Le Congrès des Peuples est une institution
autonome articulée autour d'un "Règlement". Ce
Règlement a été adopté lors de
la session de Paris en juillet 1977 ; il a été
publié dans le livre "Congrès
des Peuples", puis il a été modifié
lors de la session de Paris en octobre 2003. La version
actuelle du Règlement a été
adoptée par un vote au cours de la session de
Liège en novembre 2007.
Le Congrès des Peuples n'a pas de statuts
"nationaux". Il est relayé à un niveau
national, en cas de besoin (assurances, exercice bancaire ou
autre), par des "Comités pour le Congrès des
Peuples".
1.
La situation juridique :
Par son histoire, le Congrès des Peuples est
issu d'une détermination portée par
des individus et des organes
de la société.
L'idée même du Congrès
des Peuples a été officiellement
présentée lors du congrès des
Fédéralistes Mondiaux, tenu à
Bruxelles début mai 1963 : faire surgir du peuple
mondial un organisme élu pour le
représenter et pour créer, par
étapes successives, le droit mondial.
L'électorat est constitué de
personnes qui se sont volontairement inscrites comme
électeurs soit directement auprès du
Registre des Citoyens du Monde, soit indirectement
auprès d'une communauté géographique
ou auprès de mouvements. De ce point de vue, le
Congrès des Peuples est absolument
indépendant des États et des organisations
internationales.
Les 12 élections passées ont
concerné environ 110 000 électeurs
répartis dans 114 pays. Cette base transnationale
et les objectifs supranationaux font que le
Congrès des Peuples ne peut dépendre d'une
législation nationale, ni même d'une
organisation internationale.
2.
Sa légitimité
La référence juridique du Congrès
des Peuples est la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme. Cette déclaration n'est pas une
convention ou un traité international, mais un
acte incroyablement audacieux de ses rédacteurs
pour annoncer la venue, sur le plan social et sur
le plan international, d'un " ordre tel que
les droits et libertés énoncés dans
la présente déclaration puissent y trouver
plein effet ". (article 28). Cet ordre sera
fondé " sur la volonté du peuple,
fondement de l'autorité des pouvoirs publics.
Cette volonté doit s'exprimer par des
élections ... " (article 21-3). Il est
également dit, dans cette même
déclaration, que la mise en application des Droits
de l'Homme ne se fera que par la volonté "
de tous les individus et de tous les organes de la
société " (alinéa 8 du
préambule).
Cette déclaration a été
signée par 191 États, qui, de ce fait,
ont reconnu par avance la légitimité
d'un organe à surgir du peuple mondial pour la
mise en application des droits et libertés
énoncés.
Ceci confirme la position juridique atypique du
Congrès des Peuples : légitimité
donnée par les élections, confirmée
par la signature des États, et donc
indépendance absolue, ne devant rendre compte
qu'à ses électeurs.
Le Congrès des Peuples est régi
par un " Règlement " qui prend en compte les trois
composantes désignées par la
Déclaration : un "
ordre
" légitimé par des "
élections
" et fondé dans son travail par la participation
de tous
individus et organes de la
société
(Assemblée Consultative)
3.
Les Comités de soutien.
Cette existence novatrice du Congrès des
Peuples ne peut concrètement exister et vivre que
si elle s'appuie sur des structures existantes sous des
législations " locales " : les banques, les
assurances, les organisateurs de congrès, la
sécurité ne peuvent être requis dans
leurs services que si l'organisation est conforme aux
lois du pays où se déroule un
événement.
C'est pourquoi dès 1963, le 23 mai, a
été constitué un Comité pour
le Congrès des Peuples. L'idée
générale est que de tels Comités
puissent se mettre en place dans tous les pays où
cela est nécessaire ou possible. Le principe a
été adopté par consensus des
délégués présents lors de la
session du Congrès des Peuples tenue à
Brasilia en mai 2009, et
se trouve rapporté au compte-rendu.
A ce jour, il n'existe qu'un seul " Comité
pour le Congrès des Peuples " : celui
créé le 23
mai 1963 toujours en exercice.
. Le Règlement du Congrès des Peuples
approuvé lors de la session de 1977 à Paris,
ne contient aucune limite de mandat. Par contre, les
bulletins de présentation des candidats font
état d'un mandat de dix ans. Il y a donc confusion
à ce sujet, et diverses interprétations.
La limite dans la durée du mandat des
Délégués à neuf ans a
été introduite au Règlement du
Congrès des Peuples par une décision prise
lors de la session de Paris en octobre 2003 (voir
le compte-rendu au point 6.4.) . Le nouveau
règlement a été voté à
Liège en novembre 2007.