit d’être reconnu et respecté dans son identité, quand elle est complexe aussi, droit de se définir soi-même. Et DROIT de ne pas être enfermé de manière mensongère, de ne pas être discriminé pour ses attachements. DROIT, pour LES communautés humaines, de s’exprimer en tant que telles, culturellement et de diverses manières, sans que les individus qui s’en réclament soient suspectés de COMMUNAUTARISME ou étiquetés idéologiquement...

    Il faut absolument que la réalité de la COMMUNICATION virtuelle, d’ INTERNET (courriels, forums, sites ou blogs) soit mentionnée, pour des droits spécifiques à faire respecter. Car ils sont très importants, et très malmenés. Jusqu’à l’emprisonnement ou la mort, en passant par des tracasseries ou persécutions diverses. DROIT à ne pas être soumis à la CENSURE. Droit de ne pas être poursuivi et condamné pour son expression sur la Toile. DEVOIR, pour les Citoyens de pays démocratiques, d’utiliser les moyens mis à leur disposition pour protéger les internautes de pays où règne l’oppression, ou une certaine oppression.

    A RETENIR. La création d’un LOGICIEL permettant de détourner la censure, avec l’aide d’internautes (il sera présenté en mai 2008 à Berlin, au Sommet sur la liberté d’expression.). Invention d’étudiants de l’université de Toronto.

    Que noter pour faire intervenir la question de l’ARGENT « sale ». Car on parle beaucoup de capitalisme, en visant les grandes entreprises, notamment. Mais on oublie les milliards des trafics divers du « milieu », des mafias. Drogue, prostitution, armes, exploitation des enfants (travail, esclavage, abus). Et certaines économies nationales qui tiennent principalement sur la drogue. Trafics et manipulations, trafics et terrorisme.

    Quelles que soient les couleurs idéologiques dont on dessine ces activités, qui piègent autant certains « acteurs » impliqués que les gens censés s’informer, mais qui n’ont pas forcément toutes les clés, ou ne veulent pas les avoir. Les déclarations et les idéaux, c’est très bien, mais cela peut rester du discours si on ne pose pas aussi, nettement, ce qui permettra d’aller plus loin et de déjouer les pièges. Il faudrait que des articles parlent des accords juridiques entre états, et des contrôles concernant les banques, au-delà de ce qui se fait déjà.

    Idéal de fraternité. Oui. Mais pour élargir le public concerné il faudrait veiller à ne pas mettre de barrières idéologiques cadrées. Des valeurs incontournables, bien sûr. Des POSITIONNEMENTS partisans repérables et effectifs, non.

    Droits de l’homme et nouvelles réflexions sur ces questions... Il faut être très prudents dans les ALLIANCES qu’on peut prendre. Des tas de gens utilisent cette thématique pour faire passer autre chose, suivant la vieille technique de la courroie de transmission... Jusqu’à des extrémismes politiques. Et, sur un autre terrain, jusqu’à la scientologie, qui a créé des associations, comme la « Commission des citoyens pour les droits de l’homme »... Etre vigilants, sans tomber non plus dans l’excès d’un militantisme obsessionnel qui voit des sectes partout, par exemple, dès que d’autres pensent... autrement.

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    Ce qui a été écrit par vous tous... maintenant. Mes REPONSES (MC San Juan, suite).

    Je reprends un peu tout, lisant l’ensemble d’un coup... ! Ceux qui ont introduit ou enrichi le débat sont nombreux, donc je réponds à plusieurs en même temps : pour faire simple et vite, je note aussi les thèmes en majuscules, et précise l’auteur du message originel, et la date. Et je mets la mention « RE », comme pour les mails, pour éviter les confusions entre les premiers auteurs et les réponses.

    Droit de changer de religion, de CROYANCES.

    RE au message de Jean-Pierre Laperches, du 10-1-2008. Evidemment à protéger, cela. Mais en étant conscients aussi que certains groupes font du prosélytisme de manière abusive, cf. les groupes évangélistes américains, qui, du coup, donnent des prétextes aux pouvoirs pour les atteintes aux libertés... A cette question s’ajoute celle du débat sur les sectes, débat qui vient de reprendre de manière trop polémique, comme souvent quand on aborde ce sujet. Avec des confusions : laïcs et laïcards ce n’est pas la même chose... La conseillère gouvernementale qui s’est exprimée a peut-être été rapide et imprudente (mais sur la scientologie on peut aussi interpréter sa phrase comme une question sur l’interdiction possible de ce mouvement qui se dit église – car il y aurait matière à cela, pour diverses atteintes aux droits des personnes et irrégularités diverses, concernant la loi). Cependant j’ai retenu qu’elle avait dit que la liste qui avait été dressée l’avait été n’importe comment, et sur ce plan elle a raison...

    EDUCATION ou SCOLARISATION.

    RE au message du 13-1-2008, Pr.AFILAL Mohamed Elamin.

    Je pense, comme vous, qu’il faut insister sur la notion de scolarisation. Car on peut mettre du vide et des apparences derrière le mot d’éducation. La réalité scolaire, elle, est concrète, et c’est cela le droit à défendre. Celui des ENFANTS, car effectivement des parents peuvent faire parfois un autre choix, ou être dans une situation qui leur rend le choix de l’éducation très difficile. Si c’est un DROIT de l’enfant, cela engage l’obligation de l’Etat et des pays, solidaires, pour que ce droit soit respecté et les parents aidés dans ce but, s’il le faut.

    RE, sur DROITS et DEVOIRS.

    Comme Mohamed, 12-1-2008, et Marie-Françoise, 14-1-2008, je crois que les devoirs doivent être systématiquement attachés à la mention des droits. Je pense que c’est nécessaire pour ne pas se situer dans une éthique de l’assistanat (qui ne serait plus une éthique, d’ailleurs...). Y compris quand on parle de scolarisation : une formation morale est nécessaire (qu’on la nomme d’une manière ou d’une autre), pour une prise de conscience possible.

    DESESPOIR ou ESPOIR, CHANGER le monde.

    RE à Khemisti Bechairia, message du 14-1-2008.

    Les malheurs sont multiples dans le monde, oui, et dans beaucoup de lieux. Guerres, terrorisme, misère, épidémies, catastrophes naturelles (et les modifications du climat accentuent et peuvent accentuer cela encore). Oui, nous pouvons désespérer quand il n’y a pas d’issue, ou peu proches. Mais si nous voulons introduire des changements, la première chose à faire est de tenter de sortir du désespoir, qui nous ferait renoncer à tout, et, bientôt, ne plus agir. Votre engagement d’ailleurs est un signe d’espoir...

    Cependant, CHANGER le monde... Oui, il faut changer beaucoup de réalités, mais en veillant à ne pas nous laisser prendre aux promesses de partis qui nous feraient croire à des illusoires changements soudains. On a vu ce que cela a donné... Je crois plutôt à la société civile, aux multiples actions qui réforment le monde et peuvent, alors, provoquer des bascules de conscience et de grandes modifications des réalités sociales. Le chemin le plus sûr passant par la communication et la liberté d’expression, à défendre partout où elle est mise en question. Donc introduisons nettement dans les droits à définir cette reconnaissance des structures d’expression et d’action des individus.

    RE à JP Laperches répondant à Khemisti Bechairia, 14-1-08. De ce qu’il écrit je reprendrai la belle citation des paroles de Bahá'u'lláh: "Que votre vision embrasse le monde, plutôt que de la confiner à vous-mêmes". Et, justement, cela me fait revenir sur un thème du message de Khemisti Bechairia, le terrorisme. Pour introduire la notion de RESPONSABILITE de tous, en pensant au moyen et long terme. Le terrorisme n’a été dénoncé en France, pour l’essentiel, que lorsque des attentats ont vraiment touché la France... Les intellectuels algériens qui lançaient un appel au monde pendant la décennie noire n’ont pas été entendus. Pas plus que ne l’avaient été ceux qui dénonçaient les terrorismes antérieurs. Se continuaient alors les discours faux sur les causes et « raisons » du terrorisme. Et, encore maintenant, on voit des complaisances graves avoir libre expression (presse, télévision), sans questionnement véritable. Comme une certaine idéologie a magnifié le terrorisme elle en reste captive... Et, donc, sont complices des attentats, qui anéantissent tout espoir « ailleurs » (l’ailleurs étant aussi le chez soi d’exilés), ceux qui, de leur bureau parisien, par exemple, analysent avec un aveuglement venu d’une grande cécité idéologique, les faits sanglants qui tuent vraiment... en oubliant le sang (car cela ils ne l’ont pas vu, ce qui, je le précise, n’est pas mon cas.). Embrasser le monde, c’est penser pour ces « ailleurs » qui devraient être vécus comme nôtres (c’est-à-dire proches).

    PS (sur message de JP Laperches du 16-2-08) : Belles citations, mais il y a d’autres sources enrichissantes... aussi.

    RE au message de Daniel, 15-1-08. Sur la FRATERNITE.

    Pour ma part je fais une distinction entre la notion de fraternité, que je trouve fort importante, et l’appellation « frère », « sœur », que je n’apprécie pas du tout, car susceptible de désigner en séparant. Les connotations renvoient effectivement à la « famille ». Laissons la famille à la famille... D’autres connotations sont plus « religieuses », parfois même associées à des enfermements sectaires. Appartenances, mais, là, au mauvais sens du terme. Donc, pour ce qui me concerne, je ne suis la sœur que de mon frère, et, un peu, des beaux-frères et belles-sœurs, par alliance. Et pourtant je fais partie de ceux qui cherchent à instaurer une fraternité entre les êtres...

    RE au message de Michel Portal, 5-2-08.

    RELIGIONS FRELATEES... ? On a un peu l’impression, en lisant, d’une croyance affirmée en une vérité qui serait cela plutôt que cela... et donc d’un positionnement qui, plutôt que laïc, se situe du côté des militants anticléricaux du début du siècle. Question de langage peut-être. La SPIRITUALITE est souvent absente de la réflexion, il me semble... En tout cas confondue avec une réalité religieuse contestable, ou qui pourrait l’être.

    RE au message d’Ursula Grattapaglia, le 15-2-08. LANGUES. « Toute personne a droit à sa propre identité linguistique dans son milieu et à une deuxième langue neutre, internationale, comme l'Espéranto ». Ne pas oublier que dans un pays il peut y avoir plusieurs langues, que certaines langues peuvent s’imposer, comme un pouvoir de plus, dans le pays même. Donc l’identité linguistique est elle-même problématique et plurielle, parfois illusoire, produit des propagandes... objet de luttes de pouvoir. Langue internationale... il y a eu depuis longtemps une langue qui dominait, cela changeant suivant les périodes. Si les hasards de l’histoire en font un outil de communication aisé à apprendre... y a-t-il matière à conflit... ? Ce peut être un faux combat que de croire à une domination culturelle et économique obligatoirement liée à cela. Les chronologies sont inverses. Et le sens peut s’inverser aussi... Je dirais plutôt que tout individu a le droit d’utiliser les langues qu’il désire utiliser. Et le droit de pouvoir en apprendre plusieurs. Y compris, s’il le préfère, celui de ne pas avoir envie d’apprendre l’espéranto, s’il choisit d’autres façons de communiquer... Pourquoi pas une langue des gestes ? MC San Juan (fin des réponses).


    Extrait de "Comprendre et croire" : Parole et société ( trouvé dans le journal Protestant Réforme )

    Obéir, désobéir, jusqu’où ?

    Par Alain Houziaux

    La désobéissance en politique

    Dans le champ du politique, la désobéissance peut-elle être un droit ? Les premières déclarations des droits de l’homme (la Déclaration de l’Indépendance américaine de 1776, la Déclaration française des droits de l’homme de 1789) citaient (à côté des droits à la sécurité, à la liberté, à l’égalité et à la propriété) le droit de résistance à l’oppression. « L’insurrection est le plus sacré des devoirs. » (Déclaration de 1789).

    La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 a « omis » ce dernier droit et l’a remplacé par le droit à la santé et à l’instruction notamment. Cet « oubli » est significatif. Comment l’expliquer ? Les Déclarations de 1776 et de 1789 ont été rédigées par les représentants de peuples révoltés. En revanche, la Déclaration de 1948 a été élaborée principalement par des nations colonisatrices et ex-colonisatrices. Elles ont remplacé le droit à la désobéissance par des droits « humanitaires ».

    Le glissement est d’importance. Les droits de l’homme ne doivent pas devenir un programme humanitaire. Ils ne doivent pas être l’octroi fait aux peuples et aux hommes d’être des « moutons bien traités » ayant le droit à la vie, à la santé et à l’instruction mais non à la révolte, à l’insurrection, à l’indépendance et à la liberté.

    Le droit à la liberté implique le droit à l’insurrection et à la désobéissance. En effet, le plus souvent, seuls les pays qui ont conquis leur indépendance par la révolte peuvent accéder à une réelle émancipation positive et responsabilisante. De fait, si la plupart des pays africains de l’ancien empire colonial français n’ont pas pu jusqu’à présent devenir effectivement majeurs et responsables (à la différence de l’Algérie et du Viêt-nam), c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas pu conquérir leur indépendance par la révolte puisque cette indépendance leur a été octroyée par le général de Gaule.

    L’indépendance ne peut être que conquise. Stuart Mill le dit clairement : « Le seul test pour savoir si un peuple est apte à se doter d’institutions populaires et indépendantes, c’est le fait que ce peuple, ou une portion suffisante de ce peuple, soit capable de triompher dans la lutte et soit prêt à braver la peine et le danger pour sa libération. Si un peuple n’a pas de la liberté un amour suffisant pour être lui-même capable de l’arracher à ses oppresseurs, la liberté qui lui sera octroyée par des mains étrangères n’aura rien de réel ni de permanent. »


    fin du débat : 25/02/2008

     


    Synthèse

    Un forum pour faire battre le coeur de la démocratie

    Les interventions font ressortir des pistes de réflexion diverses ne se rattachant pas toujours à la problématique posée mais riches d’interrogations, d’esprit de recherche et de volonté de dialogue. Une grande partie du contenu porte sur les revendications relatives au manque de liberté. Les participants font état d’existences sociales vécues comme contraignantes. Ils expriment leur souffrance conséquente à cette absence de liberté, particulièrement, par rapport à leur engagement lorsqu’il est politique dans certains pays, de conscience, d'opinion ou religieux dans d'autres. Un opposant au régime de son pays signale les abus dont il a été victime lorsque les autorités lui ont « retiré » son diplôme. L’exemple donné ici est manifeste de l’arbitraire d’un État qui «attribue » et qui « enlève ». Dans l'ensemble la fonction des autorités est perçue comme injuste, abusive, voire incompréhensible... D'autres s'indignent des gaspillages des richesses du monde par les États censés gérer et protéger les biens des hommes.

    Enfin, quelques interventions dénoncent des situations géopolitiques dont les conflits restent toujours sans solution…

    L'autre type d'intervention récurrent soulève des interrogations concernant l’utilisation de certains concepts. Les participants demandent des éclaircissements, par exemple, concernant le sens de :

    • l'intitulé « Droits de l'Homme », les distinctions Homme / Humanité
    • la naissance de la DUDH...
    • l'impact de la DUDH, ... son devenir…

    Les débats rebondissent, notamment, sur des constats comme celui de John Chégera : « notre assemblée des peuples aujourd'hui n'a pas de pouvoir et ne peut faire respecter les droits de l'Homme ».

    Par ailleurs, l'accent est mis sur les droits et les devoirs (droits = indissociables des devoirs), la notion de citoyenneté (constitutif du lien social et du respect de l'environnement), ainsi que la fraternité en tant que principe comportemental incluant la reconnaissance du lien fondamental entre les hommes.

    Certaines réponses apportées au cours des interventions procèdent par une remontée historique. Un intervenant souligne que la démocratie n'est pas l'exclusivité de la civilisation grecque qu'elle existait déjà au sein d'autres civilisations qui peuvent être des références intéressantes. On relève quelques observations mettant en doute la notion d’universalité en raison de « différences de conceptions » entre les civilisations.

    Des comparaisons sont établies entre la déclaration française de 1789, la date de création de la Charte de l’ONU et l’élaboration de la DUDH. Thierry Toulon met en relief la « citoyenneté » valorisée dans la déclaration de 1789 en montrant le paradoxe existant entre l'état d'esprit bourgeois de cette déclaration qui pourtant était « citoyenne » et la DUDH tandis que la modératrice du forum (MFL) commente l'un des aspects de cette révolution de 1789 où déjà la légitimité du peuple a été usurpée ce que ne manque pas d'expliquer Daniel à propos de l'article 2 de la Charte de l’ONU (commentaire repris et développé dans le même axe de réflexion par la modératrice).

    Au cours des débats, cette usurpation de légitimité est révélée en référence à l’article 2 de la Charte de l’ONU. L'interventionnisme désastreux des ambassadeurs s'imposant lors de la rédaction de la Charte de l’ONU est clairement affirmé.

    Les remarques concernant l'article 2 de la Charte font apparaître également les conséquences de la politique conduite par les États. Les enjeux au niveau étatique (politiques, idéologiques, économiques) ont pris le pas sur préoccupations existentielles du peuple. L'absence d'une prise en compte concrète et réelle des questions existentielles (remplacée le plus souvent par un simulacre de concertation) et le manque d’implication tiennent les peuples éloignés des décisions qui les concernent.

    A partir de l'article 28 énoncé en introduction du forum, trois mots sont retenus par Daniel Durand « social », « international » « ordre ». Des définitions sont apportées. Daniel explique que la DUDH est compatible avec le concept de démocratie mondiale et souligne la différence de sens entre « inter-nation » (international) et « mondial ». Il attire l'attention sur la nécessité de « réguler ». Il établit un lien direct entre l'article 2 et les éléments jusqu'ici laissés en jachère ou ignorés par l'ONU. Parallèlement, l’article 21 est mis en exergue. Son énoncé explique Daniel est la preuve d’une ouverture pour un « après l’ONU ». Le changement est amorcé ici pour peu qu’on y consacre une lecture attentive «  nous avons droit à prendre part (droit d’associations) aux affaires publiques de la Terre et la volonté du peuple (mondial) est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics (mondiaux).

    Les débats s'orientent désormais vers ce questionnement : que faire ? Comment faire ? Le représentant à l'ONU, René Wadlow (Citoyens du Monde/ USA), pour sa part, informe du projet de toutes les ONG sur le plan international, à l'occasion de l'anniversaire de la DUDH, afin de produire une déclaration commune. Il fait des proposions pour que l’ASCOP se joignent à la déclaration des autres ONG. Celle-ci (la déclaration), dit-il, marquera notre attachement à la DUDH et proposera une liste de « trois points de domaine où des nouveaux efforts doivent être entrepris » :

    • Dans les zones de conflit (intégration des normes de droits de l'Homme et de droit humanitaire (convention de Genève);
    • le droit des migrants (notamment les migrants illégaux) ;
    • l'égalité Homme / femme (la mise en application de la législation restant lente).

    En réponse à René Wadlow, la modératrice du forum salue la perspective des contributions des ONG comme étant une démarche collective de la plus haute importance qui révèle la mobilisation de tous en faveur des droits de l'Homme. Toutefois, Marie-Françoise Lamperti insiste sur la démarche différente de l'ASCOP en précisant que cette action met en éclairage les articles 21 et 28 et peut se distinguer par sa force de propositions.

    Dés lors, il est proposé d'ouvrir une concertation au sein des ONG membres de l'ASCOP afin de rédiger une déclaration commune marquant la nécessité pour les peuples du monde de « se réapproprier » « leur espace de parole », « leur puissance d’action » donc la reconnaissance de leur légitimité .

    NB

    Selon la définition du Robert : légitime = qui est fondé en droit, en équité consacré par la loi, juridiquement fondé

    Selon la définition de Bourdieu = une institution ou une action ou un usage dominant et méconnu comme tel.

     

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